Participation citoyenne – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 12 Sep 2023 11:02:53 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Participation citoyenne – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La CSN invite ses membres à boycotter Facebook et Instagram le 15 septembre https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-invite-ses-membres-a-boycotter-facebook-et-instagram-le-15-septembre/ Tue, 12 Sep 2023 11:02:53 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91850 Devant le comportement outrancier de la multinationale américaine Meta dans sa lutte contre l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne, la CSN invite les membres de ses syndicats affiliés à boycotter les plateformes Facebook et Instagram vendredi prochain, à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie.

La CSN rejoint ainsi une vaste coalition d’organismes qui, à l’appel de sa Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) et de la Fédération des journalistes du Québec, déplorent vivement l’attitude du groupe Meta depuis l’adoption du projet de loi C-18 qui vise à contraindre les plateformes numériques à rétribuer les entreprises de presse pour les contenus journalistiques qui sont partagés sur leurs plateformes.

« Au cours des 15 dernières années, ce sont des centaines d’emplois qui ont été perdus en raison de l’exode des revenus publicitaires vers des multinationales comme Meta, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des dizaines de salles de presse qui ont été contraintes de fermer au Québec seulement. Et lorsqu’un État de droit comme le Canada décide de réglementer afin de soutenir le droit à l’information pour les citoyennes et les citoyens et de mettre en place un environnement économique viable pour les véritables producteurs de contenus d’information, il faudrait accepter que Facebook se place au-dessus des lois ? »

Pour la présidente de la CSN, « la vitalité des médias d’information est à la base de notre système démocratique. On ne peut tolérer qu’une multinationale draine une large part des revenus publicitaires, chamboule l’ensemble de l’écosystème journalistique pour ensuite bannir de ses plateformes leur contenu et refuser de se conformer aux lois adoptées par nos parlementaires. Il est impératif que la multinationale Meta réintègre sans tarder les contenus journalistiques sur ses plateformes et amorce les négociations avec les entreprises de presse comme prévu par la loi. »

La FNCC–CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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Du pain sur la planche pour les trois prochaines années https://www.csn.qc.ca/actualites/du-pain-sur-la-planche-pour-les-trois-prochaines-annees/ Mon, 17 Jun 2019 18:44:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71742 Lors du 28e congrès du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGÎM) qui s’est tenu du 12 au 14 juin 2019 au Centre récréatif de Lavernière aux Îles-de-la-Madeleine, les délégué-es présents ont adopté les propositions qui guideront le travail du nouveau comité exécutif.

Le nouveau comité exécutif du CCGIM–CSN est composé de Serge St-Pierre à la présidence, de Sara Vigneau au poste de secrétaire générale, de Denis Beaudin à la trésorerie, d’Alain Chevarie à la vice-présidence, territoire des Îles-de-la-Madeleine et de Tony Savino à la vice-présidence, territoire de la Gaspésie.

À la suite de débats et d’échanges issus de trois ateliers tenus durant le congrès, six propositions finales ont été adoptées par les délégué-es.

« Puisque nous avons tenu une journée thématique sur le sujet la veille de notre 28e congrès, il sera bien évidemment question de transports. Nous allons talonner les pouvoirs publics sur cette question fondamentale en lien avec les promesses et annonces faites. Il sera également question d’accessibilité et de transparence des fonds publics alloués, et ce, autant pour la Gaspésie que pour les Îles, de souligner Serge St-Pierre, nouveau président du CCGÎM–CSN. Aux propositions que nous avions formulées sur le transport, nos délégué-es ont ajouté celle-ci : que le CCGÎM prenne tous les moyens mis à sa disposition pour permettre en tout temps l’accès au moyen de transport de façon prioritaire et équitable pour le mieux-être de la population qui y demeure ».

« Nous continuerons à promouvoir l’amélioration globale des conditions de vie des travailleuses et travailleurs sur nos territoires, de contrer l’exode de ceux-ci par le soutien, entre autres, aux luttes des syndicats locaux, à la campagne 5-10-15, à un régime d’assurance médicaments public et universel et aux mesures visant à contrer la rareté de la main-d’œuvre. Nous allons également favoriser un meilleur accueil des travailleurs étrangers pour qu’ils se sentent bienvenus et qu’ils s’intègrent aux sociétés gaspésiennes et madeliniennes », d’ajouter monsieur St-Pierre.

Fidèle à ses traditions, le CCGÎM–CSN poursuivra également sa promotion du respect et de la qualité de vie de ses membres et des citoyennes et citoyens sur ses territoires en luttant pour un développement économique socialement responsable en donnant aussi son appui à la « Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique ».

« À l’arrivée des élections fédérales, nous avons reçu le mandat de recenser nos revendications historiques à l’attention de ce gouvernement, de constituer une plateforme qui sera divulguée à la population de nos territoires et de défendre celle-ci auprès des candidats et des différents partis politiques durant la campagne électorale. Bref, nous avons beaucoup de pain sur la planche et c’est avec une grande fierté que je poursuivrai le travail de notre camarade et ami Anatole Chiasson qui vient tout juste de débuter une retraite bien méritée », de conclure le nouveau président du CCGIM–CSN.

Les délégué-es, les élu-es retraités et actifs et les salarié-es de la CSN ont rendu un vibrant hommage à monsieur Chiasson dans le cadre de leur traditionnelle soirée de solidarité.

À propos de la CSN et du CCGIM-CSN

Le CCGIM-CSN regroupe environ 4500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

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Le CCGIM revendique des structures de concertation élargies https://www.csn.qc.ca/actualites/le-ccgim-revendique-des-structures-de-concertation-elargies/ Wed, 12 Jun 2019 09:00:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71691 Dans le cadre d’une journée de réflexion portant sur les enjeux économiques liés au transport, le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN (CCGIM) revendique des structures de concertation élargies.

« Voilà la conclusion à laquelle nous sommes arrivés à la fin de cette journée de réflexion. Plus que jamais, nous pensons que c’est ensemble que nous devons penser et décider du type de développement économique que nous voulons, ce qui passe, d’abord et avant tout, par les infrastructures de transport qui sont nécessaires dans nos vies. Ces structures de concertations élargies doivent partir de la base en rassemblant les membres de nos syndicats, tous les groupes de la société civile, le secteur privé ainsi que les élu-es des trois paliers gouvernementaux », de déclarer Anatole Chiasson, président du CCGIM–CSN.

Plusieurs experts ont participé à cette journée et ont abordé tous les moyens de transport : Maxime Arseneau a brossé un portrait historique de la situation ; Emmanuel Guy, chercheur à l’UQAR, a présenté une analyse liée aux ports et aux voies maritimes ; Gilles Gagné, journaliste, a pour sa part exposé l’état de la situation sur les réseaux ferroviaires alors que Gaétan Lelièvre, spécialiste en transport aérien, a conclu les présentations en soulignant des enjeux similaires observés dans ce domaine.

« Issus d’une multitude de secteurs d’activités, les participantes et les participants ont partagé la même conclusion : les pouvoirs publics ont littéralement abandonné toutes les infrastructures de transport jugées non-rentables et ont favorisé les initiatives privées. L’État doit reprendre son rôle et ses responsabilités de gestionnaire en développant et en finançant des infrastructures de transport d’intérêts publics. Le contrôle actuel de ce secteur essentiel par des intérêts privés laisse trop de régions aux prises avec des problèmes importants de mobilité : pour nous, il est clair que la recherche de rentabilité à tout prix demeure incompatible avec une prestation de service à la population, particulièrement dans les régions éloignées. En ces temps où les enjeux environnementaux exigent que nous changions radicalement nos habitudes, il nous faut passer à l’action. Voilà pourquoi nous souhaitons revaloriser et développer des infrastructures collectives en plaçant au centre de nos préoccupations les priorités et les besoins de la population », de conclure Serge St-Pierre, vice-président, territoire de la Gaspésie.

Place au 28e congrès

Cette journée de réflexion précédait le début du 28e congrès du CCGIM–CSN qui se tient du 12 au 14 juin 2019 au Centre récréatif de Lavernière (1349 Chemin de la Vernière, L’Étang-du-Nord, QC G4T 3G1), aux Îles-de-la-Madeleine. Les représentants des médias qui désirent assister au lancement du congrès peuvent y assister dès 10h, ce matin.

À propos de la CSN et du CCGIM-CSN

Le CCGIM-CSN regroupe environ 4500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 77 syndicats affiliés.

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Le livre de la tournée « Faut qu’on se parle » https://www.csn.qc.ca/actualites/le-livre-de-la-tournee-%e2%80%89faut-quon-se-parle%e2%80%89/ Mon, 24 Apr 2017 20:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59790 Un vent nouveau souffle sur le Québec ces jours-ci. Nous sommes nombreux à le sentir, et c’est heureux. C’est à l’automne dernier que s’est annoncée l’aventure Faut qu’on se parle, telle une bouffée d’air frais qui allait réchauffer les cœurs québécois : un collectif (Aussant, Côté, Labrecque-Saganash, Lanctôt, Mayrand, Nadeau-Dubois, Prosper, Vadeboncœur, et autres) souhaitait « délier » les langues pour permettre le dialogue sur ce qui nous lie et nous unit, pour jaser de notre bien commun. L’appel à la forme impérative s’inspire de « cette injonction douce mais sérieuse qu’on adresse à nos aimés quand la situation mérite une vraie grosse mise au point ». En effet, il faut aimer le Québec et avoir confiance en son peuple pour proposer une démarche qui interpelle si intimement ses concitoyens.

Le collectif a imaginé une action fort simple, rassembleuse et un brin audacieuse : mobiliser les communautés, dans leur coin de pays, les faire se réunir pour débattre, ensemble, des grandes questions qui occupent souvent l’espace public, alors que jamais le monde ordinaire n’y est convié. Ainsi, près d’une vingtaine de consultations publiques en milieu urbain, des assemblées de cuisine ou de salon — surtout en région, se sont tenues. En guise de balises, dix questions-thèmes pour circonscrire et animer les échanges. Vous les connaissez, elles sont au cœur de nos préoccupations : démocratie, économie, région, éducation, Premiers peuples, santé, climat, etc. Vous le savez maintenant, la démarche a été un franc succès et la réponse a largement dépassé les attentes. Aujourd’hui, la publication du livre-bilan Ne renonçons à rien donne une idée de la teneur des débats et des propositions soumises. Mais son grand intérêt est ailleurs : l’expérience semble confirmer l’hypothèse émise par le collectif selon laquelle le peuple québécois a soif de s’impliquer pour changer les choses, et pour le mieux, qu’il a des solutions de remplacement à ce qui est décidé par nos gouvernements.

L’ensemble de l’initiative avait l’ambition de réconcilier citoyen-espace public et politique, de « créer du sens, mais surtout du mouvement ». Parions qu’on réclame déjà de renouveler l’expérience, tant celle-ci a touché l’essentiel pour remettre en phase les Québécoises et Québécois, et leur devenir. Ne renonçons à rien… sauf au cynisme.

Pour commander : librairie@csn.qc.ca

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Si Trump n’aime pas les femmes, elles le lui rendent bien https://www.csn.qc.ca/actualites/elles-le-leur-rendent-bien/ Sun, 22 Jan 2017 02:20:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57809 Des femmes et des hommes de tous les continents, dont un demi-million à Washington, ont convergé aujourd’hui dans quelque 300 villes à travers les six continents pour dénoncer le discours rétrograde adopté par Donald Trump tout au long de sa campagne et pour protester contre l’arrivée au pouvoir de ce personnage misogyne à la tête du plus puissant État du monde.

Michèle Delsemme

À Montréal, sur la place de l’Esplanade située devant la Place des arts, des milliers de manifestantes et de manifestants s’entassaient pour pouvoir entendre les discours indignés, enflammés, déterminés de la dizaine de femmes qui se sont succédé au micro. Parmi elles, Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN – la seule organisation syndicale présente sur place – n’y est pas allée de main morte. « Il y a de quoi être fière aujourd’hui. S’il y en a qui pensaient encore que les femmes allaient demeurer les bras croisés devant des propos qui ont toutes les apparences d’assauts envers elles, ils ont affaire à se raviser. Ils vont rencontrer des millions de personnes de tous les horizons et de toutes les cultures sur leur chemin. »

Véronique De Sève a aussi souligné la présence à Washington des Québécoises qui ont fait le trajet pour aller manifester de visu leur solidarité aux manifestantes et aux manifestants américains. Elle a enfin rappelé que les mesures d’austérité néolibérales prises par les gouvernements du monde entier constituent d’autres attaques qui visent les femmes et contre lesquelles il faut continuer à résister à chaque instant.

Michèle Delsemme
Michèle Delsemme
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La CSN en appelle à l’union des forces pour les droits de toutes les femmes https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-en-appelle-a-lunion-des-forces-pour-les-droits-de-toutes-les-femmes/ Thu, 19 Jan 2017 17:57:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57782 Dans le cadre de la Manifestation des femmes de Montréal en solidarité avec la Marche des femmes à Washington, la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, s’adressera au public pour exprimer la solidarité de la CSN avec les Américaines. « À la veille de l’investiture de Donald Trump, le monde entier retient son souffle. Les propos hostiles, racistes et machistes tenus par le nouveau président des États-Unis durant la campagne électorale ont de quoi inquiéter. Les femmes américaines ont été particulièrement visées et craignent maintenant des offensives contre leurs droits. Nous ne pouvions demeurer les bras croisés devant cette situation et nous leur exprimerons notre soutien inconditionnel », souligne-t-elle d’entrée de jeu.

« Les femmes du Québec savent pertinemment que nous ne sommes jamais à l’abri des discours et attaques sexistes de tous acabits, y compris en provenance de la classe politique. Les femmes racisées, dont les femmes autochtones, vivent pour leur part des difficultés supplémentaires découlant du racisme systémique dont elles sont souvent l’objet. Nous nous élevons contre toutes les formes de discrimination à l’endroit des femmes », affirme aussi Véronique De Sève.

La vice-présidente de la CSN compte sur les Québécoises et les Québécois pour assister à ce grand rassemblement. « Les femmes doivent lutter sans relâche pour maintenir leurs acquis et atteindre l’égalité de fait. Samedi, de nombreux groupes et des milliers de personnes sont attendus pour soutenir nos consoeurs américaines face aux menaces de reculs qui planent sur elles. Mais le message qui sera porté vaut également pour nous. N’oublions pas que l’année 2016 a été particulièrement éprouvante pour les femmes du Québec, en témoignent les nombreuses agressions dénoncées. Cette semaine, la toute récente Enquête sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire nous apprenait que 37 % des personnes travaillant ou étudiant à l’université ont subi au moins une forme de violence sexuelle au sein de cette institution. Comme société qui se prétend égalitaire, on ne peut accepter ça. »

« Nous devrons lutter sur tous les fronts afin de combattre les inégalités envers les femmes. Nous avons besoin de toutes et de tous pour y arriver, enchaîne-t-elle. Attaquons-nous entre autres au saccage des services publics auquel se livre le gouvernement Couillard. Le rehaussement du salaire minimum annoncé aujourd’hui est pour sa part nettement insuffisant pour combattre les inégalités économiques que vivent de trop nombreuses femmes. Cette hausse minime ne pourra pas réduire la pauvreté dans laquelle elles sont plongées », a-t-elle conclu.

Lieu de la manifestation 
Esplanade de la Place des Arts
175, rue Sainte-Catherine Ouest

Date et heure
Samedi le 21 janvier à 11 h

Porte-parole pour la CSN 
Véronique De Sève, vice-présidente

Madame De Sève est disponible pour répondre aux questions des médias.

 

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La CSN dénonce l’intransigeance de la direction du CISSSO https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-denonce-lintransigeance-de-lemployeur/ Wed, 11 Jan 2017 15:30:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57674 La CSN dénonce le refus du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) de revenir sur sa décision en ce qui a trait à des mesures disciplinaires qui ont coûté six et trois mois de suspension à deux employés. Ceux-ci avaient fait appel aux médias pour alerter la population concernant l’inutilisation d’un laboratoire médical nouvellement construit qui a coûté plusieurs centaines de milliers de dollars provenant des coffres de l’État.

« Deux citoyens ont agi en leur âme et conscience dans cette affaire et ont jugé qu’il était nécessaire d’alerter la population sur ce qui se passe dans le réseau. Avec ses compressions de plusieurs milliards dans le système de santé, le gouvernement a mis à mal de nombreux services tout en engrangeant des surplus faramineux. Dans ce contexte, il est complètement inadmissible de laisser dormir des installations qui pourraient servir à des gens qui en ont besoin », s’est indigné le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Nous enjoignons à nouveau l’employeur de renoncer à ses mesures disciplinaires, a renchéri le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Christian Meilleur. Nous allons poursuivre la pression jusqu’à ce qu’il entende raison, d’autant plus qu’il est lui-même incapable d’expliquer à la population les mesures complètement injustifiées qu’il a prises envers deux personnes qui ont exercé leur devoir de citoyens. »

La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau – CSN, Josée McMillan, reproche par ailleurs au CISSSO la réduction de quatre rencontres mensuelles à une seule pour le règlement des mésententes. « À l’heure actuelle, plusieurs griefs sont pendants entre l’employeur et des employé-es. Pour un meilleur climat et des relations de travail plus harmonieuses, il est absolument nécessaire que les parties puissent se rencontrer sur une base régulière afin de tenter de régler les litiges ; mais voilà que l’employeur réduit cette possibilité. Ce n’est pas digne de ses responsabilités envers les syndiqué-es auxquels il est lié par la convention collective. »

« La décision de l’employeur de suspendre deux personnes alors qu’elles ont toujours eu un comportement exemplaire a soulevé l’indignation dans la région et partout au Québec, a conclu le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les gens se sont élevés contre le traitement qui leur a été réservé, car ce genre d’action est essentiel à toute démocratie. La CSN va les appuyer inconditionnellement dans cette affaire, car nous défendons coûte que coûte le droit du public à être informé, qui plus est dans un contexte où le projet Optilab du gouvernement met en péril la qualité des soins aux patients. »

 

 

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La FNEEQ salue le projet https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fneeq-salue-le-projet/ Mon, 19 Sep 2016 18:30:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54880 La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN­) salue le projet de Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, d’une consultation portant sur la réussite éducative qui s’adresse au plus grand nombre possible d’acteurs du milieu de l’éducation et de la population.

« Cette annonce officielle ne nous fait toutefois pas oublier les effets destructeurs des politiques d’austérité du gouvernement libéral qui, au cours des deux dernières années, sont loin d’avoir été un facteur de réussite éducative pour les jeunes. Dans son document de consultation, le ministre affirme vouloir mettre l’éducation au premier rang des priorités de la société québécoise. À nos yeux, le gouvernement aurait dû adopter cette position fondamentale et déterminante pour l’avenir du Québec depuis longtemps, mais encore faudra-t-il qu’elle dépasse le cadre des belles promesses et qu’elle soit porteuse de réalisations et d’avancées tangibles », de préciser Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

« Les membres du personnel des établissements privés que nous représentons sont prêts à accueillir davantage d’élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage à condition qu’on leur donne les moyens de les encadrer et de les soutenir, de souligner Caroline Quesnel, vice-présidente du regroupement privé. En revanche, la FNEEQ s’oppose résolument à la création d’un ordre professionnel. Nos membres, qui sont les premiers concernés par ce projet, se sont déjà prononcés contre cette mauvaise idée par le passé. Un ordre professionnel n’est ni le moyen de valoriser la profession, ni l’outil pour assurer la formation continue en enseignement. »

« Enfin, en ce qui a trait à l’intégration des technologies numériques, nous croyons que l’univers des compétences du 21e siècle doit nécessairement tenir compte des outils informatiques, mais il faut savoir mesurer les investissements dans cette sphère en fonction de leur valeur pédagogique et de leur pertinence pratique. Le passé nous enseigne que des sommes faramineuses ont été gaspillées dans des technologies cul-de-sac qui n’offraient aucun apport ou soutien à la mission éducative des établissements d’enseignement », de conclure madame Senneville.

 

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Énergie Est n’est pas digne du 21e siècle https://www.csn.qc.ca/actualites/energie-est-nest-pas-digne-du-21e-siecle/ Tue, 30 Aug 2016 19:17:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54547 Photos : Michel Giroux

Hier matin à Montréal, lors de ce qui devait être le début des audiences de l’Office national de l’énergie (ONE), la CSN et d’autres groupes de la société civile ont manifesté contre le projet d’oléoduc Énergie Est.

Depuis, l’ONÉ s’est plié à la vague de contestation contre le projet en annonçant qu’aucune séance de consultation n’aura lieu avant qu’une décision soit prise d’ici le 7 septembre sur la requête concernant la récusation de deux de ses commissaires.


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Les audiences de l’ONÉ débutent sur fond de remise en question de son impartialité et de sa crédibilité https://www.csn.qc.ca/actualites/les-audiences-de-lone-debutent-sur-fond-de-remise-en-question-de-son-impartialite-et-de-sa-credibilite/ Mon, 29 Aug 2016 12:30:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54500 Aujourd’hui, alors que débutent les séances du comité d’audiences de l’Office national de l’énergie (ONÉ) à Montréal, plusieurs organisations de la société civile se sont rassemblées pour accueillir les commissaires chargés d’étudier le projet Oléoduc Énergie Est. Le rassemblement visait à souligner le déficit de crédibilité de l’organisme, au vu des récentes révélations concernant une rencontre secrète entre le président de l’ONÉ, deux des trois commissaires responsables de l’évaluation d’Énergie Est et Jean Charest, alors en relation d’affaires avec TransCanada.

Tous s’entendent pour dénoncer un processus biaisé. « L’évaluation du projet Énergie Est est une mascarade » a déclaré Patrick Bonin de Greenpeace Canada.  « Le processus doit être suspendu et les commissaires qui sont au centre de la controverse doivent être exclus du dossier le temps qu’une enquête soit menée pour faire la lumière sur ces rencontres. La population n’a plus confiance en l’ONÉ et le gouvernement Trudeau doit maintenant agir, lui qui s’est fait élire en promettant de moderniser l’ONÉ et de la rendre crédible. »

Le 15 août dernier, 36 groupes environnementaux et citoyens ont écrit au ministre Jim Carr afin de lui présenter ces demandes. Cette démarche est restée lettre morte. « Notre ministre des Ressources naturelles, responsable de l’ONÉ, ne daigne pas répondre aux citoyens et aux organisations qui s’inquiètent de l’impartialité du processus, alors que notre ministre de l’Environnement et du Changement Climatique, Catherine McKenna refuse de s’en mêler et martèle qu’il faut faire confiance à nos institutions. Mais dites-moi, comment est-ce possible, après “l’affaire Charest”? » s’est indignée Carole Dupuis, du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ).

Les récentes révélations au sujet des contacts entre Jean Charest et des commissaires de l’ONÉ s’ajoutent au fait que l’évaluation du projet  Énergie Est  s’amorce sur la base d’un dossier incomplet. Comme l’a rappelé Anne-Céline Guyon des groupes citoyens Stop oléoduc, « le mode de traversée de la rivière des Outaouais n’a pas encore été précisé, alors que plus 3,2 millions de Québécois seraient à risque d’être privés d’eau potable en cas de déversement. Il n’y a non plus aucune information sur les risques de déversements et les plans d’intervention d’urgence pour les principales rivières du Québec! ».

Les groupes ont également tenu à rappeler que le projet Énergie Est est incompatible avec les engagements pris par les gouvernements dans le cadre de l’Accord de Paris. Selon une étude de l’Institut Pembina, Énergie Est entraînerait une production supplémentaire d’environ 700 000 barils par jour, soit une augmentation de près de 40 % de la production de pétrole des sables bitumineux. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, cette hausse équivaudrait à ajouter  sept millions de voitures sur les routes du Canada annuellement. De plus, près de 30 % du pétrole transporté serait du pétrole américain venant du Dakota du Nord via le pipeline Upland, qui serait raccordé au pipeline Énergie Est au centre du pays. En fait, de 80 à 95 % des 1,1 million de barils transportés chaque jour seraient exportés.

Les groupes rassemblés aujourd’hui réaffirment qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale autour d’Énergie Est, alors que six Québécois sur dix s’y opposent, tout comme quelque 300 municipalités, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), l’Union des producteurs agricoles (UPA) et les deux plus importantes centrales syndicales québécoises (CSN et FTQ). Pour Pierre Patry, trésorier de la CSN, « nous nous opposons à l’idée que le territoire québécois devienne une voie de passage pour le pétrole albertain. Il est plus que temps que les gouvernements et TransCanada entendent ce que la population québécoise leur dit : nous ne voulons pas de ce projet ! »

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La CSN prend la parole au comité d’accueil de l’ONÉ https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-prend-la-parole-au-comite-daccueil-de-lone/ Sun, 28 Aug 2016 16:31:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=54497 Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable politique des questions environnementales et du développement durable, prendra la parole lors du comité d’accueil pour le début des audiences de l’Office national de l’énergie (ONE) sur le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada.

La CSN joint sa voix à l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) ainsi qu’aux quelque 300 municipalités qui s’opposent au projet de TransCanada. Elle réaffirme son opposition à l’idée que le territoire québécois devienne une voie de passage pour le pétrole albertain, ne récoltant que les risques environnementaux associés aux modes de transport de cette ressource.

La CSN demande aussi la suspension immédiate du processus illégitime de l’ONE qui est terni par des réunions secrètes et plusieurs manques d’information sur les impacts environnementaux du projet. Elle interpelle les gouvernements fédéral et provincial à tenir compte de leurs obligations internationales en matière de réduction de gaz à effet de serre en misant plutôt sur la création de projets générateurs d’emplois favorisant des énergies propres, locales, et renouvelables.

DATE : 29 août 2016
HEURE : 8 h
ENDROIT : Centre Mont-Royal, 2200, rue Mansfield, Montréal

 

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Pour une large représentation du milieu en enseignement supérieur https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-une-large-representation-du-milieu-en-enseignement-superieur/ Tue, 12 Jul 2016 17:40:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53356 Hier, lundi, la ministre de l’Enseignement supérieur annonçait des consultations sur l’implantation d’un Conseil des universités du Québec et d’un Conseil des collèges du Québec, consultations qui seront menées par MM. Claude Corbo et Guy Demers. La ministre Hélène David les a également mandatés afin de déterminer les paramètres d’une Commission mixte de l’enseignement collégial et universitaire.

Lors du Sommet sur l’enseignement supérieur et des travaux du chantier portant sur un éventuel Conseil national des universités en 2013, la CSN avait recommandé qu’un tel conseil ait pour objectif de partager une vision commune du développement des universités et d’améliorer la coordination et la cohérence entre les établissements tout en respectant leur autonomie. La CSN insistait afin que son fonctionnement repose sur la collégialité et que sa composition inclue une majorité forte de la communauté universitaire; le conseil doit assurer une participation représentative de chaque catégorie de personnel et d’étudiants. Dans cette optique, la création d’un conseil pour les cégeps pourrait être une mesure à envisager.

Par contre, la CSN s’oppose à ce que ces conseils jouent un rôle de contrôle de la qualité de l’enseignement supérieur ainsi qu’à la création de nouveaux organismes d’assurance qualité. « Il est pour le moins étonnant que la ministre David mandate MM.  Corbo et Demers pour établir les paramètres d’une commission mixte alors qu’il n’y a jamais eu de consensus à cet égard tout au long des travaux entourant le Sommet », observe Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

D’ailleurs, la volonté de la ministre « d’assouplir » le Règlement sur le régime des études collégiales (RREC) et de mettre en œuvre certaines des recommandations du rapport Demers est également inquiétante. Par exemple, modifier le RREC afin de permettre aux établissements d’établir localement la liste des compétences reconnues par les programmes d’études collégiales (DEC) n’est ni plus ni moins qu’une brèche au diplôme national. Cela risque de fragiliser la reconnaissance des diplômes et de limiter la mobilité étudiante, ce qui va à l’encontre des objectifs. La possibilité d’offrir des DEC par cumul d’attestations d’études collégiales (AEC) est une autre forme d’assouplissement qui risque de dénaturer l’enseignement collégial qui doit comprendre une solide base de formation générale.

« Enfin, nous nous questionnons sur l’urgence de lancer un tel exercice compte tenu de la difficulté de consulter tous les partenaires en pleine période estivale, tranche Véronique De Sève. Bien entendu, la CSN sollicitera MM. Corbo et Demers pour tenir de rencontres dès le début de la rentrée scolaire. »

À propos

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2 000 syndicats qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec, réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux.

Trois fédérations représentent plus directement les intervenantes et les intervenants du réseau de l’enseignement supérieur :

  • La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec représente la majorité des enseignantes et des enseignants de cégeps et des chargé-es de cours à l’université;
  • La Fédération des professionnèles représente les professeur-es de l’UQÀM, de l’UQO ainsi que des professionnelles et professionnels d’universités;
  • La Fédération des employées et employés de services publics représente la majorité du personnel de soutien des cégeps et des universités.
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Du 9 au 14 août, participons au Forum social mondial 2016 à Montréal! https://www.csn.qc.ca/actualites/du-9-au-14-aout-participons-au-forum-social-mondial-2016-a-montreal/ Tue, 12 Jul 2016 15:49:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53351 Le président de la CSN, Jacques Létourneau, invite tous les membres à participer en grand nombre au Forum social mondial 2016 à Montréal, qui se déroule pour la première fois dans un pays nordique.

La CSN et ses organisations affiliées organisent une quarantaine d’ateliers.

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Un jugement sensé, qui renforce le droit de manifester https://www.csn.qc.ca/actualites/un-jugement-sense-qui-renforce-le-droit-de-manifester/ Fri, 13 Nov 2015 14:45:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/un-jugement-sense-qui-renforce-le-droit-de-manifester/ La Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueille favorablement l’importante décision du juge Guy Cournoyer, de la Cour supérieure, qui invalide l’article 500.1 du Code de la sécurité routière et renforce le droit de manifester.

Le juge Cournoyer reconnaît que l’article 500.1, qui interdit les manifestations entravant la circulation routière à moins qu’elles ne soient préalablement autorisées, porte atteinte aux libertés d’expression et à la liberté de réunion pacifique. « Le jugement rappelle clairement que le droit de manifester sur un chemin public est protégé par les chartes, se réjouit Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Le magistrat précise aussi qu’il ne revient pas aux corps policiers de décider si une manifestation peut être tenue ou non. »

En effet, le jugement de la Cour supérieure note que tout pouvoir discrétionnaire d’autoriser ou non la tenue d’une manifestation doit être encadré par des critères précis et compréhensibles pour le public et ceux qui doivent les appliquer. « C’est justement ce flou juridique qui entoure la notion d’autorisation préalable qui invalide l’article et qui empêchera dorénavant les corps policiers de jouir d’un pouvoir discrétionnaire absolu sur la question », note Jean Lortie.

Pour la CSN, ce jugement est une victoire pour tous ceux et celles qui défendent le droit de porter des messages sur la place publique. « Nous invitons le gouvernement à faire preuve de bon sens, à rapidement prendre acte de la décision de la Cour et à modifier la loi. Il en va du respect des droits et de la liberté de tous », conclut le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe près de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations, ainsi que dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Déjouer le haut-parleur néo-libéral https://www.csn.qc.ca/actualites/dejouer-le-haut-parleur-neo-liberal/ Mon, 01 Jun 2015 09:05:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=63050 Il est notamment véhiculé par des voix qui condamnent tous ceux qui osent le dénoncer. Lors des états généraux Ensemble, organisons la riposte que le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a tenus à la fin d’avril 2015, Jean-Noël Grenier, professeur au Département des relations industrielles de l’Université Laval, a présenté une analyse éclairante des stratégies mises de l’avant par les partisans du régime actuel d’austérité. Avec humour, il a incité son auditoire à réagir aux attaques vicieuses contre les syndicats et l’ensemble des travailleurs.

Une double stratégie

Politiser les relations de travail.

Afin de répondre aux raisonnements douteux de nos détracteurs qui répètent ad nauseam leurs messages simplistes dans certains médias, il faut bien comprendre leurs tactiques, lance d’emblée le professeur Grenier. D’abord, ils politisent à outrance les relations de travail et organisent des campagnes de dénigrement bien ciblées pour diviser afin de mieux régner. « L’idée est de démontrer que les syndicats sont déraisonnables, indifférents au sort de la classe moyenne qui paye la majorité des impôts et des taxes », explique-t-il. Bien sûr, ces médias ne crient pas à la une que la classe moyenne, dont ils se disent les ardents défenseurs, est constituée des 520 000 employé-es syndiqués de la fonction publique.

L’une des stratégies des politiciens au pouvoir consiste aussi à s’ériger en protecteurs des jeunes. « Pour leur assurer un avenir meilleur, il faut leur offrir les pires services ! », s’exclame ironiquement Jean-Noël Grenier. Ils parlent de rigueur plutôt que d’austérité ; ils jouent au bon père de famille pour gérer une situation supposément catastrophique ; ils évoquent la modernisation des services publics alors qu’ils travaillent plutôt à la reconfiguration du rôle de l’État pour laisser toujours plus de place au privé et à la tarification. « Quiconque critique leur rhétorique contradictoire se fait accuser d’être corporatiste, égoïste, contre le progrès et de vouloir protéger ses acquis à tout prix. Leur discours, à la fois apocalyptique et faussement basé sur de bonnes intentions, ne tolère pas l’opposition », soutient le professeur.

Dépolitiser la gestion des finances publiques.

Alors qu’un discours médiatique très populiste politise les relations de travail, une dépolitisation de la question des finances publiques est opérée par des politiciens intransigeants. Dans cette optique, le débat est évacué, le renflouement des déficits n’est possible qu’avec des compressions monstres, seuls remèdes à la survie de nos services. Ce discours est tellement mis de l’avant que tous ceux qui osent le remettre en question se voient au mieux qualifiés d’écervelés ou d’inconscients. Pour concrétiser cette idéologie et neutraliser les avis contraires, on abolit des lieux d’échanges comme la Conférence régionale des élus (CRÉ). On montre ainsi la porte aux représentantes et représentants des groupes de la société civile, on remplace des personnes élues par des personnes nommées qui vont inlassablement répéter le mantra du gouvernement.

Un camouflage éhonté

La logique du discours néolibéral consiste à détourner et à taire certaines vérités pour que le message passe plus aisément. Elle est axée sur certaines dépenses sans allusion aux emplois qu’elles créent et aux revenus qu’elles rapportent en taxes et impôts. Elle s’abstient notamment de parler des 800 millions de dollars perdus par l’abandon de la taxe sur le capital. Elle applaudit aux baisses d’impôt consenties aux entreprises qui auraient pu aider à résorber le déficit. Elle ignore la question des paliers d’imposition fiscale. En outre, le système comptable gouvernemental est organisé pour créer des déficits qui devront être renfloués par la transformation du rôle de l’État. La « restructurite » est à ce titre fort utile pour tromper le public. Il faut abolir les commissions scolaires, martèle-t-on à titre d’exemple, tout en évitant de préciser ce qu’il en sera de la coordination et des coûts des services à remplacer et des conséquences sur la représentation citoyenne.

En santé, les restructurations se produisent souvent lors de l’amorce d’une négociation collective et relèvent de la pure stratégie, souligne d’ailleurs le conférencier. « Comme le gouvernement ne peut justifier les faméliques conditions qu’il propose à ses employé-es, il se lance dans des refontes du système en invoquant l’urgence et la nécessité d’épargner. Les syndicats et autres groupes peinent alors à convaincre leurs membres et la population que l’état actuel des organisations et des services n’est pas critique au point de jeter le bébé avec l’eau du bain », fait valoir Jean-Noël Grenier.

Des techniques de gestion axées sur des résultats précis et empruntées à l’entreprise privée (Lean, Toyota) sont introduites sans débat pour soi-disant améliorer le système. « Les travailleuses de la santé doivent limiter à quelques minutes leurs entretiens avec les patients. C’est surréaliste », déplore en marge de la conférence du professeur Grenier la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras. L’ensemble de ces pratiques issues de l’approche managériale impose aux salarié-es de la fonction publique l’obligation de consacrer une bonne partie de leur temps à la bureaucratie. « On alourdit le travail en instaurant des mesures de gestion gourmandes en temps qui empêchent de livrer des services adéquats. À plus ou moins longue échéance, ceux-ci risquent de devenir moins efficaces, justifiant par le fait même les coupes imposées. Un véritable cercle vicieux », ajoute-t-elle.

Les porteurs de ce discours ne laissent rien au hasard. Ils créent des organismes, comme la Fondation 1625 pour la hausse des frais de scolarité. Ils investissent le Web et les médias sociaux. « Voyez un peu les commentaires sur les sites de nouvelles, sur Facebook et Twitter… Ce sont toujours les mêmes personnes qui interviennent, qui cognent sur le clou de la démagogie et du mépris », fait remarquer Ann Gingras. Ces attaques sont encore plus frontales dans les médias d’opinion de certaines régions comme à Québec. Toutes ces stratégies atteignent en partie leur but : les populations matraquées finissent par s’habituer à la dégradation des services qu’elles reçoivent et par se débrouiller de plus en plus par elles-mêmes. Un défaitisme s’installe y compris chez nos syndiqué-es : un État présent qui cherche à améliorer les services publics devient suspect.

À nous de jouer

Il faut donc agir à tous les niveaux pour faire de l’éducation politique et ne pas compter uniquement sur les mobilisations ponctuelles, qui sont insuffisantes pour résister à ces assauts. « Les jeunes et tous nos membres sont tous les jours exposés aux offensives de nos détracteurs. Dans les taxis, les autobus, les usines, dans les médias de masse, partout, ils les entendent, ils les lisent, ils les voient. Nous devons être présents sur toutes les plateformes dans tous les milieux et occuper le terrain, de toutes les façons », renchérit Ann Gingras.

La négociation est certes importante, mais s’y limiter ne fera que minimiser les impacts des compressions sur les membres. Il faut donc investir les milieux de travail et bien nous outiller pour aller à leur rencontre. La meilleure façon de les conscientiser est d’ailleurs d’écouter ce qu’ils ont à dire. Il faut nous armer d’arguments contre le néolibéralisme qui sévit dans plusieurs médias et s’infiltre partout. Nous devons aussi tisser des liens solides avec les autres groupes qui partagent nos valeurs, interroger la société et intervenir dans tous les lieux de décision, allant des conseils de ville aux réunions diverses de politiciens provinciaux et fédéraux. « Il n’y a rien d’anormal à ce que le mouvement syndical se remette en question. Si ce n’était pas le cas, je serais inquiet. Nous devons nous attendre à remporter toutes sortes de victoires, des petites comme des grandes. Après toutes les attaques que nous subissons, il faut avouer que nous sommes résilients. Les associations syndicales seront encore là demain, tout comme les associations d’employeurs et les partis politiques. S’ils nous attaquent de la sorte, c’est parce que nous sommes des adversaires coriaces, des résistants », conclut finalement Jean-Noël Grenier.

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Le collectif Refusons l’austérité rend publique une déclaration commune https://www.csn.qc.ca/actualites/le-collectif-refusons-lausterite-rend-publique-une-declaration-commune/ Tue, 24 Mar 2015 15:58:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/le-collectif-refusons-lausterite-rend-publique-une-declaration-commune/ La quarantaine d’organisations du collectif Refusons l’austérité rend publique une déclaration commune à la veille du budget pour inciter le gouvernement libéral à construire un Québec plus juste. Issu du milieu communautaire, de la défense des droits, du mouvement syndical, environnementaliste, féministe et étudiant, le collectif lance un cri d’alarme au ministre des Finances Carlos Leitão afin que cesse l’appauvrissement du Québec au profit aveugle de l’atteinte du déficit zéro.

Refuser l’austérité pour construire un Québec plus juste!

Après moins d’un an au pouvoir, le gouvernement libéral de Philippe Couillard n’a de cesse de démanteler les programmes sociaux et les services publics québécois par de multiples compressions et abolitions, allant même jusqu’à remettre en question plusieurs pans du filet de sécurité sociale que le Québec s’est donné au cours des dernières décennies. Sous le couvert de l’atteinte de l’équilibre budgétaire à n’importe quel prix, ce gouvernement sans gêne appauvrit les plus pauvres et la classe moyenne pour enrichir les plus fortunés. Le collectif refuse que le Québec vende ses services publics au privé, et ce, au détriment des générations à venir!

Le collectif réitère son engagement dans la défense des services publics accessibles et universels, dans l’autonomie économique des femmes, dans le droit à l’autodétermination des peuples et à la participation des citoyens et des citoyennes aux décisions qui ont des conséquences sur leur qualité de vie, dans les programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté, dans une politique familiale respectueuse des enfants et des parents, etc. Le collectif croit au développement économique du Québec et des régions, à la concertation. Il estime que le gouvernement du Québec doit enfin avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus autrement que par la tarification. Il est grand temps que ce gouvernement tienne compte de sa population qui n’a certes pas voté pour affaiblir ses programmes sociaux et ses services publics.

Un autre Québec est possible

Le collectif Refusons l’austérité exige du gouvernement Couillard que cesse les mesures d’austérité. Il propose plutôt au gouvernement l’adoption d’une véritable politique de développement durable pour le Québec qui se traduirait par une réduction significative des gaz à effet de serre et de notre dépendance au pétrole, une réduction des inégalités sociales et une économie génératrice d’emplois de qualité.

De plus, une révision du régime fiscal assurant un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux doit rapidement être mise en branle. Le gouvernement libéral doit prendre ses responsabilités et exiger des grandes entreprises une plus grande participation au bien-être de la population québécoise par un impôt minimum pour les entreprises et en introduisant une taxe sur le capital aux institutions bancaires. Le collectif exige notamment une refonte des avantages fiscaux, une intensification de la lutte à l’évasion fiscale et aux paradis fiscaux, ainsi qu’une plus grande progressivité de l’impôt pour les particuliers en augmentant les paliers d’imposition pour les revenus plus élevés. Le gouvernement se doit de consulter la population afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois. Le Parti libéral n’a pas à décider seul de la société dans laquelle nous voulons vivre!

Il y a urgence d’arrêter cette entreprise de démolition de l’État social!

DÉCLARATION NOUS, acteurs du progrès social, organismes communautaires, associations étudiantes, groupes environnementaux, mouvement féministe et organisations syndicales, nous nous engageons par notre solidarité à : « Refuser l’austérité pour construire un Québec plus juste! »

Parce que nous défendons l’accessibilité et la qualité des services à la population dans la santé, dans les services sociaux, dans l’éducation et dans les services de garde pour assurer une plus grande justice sociale et une meilleure redistribution de la richesse ;

Parce que nous défendons une fonction publique forte, présente et accessible dans toutes les régions du Québec afin de garantir l’exercice des droits fondamentaux, la défense du bien commun et l’intérêt collectif ;

Parce que nous jugeons que l’égalité passe par la non-discrimination, la non-violence et par l’autonomie économique des femmes ;

Parce que nous reconnaissons le droit des peuples à l’autodétermination et le droit de participer aux décisions qui peuvent avoir des conséquences sur leur vie ;

Parce que nous pensons qu’une qualité de vie décente passe par des programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté, les familles, les personnes immigrantes ;

Parce que nous sommes d’avis qu’un pays fou de ses enfants doit proposer une politique familiale accessible et respectueuse des enfants et des parents ;

Parce que nous croyons au renforcement de la démocratie et à une participation citoyenne active ;

Parce que nous croyons que la concertation est une clé fondamentale du développement des régions ;

Parce que nous avons à cœur le développement économique du Québec et la création d’emplois de qualité ;

Parce que nous voulons protéger l’environnement ;

Parce que nous estimons que le gouvernement doit avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus autrement que par la tarification des services ;

Parce que nous dénonçons le discours alarmiste du gouvernement sur les finances publiques pour justifier ses choix ;

Parce que nous considérons que d’autres choix sont réalisables, comme ceux de lutter contre les paradis fiscaux et d’imposer justement les grandes entreprises et les banques ;

Parce que nous croyons qu’un autre Québec est possible ;

NOUS exigeons que cessent les mesures d’austérité et NOUS proposons :

➢ L’adoption d’une véritable politique de développement durable pour le Québec, qui réponde aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Une politique qui reconnaisse le droit à l’autodétermination des peuples autochtones, l’égalité entre les femmes et les hommes et le droit de tous de vivre et de travailler dans la dignité dans toutes les régions du Québec. Une politique qui permette :

  • une réduction significative des gaz à effet de serre et une réduction de notre dépendance au pétrole ;
  • une réduction des inégalités sociales ;
  • un développement régional appuyé par les acteurs locaux ;
  • une économie génératrice d’emplois de qualité.

➢ Une révision du régime fiscal qui assure un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux par :

  • une plus grande participation des entreprises au financement de l’État en imposant notamment un impôt minimum aux entreprises et en introduisant une taxe sur le capital pour les institutions financières ;
  • une refonte des avantages fiscaux qui ne favorise pas indûment les plus riches, comme ceux concernant les gains en capital, les options d’achat, les fondations philanthropiques et les successions ;
  • une intensification de la lutte à l’évasion fiscale, à l’économie souterraine et aux paradis fiscaux ;
  • une plus grande progressivité de l’impôt des particuliers en augmentant les paliers d’imposition pour les personnes dont le revenu est plus élevé.

➢ La mise en place d’une consultation populaire afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois.

Devant l’urgence d’arrêter le gouvernement dans son entreprise de démolition de l’État social : NOUS, acteurs du progrès social, organismes communautaires, associations étudiantes, groupes environnementaux, mouvement féministe et organisations syndicales, appelons celles et ceux qui ont à cœur la construction d’un Québec plus juste, plus égalitaire, plus solidaire, à SE MOBILISER AVEC NOUS!

Organismes signataires de la Déclaration • Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) • Alternatives • Association des juristes progressistes • Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) • Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) • Au bas de l’échelle • Centrale des syndicats démocratiques (CSD) • Centrale des syndicats du Québec (CSQ) • Centre des organismes communautaires • Centre international de solidarité ouvrière (CISO) • Coalition Solidarité Santé • Collectif pour un Québec sans pauvreté • Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) • Confédérations des syndicats nationaux (CSN) • Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) • Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) • Fédération autonome de l’enseignement (FAE) • Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) • Fédération des femmes du Québec (FFQ) • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) • Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) • Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) • Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) • Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) • Greenpeace • Groupe de recherche d’intérêt public à l’UQAM (GRIP-UQAM) • Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) • Jeunes médecins pour la santé publique • Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) • Nature Québec • L’R des centres de femmes du Québec • Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal • Solidarité avec la Nation Anishinabe du Bassin-versant de la Rivière des Outaouais (Solidarité NABRO) • SOS Territoire • Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) • Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) • Table nationale des corporations de développement communautaire (TNCDC)

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Grande marche populaire et familiale dans l’est de Montréal https://www.csn.qc.ca/actualites/grande-marche-populaire-et-familiale-dans-lest-de-montreal/ Sun, 01 Mar 2015 08:59:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/grande-marche-populaire-et-familiale-dans-lest-de-montreal/ Une grande marche populaire et familiale s’est tenue dans l’est de Montréal, hier. Organisée à l’initiative du syndicat CSN du CSSS de la Pointe-de-l’Île, cette marche a démontré les inquiétudes de la population envers les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Dénoncer l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

Cette grande marche populaire et familiale a débuté au parc Bellerive dans l’est de Montréal. Elle rassemblait des travailleuses et travailleurs du quartier, unis pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. L’impact de l’austérité se fait de plus en plus sentir sur les services à la population, aussi bien en santé et services sociaux, qu’en éducation et dans les services de garde. Pensons par exemple aux compressions budgétaires qui entraînent des abolitions de postes, l’allongement des listes d’attente et la réduction du bassin de services. Par exemple, les services à domicile sont atteints au CSSS parce que certains services ne sont pas donnés lors d’absences.

« Dans le quartier, plusieurs citoyennes et citoyens ont voulu témoigner de leurs inquiétudes face à l’austérité. Ils n’acceptent pas de voir leurs services de santé et de services sociaux réduits ou de devoir payer plus cher pour leurs services de garde. Les travailleuses et travailleurs du CSSS de la Pointe-de-l’Île sont à bout de souffle et le gouvernement ne fait qu’augmenter la pression sur leur dos », explique Nicole Daniel, présidente du syndicat du CSSS de la Pointe-de-l’Île – CSN.

« Le gouvernement Couillard attaque directement nos services publics. Il démantèle le réseau de la santé et des services sociaux avec la loi 10 et en plus il continue d’imposer des compressions budgétaires qui réduisent les services à la population. Il s’en prend à la politique familiale en augmentant les tarifs sans augmenter le nombre de places dans les services de garde. C’est l’ensemble de la population qui est touchée », lance Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Une riposte de plus en plus forte contre l’austérité

Depuis l’automne, plusieurs actions ont eu lieu afin de dénoncer les mesures d’austérité. La mobilisation se poursuit tout l’hiver et s’intensifie vers un printemps qui s’annonce chaud. Par ces actions, ce sont les citoyennes et citoyens qui sont interpellés afin que ceux-ci soient mis au courant des impacts de l’austérité sur leurs réalités.

« Aujourd’hui ce sont plusieurs familles et travailleuses et travailleurs qui unissent leur voix pour envoyer un message clair au gouvernement : on ne veut rien savoir de l’austérité! Au conseil central, nous nous sommes dotés d’un plan d’action musclé afin de faire reculer le gouvernement. Nous devons absolument réfléchir à d’autres solutions qu’à ces attaques contre les services publics et les travailleuses et travailleurs », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-métropolitain – CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activité partout au Québec.

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Des centaines de manifestants réunis à Sainte-Thérèse contre l’austérité https://www.csn.qc.ca/actualites/des-centaines-de-manifestants-reunis-a-sainte-therese-contre-lausterite/ Fri, 27 Feb 2015 17:00:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/des-centaines-de-manifestants-reunis-a-sainte-therese-contre-lausterite/ Des centaines de manifestants ont dénoncé les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard, le vendredi 27 février dans le cadre de la semaine nationale d’actions contre l’austérité. Le message envoyé au premier ministre était clair : « C’est assez ! »

Sur le thème, La noirceur tombe sur le Québec, la manifestation, qui s’est tenue devant le collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse, a réuni le Conseil central des Laurentides (CSN) et ses partenaires syndicaux (FTQ, SFPQ, CSQ et APTS), communautaires et étudiants. L’événement a eu lieu en début de soirée afin d’être en lien avec la thématique.

« Personne n’est épargné par les mesures d’austérité. Notre gouvernement coupe en santé, en éducation, dans l’aide aux plus démunis, dans la culture et dans le développement local. Le Dr Couillard est bien loin du scalpel, il a sorti la moissonneuse batteuse et fonce droit devant sans se soucier de l’impact de ses coupures à moyen et long terme. Comme si ce n’était pas assez, les tarifs d’électricité et des services de garde augmentent. Il faut que ça s’arrête maintenant », a lancé la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté.

À force de toujours vouloir faire plus avec moins, nous arrivons à un point de rupture. « Les Québécois ne peuvent plus en prendre. Le monde de l’éducation vit les conséquences des décisions de ce gouvernement au quotidien. Les ponctions dans les budgets des cégeps ont fait mal et continuent de nuire au travail des artisans des cégeps et à la qualité des services offerts aux étudiants. C’est l’avenir de notre société que nous sommes en train d’hypothéquer », poursuit le président du syndicat des employées et employés du Collège Lionel Groulx, Michel Milot.

Les partenaires du monde syndical, des associations étudiantes, la Fédération de Laval, Laurentides et Lanaudière des OSBL d’habitation, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) et le Réseau des femmes des Laurentides exigent d’une seule voix que le gouvernement de Philippe Couillard trouve d’autres sources de revenus. « Pourquoi ne pas prendre l’argent chez les grandes entreprises et les plus riches plutôt que d’étrangler davantage les moins nantis et de couper sans remords dans le filet social québécois. Est-ce cette image d’absence totale d’empathie et de solidarité que ce gouvernement veut léguer aux générations à venir ? » questionne Benoît Larocque, représentant du ROCL.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Énergie Est : front commun d’agriculteurs, d’écologistes et de défenseurs du français https://www.csn.qc.ca/actualites/energie-est-front-commun-dagriculteurs-decologistes-et-de-defenseurs-du-francais/ Fri, 20 Feb 2015 13:10:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/energie-est-front-commun-dagriculteurs-decologistes-et-de-defenseurs-du-francais/ Plus d’une vingtaine de groupes citoyens, agricoles, environnementaux, syndicaux et de défense de la langue française ont lancé ce vendredi la campagne «Speak vert!» afin de faire valoir leur indignation face à l’Office national de l’énergie (ONÉ), cet organisme fédéral qui refuse de rendre disponible pour les citoyens francophones une traduction officielle des 30 000 pages de documents déposés en anglais seulement par TransCanada concernant le projet d’oléoduc Énergie Est.

Le projet Énergie Est touchera près de 2000 propriétaires fonciers au Québec ainsi qu’un très grand nombre de communautés.

Non-partisan, le regroupement d’organisations déploiera des actions citoyennes afin de mettre pression sur l’ONÉ pour qu’il suspende les processus en cours tant et aussi longtemps qu’une documentation finale et complète du projet Énergie Est ne sera pas disponible en français également. Par ailleurs, plusieurs plaintes au Commissariat aux langues officielles ont également été enregistrées jusqu’ici et font toujours l’objet d’un examen.

Plus tôt cette semaine, la cour fédérale avait donné raison à l’ONÉ en rejetant une demande d’injonction destinée à préserver les droits fondamentaux des francophones dans ce dossier et intentée par l’agricultrice France Lamonde et le Centre québécois du droit en environnement (CQDE).

La conférence de presse de vendredi était animée par la comédienne Lucie Laurier, nouvelle porte-parole du Mouvement Québec français.

France Lamonde, agricultrice et porte-parole de l’Association des propriétaires privés, agricoles, acéricoles et forestiers (ApPAF), a affirmé: «Sur nos fermes on vit des problèmes réels, pas virtuels. On doit comprendre quels seront les impacts et conséquences d’avoir des pipelines sur nos terrains. On veut nous en confier la responsabilité dans une langue qu’on ne comprend pas, c’est ça qui est inacceptable. La demande des francophones pour avoir accès aux documents de Énergie Est dans leur langue a été combattue en cour fédérale par l’ONÉ. Notre confiance en cette organisation est sévèrement ébranlée. L’ONÉ semble plus intéressée à travailler avec les compagnies de pipelines de Calgary qu’à comprendre la réalité des agriculteurs et propriétaires francophones qu’elle abandonne à leur sort.»

Steven Guilbeault, cofondateur et porte-parole d’Équiterre, a ajouté: «C’est inacceptable qu’une compagnie comme TransCanada ne puisse fournir des informations cruciales sur le projet Énergie Est en français, alors qu’on demande aux Québécois de se prononcer sur ce projet.»

Karine Péloffy, avocate et directrice générale du CQDE qui porte ce dossier depuis l’automne dernier, a fait valoir: «Nous respectons la décision de la cour fédérale de lundi dernier rejetant notre demande d’injonction, mais nous déplorons ses implications qui obligent les francophones à participer à un processus de consultation sur la base d’une traduction incomplète et non officielle dans des délais inéquitables par rapport aux communautés anglophones. Pour le CQDE, le dossier se poursuivra par la voie judiciaire, notamment devant le Commissaire aux langues officielles, également saisi de notre plainte.»

Maxime Laporte, avocat et président général de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, a soutenu: «Avant la Révolution tranquille, les francophones se faisaient dire “Speak White!”, insulte qu’a si bellement traduite en poème Michèle Lalonde. Aujourd’hui, en 2015, c’est “Speak Oil!”. Or, il faut bien faire comprendre à l’ONÉ que le Québec n’est pas pipelineophone, qu’ici nous parlons français, tout d’abord, et que nous parlons la langue du respect de l’environnement, de nos terres et de nos ressources, dont seul le peuple est maître, cela dans le respect des droits des Premières nations. C’est pourquoi aujourd’hui, on dit à l’ONÉ et à TransCanada: Speak vert! Parlez pour qu’on vous comprenne bien; pour qu’on comprenne bien toutes les implications de vos dangereux projets.»

Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace, a tenu à souligner: «En plus de porter préjudice aux francophones, l’ONÉ refuse d’évaluer l’impact qu’aura le projet sur les changements climatiques alors qu’il équivaudrait à ajouter 7 millions de véhicules sur les routes du Canada. En précipitant son évaluation, en limitant la participation du public et en omettant d’évaluer la contribution aux changements climatiques, l’ONÉ se discrédite et confirme son biais favorable aux pétrolières.»

Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation Suzuki, a déclaré: «Il est inconcevable, en 2015, que des francophones se fassent exproprier en anglais par un organisme fédéral. Les francophones ne sont pas des citoyens de seconde classe et doivent avoir accès aux mêmes informations que les anglophones.»

Martine Chatelain, présidente de la Coalition Eau Secours, a renchéri: «Sans tracé définitif avec la difficulté supplémentaire d’avoir à traduire et comprendre les documents techniques, il devient difficile pour les groupes de citoyens de savoir où et comment les cours d’eau ou prise d’eau municipale peuvent être menacés.»

Alain Brunel, directeur climat-énergie à l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), a témoigné: «Il est désormais clair que la consultation de l’ONÉ sur Énergie Est est une royale farce bitumineuse made in HarperLand. L’ONÉ demande aux citoyens de se prononcer sur un projet qui n’est pas définitif et dont nombre d’éléments techniques sont écrits dans une langue que beaucoup ne comprennent pas. L’environnement des francophones vaut-il moins que celui des anglophones? De plus, l’ONÉ écarte explicitement de son enquête l’enjeu environnemental du siècle à savoir l’augmentation des gaz à effet de serre liée à la production des 1,1 million de barils par jour qui seraient transportés par le pipeline. Pour arriver à ses fins, le gouvernement conservateur a affaibli les lois environnementales et veut maintenant intimider les opposants au développement pétrolier effréné en les associant au terrorisme avec le projet de loi C-51. La démocratie, la liberté d’expression, la langue française et l’environnement deviennent conjointement menacés par les politiques pro-pétrole du gouvernement fédéral en place…»

Anne-Céline Guyon, porte-parole et coordonnatrice du Mouvement Stop Oléoduc, a souligné: «Comment consentir à un projet lorsque l’information disponible n’est même pas accessible dans sa propre langue? On est loin du consentement libre et éclairé devant être le prélude à toute prise de décision. Or, cela ne fait que décrédibiliser un peu plus un processus d’audience publique déjà considéré à juste titre par beaucoup de citoyens comme au mieux, une mascarade de relation publique et au pire une véritable imposture intellectuelle. Comment, dans ces conditions ne pas penser que les jeux sont déjà faits?»

Christian Simard, directeur général de Nature Québec, a indiqué: «L’ONÉ s’est vu confier un mandat d’évaluation environnementale et ne peut être simplement considéré comme un tribunal ordinaire où l’entreprise peut choisir de témoigner dans la langue de son choix. On peut difficilement imaginer un promoteur qui présenterait une étude d’impacts en anglais seulement au Québec dans la procédure d’examen public par le BAPE. La même logique devrait prévaloir à l’ONÉ. On se retrouve avec un projet bâclé, non définitif, en anglais seulement et l’ONÉ voudrait aller de l’avant comme si de rien n’était.»

Jacques Tétreault, coordonnateur général du Regroupement Vigilance hydrocarbures du Québec, a soutenu: «Le monde agricole, qui peine à conserver la pérennité de ses terres et qui risque encore une fois de voir diminuer comme peau de chagrin leur superficie cultivable, ne devrait pas avoir à subir en plus le mépris de l’ONÉ, qui ne daigne même pas fournir de la documentation dans leur langue. Ce manque de respect est choquant et doit être corrigé. Comment peut-on avoir une idée juste du projet si nous ne pouvons consulter les informations dans notre propre langue? Cela relève d’un comportement colonialiste inacceptable que de nous obliger à nous en remettre au promoteur pour obtenir les informations essentielles en français.»

Jean Léger, de la Coalition Vigilance Oléoduc (CoVO), a affirmé: «La CoVO, qui est formée de groupes environnementaux et de groupes de citoyenNEs hautement préoccupéEs par le déficit démocratique du gouvernement du Canada tant sur la question des droits linguistiques que par l’abrogation unilatérale de nombreuses articles clés de la loi sur l’environnement depuis 2012, demande le report immédiat du délai de 15 mois jusqu’à ce que l’ONÉ se conforme en tout point au respect des valeurs linguistiques québécoises.»

Floris Ensink, du Club Sierra Québec, a conclu: «Pour TransCanada, des audiences publiques posent un obstacle additionnel, mais il faut que ce soit clair que la pleine participation de toutes personnes concernées ne nuit pas au processus de consultation, cela est l’essentiel du processus.»

Les organismes qui appuient le front commun:

l’Association des propriétaires privés, agricoles, acéricoles et forestiers, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), la Coalition Éco-étudiants contre les oléoducs, la Coalition Vigilance Oléoduc, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central Montréal métropolitain de la CSN, le chapitre montréalais du Conseil des Canadiens, Eau Secours! (Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau), ENvironnement JEUnesse (directeur général: Jérôme Normand), Équiterre, la fondation David Suzuki, Greenpeace Canada, Mouvement Québec français, Mouvement STOP oléoduc, Nature Québec, les Pétroliques Anonymes, le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, Sierra Club Québec, la Société pour la Nature et les Parcs Québec, la Société Saint-Jean Baptiste (SSJB) de Montréal, les SSJB de la Maurice et du Centre-du-Québec, la Société pour vaincre la pollution et l’Union des producteurs agricoles (UPA).

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La Montérégie perdrait beaucoup dans la réforme Barrette https://www.csn.qc.ca/actualites/la-monteregie-perdrait-beaucoup-dans-la-reforme-barrette/ Fri, 28 Nov 2014 09:17:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/la-monteregie-perdrait-beaucoup-dans-la-reforme-barrette/ Ce soir, des travailleuses et des travailleurs ainsi que des citoyennes et des citoyens montérégiens se sont réunis devant l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie pour signifier leur refus du projet de loi 10, présenté par le ministre Gaétan Barrette. Celui-ci entend abolir les instances de coordination régionales et centraliser l’ensemble des organismes relevant du ministère de la Santé et des Services sociaux au sein d’une seule structure mammouth pour toute la Montérégie.

Structure mammouth

« Si le projet de loi 10 est adopté, nous aurons dorénavant un seul centre de santé pour toute la Montérégie, de Salaberry-de-Valleyfield à Granby. Un mastodonte ingérable au sein duquel 28 000 travailleuses et travailleurs assureront soins et services pour 1,4 million de personnes, de 177 municipalités, couvrant plus de 11 000 kilomètres carrés, explique la présidente du Conseil central de la Montérégie CSN, Annette Herbeuval. Avec la réforme, les citoyennes et les citoyens perdent leur voix au chapitre. Les administrateurs actuels, bénévoles et représentatifs de la communauté, seront remplacés par des gens de l’extérieur, rémunérés et nommés par le ministre. C’est une lourde perte pour la démocratie ».

« Tous les intervenants en commission parlementaire sur ce projet de loi ont formulé des critiques majeures. La plupart des acteurs le rejettent carrément. La seule voix qui s’est élevée pour l’appuyer est celle de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Ce n’est pas nécessairement surprenant, puisque le Dr Barrette n’a consulté absolument personne. Il en va de notre devoir d’alerter toute la population : le gouvernement s’apprête à commettre de graves erreurs », prévient le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley.

Les inquiétudes que suscite le grand bouleversement souhaité par le Dr Barrette sont nombreuses. De la réforme précédente, du Dr Couillard, retenons une longue période où les énergies furent concentrées au fonctionnement des nouvelles structures, les CSSS. On a vu le nombre de cadres augmenter deux fois plus rapidement que le personnel. Les nouvelles structures n’ont pas permis d’améliorer l’accessibilité aux services. Non seulement ces lacunes risquent-elles de s’aggraver, mais les services à la population ne seront pas améliorés. Le ministre lui-même l’a reconnu, promettant que des améliorations se feront ensuite.

Disparition des agences

« Au fond, c’est une recette pour permettre au ministre de concentrer plus de pouvoirs entre ses mains pour imposer plus de compression, plus de privatisation. Abolir d’un trait de crayon les organismes responsables de coordonner les services en région, de voir à la santé publique et à la prévention, ce que font les agences, est un non-sens. Ça va à contrecourant de tout ce qui se fait partout ailleurs dans le monde, où on mise sur le rapprochement des services à la population dans des structures les plus légères possible », ajoute le président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Michel Tremblay.

Quant au vice-président de la FSSS-CSN pour la Montérégie, Steve St-Onge, il craint que les services sociaux de la région sortent grands perdants de la réforme. « Les budgets, l’allocation des ressources seront centralisés dans les mains de quelques décideurs qui n’auront pas nécessairement d’expertise particulière dans le domaine des services sociaux. Par exemple, quelle importance sera accordée aux besoins des Centres jeunesse, surtout les points de service plus éloignés ou des centres de réadaptation dans cette structure mammouth qui gravitera plus que jamais autour des hôpitaux des grands centres. Nous sommes inquiets pour les travailleuses et les travailleurs que nous représentons, mais aussi pour les usagères et les usagers des services. Ils n’auront jamais été aussi éloignés des lieux décisionnels ».

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN) représentent environ 115 000 salarié-es du réseau public de santé et de services sociaux de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, partout au Québec. Quant au Conseil central de la Montérégie, il réunit plus de 200 syndicats CSN de tous les secteurs d’activité sur le territoire montérégien.

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