Dossier : Négo 2017 – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 24 Apr 2017 21:17:40 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Dossier : Négo 2017 – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 2017, une année de négociations à conclure https://www.csn.qc.ca/actualites/2017-une-annee-de-negociations-a-conclure/ Mon, 24 Apr 2017 20:01:46 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59773 Si l’année 2016 a été marquée par la négociation du secteur public, avec la ratification de l’entente de principe conclue avec le gouvernement du Québec, il n’en demeure pas moins que de nombreux pourparlers ont eu lieu dans le secteur privé et le secteur parapublic en vue de préparer les négociations de 2017. À la CSN, environ 600 syndicats doivent renouveler leur contrat de travail cette année.

À la Fédération du commerce (FC–CSN), un gros chapitre s’est terminé l’année dernière. À l’exception de quelques hôtels comme le Reine Elizabeth à Montréal (fermé un an pour des rénovations), la négociation dans l’hôtellerie se déroule bien avec des hausses salariales de 3 %, 3 %, 3 % et 4 %. On envisage donc l’année avec optimisme. « Avant, dans l’ensemble des secteurs représentés par la FC–CSN, c’était difficile d’obtenir des augmentations salariales de 2 %. Maintenant, la tendance est autour de 2,5 %. Disons qu’on respire mieux », analyse le président de la fédération, Serge Fournier.

D’ailleurs, selon les prévisions salaria­les 2017 de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), la hausse moyenne devrait s’établir à 2,5 % au Québec, variant entre 2,2 % pour les administrations publiques et 2,7 % pour les secteurs de la finance, de l’assurance et de l’immobilier. C’est légèrement plus optimiste que la moyenne canadienne qui se situe à 2,3 % en raison des feux de forêt de Fort McMurray, qui ont affaibli le secteur primaire.

N’empêche, tout n’est pas gagné pour autant. Par exemple, les quelque 800 salarié-es syndiqués aux usines Olymel de Sainte-Rosalie et de Berthierville, demeurent prudents. « Olymel n’a pas un historique facile de négociation. Dans le passé, les salarié-es ont dû faire des concessions pour que l’usine prospère et demeure concurrentielle. Aujourd’hui, le syndicat est fin prêt pour la négociation et les 400 membres s’attendent à un retour d’ascenseur afin que l’on reconnaisse leurs efforts passés », avance le président du Syndicat des employé-es de l’usine de transformation de la volaille de Sainte-Rosalie, André Ménard.

Même son de cloche du côté de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « La conjoncture est plus favorable. Les entreprises investissent de plus en plus, donc, on ne fait pas juste sauver la mise. Les dernières années, il fallait toujours sauver les meubles en raison des relents de la crise économique », explique le président Alain Lampron. Quelque 400 travailleurs sylvicoles seront en négociation coordonnée cet automne. Trois sections de pompiers forestiers de la SOPFEU négocieront aussi un nouveau contrat de travail, de même que les travailleurs de 18 concessionnaires automobiles répartis dans trois régions (Matane, Victoriaville et Estrie). Les regards se tourneront aussi vers Bibby-Ste-Croix, General Dynamics, Unibéton, Scientific Games et Orica-Canada. De plus, l’arrivée au pouvoir de Trump aux États-Unis force une vigilance accrue auprès des industries du bois d’œuvre et des autres secteurs touchés par la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain.

Si le contexte est plus favorable du côté du commerce et du manufacturier, on ne peut pas en dire autant pour le secteur médiatique. Récemment, la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) a fait parvenir 14 recommandations aux député-es de l’Assemblée nationale pour soutenir les médias qui sont malmenés par la perte de revenus publicitaires, au profit des géants technologiques comme Google et Facebook. C’est dans ce contexte que La Presse négocie cette année. À Radio-Canada, même si le gouvernement de Justin Trudeau a réinjecté des millions de dollars, les quelque 3000 salarié-es sont toujours sans contrat de travail. Certains, depuis quatre ans. « Ce n’est pas facile d’unifier trois conventions collectives pour une première fois. Le dépôt commun des demandes a eu lieu en mai 2016 et le climat est plus productif depuis l’automne dernier, alors que l’employeur a conclu une entente avec le syndicat des réalisateurs. Pour nous, c’est ambitieux de conclure cette année, mais c’est réaliste. Une quinzaine d’articles mineurs ont été réglés et on commence à entrer dans le cœur des discussions, soit la semaine de travail, l’affichage de poste, etc. », explique Johanne Hémond, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC–CSN).

À la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), 21 000 membres doivent renouveler leur contrat de travail, dont les agents de la paix en services correctionnels pour lesquels une entente était intervenue au moment d’aller sous presse, les employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, plusieurs employé-es municipaux, les travailleuses et travailleurs des sociétés de transport de Québec (entente également intervenue à la mi-mars) et de Montréal ainsi que des casinos du Québec et de Gaz Métro. Les travailleuses des CPE et les travailleurs issus du secteur ambulancier, représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), tenteront également d’améliorer leurs conditions de travail. Le milieu de l’enseignement n’est pas en reste, avec la négociation de plus de 33 syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), dont ceux de chargés de cours, de professeurs et de tuteurs.

Dans le secteur de la construction, les négociations ont débuté vers la mi-janvier et il n’a suffi que de trois semaines avant que la partie patronale demande l’intervention d’un conciliateur dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I). « La partie patronale est revenue de façon plus agressive qu’à la dernière négociation sur la question des heures supplémentaires. Ce sera l’un des principaux enjeux entre l’Alliance syndicale et l’Association de la construction du Québec (ACQ). À la CSN-Construction, on veut que les employeurs reconnaissent une exclusivité sur les fonctions des arpenteurs, qui ont un titre occupationnel. Présentement, certaines de leurs tâches peuvent être faites par d’autres corps de métier et on veut que ça cesse », défend Pierre Brassard, président de cette fédération. La CSN-Construction représente 63 % des arpenteurs du Québec et 8000 membres, qui négocieront, comme le veut la tradition, aux côtés des quatre autres syndicats de la construction.

Enfin, une négociation piétine toujours avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, celle des 200 sages-femmes à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), dont l’entente est échue depuis la fin mars 2015. Alors qu’elles cherchent à bonifier leur rémunération de garde, leurs libérations professionnelles et leurs conditions de travail en régions éloignées, la partie patronale refuse de bouger tant qu’il n’y aura pas une bonification des redditions de comptes afin d’élaborer de meilleurs indicateurs de performance.

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De réelles avancées, mais encore du chemin à parcourir https://www.csn.qc.ca/actualites/de-reelles-avancees-mais-encore-du-chemin-a-parcourir/ Mon, 24 Apr 2017 20:00:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59784 Trente ans se sont écoulés depuis l’adoption en 1987 de la première plateforme commune des chargé-es de cours membres de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). À l’époque, six syndicats provenant de différentes universités (universités du Québec à Montréal, Chicoutimi et Rimouski, Université de Montréal et Université Laval) avaient décidé de s’appuyer les uns les autres pour tenter de réaliser des gains, notamment en matière de rémunération, en adoptant une plateforme de demandes communes. Cette première négociation coordonnée sera fructueuse. Au cours des années qui suivront, les chargé-es de cours connaîtront une augmentation salariale moyenne de 60 %.

Aujourd’hui, les chargé-es de cours forment le plus vaste corps enseignant des universités québécoises. Non seulement ils enseignent au premier cycle, mais ils sont de plus en plus responsables de l’enseignement dans les programmes de maîtrise et de doctorat. Malgré cela, beaucoup de chemin reste à parcourir pour faire reconnaître leur contribution à l’enseignement universitaire.

Lorsqu’on compare leur rémunération, nous constatons qu’un grand écart existe entre les professeur-es et les chargé-es de cours, et partout, la rémunération est injuste et discriminatoire envers eux. « Il existe un énorme déséquilibre entre les professeurs et les chargés de cours, non seulement par rapport aux salaires, mais aussi par rapport à l’intégration dans la vie démocratique de l’université et à l’accès à la recherche, remarque Sylvain Marois, chargé de cours au Département des littératures à l’Université Laval et vice-président de la FNEEQ–CSN. Ce qui nous permet de parfaire nos connaissances et de rester à l’affût de notre domaine d’étude, c’est la recherche. Ne pas avoir accès à la recherche peut carrément mener à la déqualification. C’est pour cette raison qu’on se bat pour l’accès à des fonds de recherche distincts de ceux qui sont réservés aux professeurs. »

Les demandes inscrites dans l’actuelle plateforme commune, adoptée en mai 2016, visent à corriger ces déséquilibres. Les revendications portent entre autres sur la réduction de l’écart salarial entre les professeur-es et les chargé-es de cours, sur l’accès à la retraite et aux protections sociales, dont les assurances, sur l’encadrement de la taille des groupes d’étudiants et autres améliorations aux conditions d’enseignement et sur l’intégration, la représentation et la reconnaissance des chargés de cours au sein de la communauté universitaire.

Une mobilisation gagnante

La négociation coordonnée a déjà porté ses fruits en 2017. Au début de février dernier, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ–CSN) a approuvé une entente de principe avec une augmentation totale de 8,61 % sur quatre ans, une clause remorque avec les professeurs pour 2019 et d’autres gains en matière d’accès à la recherche. Après une grande mobilisation sur le terrain et l’adoption d’une banque de jours de grève, la direction de l’Université du Québec a rapidement réglé avec le syndicat. Voilà une première leçon à retenir.

La présente ronde de négociation coordonnée compte sur la participation de presque tous les syndicats de chargé-es de cours affiliés à la FNEEQ–CSN — sauf deux, ce qui représente plus de 10 000 chargé-es de cours.

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Une négociation ciblée https://www.csn.qc.ca/actualites/une-negociation-ciblee/ Mon, 24 Apr 2017 20:00:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59775 L’entreprise A. Lassonde, propriétaire de 14 usines en Amérique du Nord et deuxième producteur de jus aux États-Unis, qui produit entre autres les jus Oasis, négociera dans les prochains mois la convention collective des 250 travailleuses et travailleurs de son usine de production située à Rougemont. Et si la recette du réputé jus de pomme comprenait aussi comme ingrédient de bonnes relations de travail avec les salarié-es ?

La conception des demandes syndicales

Cédric Lucas, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de A. Lassonde, affilié à la Fédération du commerce–CSN, explique que de la mi-novembre jusqu’au début du mois de février, les membres ont été sondés sur leurs priorités pour la prochaine négociation.

« Un examen des différents griefs a été réalisé afin de cibler les clauses qui ne fonctionnaient pas dans la convention collective. Nous avons également pris le pouls des membres en utilisant une boîte à suggestions bien visible à l’entrée des casiers ; les deux demandes qui sortent du lot sont l’amélioration du programme de retraite anticipée et l’augmentation du nombre de jours de vacances », nous confie le président du syndicat.

Une convention collective qui arrive à maturité

La dernière négociation s’est plutôt bien déroulée. Le syndicat n’a même pas eu recours à des moyens de pression. « Il n’a fallu que trois séances de négo pour en venir à une entente de principe », indique Cédric Lucas. Cette situation s’explique par le fait que l’entreprise était alors en mode acquisition. Plusieurs personnes venaient de l’étranger pour visiter les installations. L’employeur ne voulait pas donner l’impression qu’il avait de mauvaises relations avec ses employé-es.

Le président du syndicat est plutôt positif pour les prochaines négociations. Mais comme dans toute négociation où les différentes parties ont des intérêts qui peuvent parfois diverger, les intentions de l’employeur se feront sentir à la table de négociation. « Même si l’on sent de l’ouverture et que les relations de travail sont bonnes, c’est lors des premières séances qu’on verra réellement ce qu’il en est », conclut Cédric Lucas.

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Un nouveau dans la famille CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/un-nouveau-dans-la-famille-csn/ Mon, 24 Apr 2017 20:00:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59777 Vis-à-vis Donnacona, de l’autre bord du fleuve, un gros syndicat vient de se joindre à la famille CSN. Les 320 employé-es de l’usine Bibby-Ste-Croix, à Sainte-Croix (Lotbinière), ont quitté les rangs de la CSD à la fin de l’année dernière afin d’obtenir de meilleures conditions de travail. « Ça faisait plusieurs années qu’il y avait du mécontentement et disons que la dernière négo a été plutôt molle. Étant donné qu’on sort d’un vote d’allégeance, on n’a pas encore commencé à négocier notre prochain contrat. C’est sûr qu’on veut commencer le plus rapidement possible, mais on veut aussi prendre le temps de bien faire les choses », explique le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la fonderie Bibby–CSN, Éric Moffet. La convention collective de cinq ans vient à échéance le 6 mai prochain.

Bibby-Ste-Croix est un manufacturier de tuyaux et de raccords en fonte pour les systèmes sanitaires. Une entreprise presque centenaire puisqu’elle célèbrera ses 100 ans en 2021, en même temps que la CSN. Le prochain contrat de travail chevauchera donc cet anniversaire. « On souhaite notamment régler le problème de roulement de personnel. C’est vrai que le travail n’est pas toujours facile. Il y a de la chaleur et de la poussière, parfois il faut manipuler des pièces qui sont assez lourdes, et il y a des horaires atypiques à la maintenance. Les gens partent après un certain temps. N’empêche, ce n’est avantageux pour personne qu’il y ait tant de roulement », soutient celui qui compte six ans de service.

Parmi les autres points de négociation, s’assurer que les futures relations de travail soient davantage basées sur la coopération plutôt que la confrontation. Sur le plan salarial, le syndicat souhaite des augmentations générales plus avantageuses que les 55 cents à 60 cents l’heure pour chaque année du contrat en cours. Présentement, les journaliers et les préposés au ménage gagnent 22,20 $ l’heure, les meuleurs, 22,37 $ et les électriciens de classe A, 26,13 $.

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Se battre à l’interne dans une multinationale https://www.csn.qc.ca/actualites/se-battre-a-linterne-dans-une-multinationale/ Mon, 24 Apr 2017 20:00:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59779 Dans les Laurentides, la convention collective d’Orica-Canada est venue à échéance le 4 avril dernier. Cette usine est spécialisée dans les explosifs commerciaux et les systèmes de dynamitage destinés au secteur minier et au secteur des infrastructures. Un contrat de travail qui aura duré cinq ans et qui aura été marqué au fer rouge. Plus de la moitié des emplois ont disparu alors que l’entreprise australienne a transféré une bonne partie de sa production au Mexique et au Chili. « C’est difficile quand la concurrence est à l’interne. Orica a le quasi-monopole mondial dans son domaine. C’est facile pour eux de déplacer la production dans leurs installations au Chili, au Mexique ou en Chine. La main-d’œuvre n’est pas chère », confie le président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses d’Orica Canada–CSN, Martin Richer. En plus de la délocalisation, s’est ajouté le départ à la retraite d’une soixantaine d’employé-es.

Aujourd’hui, l’usine de Brownsburg-Chatham ne compte plus que 260 travailleurs. Il y a autant d’hommes que de femmes et la moyenne d’âge est de 40 ans. L’usine a perdu la fabrication des éléments pyrotechniques et n’a conservé que l’assemblage des systèmes électroniques et non électriques. « C’est une négo de positionnement. Le but est de garder ce qu’on a. On a déjà de bons salaires, de bonnes assurances et même un régime de retraite à prestations déterminées. L’entreprise ne peut pas garantir les futurs investissements, mais on va travailler fort pour amener les prochains projets ici. L’entreprise a déjà investi pour améliorer la productivité, ce qui est une bonne chose. »

Les négociations ont débuté à la fin février, à raison de deux rencontres par semaine. Encore une fois, c’est une négociation raisonnée, et non traditionnelle. « Cela a été gagnant pour nous les deux dernières fois. On espère que cela le sera encore cette fois-ci. »

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Contre la précarité, pour la stabilité https://www.csn.qc.ca/actualites/contre-la-precarite-pour-la-stabilite/ Mon, 24 Apr 2017 20:00:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59781 Les 2100 travailleuses et travailleurs des casinos membres de la CSN et de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) font partie des 600 syndicats qui renouvelleront leur convention collective en 2017. Le dépôt des demandes a débuté au mois de février et s’est poursuivi jusqu’au mois de mars. Leur convention collective arrivait à échéance le 31 mars 2017.

La CSN représente en tout sept unités de négociation réparties dans les quatre casinos du Québec situés à Charlevoix, à Gatineau, à Montréal et à Mont-Tremblant. Il s’agit d’un secteur très diversifié. Ainsi, les syndicats représentent des personnes qui travaillent dans la restauration, la sécurité, l’entretien, le jeu et plusieurs autres corps d’emploi. C’est une des raisons pour lesquelles, tout comme lors des dernières négociations, l’objectif des syndicats est d’avoir une négociation regroupée avec une table centrale pour traiter des questions salariales.

La précarité dans la mire

Pour Stéphane Larouche, président du syndicat du Casino de Montréal, la précarité est l’un des enjeux majeurs de cette négociation, notamment avec le remplacement automatique des absences. Cette mesure implique que l’employeur doit respecter le nombre d’heures de travail qu’il attribue chaque année, ce qui n’est pas toujours le cas lorsque des employé-es ne peuvent se présenter au travail de façon ponctuelle, à court terme ou à long terme.

« Nous demandons à l’employeur de respecter le nombre d’heures qui sont attribuées à chacun des casinos en début d’année lorsqu’on alloue les budgets pour chacun des corps d’emploi. Comme nous n’avons pas la sécurité d’emploi, nous demandons qu’au moins ces heures soient utilisées. Souvent, lorsqu’un employé est absent, il n’est pas remplacé. Cela crée beaucoup de stress et d’incertitude pour les travailleurs occasionnels et à temps partiel, en plus d’affecter le service à la clientèle », affirme Stéphane Larouche.

Cette question risque d’être au cœur de la négociation puisque parallèlement, tout comme dans l’ensemble des secteurs public et parapublic, l’employeur souhaite prendre la direction inverse en voulant augmenter son droit de gérance. Comme l’ajoute le président du syndicat, « on s’attend à davantage de demandes sur la flexibilité ».

Avec l’arrivée de nouveaux restaurants, les syndicats des quatre casinos souhaitent aussi resserrer les clauses de sous-traitance, toujours en gardant à l’esprit de s’attaquer à la précarité.

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