Parité hommes-femmes – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Sat, 05 Mar 2022 15:28:41 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Parité hommes-femmes – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 L’avenir se conjugue au nous https://www.csn.qc.ca/actualites/lavenir-se-conjugue-au-nous/ Sat, 05 Mar 2022 15:28:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81843 La Journée internationale des droits des femmes est l’occasion parfaite de réfléchir sur ce qui a été accompli au nom de l’égalité, de se féliciter des combats durement gagnés et de dénoncer au porte-voix et au stylo les réalités parfois difficiles que vivent encore trop de femmes. Plusieurs vivront cette journée en se questionnant sur leur salaire inférieur à leurs homologues masculins, à leur trop lourde charge mentale, ou aux doubles standards qui teintent leur vie quotidienne.

Des femmes courageuses sont au front, en première ligne de la crise sanitaire, et elles subissent âprement les conséquences de la pénurie de main-d’œuvre dans les professions majoritairement féminines comme les CPE, le secteur de la santé, des services sociaux et du communautaire, le secteur de l’éducation et le commerce de détail. De plus, contrairement aux hommes, qui ont recouvré leur emploi perdu en raison de la COVID-19, les femmes québécoises, elles, ont perdu environ 60 000 postes.

Le Collectif 8 mars présente cette année son slogan « L’avenir est féministe ». Il nous a inspiré à partager un message d’espoir et d’inclusion qui, sans nier le passé et les victoires déjà acquises, regarde vers l’avant pour nous permettre d’attaquer les enjeux qu’il nous reste à surmonter. Car le féminisme, bien qu’on le connaisse aussi comme un mouvement de revendication et de dénonciation, incarne avant tout une manière d’être dans le monde. Nous devons matérialiser par des actions concrètes les valeurs d’égalité et de justice pour qu’il puisse y avoir un réel changement. Et ces valeurs doivent être portées par toutes et tous : être féministe, c’est s’allier à d’autres êtres humains pour construire une société plus inclusive, plus juste, plus égalitaire.

Nous souhaitons, dans les mois et les années à venir, vivre libérés des stéréotypes de genre et que toutes les voix soient entendues. Nous souhaitons par exemple que les hommes puissent se sentir libres de vivre pleinement leurs émotions, que les victimes d’agression sexuelle puissent s’exprimer sur la place publique, être écoutées et crues, que les réalités que vivent les femmes migrantes et racisées soient reconnues. Nous souhaitons que celles et ceux qui sont au pouvoir comprennent que les difficultés amenées par le patriarcat sont ancrées dans le système économique et social actuel. Nous vivons dans une société où presque tout a été développé par des hommes, pour des hommes. Les lunettes par lesquelles nous concevons le monde sont masculines et il est plus que temps aujourd’hui de changer les verres.

Nous souhaitons, dans les mois et les années à venir, être représentés par des gens assez courageux pour apporter des changements à la fois sociaux, culturels et économiques, afin que les femmes puissent enfin obtenir la pleine reconnaissance de leurs droits. Par exemple, il est inconcevable de penser que l’équité salariale ne soit pas chose faite, en 2022 !

Même si ce n’est pas une mince tâche, le réel changement viendra également du tout un chacun. Par ces mères et ces pères qui élèvent leurs enfants dans le respect et en leur inculquant la notion de consentement, par ces collègues de travail qui dénoncent les situations de harcèlement, par ces jeunes qui apprennent à ne pas siffler ou « sexhuer » les femmes dans la rue. C’est grâce à notre compassion et à notre engagement à rendre le monde meilleur qu’il le sera demain.

La voix de la CSN porte loin. En tant que représentant de milliers de travailleuses et de travailleurs, c’est le devoir de tout notre mouvement syndical de se lever pour défendre ces injustices. Notre micro servira toujours à faire porter les voix fatiguées, les voix exploitées, celles vis-à-vis lesquelles le gouvernement fait encore la sourde oreille. Ces luttes, nous les mènerons 365 jours par année. Nous vous le promettons.

Caroline Senneville, Présidente de la CSN

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Retards dans les versements de sommes dues au personnel https://www.csn.qc.ca/actualites/retards-dans-les-versements-de-sommes-dues-au-personnel/ Mon, 14 Feb 2022 15:46:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81583 La Fédération de la Santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (CPAS-SCFP), le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ), la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) déplorent que le gouvernement n’honore pas sa signature et qu’il repousse encore son échéancier dans le versement des sommes dues à des milliers de travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux.

Ce sont à 80 % des femmes qui attendent des montants qui représentent 1,28 milliard de dollars à la suite des signatures des conventions collectives et, pour certains titres d’emploi, il faut ajouter 1,15 milliard de dollars pour le règlement de plaintes en équité salariale de 2010 et 2015.

Une confusion injustifiable
Devant la forte pression exercée par les syndicats depuis le mois de novembre dernier pour accélérer les paiements, le ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Christian Dubé, s’était pourtant engagé à procéder aux paiements pour le 1er mars 2022, échéance qu’il n’a pas tardé à repousser sans même en aviser le personnel du réseau touché ni les organisations syndicales. Vendredi dernier, des représentants du MSSS ont présenté un nouveau calendrier de versements des sommes, incomplet et imprécis, s’échelonnant jusqu’au 23 mars dans certains cas, et que ces versements pourraient se faire par des avances. Les syndicats s’inquiètent que leurs membres puissent recevoir des montants erronés qu’ils devront ensuite rembourser.

De plus, alors que le ministre Dubé a répété plusieurs fois qu’il assumerait ses responsabilités quant à ces retards, le sous-ministre nous apprenait qu’il n’y aurait pas de versement d’intérêts sur les sommes dues à nos membres. C’est là ajouter l’insulte à l’injure !

Quant au versement des sommes pour les règlements d’équité salariale, aucune date n’a été avancée, sinon que rien ne sera fait avant le mois d’avril.

« Nous ne comprenons pas qu’en 2022, au Québec, les femmes doivent encore attendre pour avoir un salaire égal à celui des hommes. Ces plaintes datent de 2010 et 2015. C’est tout simplement inadmissible et révoltant, non seulement pour les femmes auxquelles ces sommes sont dues, mais pour toutes les femmes du Québec », répliquent les porte-paroles des syndicats de la santé et des services sociaux.

Le ministre Dubé a affirmé être gêné de l’inefficacité des différents systèmes de son ministère et des établissements pour verser les sommes dues à nos membres. Or, il doit être néanmoins tenu responsable des retards dont les échéances étaient connues des mois à l’avance. Il a aussi tardé à transmettre une directive au réseau pour que les paiements soient effectués en priorité. De plus, ses explications concernant la désuétude des systèmes informatiques nous laissent sans voix dans le contexte. On reconnaît que le personnel au gouvernement est au pied d’œuvre pour pallier l’incompétence des fournisseurs externes de gestion de la paye (Médisolution et Logibec) et l’inaction du ministre. Les organisations syndicales considèrent que le gouvernement devrait rapatrier ces services vers la fonction publique, compétente et qualifiée, afin de diminuer la sous-traitance dans le réseau de la santé et des services sociaux et assurer un meilleur suivi.

Un gouvernement auquel on ne peut faire confiance
Ces nombreux reports viennent encore miner le moral des troupes sur le terrain et aussi la confiance envers la parole du ministre de la Santé, sinon à l’égard du gouvernement de François Legault.

« Ce sont des sommes importantes auxquelles ont droit nos membres. Cela fait maintenant deux ans que les travailleuses du réseau de la santé et des services sociaux le portent à bout de bras en ne cessant de faire des sacrifices sur le plan professionnel et personnel. La motivation devient de plus en plus difficile à trouver. Ces retards de paiement viennent démobiliser les travailleuses et les travailleurs. À l’approche du 8 mars, la Journée internationale du droit des femmes, nous demandons au gouvernement de verser à nos membres, en grande majorité des femmes, les sommes négociées dans les contrats de travail et dans les ententes portant sur l’équité salariale », concluent les porte-paroles des syndicats.

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Le budget doit être à la hauteur des besoins pour éliminer les violences faites aux femmes https://www.csn.qc.ca/actualites/le-budget-doit-etre-a-la-hauteur-des-besoins-pour-eliminer-les-violences-faites-aux-femmes/ Sun, 08 Mar 2020 10:00:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=74228 Les reportages et les émissions sur les violences faites aux femmes abondent ces jours-ci et mettent en relief le grave problème qui se pose. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et à deux jours du budget, la CSN demande au gouvernement un plan d’action concret et du financement pour contrer les violences envers les femmes.

La CSN a récemment été saisie de l’histoire bouleversante d’une femme qui, en ce moment même, doit se cacher de son conjoint qui a proféré des menaces de mort envers elle et sa fille. L’histoire a été reprise dans certains quotidiens et illustre toute la tragédie que subissent de trop nombreuses femmes.

« Les maisons d’hébergement ont encaissé de plein fouet les compressions des politiques d’austérité et leur pouvoir d’action est de plus en plus limité. Elles débordent et peinent à offrir tous les services pour lesquels elles sont sollicitées. En 2018-2019, c’est 14 997 demandes d’hébergement qui ont dû être refusées. Cette situation est absolument inacceptable », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Au Québec, 10 féminicides en moyenne se produisent chaque année. Depuis trois mois, sept Québécoises ont connu un tel sort. On ne peut plus attendre : il faut des mesures structurantes et l’injection de sommes importantes pour que les choses changent. « À quelques jours du dépôt du budget, le gouvernement ne peut faire la sourde oreille. Il a le devoir d’entendre le cri à l’aide des femmes et de protéger leur vie et leur sécurité », conclut Véronique De Sève.

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Un 8 mars en action ! https://www.csn.qc.ca/actualites/un-8-mars-en-action%e2%80%89/ Fri, 06 Mar 2020 16:43:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=74220 C’est sur le thème Féministes de toutes nos forces que le Collectif 8 mars souligne la Journée internationale des droits des femmes. Depuis plusieurs semaines, le Collectif 8 mars a lancé un appel à la mobilisation en donnant la parole aux femmes. Parmi les divers moyens mis en œuvre, il invite la communauté à s’engager par une campagne de partage de photos sur les réseaux sociaux et par l’envoi de cartes postales destinées à la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest.

Le visuel de cette année représente des femmes, main dans la main, en geste de victoire symbolisant l’union des combats féministes. « Ce visuel se rapporte à la notion de partage, à une libération qui peut s’accomplir seulement de façon plurielle et collective. L’affiche célèbre, de manière festive et à travers une palette de couleurs vives, l’aspect international et intersectionnel des luttes en cette année de Marche mondiale des femmes », souligne la porte-parole du Collectif et vice-présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Marlihan Lopez.

En appui à la Marche mondiale des femmes
Le Collectif 8 mars a choisi d’appuyer les féministes du monde entier au sein de la Marche mondiale des femmes dans leurs actions qui se dérouleront du 8 mars au 17 octobre 2020. Au Québec, le rassemblement de la Marche mondiale des femmes aura lieu le 17 octobre prochain dans la ville de Terrebonne. « Les Québécoises et les Québécois sont invités à marcher en appui aux revendications qui se déclinent sous cinq grands thèmes : pauvreté, violence, justice climatique, femmes immigrantes, migrantes et racisées, et femmes autochtones. Ce sont des enjeux fondamentaux qui méritent une forte mobilisation! », ajoute Marlihan Lopez.

En marche avec Femmes de diverses origines (FDO)
Le Collectif 8 mars lance également une invitation à participer à la manifestation organisée par Femmes de diverses origines (FDO), qui se tiendra le 8 mars à 13 h au Square Cabot, à Montréal, station de métro Atwater.

À propos du Collectif 8 mars
Le Collectif 8 mars représente 700 000 femmes au Québec provenant de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de Femmes de Diverses Origines (FDO), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

Téléchargez le visuel du 8 mars.

Visitez la page Facebook de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes.

 

 

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Parité femmes-hommes : l’exemple d’une usine du Témiscamingue https://www.csn.qc.ca/actualites/parite-homme-femme-lexemple-dune-usine-du-temiscamingue/ Thu, 06 Jun 2019 16:01:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71602 Manon Lalonde œuvre depuis 1995 pour l’usine de fabrication de composantes de bois lamellé-collé LVL Global, située à Ville-Marie, au Témiscamingue. Cette usine se distingue des autres entreprises du genre puisqu’en 1989, après de multiples interventions syndicales, la compagnie adoptait une politique de parité hommes-femmes à l’embauche. Une révolution incroyable !

Bon an, mal an, LVL Global maintient entre 90 et 100 employé-es. Quand Manon y fait ses débuts, elle bénéficie de la mesure de parité déjà négociée par le syndicat avec l’employeur quelques années auparavant. Les travailleuses d’alors étaient irritées, et pour cause : l’un des directeurs généraux voulait cesser l’embauche de femmes en raison des retraits préventifs et des remplacements qu’ils impliquent. La présidente du syndicat de l’époque, Francine Goyer, a mené la lutte et remporté son pari : une clause de parité a été intégrée à la convention collective.

À présent, pour éviter toute discrimination, l’embauche se fait en présence d’un membre du syndicat. « Nous tenions à être impliquées, pour nous assurer qu’aucune candidature de femme ne soit rejetée sous prétexte qu’elle n’aurait pas les compétences pour faire le travail », souligne Manon Lalonde, aujourd’hui trésorière de son syndicat.

Quand parité rime avec bien-être
Pendant plusieurs années, l’objectif de parité atteint parfaitement son but : l’usine emploie 52 femmes et 52 hommes. L’arrivée massive de femmes force des changements tant sur le plan de l’organisation du travail que sur le plan technologique. Ces transformations profitent à l’ensemble des travailleuses et travailleurs, notamment en ce qui a trait à la santé et à la sécurité au travail. Manon Lalonde illustre : « Quand je suis arrivée, je travaillais au séchoir, comme tout débutant. On devait tout le temps se retourner vers l’arrière pour exécuter nos tâches, alors que maintenant, tout est disposé devant nous. C’est beaucoup moins exigeant physiquement. »

Bonnes conditions de travail
En négociant la parité en emploi, les travailleuses et travailleurs de LVL Global ont choisi d’accroître l’accès des femmes à des postes bien rémunérés. Aujourd’hui, le salaire horaire est de 21,63 $ dès l’embauche, avec une augmentation de 0,55 $ l’heure par an, depuis 2017. Le diplôme de 5e secondaire n’est plus obligatoire. « Moi, je voulais absolument travailler à cet endroit, mais quand j’ai été embauchée, il fallait avoir son diplôme d’études secondaires. Je suis donc retournée à l’école pour décrocher mon diplôme. J’étais payée 16,43 $ l’heure. Aujourd’hui, grâce à la négociation menée par le syndicat, je suis payée 23 $ l’heure », précise-t-elle. De plus, la parité instaurée dans cette entreprise permet aux femmes d’occuper tous les types d’emplois : au déroulage, à l’assemblage, au séchoir, à l’emballage et à l’expédition. « On a eu une stagiaire en électrotechnique et une autre en mécanique. C’est vraiment merveilleux de voir que la lutte du syndicat porte fruit et que les femmes ont un meilleur accès à tous les postes de l’entreprise. Elles ne sont plus limitées à des postes en secrétariat, en tout respect pour ce travail honorable. »

Comme c’est souvent le cas, attirer les femmes dans un métier non traditionnel relève du défi. Dernièrement, la réception de curriculum vitae de femmes chez LVL Global a un peu diminué : le nombre d’employé-es se situe à 40 travailleuses et 55 travailleurs. Dans un tel contexte, les candidatures féminines sont priorisées : « Si cinq personnes passent en entrevue pour deux postes à combler, on choisira d’abord les femmes », explique encore la travailleuse.

Manon Lalonde estime que l’employeur devrait investir des efforts pour mieux faire valoir les atouts de son entreprise et susciter l’intérêt des femmes pour un milieu comme LVL Global, car les avantages d’y travailler sont réellement nombreux.

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La journée de la femme n’existe pas https://www.csn.qc.ca/actualites/la-journee-de-la-femme-nexiste-pas/ Thu, 07 Mar 2019 14:46:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70594 Blogue de Véronique De Sève

Quel ne fut pas mon étonnement lorsque, lundi dernier, j’ai entendu l’animateur de radio d’une émission matinale se poser la question suivante : le 8 mars, est-ce la Journée internationale des femmes ou de LA femme ?

Encore cette éternelle interrogation !, me suis-je écriée en moi-même.

Le pluriel a toujours été de mise pour parler de la Journée internationale des femmes. Il vise à souligner la diversité, et non un soi-disant idéal féminin incarné dans un singulier, ma foi, bien réducteur. Cette année, le Collectif 8 mars a pris l’initiative d’ajouter la notion des droits des femmes au nom de cette journée, qui devient ainsi la Journée internationale des droits des femmes. Je m’en réjouis. Bien sûr, je n’en veux pas à cet animateur de ne pas avoir été mis au courant de ce changement. Mais de grâce, prenons donc enfin note, collectivement, du nom exact de cette journée.

Un mot fait toute la différence
Les femmes ne parlent pas d’une seule et même voix, tout comme les hommes, d’ailleurs ! Elles sont plurielles et chacune d’entre elles, unique, représente un individu à part entière. Elles n’ont pas les mêmes idées et ne vivent pas les mêmes réalités quotidiennes. Elles ont des parcours différents, rencontrent des difficultés qui leur sont propres. Elles sont grandes, petites, rousses, brunettes, filiformes ou toute en rondeur. Certaines se disent féministes, d’autres préfèrent le terme humaniste ; d’autres encore refusent toute étiquette. Les femmes ne forment pas un bloc monolithique ! Pour cette raison, j’ai toujours repris les personnes qui parlent de la Journée de la femme et défendu l’appellation Journée internationale DES femmes pour bien représenter notre grande diversité.

Le 8 mars n’est pas une journée comme les autres : parler des droits des femmes, c’est refléter la vraie nature de ce dont il s’agit. C’est donner à cette journée la perspective militante et féministe qu’elle doit avoir. C’est aussi une occasion pour dénoncer les nombreuses discriminations, inégalités et violences envers les femmes et souligner le chemin parcouru. Le mythe de l’égalité déjà atteinte est tenace ! L’égalité de droit est certes atteinte, mais tant s’en faut dans les faits.

Revendiquons !
Nous devons en convenir : en 2019, les hommes assument de plus en plus de responsabilités familiales. Or, les femmes sont encore majoritairement celles qui supportent la charge mentale et qui jonglent avec les différentes sphères de la conciliation famille-travail. Moins nombreuses dans les lieux décisionnels, elles ne sont toujours pas parvenues à briser le plafond de verre, et ce, même si elles détiennent autant de compétences que leurs confrères. Les femmes subissent encore trop de violence au travail et dans l’espace public, et le harcèlement sexuel est le lot quotidien de plusieurs d’entre elles. Les écarts salariaux entre les femmes et les hommes subsistent, malgré les luttes passées pour l’équité salariale. La pauvreté et la précarité demeurent aussi de réels enjeux pour elles. Et ce ne sont là que quelques exemples d’inégalités inadmissibles à leur égard.

J’aimerais que les politiques gouvernementales apportent des changements concrets pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes, et entre les femmes elles-mêmes. Depuis l’élection de la CAQ, deux ministres se sont succédé à la condition féminine. Pourtant, nous ne savons toujours pas ce que compte faire ce gouvernement pour enfin atteindre l’égalité que nous demandons depuis si longtemps.

La Journée internationale des droits des femmes 2019 doit être festive et refléter la solidarité qui nous lie, toutes et tous. Mais surtout, elle doit être l’occasion de nous rappeler qu’il reste encore de nombreuses luttes à mener et qu’il faut, ensemble, se donner les moyens pour les conduire à terme.

Bon 8 mars !

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La CSN plaide en Cour suprême https://www.csn.qc.ca/actualites/retroactivite-de-lequite-salariale-des-travailleuses-en-services-de-garde-la-csn-plaide-en-cour-supreme/ Fri, 03 Nov 2017 15:39:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=64597

 

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Réaction du CCMM au rejet de la parité homme-femme https://www.csn.qc.ca/actualites/reaction-du-ccmm-au-rejet-de-la-parite-homme-femme/ Mon, 15 Aug 2016 19:08:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54366 « La politique est-elle réservée aux hommes ? C’est ce que semble penser une majorité de jeunes libéraux réunis en congrès en fin de semaine. », a lancé Suzanne Audette, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Ces derniers ont voté contre la parité homme-femme dans les candidatures électorales, sans rien proposer d’autre. Pourtant, les femmes rencontrent beaucoup de difficulté à s’impliquer politiquement. « Nous savons toutes que le monde de la politique est un milieu difficile pour la conciliation famille-travail et malgré une certaine évolution, les femmes sont encore celles à qui incombent davantage les responsabilités familiales et domestiques», a-t-elle rappelé.

Pour cette raison, selon le CCMM–CSN, il faut mettre en place des mesures incitatives afin de favoriser l’implication des femmes en politique, et la parité en fait partie. « Il est essentiel qu’une analyse différenciée selon les sexes (ADS) soit faite dans la recherche de solutions et que les jeunes du PLQ, plutôt que de nier le problème, se penchent sérieusement sur des mesures concrètes à mettre en place pour assurer une parité homme-femme », a indiqué la responsable du comité de la condition féminine, Annik Patriarca.

Évoquée lors du Congrès-Jeunes du PLQ, la question de la compétence est évidemment une fausse question. Selon le CCMM–CSN, des femmes compétentes, il y en a. Il faut simplement avoir la volonté de faire en sorte qu’elles veulent s’intéresser à la politique active.

« Finalement, nous sommes inquiètes de constater que les jeunes leaders du Parti libéral de demain se préoccupent peu de la place des femmes au sein de leur rang et nous ne serions pas surprises qu’elles se détournent de ce parti qui s’acharne à bafouer le droit des femmes par ses politiques destructrices. » a conclu Annik Patriarca.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain est un organisme régional affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Il regroupe plus de 106 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein d’environ 400 syndicats sur le territoire des régions administratives de Montréal, de Laval et du Grand Nord.

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La CSN revendique des actions concrètes https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-revendique-des-actions-concretes/ Thu, 23 Jun 2016 17:10:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53158 Aujourd’hui, dans le cadre du dévoilement des principaux constats et enjeux provenant des consultations liées à l’actualisation de la politique en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, la CSN est satisfaite des résultats présentés par la ministre responsable de la Condition féminine, madame Lise Thériault.

« Pour nous, l’exercice se termine sur une note positive puisque la mise en commun des grands constats et des enjeux nous révèle un portrait fidèle des échanges que nous avons eus lors des consultations. Le gouvernement reconnaît la discrimination systémique que les femmes vivent et l’importance de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS). Nous sommes toutefois surpris de l’absence de la lutte à la pauvreté dans la liste des enjeux qui influencent grandement ces inégalités alors que d’importantes disparités de revenus persistent entre les femmes et les hommes », de déclarer Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique de la condition féminine.

Selon les groupes présents aux Assises du Secrétariat à la condition féminine, ces constats et ces enjeux doivent se traduire rapidement et concrètement par des actions concrètes de la part du gouvernement. Plusieurs études révèlent que les politiques d’austérité de ce gouvernement qui sont plus que jamais imposées à la population affectent davantage les femmes. Il est important de lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes en ciblant les mesures qui contribuent à creuser les écarts qui nourrissent ces inégalités.

« Nous assistons actuellement à une importante perte d’expertise en région à cause des compressions et des fermetures des bureaux régionaux de plusieurs ministères. Chaque région avait développé des outils structurants pour les femmes qui leur permettaient de jouer le rôle de leader dans leur communauté. De plus, les budgets manquent cruellement aux groupes pour soutenir toutes les initiatives en égalité entre les femmes et les hommes. Si Lise Thériault souhaite jouer son rôle de ministre responsable de la Condition féminine, elle doit s’attaquer sérieusement au problème systémique des inégalités entre les femmes et les hommes par des gestes concrets et ce, dès maintenant », de conclure la responsable politique de la condition féminine.

Depuis l’automne 2015, le Secrétariat à la condition féminine (SCF) effectue une vaste démarche de consultation dans le but d’actualiser la politique Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait et d’élaborer un nouveau plan d’action en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

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La CSN participe à l’édition 2016 du concours Chapeau les filles! https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-participe-a-ledition-2016-du-concours-chapeau-les-filles/ Mon, 06 Jun 2016 14:11:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=52556 La CSN est fière d’avoir pu à nouveau collaborer en tant que partenaire au concours Chapeau, les filles! et son volet Excelle Science, et d’avoir eu la chance de décerner aujourd’hui trois bourses de 2000 $ à trois étudiantes qui se sont illustrées dans le cadre de ce concours.

Ce concours encourage les jeunes femmes à poursuivre des études en formation professionnelle et technique, en sciences ou en génie, qui mèneront à l’exercice d’une profession ou d’un métier traditionnellement masculin. Rappelons que les bourses CSN sont offertes à des jeunes filles des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Il faut donner aux femmes la possibilité d’effectuer des choix de carrière qui correspondent à leurs intérêts véritables et non au rôle traditionnel qu’on leur a longtemps assigné. L’accès à des emplois traditionnellement masculins peut souvent signifier un meilleur salaire. Il faut agir dès l’école primaire pour combattre les stéréotypes voulant que les emplois aient un sexe ! Et il faut une stratégie d’action qui tienne compte des obstacles particuliers que rencontrent les femmes sur le marché du travail », de déclarer Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Les trois bourses ont été remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) à Madame Stephanie Cain, étudiante en Plomberie et chauffage (DEP) au Pearson Electrotechnology Centre de la Commission scolaire Lester B. Pearson, à Madame Cylène Debray, étudiante en Techniques de l’informatique (DEC) au Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu et à Madame Elizabeth Aleman, étudiante en Génie géomatique à l’Université Laval.

Il faut saluer la persévérance et la détermination des jeunes lauréates à poursuivre des études dans des métiers et des professions traditionnellement occupés par des hommes.

Chapeau les filles! et son volet Excelle Science, est une initiative qui devra se poursuivre, car les données récentes montrent que les choses tardent à changer au chapitre des choix de carrière pour les femmes.

Rappelons que, en 2015, le gouvernement libéral avait tenté d’interrompre la tenue de Chapeau les filles! Sous les pressions, il a décidé de maintenir le volet national du concours. Le gouvernement doit reconnaître l’importance de ce concours et rétablir son volet régional qui assurait une visibilité accrue à l’évènement et une meilleure participation.

De plus, en vue de mettre fin à la discrimination systémique que vivent les femmes en emploi, le gouvernement doit renouveler la Stratégie d’intervention à l’égard de la main-d’œuvre féminine d’Emploi-Québec, un outil essentiel dans l’atteinte de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

 

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