Privatisation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 01 Apr 2025 17:02:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Privatisation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-que-la-gratuite-laccessibilite-et-luniversalite-ne-soient-pas-quun-poisson-davril/ Tue, 01 Apr 2025 17:02:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103816 Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

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Mobilisation contre l’octroi de permis de cliniques médicales à but lucratif https://www.csn.qc.ca/actualites/mobilisation-contre-loctroi-de-permis-de-cliniques-medicales-a-but-lucratif/ Tue, 18 Mar 2025 18:26:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103297 Rassemblés devant la clinique Global MD ce midi, une soixantaine de militantes et de militants de la CSN ont réclamé la fin de l’octroi de permis de cliniques médicales à but lucratif. Selon la centrale syndicale, la prolifération de ce genre de cliniques fait de moins en moins consensus dans la population.

« Ces cliniques continuent de prendre de l’importance dans la région en s’implantant désormais au Lac-Saint-Jean alors qu’elles ne font qu’empirer la crise d’accès aux soins », explique Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

De nombreux médecins non participants à la RAMQ travaillent dans ces cliniques à but lucratif où la tarification se fait au gré de l’offre et de la demande. Pour les services en médecine spécialisée, aucune limite de prix facturé au patient ou à la patiente n’existe. Le prix d’un remplacement de hanche peut donc varier entre 15 000 $ et 40 000 $.

« Si je comprends bien, des médecins entrepreneurs peuvent facturer ce qu’ils veulent dans une clinique entièrement privée? C’est inacceptable, la santé ne devrait jamais être une occasion d’affaires », a conclu Manon Tremblay. Le nombre de cliniques médicales qui offre des services de médecine spécialisée est en croissance au Québec.

Un plan d’urgence

Mettre fin à l’octroi de permis de cliniques privées à but lucratif est la deuxième d’une série de trois revendications que la CSN demande au gouvernement de mettre en place afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Celles-ci devront être appliquées d’ici le 1er mai prochain, sinon la centrale promet de faire monter la pression.

1. Freiner l’exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes;

2. Cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant;

3. Instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches accomplies au public à l’heure actuelle. On parle d’agences de placement, de buanderies, de l’entretien des bâtiments, du transport de patientes et de patients, etc.

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Les angles morts de la paresse https://www.csn.qc.ca/actualites/les-angles-morts-de-la-paresse/ Wed, 12 Mar 2025 21:25:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103203 Loin de faire l’apologie du self-care individuel, le recueil de textes féministes Libérer la paresse exprime et dénonce la difficulté à ralentir et à réévaluer notre rapport souvent drainant au travail, à la parentalité, au corps et surtout, à la performance. Pour les autrices, l’épuisement est genré. Si le monde continue de rouler malgré les différentes vagues d’austérité, c’est grâce au travail invisible des femmes.

Le repos dont les coautrices ont besoin semble particulièrement difficile à atteindre pour celles qui cumulent les rôles, à l’heure du girlbossing libéral. Ces travailleuses, mères, conjointes et élues n’en peuvent plus du tabou qui accompagne la paresse.

Elles critiquent la pression sociale qui pousse à l’optimisation de toutes les sphères de leur vie pour toujours être au sommet de leur carrière et de leur désirabilité.

En réaction à leur épuisement, plusieurs plumes du collectif choisissent ainsi le travail autonome dans la tentative de reprendre le contrôle de leur quotidien. On devine que ces artistes, professeures et intellectuelles ont les moyens de faire les sacrifices économiques pour obtenir davantage de liberté et de souplesse dans leur horaire.

Si le livre amorce une réflexion intéressante, il occulte les travailleuses d’une autre classe sociale, celles qui, plutôt que de vendre le fruit de leurs réflexions, épuisent leur corps en faisant du ménage et en prenant soin des autres. Certains textes soulignent brièvement l’apport des éducatrices et des préposées qui peuvent rendre la vie plus facile… mais on aurait pu les entendre directement au lieu de les voir relayées à un rôle de figuration. Naturellement, ces femmes manquent de temps pour écrire…

Libérer la paresse pose des questions essentielles sur notre rapport collectif à la fatigue et au repos, mais donne peu de réponses. Pourtant, comme le simple fait de refuser de s’épuiser semble aujourd’hui subversif, l’exercice de réflexion ici proposé demeure pertinent. Interroger l’état d’urgence qui règne dans plusieurs aspects de nos vies est un premier pas qui mène à reconsidérer notre système économique. Après tout, la productivité est au cœur du mirage capitaliste.

Pour consulter : librairie@csn.qc.ca

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Privatisation en santé : des cas concrets https://www.csn.qc.ca/actualites/privatisation-en-sante-des-cas-concrets/ Wed, 12 Mar 2025 21:23:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103171 Tant qu’on utilise sa « carte soleil », les frontières entre ce qui est géré par l’État et ce qui est délégué à des compagnies privées peuvent sembler floues.

Or, tous les jours, les employé-es du réseau constatent la baisse de la qualité des soins, les coûts souvent exorbitants et les raccourcis empruntés par celles et ceux pour qui la santé est une occasion d’affaires.

De personnel qualifié à agents de sécurité

Dans un grand hôpital de Montréal, les patients en garde préventive étaient habituellement surveillés par des préposé-es aux bénéficiaires. Depuis trois ans, ce sont des agentes et des agents de sécurité qui effectuent ce travail. Comme ils ne sont pas formés pour intervenir auprès des patients qui ont souvent des problèmes cognitifs ou d’agressivité, ils doivent faire appel à des préposé-es aux bénéficiaires affectés à d’autres tâches lorsqu’un enjeu survient. Cette réalité vient donc augmenter la charge de travail des préposé-es.

Les enjeux de surcharge provoqués par le recours à la sous-traitance sont largement remarqués et dénoncés par les syndicats de la CSN, partout où les employeurs ont décidé d’avoir recours à cette stratégie pour réduire les frais.

La sous-traitance grandissante de tâches traditionnellement accomplies au public vers le privé peut avoir des impacts sur les conditions de travail dans le réseau.

Mélange des genres à l’hôpital

Dans un autre hôpital de Montréal, deux laboratoires d’orthèses et de prothèses se côtoient à quelques mètres seulement. Entre le laboratoire privé et le public, les gens qui fréquentent l’hôpital ne font pas la différence et parfois, le personnel non plus. La méprise est compréhensible : l’hôpital est public, n’est-ce pas ?

« Pourquoi confier cette tâche à une clinique privée alors que le personnel public pourrait le faire ? Pourquoi ne pas avoir une seule grosse clinique publique ? » s’interroge une travailleuse.

Vu l’opacité qui entoure la gestion de ce genre de clinique privée, difficile de savoir si le choix de l’hôpital est rentable et réellement avantageux pour le public.

Du camping en attendant le privé

La sous-traitance grandissante de tâches traditionnellement accomplies au public vers le privé peut avoir des impacts sur les conditions de travail dans le réseau. C’est ce qu’ont appris à leurs dépens des travailleuses et des travailleurs du Bas-Saint

Laurent en attendant plusieurs mois qu’une compagnie privée effectue le câblage de leur lieu de travail. Historiquement accomplies au public, ces tâches étaient réalisées par des employé-es du réseau, disponibles en tout temps. Depuis que les postes ont été supprimés en raison de la nouvelle austérité imposée par le ministère de la Santé et des Services sociaux, ce sont des sous-traitants qui s’en occupent, à pas de tortue. Entretemps, le réseau public doit s’arranger avec des systèmes d’appoint dignes d’une sortie en camping au parc du Bic.

Des victoires syndicales au profit de tout le monde

Si la privatisation rampante du réseau est sur toutes les lèvres, il faut se souvenir qu’elle n’est pas une fatalité. Plusieurs syndicats se sont organisés dans les dernières années pour mener des luttes contre la sous-traitance. Ils ont dénoncé des situations inacceptables dans les médias ; des recours juridiques appuyés par l’article 39 du Code du travail ont également été engagés avec succès pour rapatrier les travailleuses et les travailleurs d’agences au sein de l’unité d’accréditation. Certains syndicats sont ainsi parvenus à rapatrier au sein du réseau des agents de sécurité œuvrant pour des entreprises privées et à les faire reconnaître comme agents d’intervention.

« Des soins publics, c’est mieux pour les conditions des travailleuses et des travailleurs, mais c’est aussi toujours mieux pour les patients. C’est la population qui en sort gagnante », souligne un travailleur du réseau qui a suivi de près la requête déposée en vertu de l’article 39.

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Mouvement populaire contre la privatisation https://www.csn.qc.ca/actualites/mouvement-populaire-contre-la-privatisation/ Wed, 12 Mar 2025 21:20:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103199 Aux côtés de représentantes et de représentants de Québec solidaire et du Parti québécois, le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, a été clair : il est regrettable de voir les gens d’affaires réaliser toujours plus de profits sur la maladie pendant que ne cessent de s’allonger les files d’attente pour accéder aux services requis dans le réseau public

La CSN a demandé au gouvernement de déployer un plan d’urgence en trois mesures concrètes pour répondre à la crise.

  1. D’abord, le ministre de la Santé doit freiner l’exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes.
  2. Le gouvernement doit aussi cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant.
  3. Finalement, il doit instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches accomplies au public. On parle d’agences de placement, de buanderies, de l’entretien des bâtiments, du transport de patients, etc.

Si le gouvernement n’agit pas d’ici le 1er mai, la CSN s’assurera d’augmenter la pression en se dotant d’un plan d’action conséquent.

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Quête de profits : la SAQ abuse, dénonce le syndicat des employé-es https://www.csn.qc.ca/actualites/quete-de-profits-la-saq-abuse-denonce-le-syndicat-des-employe-es/ Tue, 11 Mar 2025 17:23:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103090 Rien ne semble arrêter la direction de la SAQ dans sa volonté de récupérer ses parts de marché et de rehausser son taux de profitabilité. Mais les changements annoncés aujourd’hui risquent toutefois de mettre à mal le caractère public de la société d’État, sans aucune garantie de rehausser les dividendes versés au gouvernement, prévient le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN).

« Depuis le début de l’année, la SAQ a indiqué vouloir fermer huit succursales à travers le Québec, déplore la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Du même souffle, la SAQ nous annonce l’octroi au secteur privé de 34 nouvelles agences SAQ, en plus de vouloir créer jusqu’à 100 “micro-agences” privées, y compris en territoire à forte densité comme Montréal, où la direction prévoit en ouvrir 6 dès le mois de mai. C’est une privatisation directe du réseau des succursales », déplore-t-elle.

La représentante syndicale rappelle pourtant qu’au fil des ans, la société d’État a su s’adapter aux nouveaux marchés tout en conservant son caractère public.

« Nous avons su innover, rappelle Lisa Courtemanche. Nous avons mis sur pied les SAQ Express pour mieux desservir la clientèle. Nous avons ouvert des micro-succursales publiques, à l’intérieur de magasins d’alimentation, comme à LaSalle et à Contrecœur. D’où vient ce besoin de multiplier les agences privées, alors que le modèle public de la SAQ continue de faire ses preuves, année après année ? »

 

Uber Eats, le comble de l’absurde

Le syndicat des employé-es de la SAQ est encore estomaqué par la volonté de la société d’État de permettre à des firmes étrangères comme Skip ou Uber Eats de procéder à la livraison des produits offerts par la SAQ.

« En même temps qu’on nous demande de retirer les vins américains des tablettes, la SAQ laisse entrer les géants du numérique et leurs algorithmes au sein de son réseau de distribution. C’est à n’y rien comprendre. Plutôt que de miser sur son personnel ou sur des entreprises d’ici, la SAQ va complètement à contre-courant des préoccupations de la population québécoise, alors que les États-Unis et les oligarques du Web constituent une menace réelle à notre économie », d’affirmer la présidente du syndicat.

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui réunit plus de 425 syndicats représentant 70 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Manifestation à l’ouverture d’une clinique de santé privée Lacroix https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-a-louverture-dune-clinique-de-sante-privee-lacroix/ Mon, 10 Mar 2025 17:42:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103043 À l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle succursale des cliniques Lacroix à Sainte-Foy, ce matin, une trentaine de militantes et de militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN ont manifesté pour dénoncer un exemple de privatisation du système de santé et réclamer la fin de l’octroi de permis de cliniques de santé privées à but lucratif.

« Ces cliniques poussent comme des champignons dans la région alors qu’elles ne font qu’empirer la crise d’accès aux soins en vampirisant les ressources du public et en chargeant un prix exorbitant », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.

Dans les cliniques Lacroix, on retrouve des médecins non-participants au système public ou qui font des allers-retours pour aller chercher des clients plus fortunés dans les listes d’attentes au public. Sur leur site web, les cliniques Lacroix affichent des abonnements pouvant aller de 800 $ à 5000 $ par année pour bénéficier des services. Une simple consultation avec un médecin est affichée à 250 $.

« On le voit, il n’y a pas de limite à ce que les médecins entrepreneurs peuvent facturer dans une clinique entièrement privée. C’est inacceptable, on n’est pas à la Ronde ici, les plus riches ne devraient pas pouvoir dépasser les autres dans la liste d’attente, tout le monde devrait avoir accès aux soins de santé également. », conclut Mélanie Pelletier.

Mobilisation partout au Québec

Mettre fin à l’octroi de permis de cliniques privées à but lucratif est la deuxième d’une série de trois revendications que la CSN demande au gouvernement de mettre en place afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Celles-ci devront être appliquées d’ici le 1er mai prochain, sinon la centrale promet de faire monter la pression.

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Manifestation éclair pour dénoncer l’octroi de permis aux cliniques privées en santé https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-eclair-pour-denoncer-loctroi-de-permis-aux-cliniques-privees-en-sante/ Tue, 25 Feb 2025 21:33:46 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102646 Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et la CSN dénoncent une concrétisation de la privatisation du système de santé au Centre médical Synase, un grand complexe médical privé situé devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

Il est souligné que les cliniques privées font compétition au réseau public et qu’elles nuisent à l’efficience du système de santé pour les Québécoises et les Québécois dans leur ensemble.

« À chaque fois qu’on ouvre une clinique privée, on dédouble les infrastructures, mais on n’a pas plus de médecins ou de salarié-es du milieu de la santé, donc collectivement ça ne fait aucun sens. On réduit peut-être l’attente pour des chirurgies pour les mieux nanties, mais on l’allonge pour les autres et c’est tout le monde qui paye la facture. C’est pourquoi on demande au gouvernement du Québec de cesser immédiatement d’octroyer des permis pour des cliniques privées à but lucratif. » dit David Bergeron-Cyr, 2e vice-président de la CSN.

Les cliniques privées à but lucratif comparées à des sangsues

Les organisatrices et organisateurs de la manifestation critiquent la dépendance des cliniques privées à but lucratif au réseau public en les comparant à des sangsues.

« Quand on voit les cliniques privées vampiriser les médecins et les salariés du public, dépendre du public, s’installer directement devant les hôpitaux publics et nous refiler la facture, ce n’est pas un gain pour la population, c’est comme une sangsue qui s’est accrochée à nous et qui se nourrit de nous. » conclut Barbara Poirier, présidente du CCQCA–CSN.

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics.

À propos

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres, tant dans le secteur public que privé.

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Le privé est tout, sauf santé! https://www.csn.qc.ca/actualites/le-prive-est-tout-sauf-sante/ Mon, 24 Feb 2025 14:07:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102614 Depuis plusieurs mois, des dizaines d’organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical dénoncent la place grandissante du privé dans le réseau de la santé et des services sociaux québécois. Au-delà des nombreuses promesses faites par les gouvernements successifs, des faits alarmants persistent : augmentation des délais d’attente, précarisation des organismes communautaires, centralisation excessive, etc. Du même souffle, on assiste à une augmentation de la place occupée par le secteur privé à but lucratif.

C’est dans cet esprit que des centaines de personnes des quatre coins du Québec se sont donné rendez-vous les 21 et 22 février derniers au Collège de Maisonneuve à Montréal. À l’agenda? Une quinzaine de conférencier-ière-s du Québec, du Canada et de l’international réuni-e-s pour parler de privatisation, pour s’inspirer des expériences d’ailleurs et proposer des leviers possibles pour faire barrière à cette privatisation galopante. « Nous n’allons pas rester les bras croisés devant la dérive du réseau de la santé public. Nous refusons d’abdiquer. Nous sommes déterminé-e-s, ensemble, à faire obstruction à cette nouvelle offensive de privatisation incluse dans le plan santé caquiste. Nous croyons profondément que le bien commun de la population passe par un accès universel aux soins et aux services dont elle a besoin, sans égard à l’épaisseur de son portefeuille », de déclarer Sophie Verdon, coordonnatrice à la Coalition solidarité-santé et porte-parole de l’ensemble des organisations présentes à l’événement.

L’apport inestimable des organisations communautaires
Au terme de ces deux jours riches en présentations et en discussions, les organisations présentes ont scellé l’événement par la lecture d’une déclaration commune visant à réaffirmer leur volonté de faire un contrepoids au plan santé du gouvernement de François Legault. Cette déclaration a déjà été signée par plus de 300 organisations provenant des quatre coins du Québec. « La très grande majorité de la population tient au réseau public de santé et des services sociaux et nous devons dès maintenant travailler à la consolidation de ce joyau. Il est également capital de respecter le rôle distinct du secteur communautaire et de reconnaître sa contribution sociale. Tous ces organismes ont une fonction cruciale sur les déterminants de la santé et ainsi, sur l’état de santé générale de la population. Leur apport est immense! », d’ajouter madame Verdon.

Le grand rendez-vous qui vient de se conclure s’inscrit dans une série d’actions déjà en marche depuis quelques mois. Ce mouvement large de contestation continuera de se faire entendre au cours des prochains mois. D’ailleurs, la Coalition Solidarité-Santé et de nombreux partenaires préparent une semaine nationale d’actions régionales du 31 mars au 5 avril 2025. Au cœur des réflexions de cette mobilisation importante : bâtir un mouvement citoyen capable de s’opposer à la privatisation et ainsi, mieux protéger le réseau de santé et des services sociaux publics. « Les Québécoises et Québécois méritent mieux! Ils et elles méritent un vrai réseau public, accessible sur tout le territoire et qui offre des soins et des services de qualité », de conclure madame Verdon.

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Un mouvement populaire contre la privatisation du réseau de la santé https://www.csn.qc.ca/actualites/un-mouvement-populaire-contre-la-privatisation-du-reseau-de-la-sante/ Wed, 12 Feb 2025 19:54:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102461 Aux côtés de Québec solidaire et du Parti québécois, la CSN a présenté une pétition de près de 10 000 signatures contre la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux, ce midi, à l’Assemblée nationale.

« Les Québécoises et les Québécois n’en peuvent plus que des gens d’affaires fassent du profit avec la maladie pendant que les files d’attentes pour avoir accès à des soins s’allongent ! », s’est exclamé le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. Il appelle le gouvernement à agir pour mettre fin au privé dans le réseau.

En novembre dernier, la CSN réunissait 4000 travailleuses et travailleurs à Trois-Rivières dans un rassemblement syndical historique contre le recours au privé en santé.

« Les Québécois et Québécoises sont tannés de payer deux fois pour les soins de santé ! Le ministre Dubé a déjà des outils en sa possession pour freiner l’expansion du privé, il ne lui manque que la volonté politique. Québec solidaire s’efforce à lui dire depuis fort longtemps : il peut dès maintenant appliquer le projet de règlement de la RAMQ pour limiter l’alternance des médecins ou freiner l’ouverture des cliniques privées en imposant un moratoire », explique Vincent Marissal, député de Rosemont et responsable solidaire en matière de Santé.

« Nous assistons sous la CAQ à une marchandisation grandissante des soins de santé, un recours croissant au secteur privé qui draine les ressources du réseau public et mine sa capacité d’améliorer l’accès aux soins et la qualité des services. Si la privatisation fonctionnait, depuis toutes ces années, on le saurait! Au Parti Québécois, nous croyons à un système de santé public, accessible et de qualité. Se sevrer du privé fait partie des conditions nécessaires pour y arriver », conclut Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Santé et de Services sociaux.

Un plan d’urgence
La pétition initiée par la CSN demande également au gouvernement de mettre en place une série de trois revendications afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. La centrale syndicale demande au gouvernement de mettre en place ses trois revendications d’ici le 1er mai prochain, sinon elle promet de faire monter la pression.

Tout d’abord, la CSN demande au ministre de la Santé de freiner l’exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes. La CSN demande aussi au gouvernement de cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant. Finalement, la CSN demande au gouvernement d’instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches accomplies au public à l’heure actuelle. On parle d’agences de placement, de buanderies, de l’entretien des bâtiments, du transport de patients, etc.

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Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé : plan d’urgence de la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/mettre-fin-a-lexode-des-medecins-vers-le-secteur-prive-plan-durgence-de-la-csn/ Wed, 29 Jan 2025 21:13:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101892 Aujourd’hui, le Conseil central du Coeur du Québec–CSN ainsi que les représentantes et les représentants syndicaux de la santé et des services sociaux des catégories 2 et 3 du CIUSSS MCQ, unissent leurs voix afin de mettre de l’avant le plan d’urgence de la CSN pour contrer la privatisation de la santé et des services sociaux. Dans un contexte où le gouvernement centralise et impose de nouvelles mesures d’austérité dans le réseau, une vieille recette libérale qui avec le temps a prouvé son inefficacité, les représentants syndicaux croient plutôt que la CAQ devrait miser sur d’autres options et ainsi privilégier l’accessibilité et la qualité des soins pour tous.

Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé

Le système de santé publique a toujours été un pilier de notre société. Cependant, nous assistons à un nombre alarmant de médecins qui font des allers-retours entre le secteur public et le secteur privé pour travailler dans des cliniques privées à but lucratif.

« Cette situation aggrave l’accessibilité aux soins et compromet la prise en charge des patientes et des patients, notamment ceux issus de milieux vulnérables », mentionne Dominique Patenaude, présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du CIUSSS de la Mauricie et du Centre du Québec–CSN.

Mettre fin à l’octroi des permis de cliniques privées à but lucratif

Nous demandons au gouvernement de cesser l’octroi de nouveaux permis pour les cliniques privées lucratives. Il est impératif de garantir que les ressources disponibles restent concentrées sur les soins accessibles à toutes et à tous, et non qu’elles soient détournées par un modèle privé qui privilégie le profit au détriment de l’équité en santé.

« Il est essentiel de préserver l’accès universel aux soins médicaux, sans barrières financières ou discriminations », affirme Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec–CSN.

Décréter un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail du réseau public

Nous appelons les député-es de la région à demander un moratoire sur tous les projets de privatisation des services publics de santé. Chaque dollar investi dans la privatisation prive le réseau public des moyens nécessaires pour fonctionner efficacement et de manière équitable pour ses citoyens et citoyennes.

« La CAQ cherche à démanteler un système de santé qui fait la fierté du Québec en imposant 1,5 milliard de coupes. Nous proposons plutôt de fermer les robinets aux gens d’affaires qui font du profit sur le dos de la maladie afin de nous permettre de répondre aux besoins de la population de manière plus efficace et durable », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central Coeur du Québec–CSN.

Pétition en ligne

Ces trois mesures peuvent se réaliser dès maintenant si la volonté politique est au rendez-vous. La CSN invite la population à signer la pétition à l’adresse suivante :  https://bit.ly/3WgGySL et ainsi envoyer un message clair au gouvernement du Québec en lui rappelant que la population exige des engagements concrets et immédiats pour notre réseau de la santé et des services sociaux public.

À propos

Le Conseil central du Coeur du Québec–CSN compte plus de 20 000 membres répartis dans plus de 150 accréditations syndicales provenant de différents secteurs d’activité.

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Le vrai changement demande du courage politique https://www.csn.qc.ca/actualites/le-vrai-changement-demande-du-courage-politique/ Tue, 03 Dec 2024 12:53:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101087 Dès la naissance de Santé Québec, sa PDG, Geneviève Biron, prend bien soin de diminuer les attentes. Ce n’est pas demain, dit-elle, que les patientes et les patients verront un changement concret dans leur capacité à obtenir les soins et les services dont ils ont besoin.

Cela ne doit pas nous étonner. Des rebrassages de structures en santé et services sociaux, on en vit chaque fois qu’un nouveau gouvernement est élu depuis 25 ans. Fusionner les services et centraliser les décisions n’a rien d’une idée neuve. On nous dira qu’on ne perd rien à essayer… Pourtant, les travailleuses et les travailleurs du réseau qui subissent sans cesse ces réformes n’ont vu qu’une détérioration de la situation. D’autant plus que ces réformes, tout comme celle menant à la création de Santé Québec, étaient accompagnées d’une commande politique néfaste d’austérité. Ils attendent encore un vrai changement.

Ce vrai changement, c’est de miser à 100 % sur notre réseau public une bonne fois pour toutes et de fermer pour de bon la porte à la privatisation. Depuis 25 ans, nos gouvernements n’ont cessé de privatiser le réseau au point où le Québec est aujourd’hui l’endroit au Canada où le privé joue le plus grand rôle dans le système. Est-ce que cela a amélioré la situation ? Bref, si le privé faisait partie de la solution, on le saurait !

Au contraire, ce qu’on est forcés de constater, c’est que les gens ont de moins en moins accès aux soins et aux services requis par leur état de santé. Loin d’être complémentaire au public, le privé s’érige en concurrent du réseau public et en vampirise les ressources. Au bout du compte, même si de plus en plus de services offerts au privé sont couverts par l’assurance maladie, cela nous coûte collectivement très cher. Pensons aux agences privées de placement de personnel qui exigent un profit chaque fois qu’un établissement fait appel à elles pour pallier les problèmes de main-d’œuvre… des problèmes créés précisément par ces agences qui s’arrachent ce personnel.

Pour nous, la seule manière de changer les choses pour toutes les Québécoises et tous les Québécois est de revaloriser d’urgence le réseau public. À cet effet, nous proposons trois mesures qui permettront de stopper la privatisation en cours :

  • Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé ;
  • Cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif ;
  • Décréter un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail et des tâches effectués par le personnel du réseau public.

Ces mesures peuvent être mises en place très rapidement. Tout ce dont le gouvernement a besoin, c’est de courage politique.

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Santé Québec: un chaos annoncé https://www.csn.qc.ca/actualites/sante-quebec-un-chaos-annonce/ Fri, 29 Nov 2024 13:56:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101031 À quelques jours du 1er décembre, date à laquelle Santé Québec deviendra l’employeur unique des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) constate que la naissance de l’agence de gestion s’accompagne d’un nuage d’incertitude, d’improvisation… et de coupes budgétaires imposées par le gouvernement.

« Il n’y a personne, que ce soit parmi le personnel, les organismes communautaires, les chercheurs ou les représentants des patients, qui croit vraiment que cette réforme-là va améliorer les services ou le réseau », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Les Québécoises et les Québécois non plus ne le pensent pas, en grande majorité. Cette réforme, comme celles qui l’ont précédée, c’est plus de centralisation et plus de privatisation. La CAQ ne fait que répéter les erreurs du passé. »

De plus, le tout se déroule alors que le gouvernement impose une cure d’austérité aux soins de santé et aux services sociaux. Sans aucune transparence, des objectifs de coupes totalisant au moins 1,5 milliard $ ont déjà été identifiés.

Comme les autres réformes hyper centralisatrices imposées ces 20 dernières années, celle-ci s’accompagne d’une ronde de compressions budgétaires, avec pour conséquence assurée un secteur public encore plus mal en point. Par le fait même, le privé poursuivra son essor pour occuper l’espace laissé vacant par le secteur public.

Centralisation, privatisation, austérité… voilà les ingrédients d’un vieux remède maintes fois servi au réseau public et n’ayant jamais amélioré son état !

 

Des choix politiques de la CAQ

Dès lundi, Santé Québec devra jongler avec les nombreux cadeaux empoisonnés que lui lègue le gouvernement. Des commandes d’austérité aux retards de paiements de l’équité salariale en passant par le gel d’embauche, c’est bien le gouvernement de la CAQ qui a fait tous ces choix politiques. Pour la CSN, agence ou pas, le gouvernement devra répondre de ses choix.

« Depuis que le ministre a annoncé sa réforme centralisatrice, nous avons soulevé les problèmes qui nous attendent et nous avons des pistes de solutions. Or, le ministre fonce sans nous écouter et sans nous parler, déplore le président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Réjean Leclerc. Présentement, Santé Québec nage dans l’improvisation complète et l’employeur n’a pas de réponse à nos questions. Il y a 350 000 personnes qui se demandent ce qui va changer ou pas pour elles à compter de lundi et elles n’ont aucune réponse. Leurs gestionnaires eux-mêmes n’en savent souvent rien. C’est inadmissible. »

 

Responsabilité gouvernementale

« Le gouvernement joue un jeu dangereux », renchérit la vice-présidente de la Fédération des professionnèles, Jessica Goldschleger. « Notre réseau public de la santé et des services sociaux n’est pas un jouet qu’on peut s’amuser à démolir et à rebâtir. Les conséquences de cette improvisation peuvent être désastreuses, non seulement sur le plan financier, mais également sur le plan humain. Le gouvernement aura beau tenter de refiler la responsabilité de cet échec aux dirigeants de Santé Québec, le personnel du réseau et la population québécoise ne sont pas dupes. Nous savons très bien que c’est lui qui en est véritablement responsable. »

 

Pour un réseau vraiment public

Rappelons que la CSN propose un plan d’urgence pour stopper l’hémorragie vers le privé :

  • en mettant fin à l’exode des médecins vers le secteur privé ;
  • en cessant d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif ;
  • en décrétant un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail et des tâches effectués par le personnel du réseau public.

« À la CSN, nous continuerons de travailler sans relâche pour assurer des emplois et des services de qualité dans le secteur public », conclut Caroline Senneville. « Pour nous, c’est très clair : Pas de profit sur la maladie ! »

 

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. En santé et services sociaux, la CSN, c’est plus de 125 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories de personnel réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

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L’Outaouais a besoin de services de santé publics financés adéquatement https://www.csn.qc.ca/actualites/loutaouais-a-besoin-de-services-de-sante-publics-finances-adequatement/ Wed, 27 Nov 2024 19:12:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100981 Avec la mise en place de Santé Québec le 1er décembre 2024, la nouvelle Coalition solidarité Outaouais lève le drapeau rouge face aux coupes annoncées de 90 millions de dollars dans la santé en Outaouais, laissant la porte grande ouverte à une privatisation accrue de notre système de santé et une perte de gouvernance démocratique au profit d’une hypercentralisation. L’Outaouais a assez souffert : il faut des services de santé résolument publics et financés adéquatement.

À propos
La Coalition solidarité Outaouais rassemble des organisations de la société civile, dont des syndicats et organismes communautaires autonomes, qui souhaitent promouvoir la solidarité, la justice, l’équité et le bien commun en Outaouais.

« Sous-financement, privatisation et centralisation : la même vieille recette qui a conduit aux problèmes d’accessibilité et de qualité des services de santé en Outaouais. Pour répondre aux besoins urbains et ruraux dans la région, il faut un réinvestissement public, mais aussi redonner une voix aux citoyennes et citoyens et au personnel soignant », déclare Mathieu Charbonneau, directeur d’Action santé Outaouais.

« Les coupes annoncées pour l’Outaouais ne nous inspirent pas confiance étant donné le sous-financement chronique et l’état lamentable du système de santé dans notre région. Les dernières années furent marquées par des ruptures et des quasi ruptures de services en obstétrique, dans les urgences et en imagerie médicale. Il est impossible de couper dans le financement public sans affecter l’accessibilité aux services et les conditions de travail du personnel », explique Geneviève Tremblay-Racette, coordonnatrice de la Table ronde des organismes volontaires d’éducation populaire de l’Outaouais.

« La CAQ vient-elle de donner les clés au loup pour ouvrir les portes de la bergerie? Quelles assurances pouvons-nous avoir que les « tops guns » du privé ne détruiront pas notre réseau de la santé de l’intérieur? C’est pourquoi le 23 novembre dernier à Trois-Riivières, plus de 4 000 militantes et militants de la CSN et ses allié-es ont dénoncé avec force la privatisation croissante du réseau de la santé, exigeant du gouvernement qu’il freine l’exode des médecins vers le privé, cesse d’octroyer des permis aux cliniques à but lucratif et impose un moratoire sur la sous-traitance, sous peine d’intensifier la pression avant le 1er mai 2025.», déclare Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN.

« Les nouvelles conventions collectives sont encore toutes chaudes et pourtant le gouvernement, en imposant des coupes drastiques de 90 millions d’ici le mois de mars en Outaouais, sabre dans ses propres demandes pour l’accessibilité aux services, notamment en santé mentale, en refusant le rehaussement à 37.5 heures par semaine. Le CISSSO y va même en tentant de sabrer dans les ententes de rehaussement déjà conclues. C’est la clientèle vulnérable qui n’aura pas l’accès escompté. Nous constatons l’incohérence du gouvernement », conclut Guylaine Laroche, présidente de l’APTS Outaouais.

Nouvelle vague de coupes pour l’Outaouais, qui souffre d’un sous-financement de 200 millions de dollars : Il est impossible de couper dans le financement public de la santé sans affecter l’accessibilité et la qualité des services de santé et les conditions de travail du personnel. Face à cette austérité, l’Outaouais sera doublement perdante : depuis des décennies, le sous-financement a conduit à une dégradation du système de santé en Outaouais et à un exode des professionnel-les de la santé vers la province voisine. Le gouvernement du Québec doit réinvestir et améliorer les conditions de travail.

Aller de l’avant avec la privatisation de la santé et de ses effets néfastes dans notre région : Payer les soins de santé avec une carte de crédit ou une assurance privée ; des cliniques et des services contrôlés par des actionnaires : c’est ça la privatisation de la santé. Le privé en santé est moins efficace, plus couteux et inéquitable. La privatisation détourne des ressources et du personnel du système public. Pendant ce temps, l’accessibilité aux services diminue et les listes d’attente s’allongent en Outaouais.

Des décisions qui s’éloignent des besoins particuliers de l’Outaouais : Avec Santé Québec, le gouvernement centralise la gestion de la santé et fait reculer la gouvernance régionale et démocratique de la santé. Comment répondre aux besoins particuliers de l’Outaouais et garantir une voix au personnel soignant dans la gestion des services alors que Santé Québec deviendra l’unique employeur du système de santé?

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Plusieurs milliers de personnes réunies contre le privé en santé https://www.csn.qc.ca/actualites/plusieurs-milliers-de-personnes-reunies-contre-le-prive-en-sante/ Sat, 23 Nov 2024 17:00:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100941 Sous le thème Pas de profit sur la maladie, le rassemblement contre la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux a réuni plusieurs milliers de militantes et militants de la CSN au Colisée de Trois-Rivières, ce samedi.

« C’est une véritable démonstration de force qu’on a réalisée. Que le gouvernement se le tienne pour dit : les Québécoises et les Québécois ont à cœur leur réseau public et sont prêts à se mobiliser pour le défendre », s’est exclamée la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Lors de l’événement animé par la comédienne Eve Landry, on a pu voir la rappeuse Sarahmée, le groupe Valaire et l’humoriste Christian Vanasse sur scène, en plus de la chercheuse Anne Plourde et de la Dre Élise Girouard-Chantal de Médecins Québécois pour un régime public (MQRP), qui se sont adressés à la foule. Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire et Paul St-Pierre-Plamondon, chef du parti Québécois se sont également joints à l’événement.

Un plan d’urgence
Durant cette journée électrisante, trois revendications politiques ont également été rendues publiques afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Tout d’abord, la CSN demande au ministre de la Santé de freiner l’exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes. Pour y arriver, le ministre pourrait tout simplement signer un arrêté ministériel, comme il l’a récemment fait pour les optométristes.

La CSN demande aussi au gouvernement de cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant. Pour la centrale, rien ne justifie la propagation d’entreprises dont le seul objectif est de profiter de la maladie des gens. Finalement, la CSN demande au gouvernement d’instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches présentement accomplies au public. On parle d’agences de placement, de buanderies, de l’entretien des bâtiments, du transport de patients, etc. La centrale demande au gouvernement de mettre en place ses trois revendications d’ici le 1er mai prochain, sinon elle promet de faire monter la pression.

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Un réseau gratuit, universel et public https://www.csn.qc.ca/actualites/un-reseau-gratuit-universel-et-public/ Thu, 21 Nov 2024 19:38:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100919 Récemment, les Québécoises et les Québécois ont entendu plusieurs ténors de la privatisation du réseau de la santé vanter les mérites de cette privatisation pour améliorer l’accès aux soins de santé. Souvent, le mouvement syndical était pointé du doigt comme étant un acteur d’immobilisme qui refuse de voir la solution pour rendre enfin notre réseau plus efficace.

La CSN réfute cette perspective. Accuser les syndicats, c’est faire porter aux travailleuses et aux travailleurs le poids de l’immobilisme alors que l’ensemble des gouvernements successifs n’ont toujours qu’un message à répéter : il nous faut l’aide du privé. L’immobilisme, c’est eux.

Car le privé est loin d’être une solution miracle aux problèmes d’engorgement du réseau. Les Québécoises et les Québécois sont bien placés pour le savoir, puisque le privé occupe une place croissante dans leur réseau depuis 40 ans. En fait, la première ligne est presque entièrement privée avec la mise en place des Groupes de médecine familiale, les GMF, qui peinent à répondre à la demande. Parallèlement, le gouvernement ne cesse de transférer des opérations vers des cliniques médicales privées. Pourtant, voyons-nous les listes d’attente considérablement diminuer ? Non, et ce transfert coûte cher : L’IRIS dévoilait que les chirurgies coûtent jusqu’à 150 % plus cher lorsqu’elles sont effectuées au privé. Plus efficace, vous dites ?

Prenons le cas de l’Institut économique de Montréal (IEDM). Il va jusqu’à prétendre que le privé pourrait être un moyen d’atteindre l’idéal d’universalité visé par le réseau de la santé. De quelle universalité parle-t-on ? De la clinique médicale privée qui exige un abonnement de 3000 $ par année ou de 200 $ la visite ? Pouvons-nous vraiment croire que le gouvernement, en pleine réintroduction de mesures d’austérité dans le réseau, incluant des gels d’embauches et des abolitions de postes, a les moyens de garantir des marges de profits allant jusqu’à 15 % pour des entreprises privées ? L’austérité et l’utilisation d’entreprises à but lucratif payées à même les impôts risquent davantage de nous mener vers la réduction des services que vers l’universalité.

On dit même que la Suède et la France auraient laissé entrer le privé dans leurs réseaux respectifs au bénéfice de la population. Ce que la statistique ne dit pas, c’est que ces pays ont aussi des proportions de médecins beaucoup plus grandes qu’au Québec, qui détient par ailleurs le plus faible taux de médecin par personne dans les pays de l’OCDE.

Le réseau de la santé public, gratuit et universel, est plus qu’un modèle d’affaires. C’est un projet de société. C’est l’un des legs les plus précieux de la Révolution tranquille. À la base, c’est un modèle qui, notamment grâce aux CLSC, permet de prévenir plutôt que de guérir. Mais soigner à grands frais, c’est beaucoup plus rentable pour les entrepreneurs de la santé.

On essaiera de vous faire croire que le privé est plus flexible, plus compétitif. Ne tombez pas dans le panneau. Le privé est un modèle d’affaires qui vise à réaliser du profit sur la maladie des autres et ça, ça n’a pas sa place au Québec.

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Les travailleuses et travailleurs du CISSS font les frais du recours aux agences privées https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-du-cisss-font-les-frais-du-recours-aux-agences-privees/ Tue, 19 Nov 2024 20:30:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100869 Les travailleuses et les travailleurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont frappés de plein fouet par l’austérité caquiste. Le gouvernement fera payer au personnel du réseau public de la région la lourde facture du recours massif aux voraces agences privées, soit 34 millions $. Des dizaines de postes sont en jeu. Cela aura un impact direct sur les services offerts à la population.

« De l’aveu même de la direction du CISSS, dans une note de service adressée au personnel, la nouvelle cible des coupes budgétaires de 34 millions $ fixée par la Coalition avenir Québec (CAQ) est presque entièrement attribuable au recours aux agences privées », déplore Louis Bernier, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN). « Des travailleuses et des travailleurs dévoués perdront donc leur emploi parce que le gouvernement a préféré financer les profits du privé… C’est inacceptable ! »

« Le coût humain sera terrible », fait valoir M. Bernier. « Des employé-es cumulant plusieurs années d’expérience apprennent abruptement qu’ils n’auront plus de travail. En plus, de nombreux postes qui étaient affichés seront annulés. Les services à la population seront réduits, c’est inévitable. »

« Le gouvernement, par l’entremise du CISSS du Bas-Saint-Laurent, doit jouer franc jeu et dévoiler l’ampleur des compressions projetées », réclame Louis Bernier. Jusqu’à maintenant, à partir du peu de données fournies par l’employeur, nous compilons environ 25 postes à temps plein éliminés, mais la liste étant incomplète, elle s’allongera rapidement.

Impact régional
« Le gouvernement dévoile son vrai visage pour la destruction du réseau de santé public. Il laisse tomber le Bas-Saint-Laurent », s’indigne Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Il faut que toute la population travaille à la sauvegarde de notre réseau public de santé et de services sociaux. »

Mme Bélanger souligne d’ailleurs que la CSN, avec sa campagne « Vraiment public – pas de profit sur la maladie », propose des solutions. « La population ne doit pas tolérer un tel mépris. »

« Partout au Québec, nous observons des attaques similaires pilotées par la CAQ contre les travailleuses et les travailleurs du réseau public de la santé et des services sociaux », fait remarquer Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Non seulement les usagères et les usagers du réseau verront les services diminuer, mais nos travailleuses et travailleurs payeront aussi pour les mauvaises décisions prises par le gouvernement », conclut-elle.

À propos
Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN) représente 1500 membres.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8 750 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privé, public ou parapublic.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Austérité avérée: suppressions de postes au CHUM https://www.csn.qc.ca/actualites/austerite-averee-suppressions-de-postes-au-chum/ Mon, 11 Nov 2024 21:29:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100810 Bien que le gouvernement de la CAQ se défende d’avoir amorcé une période d’austérité, depuis le printemps 2024, quelque 26 postes de préposé-es aux bénéficiaires et 7 postes d’agentes administratives ont été supprimés au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Le syndicat des employé-es du CHUM (SECHUM-CSN) confirme que ces coupures ont été imposées dans le cadre des politiques de redressement budgétaire du gouvernement. Il s’associe à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ainsi qu’à M. Vincent Marissal, porte-parole de Québec solidaire en matière de santé, pour réclamer un rétablissement des postes supprimés ainsi que l’annulation immédiate des politiques de réduction des dépenses en santé et services sociaux.

 

Déshumanisation et augmentation des accidents

Alors que la mission du CHUM est d’être un établissement universitaire de pointe, le personnel ne parvient plus à répondre efficacement aux besoins des patients. « Le ratio de préposée par patient est passé de 4 à 3 sur l’ensemble des unités de soins, incluant l’urgence. On a déjà remarqué une augmentation d’incidents et d’accidents. Par exemple, un usager a chuté et s’est brisé une hanche en allant voir pourquoi personne ne venait quand il sonnait la cloche d’appel. Le personnel en place a de plus en plus de difficulté à nourrir adéquatement les patients et à les mobiliser régulièrement, augmentant ainsi les risques de dénutrition et de déconditionnement physique. Le gouvernement semble oublier que ce sont des êtres humains dont on s’occupe », de dénoncer Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

 

Un contexte d’austérité qui encourage le secteur privé

Ces mesures d’austérité créent des brèches dans notre réseau public dans lesquelles s’immisce le secteur privé. « En rendant le réseau public de moins en moins accessible, le gouvernement prend la population en otage. Cela crée des conditions où les services privés apparaissent, à tort, comme des alternatives viables, voire nécessaires, alors qu’en fait ils coutent beaucoup plus cher à l’ensemble de la société », d’affirmer Carole Duperré, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN.

Pour Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN : « Cette situation de coupes dans les services publics est malheureusement loin d’être unique.  La réduction de personnel et de services se propage à vitesse grand V un peu partout dans la grande région de Montréal. L’austérité est là, le gouvernement ne peut plus le nier et ces mesures affecteront le bien-être de milliers de gens si on les laisse faire. »

 

Plus de cadres pour palier la surcharge de travail et à la détresse du personnel

« Ces coupures ont un impact profond et dévastateur sur les conditions de travail des employé-es. Le personnel est épuisé, tant physiquement que mentalement, ce qui mène à des risques accrus de burn-out. En réponse, le CHUM a créé trois nouveaux postes de cadre pendant la même période. Or, les gestionnaires utilisent une approche autoritaire et punitive pour gérer la situation, contribuant ainsi à un climat de travail stressant et peu attractif. Ce faisant, le ministre Dubé renie sa promesse d’être un employeur de choix », poursuit Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

« La CAQ peut jouer sur les mots, le personnel du réseau de la Santé et les patients ne sont pas dupes : les coupes sont bien réelles et elles font mal, en plus de mettre la population en danger. La population de Montréal et les travailleuses du réseau peuvent compter sur les députés de Québec solidaire. Nous continuerons le combat contre cette austérité qui fait des ravages », de compléter Vincent Marissal, député de Rosemont et responsable pour Québec solidaire du dossier santé.

Pour le SECHUM–CSN, la FSSS–CSN, le CCMM–CSN ainsi que pour Québec Solidaire, il est essentiel que le gouvernement cesse de mettre en œuvre des politiques d’austérité qui fragilisent le réseau public et adopte plutôt des mesures qui le renforcent pour qu’il puisse continuer à offrir des soins de qualité à tous les citoyen-ne-s, indépendamment de leur capacité de payer.

 

À propos

Le syndicat des employé-es du CHUM affilié à la CSN compte près de 5 100 membres. Il est appuyé dans ses revendications par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN représente tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte 400 syndicats affiliés représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’emplois.

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Plan santé : La CAQ se trompe d’avenue https://www.csn.qc.ca/actualites/plan-sante-la-caq-se-trompe-davenue/ Fri, 08 Nov 2024 20:37:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100802 En réaction au bilan d’étape du Plan santé présenté par le ministre de la Santé hier après-midi, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a martelé que le gouvernement devait cesser sa dépendance au privé s’il espère que tous les Québécois et les Québécoises aient accès à des soins de première ligne. 

«Force est de constater que l’accès aux soins de santé se dégrade au même rythme où le réseau se privatise. Le gouvernement va devoir changer de recette et donner les moyens au réseau public s’il veut atteindre ses cibles», explique Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

Avant de faire volte-face plus tôt cette semaine, le ministre de la Santé semblait pourtant abonder dans le même sens que la CSN et les nombreuses organisations de la société civile, qui veulent sevrer le réseau de la santé du privé.  

En plus de créer un système à deux vitesses pour les Québécoises et les Québécois, la présidente de la CSN explique que le privé coûte cher à la collectivité : «Il ne faut pas se leurrer, les gens d’affaires qui sont dans le milieu de la santé ne sont pas philanthropes. Ils sont là pour se faire du profit sur la maladie», ajoute-t-elle. Dans le cas des agences de placement, le ministre a même dû se rendre à l’évidence, rappelle la présidente : les agences de placement détournent des salarié-es du réseau public vers le privé et sont loin d’être économiques.  

En route vers le 23 novembre 

En action depuis bientôt deux ans Pour un réseau vraiment public!, la CSN organise un grand rendez-vous syndical pour ses membres et leurs proches, le 23 novembre prochain à Trois-Rivières. L’événement réunira plusieurs milliers de travailleuses et de travailleurs prêts à se mobiliser pour lutter contre la privatisation. Beaucoup d’entre eux sont notamment aux premières loges pour constater le lent démantèlement que subit le réseau public. 

Sous le thème Pas de profits sur la maladie, l’événement aura lieu au Colisée Vidéotron, dès 10 h 30.

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Quand le syndicalisme défend la volonté de la population https://www.csn.qc.ca/actualites/quand-le-syndicalisme-defend-la-volonte-de-la-population/ Sun, 15 Sep 2024 10:00:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=99480 En cette Journée internationale de la démocratie, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) rappelle que syndicalisme va de pair avec démocratie. « Les organisations syndicales jouent un rôle important pour influencer la société. Leurs actions ont aidé à mettre en place de grands fleurons québécois comme les CPE et nos services publics. Mais on oublie souvent qu’une des grandes contributions du mouvement syndical est son travail d’enrichissement de la démocratie », observe Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« L’action collective est au cœur de la pratique syndicale. En se regroupant et en agissant de manière collective, les travailleuses et les travailleurs syndiqués exercent leur pouvoir de transformer leur milieu de travail en faisant reculer le pouvoir unilatéral des employeurs », poursuit la présidente du mouvement.  

La syndicaliste déplore que ces dernières années, on assiste à l’érosion d’espaces démocratiques en raison de décisions gouvernementales. « Qu’on pense à la création de Santé Québec, qui procède à une centralisation extrême dans le réseau de la santé. Que l’on pense à l’abolition des commissions scolaires il y a quelques années ou bien aux diverses attaques envers les services publics de manière générale, alors que la population y tient. Toutes ces initiatives gouvernementales enlèvent du pouvoir aux citoyennes et aux citoyens. Les organisations syndicales se sont opposées à ces diverses mesures, notamment en mettant le doigt sur les dérives centralisatrices », continue-t-elle.

La CSN profite aussi de cette journée pour rappeler ses demandes relativement au mode de scrutin, qui devrait être proportionnel et assurer une juste place aux femmes. « C’est une question de démocratie ! Dans l’opposition, la CAQ s’était d’ailleurs engagée à réformer le mode de scrutin si elle était au pouvoir… », conclut Mme Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 320 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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