Politique familiale – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 17 Feb 2023 15:44:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Politique familiale – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Une rencontre constructive avec la ministre de la Famille https://www.csn.qc.ca/actualites/une-rencontre-constructive-avec-la-ministre-de-la-famille/ Fri, 17 Feb 2023 15:44:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87657 La vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre et celle de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps, rencontraient hier la nouvelle ministre de la Famille, Suzanne Roy.

Lucie Longchamps souligne que ce type de rencontres peut avoir des effets positifs et constructifs tant pour les travailleuses des CPE que pour les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSGE). « Ce qui est important, c’est qu’on puisse faire avancer le réseau même si on n’est pas tout le temps d’accord sur tout ! ».

La rencontre était cordiale. Nous avons le sentiment que la ministre était, tout comme nous, en mode solutions. « Pour nous le modèle des services de garde au Québec est une richesse qui a permis de sortir des milliers de femmes de la pauvreté et de la dépendance économique, rappelle Katia Lelièvre. Nous avons dit à la ministre que nous souhaitions être des partenaires pour travailler à leur maintien et à leur élargissement ».

Pour la FSSS et la CSN, ce fut l’occasion de faire le point sur quelques chantiers des plus urgents. Notamment, il faut trouver des solutions pour stabiliser les services de garde régis. L’inflation a des impacts sur les coûts des opérations en CPE. Dans les RSGE, cela se fait sentir très lourdement, puisque cela a un impact direct et immédiat sur leurs revenus. C’est un appauvrissement total pour ces travailleuses qui assure la continuité alors que le réseau a déjà perdu plus de 24 000 places au cours des dernières années.

De plus, il a été question de l’éviction de 14 CPE annoncée par le Centre de services scolaires de Montréal et des mesures à mettre en place pour pallier les nombreux problèmes que cela engendre pour le personnel des CPE comme pour les tout petits et leur famille.

Lucie Longchamps a profité de l’occasion pour remettre à la ministre une copie du rapport final du Comité consultatif paritaire national portant sur les enfants en services de garde éducatifs à l’enfance et présentant des besoins de soutien particulier. Il en ressort un consensus sur l’urgence d’agir, notamment sur la charge de travail du personnel. Il faut proposer rapidement des solutions, car de nombreuses travailleuses en petite enfance vivent des surcharges de travail et de l’épuisement. Pour qu’elles continuent à offrir ces services si importants pour la population, il faut qu’elles sentent l’appui de tous, y compris de leur direction.

Par ailleurs, durant cette rencontre, nos représentantes CSN et FSSS ont eu l’occasion de revenir sur des propos récents de la ministre qui rappelaient que les dernières négociations avaient entraîné des hausses de salaire importantes. Nous tenions à rappeler à la ministre que ces sommes constituaient un rattrapage et que selon nous, il reste encore du chemin à faire pour la pleine reconnaissance de la valeur du travail dans les services de garde à l’enfance.

Enfin, elles ont abordé le problème des fiches d’assiduité qui doivent être remplies toutes les deux semaines dans les RSGE. La ministre a indiqué qu’elle était prête à se pencher sur cet aspect.

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Les syndiqué-es de la CSN du secteur des CPE entérinent l’entente de principe à 93 % https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndique-es-de-la-csn-enterinent-lentente-de-principe-a-93/ Sun, 12 Dec 2021 12:55:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81271 Dans le cadre de dizaines d’assemblées générales ayant eu lieu entre le 9 et le 11 décembre, les 11 000 travailleuses et travailleurs de CPE syndiqués à la CSN ont adopté à 93 % l’entente de principe survenue mercredi dernier entre le gouvernement et les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Cette décision met ainsi un terme à la grève générale illimitée que les membres de la CSN exerçaient depuis le 1er décembre dernier.

« Ça n’a pas été une négociation facile, mais nous avons réussi à faire plusieurs avancées grâce à la solidarité et à la détermination de nos membres, a affirmé Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Une négociation implique toujours des compromis et celle-ci ne fait pas exception à la règle, mais nous pouvons être fières de la façon dont nous avons mené cette négociation historique. »

Parmi les gains réalisés, les représentantes et représentants de la FSSS-CSN ont notamment obtenu un rattrapage salarial de 18 % pour les éducatrices qualifiées et les éducatrices spécialisées, ainsi que des augmentations variant entre 8 % et 12.5 % pour les autres appellations d’emploi, pour lesquelles le gouvernement n’offrait au départ que 6 %. De plus, les membres de la FSSS-CSN obtiendront également une prime de reconnaissance équivalant à 3 % de la rémunération des heures travaillées entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021.

La nouvelle convention collective prévoira également l’ajout de trois heures dédiées à la préparation du dossier de l’enfant et de huit heures accordées aux responsables en alimentation pour la gestion de la cuisine. La récupération de deux jours fériés supplémentaires et la création d’un comité dont le mandat est d’identifier les principales difficultés vécues par le personnel éducateur en matière d’intégration des enfants à besoins particuliers figurent également parmi les avancées obtenues par la CSN après le déclenchement de sa grève générale illimitée.

« Nous espérons que les progrès réalisés grâce à notre combativité vont permettre d’assurer la pérennité du réseau et de convaincre les travailleuses d’y rester, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN. La question des ratios d’enfants par éducatrice reste toutefois en suspens, mais le ministre Lacombe a affirmé être prêt à travailler avec nous pour trouver une solution à ce problème. Nous continuerons donc à mener ce combat sur un autre terrain en vue d’obtenir satisfaction. »

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QS et le PQ appuient les travailleuses et les travailleurs des CPE dans leur lutte https://www.csn.qc.ca/actualites/qs-et-le-pq-appuient-les-travailleuses-et-les-travailleurs-dans-leur-lutte/ Thu, 04 Nov 2021 15:30:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80886 Alors que les 11 000 salarié-es de CPE affiliés à la CSN débrayent pour une troisième journée de suite jeudi, les porte-paroles des deuxième et troisième groupes d’opposition pour la famille, Christine Labrie et Véronique Hivon, ainsi que la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Lucie Longchamps, enjoignent le gouvernement à améliorer considérablement les conditions de travail dans les CPE.

« Si le gouvernement veut respecter son engagement de créer 37 000 places dans les services de garde, il doit changer son approche, plaide Mme Labrie. Il doit comprendre que chaque personne qui travaille dans un CPE a un rôle essentiel au bon fonctionnement du réseau, peu importe son titre d’emploi, et il doit s’assurer d’offrir des conditions concurrentielles. Les offres qui sont sur la table en ce moment sont loin d’être suffisantes pour attirer et retenir le personnel dont le réseau a besoin, et si ça ne bouge pas, les parents vont continuer de subir les impacts du manque de places. »

« Le gouvernement caquiste refuse toujours de valoriser les travailleuses de la petite enfance à la hauteur de l’importance de leur rôle et de leurs compétences. Pire, à cause de son laissez-faire et de son manque d’action, nous avons assisté au départ de centaines d’éducatrices et sa propre turpitude nous a menés à la pénurie sans précédent que nous traversons présentement, renchérit Mme Hivon. Ça prend un rattrapage salarial massif, pas une offre à rabais qui ne serait qu’une fuite en avant et qui ne contribuerait à terme qu’à aggraver le problème. »

La vice-présidente de la FSSS-CSN a, quant à elle, tenu à mettre en garde le gouvernement de ne pas répéter l’expérience vécue lors des négociations avec les responsables de services de garde en milieu familial (RSG).

« L’an dernier, le gouvernement a réussi à imposer aux RSG une entente qui ne répondait pas à leurs attentes, ce qui a fait en sorte que les travailleuses et les travailleurs ont continué de quitter la profession. Le gouvernement leur a octroyé un incitatif financier par la suite pour tenter de stopper l’hémorragie, mais en vain, rappelle Mme Longchamps. Nous demandons au gouvernement de ne pas répéter la même erreur avec les CPE. Il doit mettre en place les conditions gagnantes pour assurer non seulement la pérennité, mais même la croissance du réseau dès maintenant. »

Les trois journées de grève effectuées cette semaine par les salarié-es de CPE syndiqués à la CSN sont les quatrième, cinquième et sixième journées d’un mandat de grève de 10 jours adopté à 97 % par les travailleuses et les travailleurs de CPE au début de l’automne.

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Trois autres journées de grève pour les 11 000 salarié-es des CPE syndiqués à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/trois-autres-journees-de-greve-pour-les-11%e2%80%89000-salarie-es-syndiques-a-la-csn/ Wed, 27 Oct 2021 15:46:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80779 Après une autre journée de négociation infructueuse mardi, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) annonce que les 11 000 travailleuses et travailleurs de CPE syndiqués à la CSN seront en grève les 2, 3 et 4 novembre prochain.

« Nous avons le devoir de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, déclare Lucie Longchamps, vice-présidente à la FSSS-CSN. Accepter ce que le gouvernement nous offre et signer une entente à rabais sont les pires choses que nous pourrions faire en ce moment. Ça ferait en sorte que les travailleuses et les travailleurs continueraient d’être surchargées, continueraient d’être sous-payés, et continueraient de quitter leur emploi. »

Le comité de négociation syndical a notamment profité de cette rencontre avec les porte-paroles patronaux pour présenter sa contre-proposition aux offres faites la semaine dernière sur la place publique par la secrétaire du Conseil du trésor, Sonia Lebel. Les deux parties n’ont eu d’autres choix que de se rendre compte qu’un fossé considérable les sépare toujours.

« C’est surprenant qu’un gouvernement qui continue de promettre de plus en plus de places dans les services de garde approche cette négociation comme n’importe quelle autre, c’est-à-dire en essayant de faire le moins de concessions possible aux travailleuses et aux travailleurs, se désole Stéphanie Vachon, responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Nous devrions plutôt travailler ensemble dans l’objectif commun d’assurer non seulement la pérennité, mais la croissance du réseau des CPE. »

Les trois journées de grève annoncées seront les quatrième, cinquième et sixième journées d’un mandat de grève de 10 jours adopté à 97 % par les travailleuses et les travailleurs de CPE au début de l’automne.

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Une première journée de grève pour les 11 000 salarié-es de CPE syndiqués à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/une-premiere-journee-de-greve-pour-les-11%e2%80%89000-salarie-es-de-cpe-syndiques-a-la-csn/ Fri, 24 Sep 2021 12:00:46 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80558 Sans convention collective depuis plus de 18 mois, les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN ont souligné la journée du 100e anniversaire de la centrale syndicale vendredi en exerçant une première journée de grève et en manifestant à différents endroits dans toutes les régions du Québec.

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs des CPE, à un point tel que cela engendre des bris de services, ou même des fermetures, déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le gouvernement doit comprendre que pour s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre généralisée au Québec, les parents – surtout les femmes – doivent pouvoir travailler et, pour ça, il faut du personnel pour prendre soin de nos enfants dans les CPE. »

Les travailleuses et les travailleurs des CPE piaffent d’impatience alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois et que la situation continue de s’empirer sur le terrain. Pendant ce temps, non seulement le gouvernement n’offre aucune solution concrète pour résoudre les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement et de rétention du personnel, mais il fait des demandes de reculs qui ne feront qu’aggraver la situation.

« Le manque de main-d’œuvre est criant dans les CPE, poursuit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. On a besoin de donner un coup de barre et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser la tendance et assurer la pérennité du réseau. »

« Nos membres ont voté en faveur de la grève à hauteur de 97 %. Ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables plutôt que d’essayer de presser le citron encore plus et de risquer de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. »

Des demandes raisonnables
Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.

Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants – dont ceux à besoins particuliers, le respect en tout temps des ratios pour le nombre d’enfants à la charge de chaque éducatrice, et du temps alloué pour la préparation des dossiers et la gestion de la cuisine font également parti des revendications des travailleuses et travailleurs.

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La CSN espère un changement de cap du gouvernement https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-espere-un-changement-de-cap-du-gouvernement/ Tue, 21 Sep 2021 14:21:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80517 Invités à rencontrer la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, pour discuter des négociations avec les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE), la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, et le président de la Fédérations de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jeff Begley, espèrent que cette rencontre marquera un changement de cap de la part du gouvernement et que ce dernier bonifiera considérablement ses offres alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois.

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs des CPE, qui quittent le réseau en grand nombre pour aller travailler dans d’autres domaines. Les offres déposées par le Conseil du trésor jusqu’à présent sont largement insuffisantes pour renverser cette tendance et assurer la pérennité des CPE, déplore Mme Senneville. Le gouvernement doit comprendre que pour s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre généralisée au Québec, les parents doivent pouvoir travailler, et pour ça, il faut des travailleuses dans les CPE. »

Représentant plus de 11 000 travailleuses et travailleurs en CPE, la CSN et la FSSS–CSN ont d’ailleurs annoncé la semaine dernière qu’une première journée de grève aura lieu le 24 septembre dans le but d’accroître la pression sur le gouvernement et de faire débloquer les pourparlers.

« Le fait que nos membres ont voté en faveur de la grève à hauteur de 97 % démontre à quel point la situation est intenable, explique M. Begley. Nous ignorons si c’est ce qui a motivé la décision de Mme Lebel de nous rencontrer, mais le Trésor doit absolument offrir des solutions concrètes aux problèmes de surcharge de travail et du manque de personnel. Il y a urgence d’agir. »

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Un dialogue à poursuivre https://www.csn.qc.ca/actualites/un-dialogue-a-poursuivre/ Fri, 08 Mar 2019 23:01:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70617 À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, les membres du Collectif 8 mars, qui représente 700 000 femmes au Québec, ont rencontré la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest. Le but de cette première rencontre était de présenter leurs revendications et de proposer des solutions concrètes et actuelles pour améliorer rapidement les conditions des femmes et pour atteindre l’égalité entre les sexes.

À la lumière de cette rencontre, les représentantes du collectif ont constaté que la ministre Charest a fait preuve d’intérêt et d’une ouverture envers les revendications portées. Elles saluent particulièrement la volonté de la ministre de maintenir un canal de communication sur le terrain. Elles attendent à présent, à l’approche du budget provincial, des actions claires de la part du gouvernement de François Legault pour l’atteinte de l’égalité entre les sexes, tout en respectant l’analyse différenciée selon les sexes+.

Les membres du collectif se seraient attendues à ce que le premier ministre participe à cette première. Or, celui-ci a brillé par son absence, malgré l’engagement public de ses prédécesseurs de rencontrer annuellement le Collectif 8 mars.

Un réinvestissement massif
Ce sont les femmes, majoritaires dans les services publics à titre de travailleuses et d’usagères, qui sont les principales victimes des coupes des dernières années dans ces services. Les membres du collectif ont insisté auprès de la ministre pour qu’elle intercède en faveur d’un réinvestissement massif dans les services publics, la fonction publique et les programmes sociaux dans les domaines de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des services éducatifs à la petite enfance, du soutien aux proches aidantes, etc.

« Le réseau de la santé et des services sociaux et le réseau de l’éducation, incluant l’enseignement supérieur, sont des exemples de milieux dans lesquels les travailleuses vivent au quotidien une surcharge de travail, de la pression, des heures supplémentaires obligatoires, un manque de ressources et subissent une gestion déficiente ainsi que des violences. Tous ces problèmes sont au cœur de leur réalité. Il n’est pas surprenant que les taux de détresse psychologique, de décrochage et d’épuisement professionnel au sein de ces réseaux publics atteignent aujourd’hui des sommets inégalés », a déploré Gabrielle Bouchard, porte-parole du Collectif 8 mars.

Les représentantes du collectif ont également revendiqué un financement adéquat pour les organismes communautaires qui œuvrent auprès des femmes et qui manquent cruellement de ressources. Les demandes de soutien sont d’ailleurs en constante augmentation, entre autres, en cas d’agression sexuelle, de violence conjugale, de détresse psychologique ou de problèmes de santé mentale. « Les besoins des femmes sont considérables et le sous-financement force malheureusement les groupes de femmes à cesser d’offrir certains services », s’est indignée Gabrielle Bouchard.

La fin du détournement des pensions alimentaires pour enfants
Lors de la campagne électorale, la Coalition avenir Québec (CAQ) a promis de retirer les pensions alimentaires du calcul de l’aide sociale et de l’aide aux études. « Le Collectif 8 mars exige non seulement du gouvernement de François Legault qu’il respecte sa promesse maintenant qu’il est au pouvoir, mais qu’il aille plus loin en cessant de comptabiliser les pensions alimentaires comme un revenu pour l’admissibilité à l’aide juridique et au soutien au logement », a précisé la porte-parole.

Augmentation du salaire minimum à 15 $ l’heure
Sur dix personnes qui travaillent au salaire minimum, six sont des femmes. On estime que 90 % du total des emplois au salaire minimum sont dans le secteur féminisé des services et que les personnes qui travaillent au salaire minimum font en moyenne 25 heures par semaine. « Encore une fois cette année, nous revendiquons une hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure, et ce, dès maintenant. Ceci dans une perspective de réduction de la pauvreté et de l’écart salarial entre les femmes et les hommes, et dans le respect de ses engagements du gouvernement envers l’égalité entre les sexes. La hausse prévue de 0,50 $, portant le salaire minimum à 12,50 $ l’heure le 1er mai prochain, demeure insuffisante pour aider les femmes à sortir de la pauvreté », a aussi commenté madame Bouchard.

Loi-cadre en matière de conciliation famille-travail-études
Les représentantes du collectif ont abordé la question de la conciliation famille-travail-études avec Isabelle Charest. La charge de conciliation repose principalement sur les épaules des parents et, plus particulièrement, sur celles des femmes : elles consacrent en moyenne 1,5 heure de plus que les hommes aux tâches ménagères, aux soins aux enfants ou à titre de proches aidantes.

De plus, dix fois plus de femmes que d’hommes « font le choix » de travailler à temps partiel pour prendre soin de leurs enfants. « Nous revendiquons une loi-cadre pour permettre à toutes et à tous de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale dans une perspective d’égalité », de conclure la porte-parole du Collectif 8 mars.

Outil essentiel à appliquer : l’analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+)
Les représentantes du collectif ont finalement présenté à la ministre Charest deux outils utiles pour comprendre les enjeux relatifs aux femmes. En effet, l’ADS et l’ADS+ permettent d’analyser les structures, les politiques, les réformes, les programmes et les budgets afin d’évaluer les avancées et les reculs de l’égalité entre les hommes et les femmes, mais aussi entre les femmes elles-mêmes. Le collectif a notamment demandé au gouvernement de s’engager à inclure l’ADS+ dans l’ensemble de ses ministères.

« L’ADS+ est beaucoup plus inclusive que sa version initiale puisqu’elle tient compte de l’ensemble des femmes, notamment celles qui sont plus marginalisées », a expliqué la porte-parole du Collectif 8 mars, Gabrielle Bouchard. Il est essentiel de placer les femmes racisées, les femmes en situation de handicap et les femmes des communautés LGBTQ au cœur de nos calculs pour dresser un portrait réel des inégalités. Nous sommes plus fortes lorsque toutes les femmes sont incluses.

Le Collectif 8 mars en action pour la Journée internationale des droits des femmesEn plus de participer à une rencontre avec la ministre de la Condition féminine, les membres du Collectif 8 mars ont manifesté aujourd’hui dans le cadre du procès de Gilbert Rozon pour mettre en lumière les inégalités toujours présentes en défaveur des femmes.

À propos du Collectif 8 mars
Le Collectif 8 mars est formé de représentantes provenant de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de Femmes de Diverses Origines (FDO), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

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Une décision injustifiable qui touche les familles les plus vulnérables https://www.csn.qc.ca/actualites/une-decision-injustifiable-qui-touche-les-familles-les-plus-vulnerables/ Thu, 19 Jul 2018 20:38:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68381 Blogue de Véronique de Sève

Stupéfaction et colère, voilà ce qu’inspire d’emblée la nouvelle directive du ministère de la Famille qui interdit désormais aux enfants des demandeurs d’asile de fréquenter un service de garde subventionné du Québec.

Comment peut-on moralement justifier cette seule exclusion, alors qu’absolument toute autre personne résidente du Québec est admissible à ces places à contribution réduite quelle qu’elle soit : citoyenne, résidente permanente, titulaire d’un permis de travail ou d’un visa d’étudiant étranger, récipiendaire d’une bourse d’études du gouvernement du Québec, reconnue en tant que réfugiée, titulaire d’un certificat de sélection délivré en vertu de la Loi sur l’immigration au Québec, titulaire d’un permis de séjour temporaire en vue de l’octroi éventuel de la résidence permanente, etc.

Le ministre de la Famille justifie sa décision par une question de rôle à jouer entre les gouvernements fédéral et provincial. Pendant ce temps, ce sont des familles, principalement des femmes et des enfants, parmi les plus vulnérables de la société, qui sont exclues, laissées à elles-mêmes. Comment justifier cette exclusion des demandeurs d’asile alors que les délais pour obtenir une réponse concernant leur statut s’échelonnent trop souvent sur plusieurs années? Le gouvernement provincial a le devoir d’agir et de rétablir la situation. Il lui appartiendra ensuite de s’assurer que le fédéral assume ses responsabilités.

Par ailleurs, comment expliquer la confusion qui règne en ce qui concerne le droit à l’éducation de ces enfants, alors que leurs parents ont le droit de travailler et donc l’obligation de payer des impôts? Pourquoi ont-ils le droit de fréquenter l’école, du primaire jusqu’au collégial, mais n’ont-ils pas le droit aux services éducatifs à la petite enfance comme tous les autres enfants du Québec? Ces enfants ne devraient-ils pas avoir les mêmes droits que tous les autres en vertu des nombreuses conventions internationales dont nous sommes signataires?

Comment votre gouvernement peut-il justifier telle aberration, alors qu’il affirme que :

  • Les services de garde éducatifs jouent un rôle crucial dans la réussite éducative;
  • Les services de garde sont essentiels à la conciliation familiale et à l’égalité des sexes;
  • La participation des femmes au marché du travail est un facteur clé du développement;
  • Les employeurs québécois ont besoin de maind’œuvre étrangère pour fonctionner;
  • L’insertion en emploi est le principal moyen d’intégration des personnes immigrantes;
  • La francisation est cruciale pour assurer l’employabilité des personnes immigrantes;
  • Le Québec est le « paradis des familles »…

Ce n’est certainement pas faute de moyens qu’on peut justifier cette exclusion insensée : les surplus réalisés depuis trois ans totalisent plus de 11 milliards de dollars, en y incluant la part dédiée au Fonds des générations. Le gouvernement doit revenir sur sa décision. Il en va de l’avenir de plusieurs familles qui bâtiront le Québec de demain.

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Pour une loi adaptée au travail d’aujourd’hui https://www.csn.qc.ca/actualites/des-commentaires-constructifs-afin-den-arriver-a-une-loi-adaptee-au-travail-daujourdhui/ Wed, 16 May 2018 13:12:46 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67643 Consultez le mémoire déposé par la CSN.

Dans son ensemble, la CSN accueille favorablement les modifications proposées à la Loi sur les normes du travail (LNT). Cependant, lorsqu’il est question des normes du travail, il importe de regarder les problèmes sous plusieurs angles afin de trouver les solutions les plus appropriées. C’est pourquoi la CSN, de passage à la commission parlementaire sur les modifications à la LNT adopte une approche proactive et propose d’aller un peu plus loin sur certains enjeux précis.

« D’entrée de jeu, on constate qu’un chantier sur la conciliation famille-travail-études a été lancé dans le cadre de cette réforme, explique Caroline Senneville, 1re vice-présidente de la CSN. Nous saluons le travail du gouvernement qui fait un pas dans la bonne direction en imposant la rémunération pour deux des dix jours de congé pour maladie ou obligations familiales prévus à la loi. La LNT constitue le contrat de travail des salarié-es les plus vulnérables de la société et nous sommes d’avis que toute perte de revenu constitue un obstacle majeur à la prise de congé pour plusieurs d’entre eux. Nous croyons que le gouvernement devrait même aller un peu plus loin et augmenter le nombre de journées rémunérées, afin de donner une réelle chance aux travailleuses et aux travailleurs qui se retrouvent sans traitement alors qu’ils doivent prendre soin de leur santé ou de celle de leur famille. »

« Pour ce qui est des horaires et des heures de travail, nous sommes heureux de constater qu’une personne salariée pourra refuser de travailler plus de deux heures au-delà de ses heures habituelles quotidiennes, plutôt que l’actuel “quatre heures”, souligne Caroline Senneville. Cependant, la LNT ne prévoit toujours pas qu’on puisse refuser ces heures sans condition, un problème qui pourrait être réglé aisément. D’un autre côté, nous croyons que la modification voulant que les employé-es aient maintenant le droit de refuser du travail offert moins de cinq jours à l’avance est insuffisante. La loi doit prévoir une mécanique claire permettant aux travailleuses et aux travailleurs de connaître leur horaire de travail cinq jours à l’avance. Pour l’instant, le projet de loi fait reposer le choix de refuser des heures de travail sur les épaules des salarié-es, et la LNT ne prévoit aucune garantie que les heures ainsi refusées pourront être reportée. Dans une optique d’amélioration de la conciliation famille-travail-études, il faut que la LNT permette réellement aux salarié-es d’organiser leur vie familiale à l’avance. Finalement, concernant les heures de travail, le gouvernement doit mettre en place des règles de déconnexion, faisant en sorte qu’un salarié ait le droit d’être coupé de toutes communications relatives à son travail en dehors de ses heures de travail. Le projet de loi privé sur le droit à la déconnexion est une avenue intéressante à ajouter aux modifications à la LNT. »

« La conciliation famille-travail-études est une réalité du travail d’aujourd’hui qui prend de plus en plus de place, notamment avec l’arrivée des jeunes sur le marché du travail et la réalité de plusieurs emplois qui changent et qui comportent des horaires élargis et une connexion permanente avec les employé-es. Dans ce contexte, le travail de réforme du gouvernement est intéressant, mais ce dernier doit pousser sa réflexion jusqu’au bout et faire les choix qui s’imposent pour réellement donner à la main-d’œuvre d’aujourd’hui une loi claire qui la protège sans retenue », ajoute Caroline Senneville.

Autres modifications à la LNT

Le projet de loi ne se limite pas qu’à la condition famille-travail-études, plusieurs autres aspects sont abordés. Sans entrer dans le détail pour chacun de ces points, la CSN tient à en souligner quelques-uns.

« Pour ce qui est des pourboires, nous réitérons qu’il est impensable de modifier l’article 50, insiste Caroline Senneville. Ce qui est perçu par certains comme une mesure de valorisation des métiers aurait comme conséquence de répartir les pourboires de façon arbitraire. Des solutions plus appropriées sont mises de l’avant par la CSN et permettraient de répondre adéquatement aux problèmes d’attraction et de rétention dans ce milieu. »

« La CSN appuie également plusieurs mesures concernant les disparités de traitement, poursuit Caroline Senneville. Nous saluons notamment la modification qui interdirait que le taux de salaire, la durée et l’indemnité de vacances soient réduits uniquement sur la base de la différence de statut entre des salarié-es travaillant à temps partiel ou à temps plein. Il en va de même pour l’élargissement de la loi afin que l’ensemble des avantages sociaux soit pris en considération lorsqu’il est question de disparité de traitement. Cependant, nous considérons que l’article 46 du projet de loi continue de légitimer certaines situations discriminatoires et illégales existantes. Cette situation maintiendra des iniquités pour plusieurs travailleuses et travailleurs qui les subissent. Sans que les mesures de la LNT soient applicables de manière rétroactive, nous croyons que les modifications devraient comprendre une mention claire selon laquelle la distinction fondée sur la date d’embauche concernant les régimes de retraite ou les avantages sociaux doit se résorber rapidement. »

« Finalement, la CSN apprécie l’effort consenti par le gouvernement pour mieux encadrer les agences de placement et élargir la défense des travailleurs étrangers temporaires, continue Caroline Senneville. Par exemple, l’ajout de mesures qui assurent aux salarié-es d’agence un taux de salaire identique à celui payé à celles et ceux de l’entreprise cliente pour effectuer les mêmes tâches dans le même établissement est un pas dans la bonne direction. Cela dit, en ce qui concerne les agences, la loi prévoit actuellement que le gouvernement pourra établir des règlements concernant plusieurs aspects de la relation entre agence et entreprise cliente. Nous croyons que toutes les mesures devraient être encadrées par la loi plutôt que par voie réglementaire afin d’uniformiser les conditions applicables aux agences, aux entreprises clientes et aux travailleuses et travailleurs des agences. »

« La CSN défend les travailleuses et les travailleurs du Québec et reconnaît qu’un effort est fait pour améliorer la protection minimale qu’offre la LNT, mais il faut aller plus loin », conclut Caroline Senneville.

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La grande illusion https://www.csn.qc.ca/actualites/la-grande-illusion/ Tue, 06 Mar 2018 22:35:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=66607 Blogue de Véronique de Sève

En octobre 2018, nous élirons un nouveau gouvernement à Québec. Tous les partis sont en mode grande séduction et peaufinent leur image de marque autour de la famille, un thème récurrent en période électorale. Mais plusieurs nient le problème de fond dont on a des échos ces jours-ci dans le cadre de la Journée internationale des femmes : les parents peinent à conjuguer leurs obligations familiales et professionnelles.

Par exemple, des annonces à la pièce comme les changements au Régime québécois d’assurance parentale des libéraux ou le véritable piège pour les femmes contenu dans les bébés bonus de la CAQ nous situent encore loin d’un nécessaire plan global en matière de conciliation famille-travail-études. L’écran de fumée qu’utilisent ces partis est encore moins crédible si l’on considère que la réduction d’impôts et le démantèlement de l’État social sont inscrits dans leur ADN.

Un leurre
La baisse d’impôts favorable aux familles est une illusion sur toute la ligne. Qui dit baisses d’impôts dit diminution des services publics. Et le constat est douloureux pour les familles lorsqu’elles doivent ou bien payer de leur poche les services auparavant fournis par l’État ou bien s’en passer.

Les libéraux ont engrangé 4,5 milliards de dollars en surplus en coupant dans les services à la population. Les enfants, les élèves, les parents et les familles en paient le prix fort. Le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance, lui, en ressort grandement affecté. Les femmes et les familles monoparentales ont perdu le soutien de nombreux organismes. En éducation, l’épuisement professionnel guette les profs alors qu’en santé et services sociaux, le personnel, dont un grand nombre de femmes le plus souvent avec des familles, croule sous la charge de travail et le régime des heures supplémentaires forcées. Dans le milieu scolaire, des élèves sont privés du soutien de psychologues, d’orthophonistes, de psychoéducatrices et autres spécialistes.

Par ailleurs, s’appuyer sur le parti de François Legault pour défendre les services aux familles relève du pur mirage. La CAQ dit vouloir remettre de l’argent dans le portefeuille des ménages. Leur porte-parole en matière de famille, Geneviève Guilbault, admet vouloir défendre le modèle d’affaires des garderies privées non subventionnées, tout en acceptant de tolérer les CPE existants. Le bel exemple de progrès social à la sauce caquiste…

Dur à croire
Pour venir en aide aux ménages québécois, les partis doivent proposer une loi-cadre pour contraindre les employeurs à réaliser la conciliation famille-travail-études et adopter des changements à la Loi sur les normes du travail. Comme la plupart des tâches domestiques et des soins aux enfants incombent encore aux femmes, qui se retrouvent plus nombreuses dans les emplois atypiques, précaires, à temps partiel et au salaire minimum, ils doivent intégrer à cette loi l’horaire de travail fourni cinq jours à l’avance et l’octroi de 10 congés payés pour obligations familiales et maladie. Il faut aussi qu’ils s’empressent de proposer une hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure. L’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique s’y sont engagés. Mais le Québec traîne de la patte, avec une hausse insuffisante à 12 $ en mai prochain.

Quant à François Legault, on sait qu’il se positionne contre la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure. Le député caquiste Simon Jolin-Barrette reproche pour sa part aux gens du Québec de ne pas valoriser la semaine de travail de 60 heures. En matière de conciliation famille-travail-études, on a vu mieux que le modèle américain.

En somme, certains partis voient dans la famille le thème marketing par excellence pour séduire et marquer des points. Mais ce n’est que de la poudre aux yeux. Triste quand même, lorsqu’il s’agit d’un enjeu aussi important.

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Ces 40 000 enfants qui nous échappent  https://www.csn.qc.ca/actualites/ces-40-000-enfants-qui-nous-echappent/ Thu, 23 Nov 2017 15:17:09 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65017 Blogue de Véronique De Sève

Le projet de loi 143 encadrant entre autres les services de garde en milieu familial non régis aura fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers jours. À quelques heures de son adoption et au moment où le sort des tout-petits est sur plusieurs lèvres, rappeler les vrais enjeux qu’il comporte me parait essentiel.

Les influenceurs de droite ont tenté de nous convaincre que d’encadrer les services de garde en milieu familial non régis était antiféministe et mènerait inévitablement à la faillite des femmes à la tête de ces organismes. C’est bien là tout le drame : la droite n’en a que pour son idéologie économique, où le privé doit pouvoir sévir coûte que coûte. Et les tout-petits dans tout ça? Poser la question c’est y répondre.

40 000 enfants 
Ce projet de loi avait notamment pour objectif, avant qu’il ne soit amendé par le ministre de la Famille Luc Fortin, de réduire de six à quatre le nombre d’enfants qu’une personne physique peut recevoir en milieu familial, en ne détenant ni permis ni reconnaissance en vertu de la loi, et ce, en incluant ses propres enfants. Or, le ministre a reculé devant la pression. De ce fait, ce sont 40 000 enfants qui échapperont à la législation.

La réalité est la suivante : la garde non régie n’a pas à répondre aux mêmes contrôles et aux mêmes obligations à l’égard de la santé, de la sécurité, du développement, du bien-être et de l’égalité des chances des enfants. Cette garde non régie échappe aussi aux nouvelles obligations de fournir des services de nature éducative et de favoriser la réussite chez l’enfant, tel que le propose le projet de loi.  De plus, en lui permettant de continuer à émettre des reçus officiels pour fins d’impôts, la conséquence sera la suivante : créer auprès des parents une fausse impression de sécurité et l’illusion d’une garantie gouvernementale de la qualité du service fourni.

Avoir à cœur le meilleur développement possible de nos tout-petits ne devrait-il pas passer avant des considérations économiques non fondées ?
Car il faut se le dire : les femmes à la tête des services de garde en milieu familial ne déclareront pas faillite. Celles qui souhaiteraient maintenir leur ratio à six enfants pourraient très bien le faire en s’inscrivant simplement auprès d’un bureau coordonnateur et en se soumettant à une procédure de reconnaissance, et ce, sans frais. La menace imminente de la fermeture de plusieurs services de garde non régis n’est pas sérieuse et ne l’a jamais été.

En attendant, ce sont 40 000 enfants qui vont continuer à nous échapper.
En attendant, nous continuerons de scander notre slogan : Pas de profit sur le dos des petits.

 

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Les libéraux préparent-ils les élections sur le dos des petits ? https://www.csn.qc.ca/actualites/les-liberaux-preparent-ils-les-elections-sur-le-dos-des-petits/ Fri, 16 Jun 2017 01:32:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=60974 Blogue de Véronique de Sève

L’annonce récente d’une injection de 40 millions de dollars dans les services de garde éducatifs, dont la moitié avait déjà été présentée au dernier budget, signifie-t-elle que ces services sont devenus une priorité du gouvernement Philippe Couillard, et de son ministre titulaire de la Famille, Sébastien Proulx ? Cette annonce ne règlera absolument pas les problèmes engendrés par trois années d’austérité. La question mérite d’être posée alors que le gouvernement a dégagé depuis les deux dernières années des surplus de quatre milliards de dollars, ce qui correspond à autant de compressions budgétaires dans différentes missions de l’État.

L’annonce par le ministère de l’Éducation en début de semaine de l’ajout de 100 nouvelles classes de maternelle 4 ans (à temps plein, en milieu défavorisé) n’est pas non plus une solution aux problèmes créés par ce gouvernement. Nous croyons que les CPE et les services de garde en milieu familial sont les mieux placés pour offrir des services adaptés aux besoins de ce groupe d’âge : milieu de vie de qualité, formation du personnel, ratio qui tient compte de l’âge des enfants, etc.

De plus, l’ajout de ces places en maternelle ne tient aucunement compte d’une récente étude sur la qualité éducative de la maternelle 4 ans, depuis son déploiement en 2013. Dans un reportage de Radio-Canada du 30 mars 2017, on expliquait que les maternelles 4 ans n’avaient pas atteint leurs objectifs à cause d’un manque de qualité attribuable au fait que près d’un quart des enseignants n’avaient pas suivi de cours spécifiques en enseignement préscolaire et à un manque de personnel et de soutien matériel.

Pourquoi ne pas effectuer un virage et remettre les services éducatifs à l’enfance au cœur de la politique familiale du Québec ? Rappelons que depuis 2014, le réseau a subi des compressions de plus de 300 millions principalement dans les centres de la petite enfance et le milieu familial.

Par ses actions, le gouvernement a aussi volontairement ralenti le développement des services de garde éducatifs en CPE et en milieu familial, en privilégiant le recours aux garderies commerciales moyennant l’octroi de crédits d’impôt fort alléchants versés aux familles. Ainsi, leur nombre s’est rapidement multiplié au cours des récentes années, augmentant de 784 % depuis 2009 pour atteindre quelque 61 400 places aujourd’hui !

Il faut aussi rappeler les impacts financiers du choc tarifaire sur les familles, à la suite de la nouvelle tarification basée sur le revenu annuel. Selon Radio-Canada, pour l’année 2016-2017, il semble que quelque 126 000 familles ont dû débourser environ 130 millions de dollars, en plus de la contribution de base de 7,75 $ par jour, elle-même indexée à chaque année. On est loin ici de la promesse faite par Philippe Couillard, au lendemain des élections d’avril 2014, qui s’engageait à éviter « un choc tarifaire aux familles de la classe moyenne, en optant pour une indexation des tarifs. »

À l’approche des élections provinciales, ces annonces et les quelques millions supplémentaires ne permettront jamais de rattraper les sommes perdues ni de contrer le saccage des services éducatifs, un joyau que le Québec s’est pourtant donné il y a maintenant vingt ans. Seule une réinjection massive de fonds publics pourra permettre d’offrir aux familles des services éducatifs à la petite enfance de qualité. Et pour y arriver, il faudra un changement de cap radical visant la primauté des enfants sur toute autre considération.

Voilà pourquoi la CSN lancera dès le début de l’automne prochain une vaste campagne publique de sensibilisation intitulée Pas de profits sur le dos des petits, conforme aux orientations et aux consensus développés lors du Sommet sur l’éducation à la petite enfance tenu les 4 et 5 mai dernier. Il importe de rappeler aux partis politiques que les services éducatifs ne sont pas une marchandise quelconque, mais un bien public de grande valeur sociale et humaine.

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La bulle de Pierre-Yves McSween : une vision comptable des CPE https://www.csn.qc.ca/actualites/la-bulle-de-pierre-yves-mcsween-une-vision-comptable-des-cpe/ Thu, 09 Feb 2017 15:32:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58165 La Confédération des syndicats nationaux (CSN) veut ici rectifier les faits rapportés dans la chronique de l’économiste Pierre-Yves McSween intitulée « La bulle financière des CPE », diffusée dans La Presse du 8 février. D’entrée de jeu, l’auteur pose la question de la pertinence des CPE strictement en termes comptables et financiers. C’est ignorer le fait que les services éducatifs de qualité offerts en CPE, tout comme en milieu familial régi d’ailleurs, ont un impact positif sur le développement des enfants et sur leur bien-être. L’impact est d’autant plus important pour les enfants de milieux défavorisés.

La CSN a souvent dénoncé et continue de décrier le choix du gouvernement qui, par ses mesures fiscales et tarifaires récurrentes, encourage ouvertement les parents à recourir aux garderies commerciales pour des motifs strictement financiers plutôt qu’au réseau des services de garde régi et subventionné. La qualité des services éducatifs devrait être leur critère le plus important. La plus récente enquête Grandir en qualité a démontré, une fois de plus, que les services offerts en CPE sont de meilleure qualité que ceux offerts en garderies commerciales.

Bien que les CPE ne fassent pas partie du réseau public de l’éducation, nous considérons à la CSN qu’ils ne doivent pas pour autant être considérés comme de simples PME fabriquant des produits de consommation. L’éducation des enfants ne doit donc pas être traitée comme une marchandise. L’impact de services de piètre qualité peut entraîner des effets négatifs à long terme sur le développement d’un enfant. Plusieurs études convergent en ce sens.

Par ailleurs, l’article de Pierre-Yves McSween suggère que les conventions collectives des travailleuses et des travailleurs empêchent des CPE d’optimiser leur gestion des ressources. Or, les conventions collectives respectent en tout point la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance et son règlement. D’ailleurs, sans ces conventions collectives, les travailleuses seraient maintenues dans des conditions de travail indécentes, ce qui génèrerait dans les CPE un roulement élevé de personnel contraire aux intérêts des enfants, comme c’est le cas dans les garderies commerciales.

Actuellement, plusieurs CPE regroupent les enfants en début et en fin de journée alors qu’ils sont moins nombreux. Par contre, on ne peut pas trimballer les enfants d’un groupe à l’autre tout au long de la journée pour s’assurer du ratio maximal. C’est faire preuve d’une méconnaissance des services éducatifs et des liens d’attachement que de penser ainsi.

Les CPE sont le prolongement des garderies communautaires créées et gérées par les parents et les travailleuses. Ce modèle a fait ses preuves. Y a-t-il  place à amélioration ? Bien sûr ! La formation aux nouveaux administrateurs devrait être largement offerte et promue. Des formations sur les enjeux spécifiques de certains CPE devraient aussi être disponibles. La présence de travailleuses au CA devrait être obligatoire, en raison de leur connaissance fine et complémentaire à celle des parents.

Mais pour bien fonctionner, les CPE ont également besoin d’un financement adéquat. Les CPE font partie d’un programme national de services éducatifs à la petite enfance, mis en place depuis une vingtaine d’années, dont le financement est versé aux prestataires de services et non aux parents. D’ailleurs, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) recommande ce type de financement pour les services de garde. Pourtant, le gouvernement a imposé depuis 2014 des compressions budgétaires de plus de 300 millions de dollars dans le réseau des services de garde en raison de ses politiques d’austérité. Il a en outre mis fin au tarif universel et décrété des hausses récurrentes variant en fonction du revenu familial, forçant les familles à assumer davantage pour les services de garde éducatifs.

Monsieur Pierre-Yves McSween, vous vous inquiétez pour les services de garde en CPE ? Il serait peut-être temps de jeter un coup d’œil sur les impacts des politiques d’austérité du gouvernement.

– Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN

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La «taxe famille» doit être abolie https://www.csn.qc.ca/actualites/la-taxe-famille-doit-etre-abolie/ Mon, 31 Oct 2016 19:57:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=56420 « Au cours des derniers mois, le réseau des services de garde éducatifs a été la cible de plusieurs attaques de la part du gouvernement Couillard. Le Québec doit abolir la ”taxe famille” et réinvestir dans l’avenir de nos enfants ». C’est en ces termes que s’est exprimée la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Montréal en présence de plusieurs personnalités et d’organisations civiles et syndicales.

Pour la CSN, les compressions importantes auxquelles le réseau est soumis et la hausse vertigineuse des tarifs de garde imposée aux parents sont devenues des enjeux majeurs du fait qu’ils ont réduit l’accessibilité et la qualité des services. « Qu’on cesse de voir cela comme une dépense. Il s’agit d’un investissement dont on ne peut se passer », a ajouté Véronique De Sève.

Pour lire le communiqué conjoint, cliquez ici.

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Lucie Longchamps https://www.csn.qc.ca/actualites/lucie-longchamps/ Thu, 24 Mar 2016 12:07:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=55815 lucielongchamps

« Les mesures d’austérité dans les services de garde éducatifs se font sur le dos des femmes. Les mères qui viennent nous déposer leurs enfants se questionnent, ” Est-ce que je devrais retourner à la maison ? Est-ce que ça en vaut le coût ? “.

Il n’est pas question qu’en 2016 les femmes se laissent faire et retournent à ce qu’elles vivaient antérieurement. On s’accomplit comme femmes. C’est important que des femmes aient le choix de retourner au travail pour qu’elles puissent vivre leur vie de mère, mais aussi leur vie de femme. »

– Lucie Longchamps, représentante du secteur RSG (FSSS–CSN)

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Philippe Couillard doit rendre le programme mieux adapté au principe de l’égalité entre les femmes et les hommes https://www.csn.qc.ca/actualites/philippe-couillard-doit-rendre-le-programme-mieux-adapte-au-principe-de-legalite-entre-les-femmes-et-les-hommes/ Mon, 04 Jan 2016 08:17:56 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/philippe-couillard-doit-rendre-le-programme-mieux-adapte-au-principe-de-legalite-entre-les-femmes-et-les-hommes/ En ce début d’année 2016, la CSN tient à souligner les 10 ans du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), l’une des pièces maîtresses de la politique familiale du Québec depuis son adoption en 2006. La CSN profite de la consultation du gouvernement Couillard, qui planche actuellement sur une politique d’égalité femmes-hommes, pour lui demander d’améliorer le RQAP et de faire en sorte que ce programme devienne un élément phare dans l’égalité entre les sexes qu’il dit chercher à atteindre.

Rappelons que de nombreux groupes syndicaux, communautaires et de défense des droits des femmes se sont battus durant une quinzaine d’années pour obtenir un programme d’assurance parentale québécois. Le RQAP vise à soutenir financièrement les nouveaux parents par des congés de maternité et de paternité payés à même un financement bipartite provenant des travailleurs et des employeurs.

« L’adoption du RQAP a été un pas majeur vers une meilleure autonomie financière des femmes, souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève. Toutefois, les demandes de l’époque n’ont pas été toutes satisfaites, notamment celle qui concerne l’indemnisation à 90 % du revenu gagné, à l’égal des travailleuses accidentées du travail. Pourquoi cet écart de 15 à 20 % entre les bénéficiaires du RQAP et ceux de la CSST, s’interroge-t-elle, en ajoutant que le régime actuel est insuffisant pour permettre à des femmes et à des mères en situation de monoparentalité payées au salaire minimum d’assurer leurs dépenses minimales.

Véronique De Sève constate avec amertume l’entêtement du gouvernement à détruire des mesures sociales qui ont fait leur preuve au lieu de les mettre de l’avant et de les bonifier. « Philippe Couillard a d’abord jonglé avec l’idée de remettre en question le RQAP en le qualifiant de “très généreux”, ce qui a provoqué une levée de boucliers chez les parents du Québec. Devant le tollé, il a reculé pour mieux s’en prendre au réseau des services de garde en le livrant à des compressions budgétaires sans précédent. Mais il menace ainsi l’universalité des services et quelque 5000 emplois! Si le gouvernement a perdu la raison, nous pouvons l’aider à la lui faire retrouver », conclut la vice-présidente de la CSN.

 

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Compressions dans les CPE https://www.csn.qc.ca/actualites/compressions-dans-les-cpe/ Fri, 11 Dec 2015 17:51:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=55651 CPE-2015

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Les femmes de Lanaudière sont les principales victimes https://www.csn.qc.ca/actualites/les-femmes-de-lanaudiere-sont-les-principales-victimes/ Thu, 28 May 2015 18:06:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-femmes-de-lanaudiere-sont-les-principales-victimes/ Les coupes budgétaires, seulement en santé et services sociaux, ont atteint 13,5 M$ en 2014-2015 pour l’ensemble de Lanaudière. Les mauvaises nouvelles ne sont par ailleurs pas terminées puisque le dernier budget Leitao prévoit une augmentation de l’enveloppe du ministère de seulement 1,4 % qui sera accaparé en majorité par la hausse salariale déjà négociée avec les médecins.

« Les femmes sont les premières visées par ces compressions puisqu’elles occupent la grande majorité des emplois salariés dans le réseau de la santé et des services sociaux et qu’elles subissent aussi les baisses de services comme citoyennes », avance Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN. La présidente ajoute que Lanaudière faisait déjà partie des trois régions où il manque le plus de ressources en santé et services sociaux au Québec. Si l’on se compare à la dépense de référence, on constate en effet un retard de 4,7 % en dépenses dans les programmes de santé et services sociaux en 2014-2015. Alors qu’il faudrait un rattrapage, le gouvernement compresse encore.

« Les impacts de coupes budgétaires dans les services de santé et d’éducation peuvent toucher davantage les femmes que les hommes lorsque des services publics ne sont plus offerts. Les rôles sociaux sont encore largement découpés selon les sexes et les femmes sont en effet plus souvent responsables des tâches entourant les soins aux autres dans la sphère privée », fait valoir Flavie Trudel, militante de la CSN dans Lanaudière et enseignante au cégep régional. Cette dernière a recensé plusieurs coupes récentes du gouvernement Couillard qui touchent particulièrement les femmes : abolition de la CRÉ (19 des 22 employés étaient des femmes), hausse des tarifs des CPE qui peut se traduire par la décision de plusieurs femmes (plus bas salaire du couple ou rôle plus rattaché aux enfants) de quitter leur emploi, réduction des effectifs au niveau du Conseil du statut de la femme, coupe dans les commissions scolaires, dans l’aide aux devoirs et dans les programmes des groupes communautaires (dont ceux qui s’occupent des victimes de violence conjugale), etc.

Coup dur pour la prévention en santé

Les femmes et toute la population seront également affectées par le démantèlement aveugle de l’instance chargée de la santé et services sociaux. L’abolition de l’Agence régionale de la santé de Lanaudière, combinée à une coupe de 30 % du budget consacré à la santé publique cette année, ne feront rien pour améliorer les mesures de prévention en santé. Or, la prévention est le moyen le moins coûteux de désengorger les urgences et la première ligne de soins.

« La fin des agences donne lieu à des aberrations dans Lanaudière. Par exemple, on replace une sociologue de formation spécialisée depuis plusieurs années dans la planification régionale des services en santé mentale comme intervenante auprès de jeunes ayant fait des tentatives de suicide. La réforme Barrette vise plus à créer d’immenses structures centralisées qu’à aider les usagers », indique Louise Lemire, présidente de la section locale du Syndicat des technicien-nes et des professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec-STEPSSSQ (FP-CSN), affilié à la Fédération des professionnèles (FP-CSN). Le STEPSSSQ tient d’ailleurs son conseil syndical provincial à Joliette aujourd’hui et demain.

À propos

Le Conseil central de Lanaudière – CSN regroupe les syndicats CSN sur le territoire de Lanaudière. Il représente 84 syndicats et plus de 14 000 membres dans tous les secteurs d’activité, dont 8 syndicats dans le transport scolaire (400 membres). La Fédération des professionnèles (FP-CSN) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans plusieurs secteurs, dont ceux de la santé et services sociaux et du développement régional et local (CLD, CRÉ, et CDEC). Le STEPSSSQ (FP-CSN) représente 2 400 techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux œuvrant dans différentes missions : Centre hospitalier universitaire, CSSS, Centres de réadaptation et (ex) Agences de la santé et des services sociaux. Ses membres sont originaires de 12 établissements du réseau répartis dans 6 régions du Québec.

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Le gouvernement bâillonne. Les familles écopent. https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-baillonne-les-familles-ecopent/ Thu, 16 Apr 2015 14:28:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=55611 lait.v9

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Le collectif Refusons l’austérité rend publique une déclaration commune https://www.csn.qc.ca/actualites/le-collectif-refusons-lausterite-rend-publique-une-declaration-commune/ Tue, 24 Mar 2015 15:58:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/le-collectif-refusons-lausterite-rend-publique-une-declaration-commune/ La quarantaine d’organisations du collectif Refusons l’austérité rend publique une déclaration commune à la veille du budget pour inciter le gouvernement libéral à construire un Québec plus juste. Issu du milieu communautaire, de la défense des droits, du mouvement syndical, environnementaliste, féministe et étudiant, le collectif lance un cri d’alarme au ministre des Finances Carlos Leitão afin que cesse l’appauvrissement du Québec au profit aveugle de l’atteinte du déficit zéro.

Refuser l’austérité pour construire un Québec plus juste!

Après moins d’un an au pouvoir, le gouvernement libéral de Philippe Couillard n’a de cesse de démanteler les programmes sociaux et les services publics québécois par de multiples compressions et abolitions, allant même jusqu’à remettre en question plusieurs pans du filet de sécurité sociale que le Québec s’est donné au cours des dernières décennies. Sous le couvert de l’atteinte de l’équilibre budgétaire à n’importe quel prix, ce gouvernement sans gêne appauvrit les plus pauvres et la classe moyenne pour enrichir les plus fortunés. Le collectif refuse que le Québec vende ses services publics au privé, et ce, au détriment des générations à venir!

Le collectif réitère son engagement dans la défense des services publics accessibles et universels, dans l’autonomie économique des femmes, dans le droit à l’autodétermination des peuples et à la participation des citoyens et des citoyennes aux décisions qui ont des conséquences sur leur qualité de vie, dans les programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté, dans une politique familiale respectueuse des enfants et des parents, etc. Le collectif croit au développement économique du Québec et des régions, à la concertation. Il estime que le gouvernement du Québec doit enfin avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus autrement que par la tarification. Il est grand temps que ce gouvernement tienne compte de sa population qui n’a certes pas voté pour affaiblir ses programmes sociaux et ses services publics.

Un autre Québec est possible

Le collectif Refusons l’austérité exige du gouvernement Couillard que cesse les mesures d’austérité. Il propose plutôt au gouvernement l’adoption d’une véritable politique de développement durable pour le Québec qui se traduirait par une réduction significative des gaz à effet de serre et de notre dépendance au pétrole, une réduction des inégalités sociales et une économie génératrice d’emplois de qualité.

De plus, une révision du régime fiscal assurant un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux doit rapidement être mise en branle. Le gouvernement libéral doit prendre ses responsabilités et exiger des grandes entreprises une plus grande participation au bien-être de la population québécoise par un impôt minimum pour les entreprises et en introduisant une taxe sur le capital aux institutions bancaires. Le collectif exige notamment une refonte des avantages fiscaux, une intensification de la lutte à l’évasion fiscale et aux paradis fiscaux, ainsi qu’une plus grande progressivité de l’impôt pour les particuliers en augmentant les paliers d’imposition pour les revenus plus élevés. Le gouvernement se doit de consulter la population afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois. Le Parti libéral n’a pas à décider seul de la société dans laquelle nous voulons vivre!

Il y a urgence d’arrêter cette entreprise de démolition de l’État social!

DÉCLARATION NOUS, acteurs du progrès social, organismes communautaires, associations étudiantes, groupes environnementaux, mouvement féministe et organisations syndicales, nous nous engageons par notre solidarité à : « Refuser l’austérité pour construire un Québec plus juste! »

Parce que nous défendons l’accessibilité et la qualité des services à la population dans la santé, dans les services sociaux, dans l’éducation et dans les services de garde pour assurer une plus grande justice sociale et une meilleure redistribution de la richesse ;

Parce que nous défendons une fonction publique forte, présente et accessible dans toutes les régions du Québec afin de garantir l’exercice des droits fondamentaux, la défense du bien commun et l’intérêt collectif ;

Parce que nous jugeons que l’égalité passe par la non-discrimination, la non-violence et par l’autonomie économique des femmes ;

Parce que nous reconnaissons le droit des peuples à l’autodétermination et le droit de participer aux décisions qui peuvent avoir des conséquences sur leur vie ;

Parce que nous pensons qu’une qualité de vie décente passe par des programmes soutenant les personnes en situation de pauvreté, les familles, les personnes immigrantes ;

Parce que nous sommes d’avis qu’un pays fou de ses enfants doit proposer une politique familiale accessible et respectueuse des enfants et des parents ;

Parce que nous croyons au renforcement de la démocratie et à une participation citoyenne active ;

Parce que nous croyons que la concertation est une clé fondamentale du développement des régions ;

Parce que nous avons à cœur le développement économique du Québec et la création d’emplois de qualité ;

Parce que nous voulons protéger l’environnement ;

Parce que nous estimons que le gouvernement doit avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus autrement que par la tarification des services ;

Parce que nous dénonçons le discours alarmiste du gouvernement sur les finances publiques pour justifier ses choix ;

Parce que nous considérons que d’autres choix sont réalisables, comme ceux de lutter contre les paradis fiscaux et d’imposer justement les grandes entreprises et les banques ;

Parce que nous croyons qu’un autre Québec est possible ;

NOUS exigeons que cessent les mesures d’austérité et NOUS proposons :

➢ L’adoption d’une véritable politique de développement durable pour le Québec, qui réponde aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Une politique qui reconnaisse le droit à l’autodétermination des peuples autochtones, l’égalité entre les femmes et les hommes et le droit de tous de vivre et de travailler dans la dignité dans toutes les régions du Québec. Une politique qui permette :

  • une réduction significative des gaz à effet de serre et une réduction de notre dépendance au pétrole ;
  • une réduction des inégalités sociales ;
  • un développement régional appuyé par les acteurs locaux ;
  • une économie génératrice d’emplois de qualité.

➢ Une révision du régime fiscal qui assure un financement adéquat des services publics et des programmes sociaux par :

  • une plus grande participation des entreprises au financement de l’État en imposant notamment un impôt minimum aux entreprises et en introduisant une taxe sur le capital pour les institutions financières ;
  • une refonte des avantages fiscaux qui ne favorise pas indûment les plus riches, comme ceux concernant les gains en capital, les options d’achat, les fondations philanthropiques et les successions ;
  • une intensification de la lutte à l’évasion fiscale, à l’économie souterraine et aux paradis fiscaux ;
  • une plus grande progressivité de l’impôt des particuliers en augmentant les paliers d’imposition pour les personnes dont le revenu est plus élevé.

➢ La mise en place d’une consultation populaire afin de définir collectivement les finalités de l’État québécois.

Devant l’urgence d’arrêter le gouvernement dans son entreprise de démolition de l’État social : NOUS, acteurs du progrès social, organismes communautaires, associations étudiantes, groupes environnementaux, mouvement féministe et organisations syndicales, appelons celles et ceux qui ont à cœur la construction d’un Québec plus juste, plus égalitaire, plus solidaire, à SE MOBILISER AVEC NOUS!

Organismes signataires de la Déclaration • Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) • Alternatives • Association des juristes progressistes • Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) • Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) • Au bas de l’échelle • Centrale des syndicats démocratiques (CSD) • Centrale des syndicats du Québec (CSQ) • Centre des organismes communautaires • Centre international de solidarité ouvrière (CISO) • Coalition Solidarité Santé • Collectif pour un Québec sans pauvreté • Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) • Confédérations des syndicats nationaux (CSN) • Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) • Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) • Fédération autonome de l’enseignement (FAE) • Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) • Fédération des femmes du Québec (FFQ) • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) • Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) • Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) • Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) • Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) • Greenpeace • Groupe de recherche d’intérêt public à l’UQAM (GRIP-UQAM) • Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) • Jeunes médecins pour la santé publique • Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) • Nature Québec • L’R des centres de femmes du Québec • Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal • Solidarité avec la Nation Anishinabe du Bassin-versant de la Rivière des Outaouais (Solidarité NABRO) • SOS Territoire • Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) • Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) • Table nationale des corporations de développement communautaire (TNCDC)

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