Mouvements populaires – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Thu, 10 Apr 2025 17:11:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Mouvements populaires – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 PL 89 – Des syndicats font du ménage à la Fédération québécoise des municipalités https://www.csn.qc.ca/actualites/pl89-des-syndicats-font-du-menage-a-la-federation-quebecoise-des-municipalites-photos/ Fri, 04 Apr 2025 19:58:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103855 Une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs représentant plusieurs syndicats sont allés faire du ménage à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin de dénoncer les propos tenus par son directeur général, Sylvain Lepage, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 89, lequel s’attaque au droit de grève.

Lors de son passage en commission parlementaire, Sylvain Lepage de la FQM s’est servi d’une anecdote personnelle pour critiquer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et appuyer le PL89. Il s’est dit « démuni » lorsque sa femme de ménage n’a pas pu se présenter chez lui pendant les quatre jours de grève des chauffeurs du RTC à l’été 2023. Pourtant, le Tribunal administratif du travail a déjà jugé deux fois plutôt qu’une que les services au RTC ne constituent pas un service essentiel. Cet extrait de la commission parlementaire a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et démontre avec quelle sorte de patron nous devons négocier.

Les syndicats dénoncent l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales et invitent les municipalités à faire le parallèle avec l’ingérence du gouvernement dans les affaires municipales, dont le récent cas de Stablex où la Ville de Blainville s’est vue forcée par le gouvernement du Québec d’accepter un projet de site d’enfouissement.

« On invite les municipalités à mettre de côté leurs réflexes de patrons et à être solidaires des travailleuses et des travailleurs face au même gouvernement qui n’hésite pas à s’ingérer dans leurs affaires tout en bafouant leur autonomie et leurs droits comme dans le cas de Stablex » lance Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Selon les syndicats, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté uniquement pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera nécessairement l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. Encore une fois, la CAQ nous fait la démonstration qu’elle ne gouverne que pour les riches », affirme Barbara Poirier.

Plusieurs centrales syndicales entendent dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Nous continuerons à dénoncer les alliés du PL89 tant et aussi longtemps que le ministre ne le retirera pas », conclut Barbara Poirier.

 

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Quand le syndicalisme défend la volonté de la population https://www.csn.qc.ca/actualites/quand-le-syndicalisme-defend-la-volonte-de-la-population/ Sun, 15 Sep 2024 10:00:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=99480 En cette Journée internationale de la démocratie, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) rappelle que syndicalisme va de pair avec démocratie. « Les organisations syndicales jouent un rôle important pour influencer la société. Leurs actions ont aidé à mettre en place de grands fleurons québécois comme les CPE et nos services publics. Mais on oublie souvent qu’une des grandes contributions du mouvement syndical est son travail d’enrichissement de la démocratie », observe Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« L’action collective est au cœur de la pratique syndicale. En se regroupant et en agissant de manière collective, les travailleuses et les travailleurs syndiqués exercent leur pouvoir de transformer leur milieu de travail en faisant reculer le pouvoir unilatéral des employeurs », poursuit la présidente du mouvement.  

La syndicaliste déplore que ces dernières années, on assiste à l’érosion d’espaces démocratiques en raison de décisions gouvernementales. « Qu’on pense à la création de Santé Québec, qui procède à une centralisation extrême dans le réseau de la santé. Que l’on pense à l’abolition des commissions scolaires il y a quelques années ou bien aux diverses attaques envers les services publics de manière générale, alors que la population y tient. Toutes ces initiatives gouvernementales enlèvent du pouvoir aux citoyennes et aux citoyens. Les organisations syndicales se sont opposées à ces diverses mesures, notamment en mettant le doigt sur les dérives centralisatrices », continue-t-elle.

La CSN profite aussi de cette journée pour rappeler ses demandes relativement au mode de scrutin, qui devrait être proportionnel et assurer une juste place aux femmes. « C’est une question de démocratie ! Dans l’opposition, la CAQ s’était d’ailleurs engagée à réformer le mode de scrutin si elle était au pouvoir… », conclut Mme Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 320 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Injonction à l’UQAM contre le camp en solidarité avec la Palestine: la CSN déplore la judiciarisation de la situation https://www.csn.qc.ca/actualites/injonction-a-luqam-contre-le-camp-en-solidarite-avec-la-palestine-la-csn-deplore-la-judiciarisation-de-la-situation/ Mon, 27 May 2024 20:58:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97877 La Confédération des syndicats nationaux représentant notamment les professeur-es et chargé-es de cours de l’UQAM déplore que l’institution ait choisi la voie de la judiciarisation au lieu de celle du dialogue avec les étudiantes et les étudiants actuellement mobilisés contre la guerre à Gaza.

« Nous réitérons notre appel auprès de la direction de l’UQAM de rechercher des solutions par la voie du dialogue, réagit la présidente du SPUQ–UQAM, Geneviève Hervieux. C’est en discutant avec les étudiantes et les étudiants que de nombreuses universités d’Amérique du Nord ont pu trouver un terrain d’entente avec leurs étudiantes et étudiants dans des contextes semblables. Pour nous la priorité doit être d’éviter tout dérapage et de favoriser un véritable dialogue sur le fond des revendications. » Le syndicat représentant les professeur-es s’est d’ailleurs mis à la disposition des deux parties pour les fins de facilitation du dialogue, si elles le souhaitent.

Le président du SPPEUQAM–CSN, Olivier Aubry, explique que le choix de la judiciarisation pris par l’UQAM provoque l’indignation également chez les chargé-es de cours de l’institution. « Non seulement, l’Université brime ainsi la liberté d’expression, mais en plus, cela témoigne d’une incompréhension des enjeux qui sous-tendent ces mobilisations sans précédent à travers la planète ». Le SPPEUQAM–CSN invite le recteur Pallage à établir un dialogue de bonne foi avec les personnes représentant les parties.

Cessez-le-feu !

« On assiste actuellement à un bain de sang au Proche-Orient, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des civils qui en sont les premières victimes. Cela doit arrêter. En ce sens, toutes les initiatives pacifiques visant à faire taire les armes sont bienvenues. Quant à nous, l’UQAM doit entendre cette colère et se demander comment elle peut contribuer à la paix et à la justice dans le monde ».

À propos

La CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. Le SPUQ–CSN représente plus de 1225 professeur-es de l’UQAM. Quant au SPPEUQAM–CSN, il regroupe quelque 2100 chargé-es de cours.

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Crise du logement : en quête de sens et de solutions https://www.csn.qc.ca/actualites/crise-du-logement-en-quete-de-sens-et-de-solutions/ Mon, 13 Nov 2023 02:38:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92912 Longtemps négligée, la crise immobilière s’est finalement invitée dans le débat politique. Il était temps : en septembre 2023, le loyer moyen au Canada a dépassé pour la première fois la barre symbolique des 2000 dollars.

Le 1er juillet, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a dénombré 490 ménages au Québec sans nouveau bail. Pour Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, ces chiffres ne sont que la partie émergée d’un archipel de la misère, sans « tous ceux et celles hébergés chez des proches, obligés de camper dans leur voiture ou dans un motel, en maison de transition, ni tous ceux et celles ne s’étant pas manifestés auprès d’un service d’aide ou en situation d’itinérance ». Et sans les millions de travailleurs pauvres, de jeunes, d’immigrants, d’aînés, de minorités, et/ou de familles monoparentales qui louent un logement trop cher, trop petit ou insalubre. Ailleurs au Canada, la situation est encore pire, et la crise immobilière se conjugue avec deux autres crises : celle des opioïdes et de la santé mentale.

Le phénomène n’est plus seulement à Montréal ou quelques grandes villes, il percole partout au Québec. Il est même devenu un frein au développement économique des régions puisqu’on peine à loger les travailleuses et les travailleurs nécessaires à certains nouveaux projets comme ceux de la filière batterie.

Tous coupables ou (presque) tous victimes ?

Le grand jeu du blâme politicien, de l’inversion accusatoire et des explications pseudo-économiques a fonctionné tout l’été. Toutes les contrevérités ont été dites sur cette crise : elle serait la faute des jeunes incapables de tenir un budget. La faute des travailleurs mal payés et donc… de leurs syndicats. La faute des cessions de bail qui pénaliseraient les propriétaires. La faute des immigrants, alors que leur arrivée prévisible n’a été accompagnée d’aucun plan national de création de logements. Et même la faute de l’augmentation des salaires des travailleurs et travailleuses de la construction ! « Nos membres subissent aussi de plein fouet cette crise et l’inflation », réagit cependant Pierre Brassard, président de la CSN–Construction.

Dernières coupables en date : la Banque du Canada (BDC) et l’envolée rapide des taux d’intérêt. Cet été, la CSN a déposé un mémoire pour les consultations prébudgétaires fédérales, dans lequel elle critique l’utilisation de la BDC comme seul outil pour juguler l’inflation. La centrale estime qu’agir ainsi accentue les inégalités sociales. D’autres politiques significatives sont nécessaires pour s’attaquer à l’inflation, y compris des moyens concrets de rendre le logement plus abordable.

Des solutions existent

Pour sortir de la « crise de l’offre », le FRAPRU estime la création de 50 000 logements sociaux à but non lucratif indispensable au Québec. Il s’agit là d’un minimum puisque la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) estime qu’il faudrait 620 000 nouveaux logements au Québec pour rétablir un équilibre dans le marché ! Une très grande corvée nationale est donc nécessaire.

Hélas, le secteur de la construction manque de bras, malgré une productivité record. « Nous alertons depuis longtemps sur le manque de main-d’œuvre. Une des causes sont de piètres conditions de sécurité dans l’industrie, car le secteur est le plus meurtrier au pays et montre de graves carences en matière de formation et de conditions de travail, pour attirer et garder ces professionnel-les », explique Pierre Brassard. Commentant la récente promesse par le premier ministre d’une formation accélérée payée et calquée sur celle des préposé-es aux bénéficiaires pendant la COVID, il ajoute : « la formation peut être attrayante, mais ce n’est pas en coupant dans les heures obligatoires pour obtenir un DEP qu’on formera les professionnel-les qualifiés dont on a tant besoin. Et la question de la rétention de ces travailleuses et travailleurs se pose toujours ».

En attendant, l’achat d’immeubles résidentiels existants par les villes sera nécessaire pour contrer « la financiarisation du logement » qui jette, chaque jour, des citoyennes et citoyens à la rue. Mais la volonté politique manque. Ainsi, la proportion de logements sociaux sur l’ensemble des logements locatifs québécois a diminué pour la première fois de l’histoire de la Belle Province, en passant de 11,2 % en 2016, à environ 10,1 % en 2021. Le FRAPRU estime que ce chiffre doit doubler et atteindre 20 % pour peser sur le marché locatif privé et permettre à tous de se loger dignement.

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Non à la judiciarisation : moins de contestations, plus de prévention https://www.csn.qc.ca/actualites/non-a-la-judiciarisation-moins-de-contestations-plus-de-prevention/ Thu, 06 Apr 2023 18:11:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88549 À l’occasion du premier anniversaire de l’entrée en vigueur des dispositions intérimaires de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, des militantes et militants se sont rassemblés ce 6 avril devant les bureaux de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) à Montréal.

« Peu de gens le savent, mais les nouvelles dispositions qui entreront en vigueur ce jeudi 6 avril 2023 complexifient le mécanisme de contestation particulièrement pour les victimes en prolongeant les délais et en rendant ambigu le parcours à suivre. Complexifier l’exercice des droits, c’est limité l’accès aux droits des victimes. Clairement, on en donne encore plus aux patrons tout en ajoutant du poids procédural sur les épaules des victimes, ce qui va carrément à l’encontre de la logique élémentaire », ajoute Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Pour bien défendre les droits de celles et de ceux qui doivent être protégés par les lois en matière de santé et de sécurité du travail, nous réclamons davantage de mécanismes de prévention et moins de procédures de contestation. Les dernières modifications au régime n’ont pas répondu aux besoins en prévention, au problème de judiciarisation et à la multiplication des contestations patronales, bien au contraire », souligne Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

« C’est un anniversaire qu’on préférerait ne pas souligner et il est clair que nous allons continuer à revendiquer des avancées en prévention pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, syndiqués ou non. Dans la province la plus judiciarisée en Amérique du Nord, c’est davantage de protection et de bienveillance dont nous avons besoin et non de procédures juridiques qui nous éloignent d’un réel soutien pour celles et ceux qui se blessent au travail », renchérit Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

« Pour les travailleuses et les travailleurs migrants agricoles, les enjeux en matière de santé-sécurité au travail (SST) sont nombreux et de taille. La réforme de la loi n’a pas tenu compte de leur réalité et sur le terrain, ça signifie tous les jours davantage de problèmes de prévention et surtout, de protection en cas d’accident ou de lésion. Aux prises avec un seul employeur qu’ils ne peuvent quitter, la barrière de la langue et la méconnaissance des lois et des règlements ajoutent des obstacles à la défense de leurs droits au travail », explique Michel Pilon, directeur général du Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ).

« L’IRIS suit l’évolution du financement de la CNESST, des contestations de la part des employeurs, du nombre d’expertises médicales réclamées et des multiples demandes qui y sont déposées. Après en avoir évalué les impacts, les données nous indiquent que la récente réforme ayant donné naissance à la loi 27 ne réduira pas la judiciarisation du régime, ne limitera pas les contestations des employeurs et ne favorisera pas non plus une approche de mutualisation des risques entre les secteurs d’activité. Il s’agit donc, pour nous, d’une réforme qui ne va pas dans le sens des principes qui ont guidé la mise en œuvre du régime de SST au Québec », poursuit Guillaume Hébert, chercheur à Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

« Aujourd’hui, nous sortons ensemble publiquement pour dénoncer le fait que les travailleuses et les travailleurs qui doivent avoir recours à la CNESST pour être indemnisés devront suivre un parcours de combattant encore plus lourd qu’auparavant. Particulièrement pour les non-syndiqué-es sans soutien légal, il est désormais plus difficile d’obtenir gain de cause lorsqu’on déclare légitimement un accident de travail qui sera contesté, puis judiciarisé à outrance par les employeurs qui ne veulent pas voir leurs cotisations augmenter », conclut Félix Lapan de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM).

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La planète s’invite au Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/la-planete-sinvite-au-quebec/ Fri, 04 Oct 2019 15:00:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72355 Nous sommes le changement et ce changement arrive, que vous l’aimiez ou non – Greta Thunberg

Ces mots lancés aux décideurs politiques couronnaient la plus importante mobilisation jamais tenue au Québec et au Canada. La militante suédoise Greta Thunberg les a prononcés devant une foule d’un enthousiasme débordant, évaluée à plus de 500 000 personnes à Montréal, l’une des plus importantes à l’échelle mondiale.

Le 27 septembre dernier, partout au Québec, des centaines de milliers de personnes ont rejoint le mouvement mondial Week for future qui, du 20 au 27 septembre 2019, aura rassemblé plus de 7 millions de personnes autour de la planète.

Même si les messages des manifestantes et des manifestants étaient nombreux et qu’ils touchaient à plusieurs questions écologiques fondamentales, le mouvement visait principalement à interpeller les décideurs politiques du monde entier en réclamant que cesse immédiatement leur inaction face aux changements climatiques.

Photo : P. Sicotte

Les effets des changements climatiques se font sentir, et ce, tant dans le nord du Québec – où la fonte du pergélisol force déjà des villages entiers à l’exode –, qu’en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine où l’érosion des berges menace plusieurs municipalités.

Les premiers réfugiés climatiques du Québec ?
Le Point syndical s’est entretenu avec Serge Saint-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN.

« En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, les bouleversements climatiques causent déjà des problèmes importants. Depuis plusieurs années déjà, nous sommes témoins de l’érosion accélérée des berges et l’on voit poindre à l’horizon la disparition complète de certaines parties du territoire.»

À plusieurs reprises, la route qui ceinture la côte nord de la Gaspésie a été littéralement coupée par la force des vagues en provenance du Golfe du Saint-Laurent, isolant quelques villages puisqu’aucune route alternative n’est présente à l’intérieur des terres. « Depuis une quinzaine d’années, on a dû reconstruire des sections de la route 132 qui borde la Baie-des-Chaleurs sur le banc de Maria afin de la protéger et faire un barrage pour sécuriser les maisons qui se situent de l’autre côté de la route.»

Aux îles, les scénarios pessimistes laissent croire que les liens fragiles qui unissent les îles sont plus que jamais menacés par des tempêtes plus fréquentes et plus fortes qui frappent de tous les côtés.

« Habituellement, les tempêtes d’automne et d’hiver arrivent du nord ou de l’est, mais Dorian nous a durement frappé au sud en septembre dernier, là où le territoire est le plus fragile. Le 1 % qui dirige le monde doit prendre la juste mesure du message que nous portons aujourd’hui à savoir qu’il faut radicalement changer nos habitudes de vie. Si aucun changement n’est mis en œuvre rapidement au niveau planétaire, il y aura vraisemblablement des millions de réfugiés climatiques et le Québec ne sera manifestement pas épargné. »

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La plus grande manifestation de l’histoire du Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/la-plus-grande-manifestation-de-lhistoire-du-canada/ Mon, 30 Sep 2019 04:04:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72267 Photos : Dominic Morissette et Patrick Sicotte

Un demi million de personnes ont manifesté dans les rues de Montréal vendredi pour souligner la fin d’une semaine d’action climatique et exiger des gouvernements qu’ils se responsabilisent et agissent devant la crise climatique à laquelle la société fait face. 

La mobilisation actuelle au Québec pour la justice climatique est sans équivoque. L’intersectionnalité et la diversité de la coalition constituent la force de ce mouvement intergénérationnel et c’est pourquoi la jeune activiste suédoise, Greta Thunberg, a choisi de mener la manifestation monstre à Montréal coude à coude avec la jeunesse autochtone et québécoise.

C’est clair que le Québec et le Canada ont la capacité d’être des leaders mondiaux dans la lutte contre les changements climatiques et dans la transition écologique et énergétique juste. Il est temps que les gouvernements se mettent au diapason.

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Le monde syndical et Oxfam-Québec unis pour le climat https://www.csn.qc.ca/actualites/le-monde-syndical-et-oxfam-quebec-sunissent-a-loccasion-de-la-manifestation-mondiale-pour-le-climat-du-27-septembre-2019/ Tue, 17 Sep 2019 10:50:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72118 Les membres du collectif La Planète s’invite au travail et Oxfam-Québec appellent la population à la mobilisation générale en vue de la manifestation mondiale pour le climat qui aura lieu le 27 septembre prochain. À cette occasion, des mobilisations se dérouleront non seulement à Montréal, mais aussi à Québec, à Gatineau, à Sherbrooke, à Joliette, à Trois-Rivières et à Rimouski.

En marge de la manifestation, les membres du collectif La Planète s’invite au travail incitent leurs syndicats affiliés et sections locales à tenir une activité Debout pour la planète s’ils ne sont pas en mesure de se déplacer à la manifestation.

Lancé par  Oxfam-Québec, Debout pour la planète consiste à lire une déclaration commune et à adopter une revendication, pour ensuite poser un geste porteur de changements pour la planète. Les milieux de travail sont donc aussi encouragés à organiser des activités de sensibilisation sur les enjeux climatiques dans leur organisation. Grâce à ces actions, ce sont autant de milieux de travail qui s’engageront à faire des choix pour la planète et à réduire leur empreinte écologique!

La trousse d’ outils pour réaliser l’activité  #deboutpourlaplanete se retrouve sur les sites web suivants  :

Une mobilisation sans précédent, un message clair à nos dirigeantes et dirigeants

Cette journée sans précédent marque une étape cruciale dans la mobilisation des forces sociales québécoises pour demander des actions et des politiques publiques audacieuses afin de prioriser la lutte contre les changements climatiques. Les partenaires appellent leurs membres, les milieux de travail, les milieux de l’éducation ainsi que la population à se joindre au mouvement.

« C’est une occasion unique de faire entendre nos voix partout au Québec et à l’international et d’exprimer nos inquiétudes sur l’avenir de la planète. Dans une société démocratique, l’expression populaire et la mobilisation collective sont des gestes concrets qui permettent d’envoyer des signaux forts aux décideuses et décideurs en faveur de la lutte contre les changements climatiques. C’est notre avenir à toutes et à tous qui est en cause », déclarent les partenaires du collectif La planète s’invite au travail et Oxfam-Québec.

Le collectif intersyndical regroupe plus de 1 250 000 travailleuses et travailleurs au Québec :

  • Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
  • Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
  • Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  • Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
  • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
  • Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
  • Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
  • Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Debout pour la planète :

  • La Planète s’invite au travail
  • Oxfam-Québec
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Syndicats unis pour une transition juste https://www.csn.qc.ca/actualites/syndicats-unis-pour-une-transition-juste/ Tue, 03 Sep 2019 10:00:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72063 Nous refusons de faire l’autruche. La crise climatique est bien réelle. Elle est la conséquence d’une inaction collective et des choix que nos élites économiques et politiques ont faits depuis des dizaines d’années. Nous, travailleuses et travailleurs du Québec, comme l’ensemble de la population, devons composer avec les conséquences de cette crise et exigeons aujourd’hui un plan structurant pour effectuer une transition énergétique et écologique juste !

C’est pourquoi, inspirés par la mobilisation citoyenne des derniers mois, nous lançons aujourd’hui le collectif La Planète s’invite au travail. Ce nouveau collectif, qui travaillera en étroite collaboration avec La Planète s’invite au Parlement, regroupe plus de 1,2 million de travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et de toutes les régions du Québec.

L’heure n’est plus aux promesses creuses. Selon plusieurs scientifiques, nous avons jusqu’à 2030 pour atténuer le pire des conséquences de la crise climatique. Relisez bien cette phrase. Nous ne pourrons pas renverser la tendance, nous ne pourrons pas empêcher la crise, seulement en atténuer les effets. Pourquoi ? Parce que nous n’avons rien fait. Au lieu d’agir, nos dirigeants ont décidé de pelleter par en avant. « On traversera la rivière lorsque nous serons rendus au pont », se sont-ils dit. Eh bien, nous y sommes à ce pont, emporté par la rivière qui déborde.

Vers une transition juste
Nous joignons notre voix à celle de millions d’autres de par le monde pour dire à nos dirigeants que nous ne subirons pas passivement cette crise. Pour sécuriser notre qualité de vie et réaliser l’indispensable transition vers une économie plus verte et plus sobre en émissions de carbone, il faut agir dès maintenant.

Investissons massivement dans des technologies et des secteurs moins polluants et générateurs d’emplois de qualité. Misons dès maintenant sur la formation continue et des programmes de requalification de la main-d’oeuvre. Bonifions notre filet de protection sociale et renforçons nos économies locales en les diversifiant et en soutenant davantage les initiatives allant dans le sens d’une économie plus circulaire et carboneutre !

Miser sur l’expertise d’ici
Le Québec est riche d’un réseau public de recherche bien enraciné partout sur son territoire. Un réseau au sein duquel il est possible de planifier et de soutenir la formation, la recherche et l’innovation. Un réseau qui peut contribuer à sensibiliser aux actions nécessaires et à élaborer les pistes de politiques publiques qui permettront de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre sans accentuer les inégalités sociales. Nous avons le savoir-faire pour affronter cette crise.

Le Québec compte aussi sur de nombreux organismes et entreprises qui développent, en ce moment même, des solutions innovantes pour faire face à la crise actuelle.

Le gouvernement doit miser sur cette expertise que nous avons collectivement développée au cours des dernières années. Tous doivent travailler en collaboration et en concertation !

La Planète s’invite au travail
La crise climatique s’invite dans nos milieux de travail. Que ce soit par l’accroissement des risques de santé et sécurité dus au réchauffement global ou par celui de la charge de travail de celles et ceux qui travaillent auprès des personnes plus vulnérables aux effets de la crise.

Nous voulons que le gouvernement mette en place une stratégie de décarbonisation de l’économie québécoise et des mesures pour assurer une transition juste, et nous ne resterons pas les bras croisés.

La Planète s’invite au travail n’est pas un slogan, c’est un cri de ralliement : nous agirons partout où nous le pourrons pour faire une différence ! Que ce soit par la mise en place de comités environnement, par des efforts de réduction des gaz à effet de serre dans nos entreprises, par l’instauration de politiques d’approvisionnement responsable ou par d’autres moyens, nous passerons à l’action. Travailleuses et travailleurs du Québec, unissons-nous pour un avenir véritablement viable !

Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
Serge Cadieux, secrétaire général, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Christian Daigle, président général, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
Carolle Dubé, présidente, Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
Sonia Éthier, présidente, Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Line Lamarre, présidente, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Jacques Létourneau, président, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Alain Marois, vice-président à la vie politique, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
Luc Vachon, président, Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

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Le CCGIM revendique des structures de concertation élargies https://www.csn.qc.ca/actualites/le-ccgim-revendique-des-structures-de-concertation-elargies/ Wed, 12 Jun 2019 09:00:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71691 Dans le cadre d’une journée de réflexion portant sur les enjeux économiques liés au transport, le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGIM) revendique des structures de concertation élargies.

« Voilà la conclusion à laquelle nous sommes arrivés à la fin de cette journée de réflexion. Plus que jamais, nous pensons que c’est ensemble que nous devons penser et décider du type de développement économique que nous voulons, ce qui passe, d’abord et avant tout, par les infrastructures de transport qui sont nécessaires dans nos vies. Ces structures de concertations élargies doivent partir de la base en rassemblant les membres de nos syndicats, tous les groupes de la société civile, le secteur privé ainsi que les élu-es des trois paliers gouvernementaux », de déclarer Anatole Chiasson, président du CCGIM–CSN.

Plusieurs experts ont participé à cette journée et ont abordé tous les moyens de transport : Maxime Arseneau a brossé un portrait historique de la situation ; Emmanuel Guy, chercheur à l’UQAR, a présenté une analyse liée aux ports et aux voies maritimes ; Gilles Gagné, journaliste, a pour sa part exposé l’état de la situation sur les réseaux ferroviaires alors que Gaétan Lelièvre, spécialiste en transport aérien, a conclu les présentations en soulignant des enjeux similaires observés dans ce domaine.

« Issus d’une multitude de secteurs d’activités, les participantes et les participants ont partagé la même conclusion : les pouvoirs publics ont littéralement abandonné toutes les infrastructures de transport jugées non-rentables et ont favorisé les initiatives privées. L’État doit reprendre son rôle et ses responsabilités de gestionnaire en développant et en finançant des infrastructures de transport d’intérêts publics. Le contrôle actuel de ce secteur essentiel par des intérêts privés laisse trop de régions aux prises avec des problèmes importants de mobilité : pour nous, il est clair que la recherche de rentabilité à tout prix demeure incompatible avec une prestation de service à la population, particulièrement dans les régions éloignées. En ces temps où les enjeux environnementaux exigent que nous changions radicalement nos habitudes, il nous faut passer à l’action. Voilà pourquoi nous souhaitons revaloriser et développer des infrastructures collectives en plaçant au centre de nos préoccupations les priorités et les besoins de la population », de conclure Serge St-Pierre, vice-président, territoire de la Gaspésie.

Place au 28e congrès

Cette journée de réflexion précédait le début du 28e congrès du CCGIM–CSN qui se tient du 12 au 14 juin 2019 au Centre récréatif de Lavernière (1349 Chemin de la Vernière, L’Étang-du-Nord, QC G4T 3G1), aux Îles-de-la-Madeleine. Les représentants des médias qui désirent assister au lancement du congrès peuvent y assister dès 10h, ce matin.

À propos de la CSN et du CCGIM-CSN

Le CCGIM-CSN regroupe environ 4500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

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Des milliers de personnes marchent pour la planète https://www.csn.qc.ca/actualites/des-milliers-de-personnes-marchent-pour-la-planete/ Sat, 27 Apr 2019 18:00:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71184 À l’initiative de La Planète s’invite au Parlement, une multitude de groupes environnementaux, syndicaux, communautaires, du secteur de la santé et étudiants ont convergé vers le Mont-Royal aujourd’hui afin de dénoncer l’inaction de nos gouvernements en matière d’environnement et de lutte aux changements climatiques.

Dans tous les milieux, la crise climatique aura des impacts qui, si nous ne faisons rien pour les mitiger, viendront mettre un terme au monde comme nous le connaissons. Pourtant, nos gouvernements continuent d’opposer les travailleuses et les travailleurs à la lutte écologiste en brandissant le spectre de la perte d’emplois ou la nécessité d’en créer à court terme. Mais il n’y a pas de travail sur une planète morte. Pas plus qu’il n’y a d’écoles, de garderies, de soins ou d’avenir. Alors que les dérèglements climatiques constituent une menace réelle et immédiate, nous devons revoir les bases mêmes de notre système pour assurer notre survie.

Depuis l’automne, une myriade d’initiatives a vu le jour un peu partout à travers le monde. Inspirés notamment par Greta Thunberg, les jeunes nous ont montré qu’ils sont inquiets pour leur avenir. Et pour cause. Nous leur devons de rester à leurs côtés et de faire grandir ce mouvement pour que nos gouvernements se mettent au travail. Il en va de notre survie et de celle de nos enfants.

En septembre dernier, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a averti qu’il ne reste que deux ans pour agir afin d’éviter des conséquences désastreuses pour l’humanité. Les scientifiques nous indiquent que nous fonçons vers l’un des pires scénarios envisagés et que les cibles fixées à l’arraché dans l’Accord de Paris s’avèrent largement insuffisantes pour l’éviter. Il est temps que nos gouvernements regardent la vérité en face : il faut hausser ces cibles de façon draconienne et, surtout, se doter de moyens radicaux. Cette transition énergétique doit par ailleurs être porteuse de justice sociale et de rêve. Nous demandons que nos gouvernements cessent de protéger les intérêts des plus riches pour se mettre à protéger le climat.

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La santé publique n’a pas les moyens de faire face aux changements climatiques https://www.csn.qc.ca/actualites/la-sante-publique-na-pas-les-moyens-de-faire-face-aux-changements-climatiques/ Fri, 26 Apr 2019 13:25:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71187 Alors que des milliers de personnes manifesteront demain pour marquer la Semaine de la Terre, le réseau de la santé et des services sociaux n’a pas les moyens de faire face aux effets des changements climatiques comme les canicules ou les inondations. C’est ce que constate la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en analysant le budget de la santé publique.

Depuis 2013-2014, le budget dédié à la santé publique accuse un manque à gagner de plus de 580 millions de dollars. Ce manque à gagner est plus important que le budget de 420 millions de dollars consenti à la santé publique en 2019-2020. L’austérité des dernières années fait mal à la santé publique, mission pourtant essentielle pour planifier les actions gouvernementales dans le dossier des changements climatiques. La compression de près de 10 % du budget de la santé publique en 2015-2016 a entraîné un lourd manque à gagner jamais rétabli depuis.

L’effet grandissant des changements climatiques entraîne des risques pour la santé mentale et physique qui doivent être mieux évalués pour trouver des mesures de mitigation. Le manque à gagner dans le budget de la santé publique ne permet pas de réaliser ce travail actuellement.

« Les inondations que nous vivons illustrent l’urgence d’agir pour la transition écologique. L’épisode de canicule de l’été dernier a démontré l’impact majeur des changements climatiques sur la santé de la population, notamment sur les résident-es des CHSLD. Le personnel du réseau est appelé à intervenir pour aider la population face à ces conséquences des changements climatiques. Pour y parvenir, le gouvernement Legault doit investir en prévention et dans la santé publique », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

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Les organisations syndicales invitent la population à manifester le 27 avril pour l’avenir de la planète https://www.csn.qc.ca/actualites/les-organisations-syndicales-invitent-la-population-a-manifester-le-27-avril-pour-lavenir-de-la-planete/ Thu, 18 Apr 2019 15:19:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71066 Dans le cadre de la Semaine de la Terre, les organisations syndicales FTQ, CSN, CSQ, CSD et SFPQ sont réunies pour dénoncer l’immobilisme de nos gouvernements face aux changements climatiques et pour inviter la population, les travailleurs et les travailleuses à faire connaître leur mécontentement en participant activement à la grande marche du samedi 27 avril à Montréal.

Pour le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, le président de la CSN, Jacques Létourneau, la présidente de la CSQ, Sonia Éthier, le président de la CSD, Luc Vachon, et le président général du SFPQ, Christian Daigle, il est temps que nos gouvernements agissent et fassent de l’environnement leur priorité. « Il n’y a plus de place pour la politique de la tête dans le sable que pratiquent nos élus. Nos gouvernements doivent prendre de façon claire et sans équivoque le virage environnemental. Tous les signaux sont au rouge, les scientifiques ne cessent de le répéter que la planète est en grand danger, et ceux qui, encore aujourd’hui, s’obstinent à nier l’impact des changements climatiques sont franchement des ignorants », déclarent les leaders syndicaux.

« Nous le savons et les différentes organisations conscientes du défi environnemental l’on dit et répété : il n’y a pas d’avenir ni d’économie sur une planète morte comme il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. Pour nos organisations, la transition énergétique est inévitable, mais elle doit être planifiée et inclure tous les acteurs de la société civile. Il faut réaliser une transition qui est juste pour tous et toutes, et cela inclut les travailleurs et travailleuses, c’est pourquoi il est urgent de bien la planifier. Nous avons collectivement un rendez-vous avec l’histoire, ne manquons pas ce moment historique. C’est pourquoi nous invitons la population, ainsi que les travailleurs et travailleuses à venir marcher avec nous le 27 avril pour l’avenir de la planète », concluent les leaders syndicaux.

Le départ de la marche se fera à compter de 14 heures de trois lieux différents : parc Laurier, parc Lafontaine et place des Festivals pour converger vers le parc Jeanne-Mance au pied du mont Royal.

Un point de presse à 13 h 45 à la place des Festivals précédera le départ de la marche. Vous pouvez consulter les détails de la Semaine de la Terre sur la page suivante : https://www.facebook.com/events/557804044740067/. Les différents porte-parole syndicaux sont disponibles pour des entrevues tout au long de la Semaine de la Terre.

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La FNEEQ aux côtés des étudiantes et des étudiants en grève pour le climat https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fneeq-aux-cotes-des-etudiantes-et-des-etudiants-en-greve-pour-le-climat/ Thu, 14 Mar 2019 15:14:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70671 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestera aux côtés des étudiantes et des étudiants en grève pour le climat vendredi. Elle invite tous ses syndicats affiliés à appuyer ce vaste mouvement international.

Pour Léandre Lapointe, vice-président et responsable du dossier de l’environnement à la FNEEQ, la mobilisation des étudiantes et des étudiants doit être encouragée. « En éducation, il est de notre rôle de former des citoyennes et des citoyens responsables. Constater leur détermination et leur engagement à se mobiliser pour l’environnement est porteur et nourrit un grand espoir pour notre avenir. Nous serons à leur côté! », souligne-t-il.

Pour la FNEEQ–CSN, cette manifestation est l’occasion de réitérer la nécessité de faire pression sur les gouvernements afin de faire adopter une loi climatique forçant l’atteinte des cibles environnementales. Il est maintenant temps d’opérer des changements radicaux. Nous sommes toutes et tous concernés par la situation et il est grand temps d’agir.

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La CSN appuie le mouvement de grève étudiante pour le climat https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-appuie-le-mouvement-de-greve-etudiante-pour-le-climat/ Fri, 08 Mar 2019 20:53:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70614 La CSN appuiera, vendredi prochain, le vaste mouvement international de grève étudiante pour le climat. Alors que près de 60 000 étudiantes et étudiants des cégeps et des universités seront en grève au Québec pour la lutte contre les changements climatiques, des grèves sont aussi prévues dans une cinquantaine de pays à travers le monde.

« Il est réjouissant de voir à quel point la jeunesse se mobilise pour le futur de la planète, mentionne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les jeunes appellent à un changement radical dans nos façons de vivre et nos façons de faire. Étant donné l’urgence entraînée par le réchauffement climatique, nous n’avons d’autres choix qu’une remise en question fondamentale de nos comportements individuels et collectifs, que ce soit en matière de transport, d’énergie et de consommation. Plusieurs membres de la CSN manifesteront aux côtés des étudiantes et des étudiants afin d’exiger de nos gouvernements des mesures concrètes pour répondre aux nombreux défis du réchauffement climatique. »

Une étudiante suédoise, Greta Thunberg, est à l’origine de cette mobilisation planétaire. Depuis août 2018, elle a décidé qu’elle n’irait pas à l’école les vendredis pour demander au parlement suédois des changements radicaux face à l’urgence climatique. Depuis le début de son intervention, le mouvement est devenu planétaire et ne cesse de prendre de l’ampleur.

Le collectif La planète s’invite à l’université organise plusieurs actions, le 15 mars prochain, dans de nombreuses villes du Québec.

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Le respect, ça se manifeste! https://www.csn.qc.ca/actualites/le-respect-ca-se-manifeste/ Wed, 06 Feb 2019 14:41:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70042 Un nouveau gouvernement a été élu au Québec en octobre dernier et malgré les prétentions du premier ministre, qui se dit féministe, le parti de François Legault fait face à de nombreux défis pour répondre aux préoccupations des femmes et des travailleuses. Si nous avons salué la nomination paritaire de son premier conseil des ministres, nous attendons la concrétisation de certaines promesses faites lors de la campagne électorale. Entre autres, la CAQ s’est engagée : à retourner au tarif unique dans les services de garde à la petite enfance, à ajouter des places en CPE, à accorder plus de flexibilité et de temps pour le congé parental, à limiter toute hausse de taxes ou de tarifs pour les services publics, à abolir le délai de prescription pour les agressions sexuelles et à adopter une nouvelle loi électorale pour passer du mode de scrutin majoritaire au mode de scrutin proportionnel mixte.

Le respect, ça se manifeste en mesures concrètes pour les femmes et les travailleuses.

Tous les outils disponibles 

Les outils du 8 mars 2019 sur le thème de Le respect, ça se manifeste! sont maintenant en ligne. Vous pouvez télécharger les visuels de l’affiche, de l’autocollant, de l’épinglette ainsi que les visuels pour les réseaux sociaux. L’envoi aux syndicats des affiches, des autocollants et de l’outil spécifique à la CSN, soit un porte-crayon qui se décline en français et en anglais, sera effectué au début du mois de février. Restez à l’affût!

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Les communautés autochtones doivent être respectées https://www.csn.qc.ca/actualites/les-communautes-autochtones-doivent-etre-respectees/ Thu, 23 Nov 2017 18:59:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65023 À la suite de la manifestation des Algonquins des Premières Nations d’Abitibiwinni et de Lac-Simon à Québec lors du lancement, en début de semaine, du congrès de Québec Mines, le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQCSN) rappelle toute l’importance de privilégier la négociation entre les parties, comme ce fût le cas dans le dossier de la Baie James. Tout manquement à cette règle de base est un signal que les minières ne visent que leurs profits au détriment de la population.

En ce qui a trait au territoire, c’est la moindre des choses, on ne peut que saluer la volonté des communautés d’exiger un minimum de respect, tant des minières que des paliers de gouvernement. Comme conseil central, nous portons une attention particulière aux demandes des communautés autochtones en région, en respect des valeurs de justice et d’équité mises de l’avant depuis toujours à la CSN.

Pour le président, Donald Rheault : « La réaction de la minière Canadian Malartic est, pour le moins qu’on puisse dire, plutôt surprenante. De laisser sous-entendre à la population que le BAPE a demandé à la minière de seulement informer les communautés autochtones démontre bien le peu d’intérêt qu’elle a face aux revendications soulevées par les porte-parole des Algonquins à Québec. Le Bureau d’audience publique en environnement (BAPE) n’a ni la juridiction ni la compétence pour traiter des questions territoriales et des redevances envers les premières Nations, selon nous “.

” La Convention de la Baie-James conclue avec la Nation crie et les Inuits du Nord québécois dans les années 70 est un exemple concret qu’un réel dialogue est possible et souhaitable avec les communautés autochtones, pourquoi alors ne pas faire de même avec les Algonquins en Abitibi-Témiscamingue? ”  Conclut le président du conseil central ,Donald Rheault.

 

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Un large front commun demande le retrait des projets de règlement sur les hydrocarbures https://www.csn.qc.ca/actualites/un-large-front-commun-demande-le-retrait-des-projets-de-reglement-sur-les-hydrocarbures/ Thu, 16 Nov 2017 15:05:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64738 Agriculteurs, groupes syndicaux, environnementaux, et citoyens s’unissent pour demander au gouvernement du Québec le retrait intégral des quatre projets de règlements de mise en œuvre de la Loi sur les hydrocarbures.

Les groupes mobilisés déplorent les impacts inévitables sur l’environnement, le climat planétaire, la biodiversité et la santé humaine qui découleraient de l’application des projets de règlements. Ils ont notamment exprimé leur vive inquiétude face à la possibilité que des puits de pétrole et de gaz puissent être forés et que des activités de stimulation des puits, notamment la fracturation hydraulique, puissent être menées au Québec à proximité et en dessous des zones habitées, des aires protégées et des parcs nationaux, près du fleuve Saint-Laurent et des grandes rivières, dans et sous les terres agricoles et forestières, les milieux naturels que sont généralement les terres publiques et les territoires non organisés, les lacs, les petits cours d’eau et les portions à faible débit des grandes rivières. Ils rappellent également que la Loi sur les hydrocarbures a été adoptée sous le bâillon en décembre dernier en dépit d’une opposition quasi unanime de l’ensemble de la société civile, des partis d’opposition, des Premières Nations et du monde municipal.

Les groupes ne sont pas rassurés par les propos tenus par le ministre Pierre Moreau concernant les modifications projetées aux projets de règlement, propos qui démontrent l’improvisation du gouvernement dans ce dossier. Considérant les modifications majeures devant être apportées aux projets de règlement, et face au mécontentement et l’inquiétude que ceux-ci ont suscité dans la population, les groupes estiment que le gouvernement doit faire table rase des projets de règlements et s’engager à tenir une vaste consultation sur la question de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures au Québec.

Absence d’acceptabilité sociale
Les groupes soulignent également la vive inquiétude que les projets de règlements soulèvent dans la population, ainsi que dans le monde municipal et dans les communautés autochtones. Les groupes soutiennent finalement que ces projets de règlements entrent en contradiction avec les objectifs de lutte aux changements climatiques contenus dans l’Accord de Paris.

Le machiavélisme du gouvernement 
« Le gouvernement de Philippe Couillard tente de duper la population en cachant des mesures pour favoriser le développement des hydrocarbures au sein de sa Politique énergétique. Il s’agit d’un geste machiavélique inacceptable qui n’est pas digne de ce siècle. La Confédération des syndicats nationaux prône un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures depuis 2011. Nos inquiétudes ne datent pas d’hier. Pourquoi le gouvernement refuse-t-il d’entendre les préoccupations des travailleuses et des travailleurs, des environnementalistes, des populations autochtones, et des groupes citoyens sur cette question ? » – Pierre Patry, trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et responsable politique des questions environnementales et du développement durable

Citations des membres du front commun
« À la FTQ nous sommes d’avis que le Québec doit plutôt travailler à réduire notre dépendance aux hydrocarbures et non en faciliter l’exploitation. Dans la déclaration de politique sur les changements climatiques adoptée lors du dernier congrès de la FTQ, nous avons clairement demandé au gouvernement de mettre sur pieds des chantiers comme l’électrification et le développement du transport collectif, et ce en concertation avec le mouvement syndical et la société civile. Il faut un véritable débat sur l’exploitation des hydrocarbures. Changeons le Québec, pas le climat », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux

« Permettre des forages à proximité des hôpitaux constitue une menace non seulement pour les professionnelles en soins, mais également pour les patients dont l’état de santé les rend souvent plus vulnérables. Le rôle du gouvernement est de légiférer dans l’intérêt de la population et non des multinationales qui exploitent les hydrocarbures » –  Nancy Bédard, Vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, responsable des dossiers sociopolitiques.

« L’enjeu de l’exploitation des hydrocarbures nous préoccupe grandement et c’est important de se mobiliser tous ensemble, comme acteurs sociaux, pour faire entendre raison au gouvernement. D’ailleurs, lorsque 15 000 scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’état de notre planète, cela démontre qu’il est urgent d’agir pour renverser la vapeur. Il est grand temps de miser sur le vrai développement durable, tant dans nos choix de ressources énergétiques que dans nos actions environnementales futures. Ce sont justement des valeurs que nous souhaitons transmettre aux jeunes par l’entremise de notre mouvement des Établissements verts Brundtland (EVB-CSQ). » – Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

« Nous sommes une association de personnes retraitées résolument conscientisées par les enjeux environnementaux. Pour l’AREQ, la protection des milieux naturels, la sécurité des populations et la lutte contre les changements climatiques est une question d’équité intergénérationnelle. C’est pourquoi ces projets de règlements, dans leur forme actuelle, nous apparaissent inacceptables. Assurons ensemble le meilleur avenir possible aux générations futures » – Lise Lapointe, présidente de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ)

« Comme enseignantes et enseignants, nous croyons que nous devons léguer aux générations futures un patrimoine environnemental en tous points meilleur que celui qui nous est confié. Donc nous dénonçons ces projets de règlements et nous demandons au gouvernement de respecter le souhait de la société civile. Le gouvernement doit s’engager sans tarder dans un virage énergétique majeur pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures.  Par ailleurs, nous trouvons tout à fait inacceptable que ces règlements permettent des forages si près des établissements scolaires mettant en danger la sécurité de nos élèves et de tous les personnels scolaires. » – Alain Marois, vice-président à la vie politique, Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

« Les projets de règlements ouvrent littéralement nos lacs, nos rivières et les rives du fleuve Saint-Laurent à l’exploration et l’exploitation gazière et pétrolière, avec toutes les conséquences prévisibles et imprévisibles que cela comporte. Les risques découlant du cadre proposé sont trop importants et ne sont pas proportionnels aux bénéfices anticipés par le gouvernement. Il faut faire table rase de ces règlements, qui constituent une menace pour nos plans d’eau, notre eau potable, nos terres agricoles et la santé de la population. » – Karel Mayrand, directeur général pour le Québec, Fondation David Suzuki

« La zone agricole cultivable ne représente que 2 % du territoire québécois. Elle est déjà hypothéquée par l’étalement urbain, les routes, le captage d’eau souterraine, les aqueducs, les parcs éoliens, le transport d’électricité, les gazoducs, les oléoducs et les mines. Maintenant que le gouvernement du Québec a décidé d’ajouter le développement des hydrocarbures à cette longue liste, il doit prendre ses responsabilités et imposer des balises raisonnables pour limiter les dégâts. La règlementation est irresponsable, qu’il s’agisse des contraintes aux activités agricoles, des distances séparatrices, de la responsabilité des promoteurs ou de l’ouverture gouvernementale à la fracturation hydraulique. » – Pierre Lemieux, premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles

« Des forages en plein cœur de réserves fauniques ? Dans des milieux humides non protégés, dans les forêts anciennes ? Non ce n’est pas une fiction. Déjà la réserve faunique de Matane est ciblée, de même que la forêt seigneuriale Joly de Lotbinière. Avec ces projets de règlements, le gouvernement ouvre les milieux naturels aux gazières et aux pétrolières. Il doit les retirer. » – Christian Simard, directeur général de Nature Québec.

« Après avoir dit non aux hydrocarbures dans l’estuaire du fleuve et à Anticosti, il faut mettre un terme final à l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire québécois. Le Québec jouit d’une situation privilégiée en matière d’énergies renouvelables et il faut cesser de s’engager dans une avenue tout à fait contraire à nos objectifs de lutte aux changements climatiques. » – Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre

« La résistance s’intensifiera si le gouvernement adopte ses projets de règlements qui répondent aux demandes des pétrolières et des gazières et vont à l’encontre de la volonté des populations et de la protection de l’environnement. On reçoit d’ailleurs déjà des demandes pour des formations en désobéissance civile de la part des groupes citoyens qui se préparent à résister. Si le gouvernement souhaite faire consensus au Québec, il devrait plutôt se concentrer sur les énergies propres » – Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace.

« Le gouvernement actuel ne se contente plus d’affaiblir son régime de protection de l’environnement, voilà qu’il offre à l’industrie des hydrocarbures une réglementation sur mesure pour lui livrer notre territoire, jusque dans nos réserves fauniques et sous les parcs nationaux. En 2017, plutôt que de soutenir les hydrocarbures par nos institutions, il devient urgent d’entreprendre une vaste transition énergétique et écologique portée par le souci du bien commun. »  – Maryse Rousseau, vice-présidente du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

« Les Québécois n’ont jamais donné au gouvernement la permission de céder le sous-sol de leur territoire à des compagnies privées dont les activités sont incompatibles avec le maintien des milieux de vie et des milieux naturels qu’ils chérissent. Quelles portions du Québec la population serait-elle disposée à sacrifier? La forêt seigneuriale de Joly ? Les terres agricoles ? Les berges du Saint-Laurent ? Le Lac Saint-Jean ? Les territoires non organisés de la Gaspésie ou les parcs du Bas-Saint-Laurent ? Poser la question, c’est y répondre. » – Carole Dupuis, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec.

« Il existe à travers le monde de nombreux cas de contamination de nappes souterraines et de cours d’eau par des hydrocarbures, une contamination qui est bien souvent irréversible. Plutôt que de suivre le principe de précaution, le gouvernement ouvre nos plans d’eau aux forages et permet la fracturation hydraulique. Les Québécois et les Québécoises tiennent à leur santé et à la santé de leurs cours d’eau. Voilà pourquoi la population s’est si vivement et rapidement opposée à ces projets de règlements qui menacent notre eau potable, » explique Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours !

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Journées d’actions pour un salaire minimum à 15 $ https://www.csn.qc.ca/actualites/campagne-sur-la-hausse-du-salaire-minimum/ Sat, 07 Oct 2017 10:00:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64302 Du 7 au 17 octobre se déroulent, à travers le Québec, les journées d’actions pour un salaire minimum à 15 $ l’heure. Pour l’occasion, toute une série d’activités et de manifestations est organisée par les campagnes unies pour la hausse du salaire minimum à 15 $. Le point culminant de ces journées se déroulera le 15 octobre par une grande marche de 15 km dans les rues de Montréal.

Le départ de la marche se donnera du métro Lionel-Groulx à 10 heures pour se conclure en après-midi au parc Jarry. Ceux et celles qui le désirent pourront également se joindre à la marche en cours de route pour des trajets de 10 km et de 5 km en se rendant à la place Émilie-Gamelin ou encore au parc Laurier. De l’animation est prévue sur place en attendant les marcheurs et marcheuses.

Lors de ces journées, il y aura également des actions de tractage, des conférences ainsi que des kiosques d’information pour ne nommer que ces quelques activités. Ces journées d’actions pour un salaire minimum à 15 $ sont entre autres parrainées par les organisations syndicales, groupes communautaires, regroupement de citoyens ainsi que par le mouvement étudiant.

Au Québec, le salaire minimum est actuellement à 11,25 $ ce qui est nettement insuffisant pour vivre dignement. En 2016, près de 11 % des usagers et usagères des banques alimentaires occupaient un emploi. En 2015, il fallait travailler 7 heures et 46 minutes au salaire minimum pour pouvoir s’acheter une carte de la Société de transport de Montréal. Au Québec, 219 600 travaillaient au salaire minimum en 2016.

Ces données démontrent bien que le salaire minimum actuel est insuffisant pour pouvoir vivre décemment, d’où la nécessité de l’augmenter à un minimum de 15 $ l’heure le plus rapidement possible. L’Alberta, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont bien compris la situation et ont décidé de hausser le salaire minimum à 15 $. Le Québec ne doit pas faire bande à part.

Toute la population est donc invitée du 7 au 17 octobre à participer aux différentes activités qui sont organisées par les membres des campagnes unies pour la hausse du salaire minimum à 15 $.

Les organisations membres des campagnes unies pour la hausse du salaire minimum à 15 $ sont :

5-10-15
15 plus
15 maintenant
Minimum 15
Alternatives
Alternative socialiste
Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ)
Association des travailleurs et travailleuses temporaires des agences de placement (ATTAP)
Association des travailleurs et travailleuses étrangers temporaires (ATTET)
Bâtiment 7
Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI)
Comité 15$ Villeray-St-Michel-Ahuntsic
Comité de Côte-des-Neiges ensemble pour 15 $ (CDN pour 15)
Comité de Parc-Extension ensemble pour 15 $ (PX pour 15)
Comité du Sud-Ouest pour 15 $ par heure (Sud-Ouest pour 15)
Comité intersyndical du Montréal métropolitain (CIMM)
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN)
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)
Fédération des femmes du Québec (FFQ)
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
Ligue communiste
L’R des centres de femmes du Québec
Mexicain.e.s uni.e.s pour la régularisation (MUR)
Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE)
Mouvement contre le viol et l’inceste (MCVI)
PINAY (Organisation des femmes philippines du Québec)
Syndicat industriel des travailleuses et des travailleurs Montréal (SITT-IWW-MtL)
Syndicat des employé-e-s du Vieux-Port de Montréal (SEVPM)
Union étudiante du Québec (UEQ)

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« L’heure des brasiers », une université d’été populaire https://www.csn.qc.ca/actualites/lheure-des-brasiers-une-universite-dete-populaire/ Wed, 16 Aug 2017 08:26:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=62987 Le Collectif d’analyse politique invite le public à sa 8e édition de l’Université populaire des Nouveaux Cahiers du socialisme qui va se tenir à l’UQAM du 17 au 19 août prochain. Plus de 80 personnes ressources, dont plusieurs intervenantes et intervenants internationaux, débattront du 150e anniversaire controversé de la Confédération canadienne ainsi que des enjeux de la révolution numérique.  

« Nous avons nommé l’événement L’heure des brasiers en référence à la lutte à Standing Rock qui a marqué la dernière année, mais aussi à toutes les mobilisations qui se poursuivent un peu partout dans le monde, sous diverses formes. Les gens ne baissent pas les bras face aux politiques néolibérales, au contraire ! » indique Pierre Beaudet, co-organisateur de l’événement.

L’événement s’ouvrira le jeudi 17 août à 19 h avec une grande conférence réunissant Rose Brewer, militante de Black Lives Matter des États-Unis et Kanahus Manuel, une autochtone de Vancouver militante contre le projet d’oléoduc, Kinder Morgan et Gabriel Nadeau-Dubois, jeune leader étudiant de 2012 devenu député et co-porte-parole de Québec solidaire. « Ces trois personnalités représentent bien la diversité des luttes actuelles en Amérique du Nord, mais aussi les liens que ces luttes développent entre elles », précise Flavie Achard, co-organisatrice également.

Le premier axe de l’Université populaire, « Le Canada, d’hier à aujourd’hui : capitalisme, patriarcat, colonialisme », fait référence au fait que des citoyennes et des citoyens engagés contestent les orientations du gouvernement, notamment l’implication du Canada dans la « guerre sans fin », l’exportation du pétrole « sale », les conditions imposées aux Autochtones, aux immigrants et aux réfugiés, et d’une manière générale les politiques qui ne répondent pas aux besoins des gens ordinaires. Plus de 70 personnes du monde associatif, écologiste, syndical, féministe, dont Niki Ashton, députée du Manitoba et candidate à la chefferie du NPD, Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire, Emilio Taddei, de l’Université de Buenos Aires, seront au rendez-vous, venant du Québec, du Canada, des États-Unis, de la France, d’Argentine.

Le second volet, co-organisé avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN), abordera la question brûlante d’actualité de la « révolution numérique », que certains annoncent comme une solution à tous les problèmes, alors que d’autres en prédisent les impacts négatifs sur l’emploi, les droits et la gouvernance. Plus de 20 experts dont le professeur de renommée internationale Yoshua Bengio, seront présents pour déchiffrer ce que pourrait être une révolution numérique au service des 99 % !

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