Qualification professionnelle – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 12 Mar 2025 21:23:40 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Qualification professionnelle – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La condition féminine au cœur de l’université https://www.csn.qc.ca/actualites/la-condition-feminine-au-coeur-de-luniversite/ Wed, 12 Mar 2025 21:23:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103168 Fonder un comité de la condition féminine ne se fait pas en claquant des doigts. C’est ce qu’a constaté le Syndicat des professeur-es de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN), qui est parvenu à le faire en 2014.

À l’origine, les membres se préoccupaient de la discrimination systémique et des barrières structurelles rencontrées par les professeures de l’université. Cinq ans plus tard, « les membres du comité ont entrepris une étude pour documenter dans quelle mesure les politiques internes, les lacunes dans la convention collective et différents facteurs sociétaux pouvaient produire des obstacles dans la trajectoire de carrière des professeures de l’UQO », explique Valérie Lederer, professeure agrégée et membre active du comité.

L’étude révèle notamment que les femmes, bien qu’elles représentent plus de la moitié des professeur-es de l’université, ont moins de probabilité que les hommes d’obtenir leur permanence.

Le comité ne chôme pas. Il multiplie les initiatives, dont le déploiement d’une campagne qui met en lumière les recommandations de l’étude : dénonciation de l’écart salarial entre les travailleuses et les travailleurs de l’embauche à la retraite, obstacles à l’avancement professionnel reliés au congé de maternité, microagressions et autres réalités vécues par les professeures.

Le groupe est aussi impliqué dans un projet de recherche intersyndical afin d’analyser les défis liés au vieillissement du corps professoral, en intégrant les réalités de genre.

Les démarches du comité féminin du SPUQO ont mené à des avancées concrètes dans le renouvellement de la dernière convention collective. Formation en équité, diversité et inclusion, bonification des congés parentaux et de la conciliation travail-famille sont quelques-unes des améliorations obtenues.

« Ces gains montrent que les efforts du comité ont porté leurs fruits, bien que certaines revendications n’aient pas encore abouti et devront être ramenées à la prochaine négociation », rappelle Mme Lederer. Pour ces féministes comme pour tant d’autres, la lutte continue.

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Le Zoo de Granby est une jungle pour ses employé-es https://www.csn.qc.ca/actualites/le-zoo-de-granby-est-une-jungle-pour-ses-employe-es-2/ Fri, 27 Sep 2024 13:56:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=99807 Le Zoo de Granby est une institution qui fait connaître sa ville partout au Québec et même au-delà. Mais la direction actuelle n’est pas à la hauteur de cette bonne réputation et gère le zoo en manquant de respect à ses employé-es, comme si c’était le dernier des fast-food. Il s’agit pourtant d’un OSBL syndiqué !

À titre d’exemple, le directeur général n’a pas daigné se présenter à la dernière séance de négociation du 24 septembre, alors qu’il était pourtant attendu à cette rencontre qui se déroulait en présence du conciliateur du ministère du Travail. Les négociateurs du zoo, qui étaient tout de même sur place, n’ont pas permis à la négociation d’avancer d’un pouce. Nous ne sommes même pas encore rendus au volet salarial après quasiment deux mois de lock-out et 35 séances de négociation depuis février !

 

Manque de respect

Ce dernier événement fait malheureusement partie d’une culture de manque de respect qui est systémique au zoo. Les syndiqué-es mis à la rue par l’employeur depuis le 29 juillet dernier rapportent qu’un cadre traite souvent des employé-es de « pelleteux de marde » ; d’autres patrons menacent les employé-es trop critiques de se faire changer de secteur, alors qu’ils sont attachés aux animaux de leur secteur. Des syndiqué-es ont aussi témoigné du non-respect, par des cadres, des règles de santé et de sécurité auprès des employé-es donnant les soins aux rhinocéros. Des visites surprises, sans s’annoncer, auraient pu les mettre en danger !

De façon plus générale, la période de probation peut s’étirer de telle sorte que certains sont maintenus sur des statuts d’emploi temporaire, pendant parfois plus de cinq ans. La convention collective actuelle maintient la précarité de plusieurs façons, notamment en multipliant les statuts d’emplois distincts où il est plus difficile, voire impossible d’obtenir sa permanence. Le syndicat constate aussi l’emploi excessif de sous-traitants (encore plus pendant le lock-out actuel), qui coûte pourtant cher à l’OSBL. Le zoo n’a d’ailleurs pas fermé ses portes durant ce lock-out, alors que seuls les cadres sont censés travailler.

« Il est totalement inacceptable qu’un OSBL manque autant de respect à ses employé-es. Le zoo devrait bien traiter ses humains », ironise Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. Ce dernier s’exprime au nom des 130 membres du Syndicat national des salarié-es de la Société zoologique de Granby–CSN.

Le directeur du zoo, Paul Gosselin, ne semble d’ailleurs pas craindre de perdre l’expertise de ses employé-es. Il a affirmé récemment à des travailleuses et des travailleurs en lock-out qu’il allait « en retrouver des bons » lorsqu’on lui mentionnait que plusieurs membres mis en lock-out risquent de se trouver des emplois ailleurs si une entente satisfaisante n’intervient pas rapidement à la table de négociation.

 

Bien-être animal

Malgré tout ce qui précède, le syndicat a toujours eu une attitude responsable envers le bien-être animal. Le zoo fait d’ailleurs partie de l’Association of Zoos & Aquariums (AZA), qui fixe des standards en matière de traitement des animaux. Un comité de bien-être animal est en place depuis le début du conflit pour répondre aux questions des cadres remplaçants. Malgré le lock-out, les soins aux éléphants sont toujours assurés par les membres du syndicat. Cette tâche requiert une bonne connaissance des animaux du zoo.

Jusqu’à récemment, le zoo ne fournissait même pas d’espace de stationnement aux employé-es responsables des éléphants. C’est une intervention de la CSN qui a permis de leur obtenir cet espace, par le biais d’une ordonnance du tribunal.

 

À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la Société zoologique de Granby–CSN, section maintenance et gardiens, représente environ 130 membres, dont des techniciennes et des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby.

La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

 

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Trois grèves surprises dans des hôtels à Montréal https://www.csn.qc.ca/actualites/trois-greves-surprises-dans-des-hotels-a-montreal/ Sat, 10 Aug 2024 14:30:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=99146 Deux jours après une grève nationale de 24 heures, plus de 1000 travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie tiennent une grève surprise à Montréal : 600 à l’hôtel Reine Elizabeth, 350 au Marriott Château Champlain et une centaine à l’hôtel Hyatt Place Montréal – Downtown. Pour le Reine Elizabeth, il s’agit de la troisième journée de grève depuis jeudi.

« L’employeur doit se rendre à l’évidence : la seule façon d’éviter les mouvements de grève et d’arriver à une résolution rapide du conflit de travail est de négocier véritablement. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie sont déterminés à se faire respecter », déclare Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Si les dirigeants de ces trois hôtels n’avaient pas encore mesuré la mobilisation des salarié-es, ils n’auront pas d’autre choix que de commencer à comprendre !  Aujourd’hui, 1000 travailleuses et travailleurs sont en grève. C’est sans compter l’appui des 330 000 membres de la CSN ! », termine Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Monsieur Valiquette et Madame Ide seront présents avec les grévistes du Hyatt Place Montréal – Downtown ce matin.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Touche pas à nos accouchements! Six grands rassemblements citoyens pour sauver la pratique sage-femme https://www.csn.qc.ca/actualites/touche-pas-a-nos-accouchements-six-grands-rassemblements-citoyens-pour-sauver-la-pratique-sage-femme/ Mon, 23 Oct 2023 19:53:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92460 Alors que l’avenir de la pratique sage-femme est actuellement gravement menacé par le projet de loi 15 du ministre de la Santé, Christian Dubé, des centaines de citoyennes et citoyens des quatre coins du Québec, ainsi que des personnalités publiques et politiques de tous les horizons, se mobilisent à Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Gaspé et Carleton-sur-Mer pour envoyer un message clair au ministre jusqu’ici demeuré sourd à leurs requêtes. Celui-ci doit prendre acte des préoccupations et revendications portées par des milliers de femmes et citoyens inquiets et modifier son projet de loi afin de préserver l’autonomie professionnelle des sages-femmes et les droits fondamentaux des femmes du Québec.

La pratique sage-femme en péril
Avec le PL15, les services de sage-femme sont désormais intégrés dans une gouvernance hiérarchique médicale et centralisée qui mine à la fois l’autonomie professionnelle ainsi que la culture organisationnelle de proximité qui ont toujours été les clés du déploiement et de la qualité des services de sage-femme au Québec.

Pour la présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, Josyane Giroux, ce sont les fondements mêmes de la pratique sage-femme qui sont attaqués dans le projet loi 15.

« En abolissant les conseils des sages-femmes et les responsables des services de sage-femme, le ministre Dubé vient démanteler les piliers sur lesquels repose la capacité des sages-femmes à soutenir le choix libre et éclairé et l’offre des trois lieux de naissance au sein de notre réseau de la santé, et ce, depuis près de 25 ans. Ce n’est pas en nous accordant le droit d’admettre en milieu hospitalier ou en nous obligeant à joindre le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens que le ministre corrige ces lacunes. Ce ne sont pas des « avancées », pour reprendre ses propres mots, mais une transformation radicale qui met en danger notre profession! », a déploré Mme Giroux.

Un affront direct aux droits des femmes
« Ce qui est en train de se dérouler à l’heure actuelle à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de loi 15 est extrêmement préoccupant. Non seulement du point de vue de l’avenir de notre réseau public de santé et de services sociaux, mais aussi du point de vue des femmes, qui sont des milliers à s’inquiéter aujourd’hui du sort que leur réserve ce projet de loi en matière de liberté de choix durant leur grossesse et leur accouchement. Car il faut être clair : ce qui est en train de se décider avec le projet de loi 15, c’est essentiellement la fin de la profession de sage-femme telle qu’elle est revendiquée et défendue depuis les années 80. C’est absolument aberrant. Le ministre Dubé doit impérativement rectifier le tir! », a martelé Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

« La mise sous-tutelle médicale de la pratique est un affront direct au respect de nos droits et à notre capacité à décider librement de ce que nous souhaitons pour notre corps, notre grossesse, notre accouchement et notre bébé. L’impact des changements qu’engendre ce projet de loi sur les personnes enceintes est considérable. Nous exigeons donc du ministre de la Santé qu’il prenne ses responsabilités et qu’il modifie son projet de loi. Les enjeux sont réels et les impacts potentiels graves. C’est pourquoi il est impératif que le ministre revienne sur ses décisions et amende le projet de loi 15. C’est ce que demandent aujourd’hui des milliers de femmes et de familles de partout au Québec ! », a ajouté Sarah Landry, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme.

Rappelons qu’à ce jour, près de 12 000 personnes, dont plusieurs personnalités publiques et plus d’une cinquantaine d’organisations de la société civile, ont signé une lettre ouverte dénonçant les impacts du PL15.

En somme, le message est clair : « Monsieur Dubé, ne touchez pas à nos accouchements! », de conclure les porte-paroles.

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Les membres du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) rejettent les offres du gouvernement https://www.csn.qc.ca/actualites/les-membres-du-syndicat-des-enseignantes-et-des-enseignants-du-cegep-regional-de-lanaudiere-a-joliette-fneeq-csn-rejettent-les-offres-du-gouvernement/ Wed, 13 Sep 2023 20:02:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91915 Réunis pour une activité conjointe de visibilité au Cégep de Joliette, les enseignantes et enseignants ainsi que le personnel de soutien ont tenu à sensibiliser la communauté collégiale sur la pénurie de personnel actuelle et à venir dans leur établissement. Ils ont installé symboliquement des chaises vides dans le hall d’entrée avec des affiches décrivant la conséquence pour les étudiantes et les étudiants, et de l’absence de travailleuses et travailleurs dans les différents services ou disciplines enseignés. Que ce soient des techniciennes ou techniciens en travaux pratiques, des apparitrices et appariteurs ou des enseignantes et enseignants, les conditions de travail et de rémunérations actuelles nuisent grandement à l’attraction et à la rétention des employé-es. Pour Claude Majeau, trésorier du Syndicat du personnel de soutien du Cégep régional de Lanaudière–CSN, « le manque de main-d’œuvre exacerbé par la faiblesse des conditions de travail offertes par le réseau collégial prive de plus en plus, que ce soit directement ou indirectement, les étudiantes et les étudiants de nombreux services auxquels ils ont droit. » Ce problème touche aussi de plus en plus les enseignantes et enseignants. « Lors du départ à la retraite d’enseignants ou lors de congés maladie, il devient très difficile d’attirer de jeunes diplômés dans l’enseignement collégial. Les salaires ne sont vraiment plus compétitifs, surtout en début de carrière. La possibilité de télétravail à domicile, comme la correction et la préparation de cours, était un atout avant la pandémie lors de l’embauche. Maintenant, une majorité d’employeurs privés acceptent ce mode en offrant aussi un meilleur salaire et des avantages sociaux intéressants », souligne Marco Legrand, président du syndicat.

Réunis le même jour en assemblée générale, les membres du syndicat ont symboliquement adopté une proposition leur attribuant automatiquement une augmentation salariale de 30 %, comme l’ont fait les député-es provinciaux. « Nous voulions faire un clin d’œil ironique à l’augmentation que les député-es caquistes et libéraux se sont eux-mêmes voté. Comment défendre l’argument de la capacité de payer des contribuables alors que nos représentantes et représentants à l’Assemblée nationale peuvent s’octroyer 30 % d’augmentation en juin dernier et aussi consentir 21 % aux policières et aux policiers, tout en disant que 9 % suffisent pour les autres employé-es de l’État? C’est un non-sens », souligne M. Legrand.

Dans les prochaines semaines, l’ensemble des syndicats membres du Front commun (CSN, CSQ, FTQ et APTS) sont appelés à se prononcer en assemblée générale sur une proposition de mandat de grève à exercer au moment jugé opportun. Rappelons que les enjeux relatifs à l’attractivité et à la qualité des emplois dans les services publics sont au cœur des négociations.

À propos
Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) représente plus de 275 enseignants et enseignantes. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). Cette dernière compte actuellement 101 syndicats et représente près de 34 000 membres dans 45 syndicats de cégeps (collèges d’enseignement général et professionnel), dans 43 syndicats d’établissements d’enseignement privés et dans 13 syndicats d’établissements universitaires. Le syndicat est également affilié au Conseil central de Lanaudière–CSN qui représente près de 14 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

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Le syndicat des chauffeurs dépose un avis de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-des-chauffeurs-depose-un-avis-de-greve/ Mon, 05 Jun 2023 16:08:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91013 Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (SETPQM), qui représente les chauffeurs d’autobus du RTC, a déposé ce matin un avis de grève au ministère du Travail. S’il n’y a pas d’entente de principe de conclue d’ici là, le syndicat exercera son droit de grève du 1er au 16 juillet.

« En toute transparence, je dois dire que ça se passe bien à la table de négociation », explique Hélène Fortin, présidente du syndicat, « le normatif est pratiquement réglé, il ne reste que les enjeux salariaux, la sous-traitance, notamment le Flexibus, et la question de la flexibilité des horaires et des déplacements des chauffeuses et des chauffeurs. »

Bien que plusieurs dates de négociation soient déjà prévues au calendrier, le syndicat fait l’analyse que les parties ne seront toutefois pas en mesure d’en arriver à un règlement avant l’échéance si on n’accélère pas la cadence. « La grève n’est pas une fatalité, il n’appartient qu’à l’employeur de l’éviter », dit Hélène Fortin, « mais les chauffeuses et les chauffeurs nous l’ont dit en assemblée, ils en ont assez d’attendre, il faudra donc presser le pas. » Le syndicat est d’ailleurs disponible en tout temps pour négocier intensivement d’ici au 30 juin, date à laquelle les chauffeurs seront sans contrat de travail depuis un an.

« Dans un contexte de développement du transport en commun dans la capitale, il n’y a aucune raison que les parties n’arrivent pas à s’entendre », déclare Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, « nous poursuivons le même but : améliorer le service à la population. » Pour la fédération, les conditions de travail des employés du RTC et la qualité du service sont intimement liées. « Pour un service de qualité, ça prend des employés qualifiés avec de bonnes conditions de travail », estime-t-il, « c’est aussi simple que cela. »

« La direction du RTC poursuit des objectifs qui sont nobles et que nous partageons en matière de mobilité », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « cependant, le diable est dans les détails : il faut reconnaitre que le recours à la sous-traitance pour augmenter l’offre de service était une erreur. » Pour le conseil central, le développement du transport en commun à Québec doit passer par les employés du RTC et implique le maintien d’emplois de qualité. « Ce qu’il faut comprendre c’est que si tout le monde y met l’énergie nécessaire, il y a moyen d’éviter une grève », conclut Barbara Poirier, « c’est ce que nous souhaitons évidemment, mais je veux être très claire : si jamais ça devait se rendre jusqu’à un arrêt de travail, les chauffeuses et les chauffeurs du RTC auront tout le soutien du conseil central et de la CSN dans leur combat. »

Services essentiels
À noter, le SETPQM est encore en attente d’un jugement pour savoir si leur travail est assujetti aux services essentiels. En attendant, la partie syndicale a choisi de faire preuve de bonne foi et de tenter de négocier une entente de services essentiels. Les discussions à ce sujet se poursuivent encore au moment d’écrire ces lignes.

À propos
Le Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain inc. regroupe 935 chauffeurs.

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Les chargé-es de cours de l’Université du Québec en Outaouais ratifient l’accord de principe https://www.csn.qc.ca/actualites/les-charge-es-de-cours-de-luniversite-du-quebec-en-outaouais-ratifient-laccord-de-principe/ Tue, 07 Mar 2023 22:48:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87889 Lors d’une assemblée générale tenue simultanément à Gatineau, à Saint-Jérôme et à Montréal mardi soir, les personnes chargées de cours de l’UQO ont entériné à 79 % l’accord de principe survenu avec l’UQO le 1er mars dernier.

Rappelons que le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO–CSN) avait obtenu un mandat de grève générale illimitée le 28 février dernier à hauteur de 93 %.

« Ce vote de grève a assurément eu un rôle dans le dénouement de la négociation », a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO–CSN. « Cette nouvelle convention collective permettra de diminuer la précarité de nos membres. De plus, des gains ont été obtenus sur la recherche, la collégialité, l’attribution des cours, la reconnaissance des qualifications et l’autonomie professionnelle », a-t-elle poursuivi.

« Notre fédération tient à saluer la campagne de mobilisation des chargées et chargés de cours de l’UQO qui a permis de réaliser des avancées importantes. Le dénouement heureux de cette négociation rappelle à quel point, uni-es, nous pouvons obtenir des victoires qui auront une incidence sur les onze autres syndicats du regroupement université à travers le Québec », se réjouit Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

La nouvelle convention collective d’une durée de quatre ans sera en vigueur jusqu’en décembre 2025.

À propos du SCCC-UQO–CSN

Le SCCC-UQO–CSN a été fondé en 1992 et compte environ 700 membres répartis à Gatineau et à Saint-Jérôme. Il est le syndicat le plus représentatif de l’Université du Québec en Outaouais.

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La CSN salue le lancement de l’appel de projets du programme Ambition-Compétences par le ministre Jean Boulet https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-salue-le-lancement-de-lappel-de-projets-du-programme-ambition-competences-par-le-ministre-jean-boulet/ Mon, 07 Feb 2022 17:24:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81536 La CSN salue l’annonce ce matin par le ministre du Travail et la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), dont fait partie la centrale syndicale, d’un budget de 46 millions de dollars pour soutenir le rehaussement des compétences et la requalification dans les entreprises en transformation. Tant au niveau de la transition verte que de la transition technologique, les travailleuses et travailleurs affectés ont un besoin urgent de formation et de requalification pour leur permettre de conserver leur emploi ou de développer leurs compétences.

Transition verte et juste
Depuis plusieurs années, la CSN est préoccupée par l’impact des changements climatiques sur les travailleurs et travailleuses et réclame une transition juste, c’est-à-dire la création d’emplois de qualité dans les technologies propres et des mesures permettant de limiter les pertes d’emplois dans les secteurs à risque. « Les changements climatiques engendrent de grands bouleversements en matière d’emploi. Des mesures phares pour favoriser la requalification des travailleuses et des travailleurs sont attendues depuis longtemps », déclare Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN et représentante de la centrale à la CPMT.

Un exemple concret ? Les alumineries et la production d’acier, dont la modernisation pour une transition écologique est incontournable. « Les travailleurs reçoivent des formations pointues pour œuvrer dans ces domaines, mais d’intégrer à leur formation des éléments concernant la transition verte aidera grandement les entreprises à passer au niveau supérieur. Le travailleur a un rôle concret à jouer dans la transition de son entreprise, et ça passe par la formation », ajoute Mme Arguin.

Transition technologique
Un autre exemple : le secteur des médias, qui est en pleine transformation numérique. Soutenir cette transition, notamment pour les plus petits joueurs souvent régionaux, est nécessaire. Aussi, certains secteurs du monde de la culture, comme les musées par exemple, pourraient développer davantage de diversité dans leur offre et rejoindre un public plus large s’ils avaient la possibilité de se développer numériquement. Idem pour le milieu de l’agroalimentaire, où l’on fait face à de nombreux enjeux en lien avec l’automatisation des procédés de travail.

« Tout est en place pour que les joueurs concernés dans les secteurs qui en ont le plus besoin présentent des projets permettant le rehaussement des compétences et la requalification des salarié-es, conclut la secrétaire générale. C’est dès maintenant qu’il faut passer à l’action. »

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Encore du travail à faire à la table de négociation https://www.csn.qc.ca/actualites/encore-du-travail-a-faire-a-la-table-de-negociation/ Fri, 22 Oct 2021 16:56:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80774 Après avoir pris connaissance des nouvelles offres salariales présentées par le gouvernement aux travailleuses et travailleurs de CPE vendredi matin, la CSN constate que l’écart entre ces offres et les demandes syndicales demeure considérable. La centrale espère voir cet écart se réduire de façon appréciable là où les pourparlers doivent se dérouler, c’est-à-dire à la table de négociation et non sur la place publique.

« Il faut donner du crédit au gouvernement, il est très créatif. Il a trouvé toutes sortes de façons détournées pour ajouter des points de pourcentage qui, dans les faits, ne s’appliqueront pas à tout le monde, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ces offres salariales sont légèrement améliorées par rapport aux précédentes, mais elles demeurent de 5 % à 10 % inférieures à nos demandes et elles déséquilibrent complètement l’échelle salariale. »

En plus de ne pas satisfaire les demandes salariales des travailleuses de CPE, les offres déposées ce matin ne comprennent sensiblement rien quant aux autres enjeux soulevés par les syndicats.

« Il n’y a absolument rien en ce qui concerne le ratio d’enfants par éducatrice, ce qui est fondamental dans la gestion de la charge de travail, se désole Stéphanie Vachon, responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Il n’y a aucune mesure concrète non plus en ce qui concerne le soutien pour les enfants à besoins particuliers. On nous parle seulement de mettre en place un comité qui se penchera sur la question, sans échéancier précis et sans savoir ce qui adviendra de ses recommandations. De plus, les seules appellations d’emploi dont le salaire n’est pas bonifié avec ces nouvelles offres sont justement celles qui ont le mandat d’aider les éducatrices avec les enfants à besoins particuliers, soit les éducatrices spécialisées et les agentes-conseils. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe plus de 320 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, mais également sur l’ensemble du territoire canadien.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 110 000 membres œuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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On s’en va dans le mur, selon la vaste majorité du personnel du réseau de la santé https://www.csn.qc.ca/actualites/on-sen-va-dans-le-mur-selon-la-vaste-majorite-du-personnel/ Mon, 30 Nov 2020 21:42:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=77629 La vaste majorité du personnel du réseau de la santé et des services sociaux considère que les offres gouvernementales de la négociation ne permettront pas d’améliorer la situation. C’est ce qui ressort d’un sondage mené par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Des offres gouvernementales qui ne règlent pas la crise

Le sondage électronique a été mené du 17 au 24 novembre 2020 et a permis de recueillir les réponses de 2350 répondantes et répondants. C’est 96 % des répondants au sondage de la FSSS–CSN qui considèrent que les offres gouvernementales pour la négociation du secteur public ne vont pas permettre d’attirer et de retenir le personnel dans le réseau. Pour les répondants, les offres gouvernementales sont loin d’améliorer les choses, principalement :

  • Parce que l’offre salariale est insuffisante;
  • Parce que l’offre gouvernementale ne permet pas d’améliorer la situation pour l’ensemble des titres d’emploi du réseau;
  • Parce que l’offre gouvernementale ne permet pas de réduire la charge de travail du personnel.

Par son attitude dans la négociation, le gouvernement Legault ne prend pas en compte l’ampleur de l’épuisement et de la surcharge de travail du personnel selon 95 % des répondants.

Les solutions du personnel sont ignorées par le gouvernement

Pourtant, des solutions existent et le personnel en identifie plusieurs qui sont portées par la FSSS–CSN à la table de négociation. Pour le personnel, pour parvenir à améliorer la situation dans le réseau, il faut notamment :

  • Avoir de meilleurs salaires;
  • Rendre les emplois plus attrayants pour la relève et plus intéressants pour les expérimentés, en reconnaissant mieux les responsabilités et les compétences et en améliorant les compensations pour inconvénients;
  • Diminuer la charge de travail;
  • Avoir une plus grande stabilité des postes.

« Les travailleuses et travailleurs qui sont au front depuis le début de la pandémie sont insatisfaits de l’attitude du gouvernement dans la négociation. Ils le disent clairement dans ce sondage. Pour sortir notre réseau de la crise, ça va prendre un changement à la table de négociation et ça presse! », lance Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

La parole au personnel

  • « L’offre gouvernementale ne règle pas les problèmes structurels du réseau : gestion intransigeante, travail en silo, charge de travail, absence totale de reconnaissance, absence de suivis dans la prestation de soins auprès des patientes et des patients, climat de travail malsain. »
  • « Le manque d’écoute criant envers la détresse des salarié-es et l’attitude de je-m’en-foutisme du gouvernement envers nous font mal à notre besoin de reconnaissance. »
  • « Il est temps que le gouvernement reconnaisse l’importance de nos emplois et que l’on soit payé à notre juste valeur. On ne se le cachera pas, le salaire est la première forme d’attraction dans le système de la santé. Il est temps de rééquilibrer les budgets, et que les professions occupées majoritairement par les femmes soient reconnues. »
  • « Il faut redorer les emplois du réseau de la santé en valorisant tous les titres d’emploi. Le salaire n’est pas tout. Il faut considérer et prendre soin des employé-es afin de les mobiliser et les garder motivés. Il y a une grande iniquité actuellement dans le réseau avec la pandémie et toutes les primes offertes. »

 

 

 

 

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La FNEEQ-CSN dénonce une vision réductrice de l’expertise des profs de cégep https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fneeq-csn-denonce-une-vision-reductrice-de-lexpertise-des-profs-de-cegep/ Tue, 21 Jan 2020 21:13:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=73602 C’est avec beaucoup d’étonnement que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a pris connaissance des positions mises de l’avant par la Fédération des cégeps à l’occasion des consultations prébudgétaires que tient actuellement le ministre des Finances du Québec. Pour la FNEEQ-CSN, la Fédération des cégeps fait fi de l’expertise des 20 000 professeur-e-s de cégep en demandant au gouvernement de renier leur appartenance à l’éducation supérieure et en envoyant au rebut des pans entiers de leur convention collective. Alors que débutent les négociations nationales, une telle attitude de la part d’une organisation représentant les directions d’établissement ne peut qu’attiser la colère du personnel enseignant.

La convention collective prévoit déjà que l’assemblée départementale est responsable de la qualité des cours, du choix des méthodes pédagogiques et de l’assistance professionnelle. « Ajouter une équipe multidisciplinaire qui viendrait superviser les professeurs ou les départements, c’est attaquer l’autonomie professionnelle des enseignantes et des enseignants, lesquels possèdent déjà un savoir-faire disciplinaire et pédagogique incontournable. Ce savoir-faire représente la pierre angulaire des programmes et, plus largement, de la vie éducative. Penserait-on engager des profs-ressources dans les universités pour dire aux autres comment enseigner ? », questionne Yves de Repentigny, vice-président et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.

Bien que l’objectif d’augmenter le taux de diplomation soit universellement partagé par les départements, ce n’est pas en balayant du revers de la main les lieux de collégialité et d’expertise collective que constituent ceux-ci qu’on y parviendra. Qui plus est, la formation et le niveau élevé de scolarité du personnel enseignant ainsi que les fonctions des assemblées départementales sont des atouts qui ancrent solidement le réseau collégial dans l’enseignement supérieur.

Ironiquement, la Fédération des cégeps admet dans son mémoire que les cégeps ont fait des miracles durant les dernières années en maintenant le taux de diplomation malgré une augmentation substantielle d’étudiants et d’étudiantes en difficulté et des compressions budgétaires draconiennes. « On pourrait en faire bien davantage si les conditions de travail s’amélioraient et si les cégeps pouvaient bénéficier des mêmes investissements que ceux qui ont été consentis durant les derniers mois au réseau des commissions scolaires, » précise pour sa part Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

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Une révision n’est pas une abolition clament les profs de cégep https://www.csn.qc.ca/actualites/une-revision-nest-pas-une-abolition-clament-les-profs-de-cegep/ Wed, 11 Dec 2019 20:16:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=73213 Les enseignantes et les enseignants des cégeps affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) manifesteront jeudi matin devant les locaux du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) à Québec et à Montréal. Ils dénoncent la fermeture annoncée de trois programmes techniques (Bureautique, Comptabilité et gestion, Gestion de commerces) et le processus bâclé qui y a mené.

La Fédération est estomaquée par le manque criant de rigueur et de transparence dont fait preuve le MEES à l’endroit de programmes d’enseignement supérieur. Elle serait favorable à une révision des programmes qui mettrait largement à contribution les enseignantes et les enseignants ainsi que l’ensemble des milieux de travail concernés. « Une révision n’est pas une abolition : fermer trois programmes est du jamais vu en 30 ans ; il s’agit d’une décision infondée et inacceptable qui s’est faite dans une opacité inadmissible, » dénonce Yves de Repentigny, vice-président et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.

Rappelons que cette fermeture touchera les cégeps partout au Québec et pourrait avoir un effet particulièrement dévastateur pour les régions éloignées des grands centres urbains dont l’offre serait réduite à un unique programme d’une « polyvalence » trop belle pour être vraie. Pourtant, les programmes actuels sont qualifiants et préparent adéquatement au milieu du travail. En 2018, le poste de secrétaire de direction arrivait en troisième position d’un palmarès des professions les plus prometteuses (lecegep.com). C’est le DEC en bureautique qui y donne accès avec un effectif étudiant féminin à environ 90 % et un taux de placement qui peut atteindre 100 %. « Nous ne pouvons cautionner la décision du MEES, qui précariserait notamment la situation d’un bon nombre de femmes auxquelles le cégep offre présentement des perspectives de carrière et de salaire intéressantes, » affirme Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.

La FNEEQ-CSN suit de près la situation des révisions de programme. Sous le couvert des processus de révision, le MEES semble mener une opération de rationalisation des programmes collégiaux pour faire des économies de bout de chandelle. D’autres programmes sont menacés par les façons de faire actuelles à courte vue du MEES. « Il est crucial que les programmes collégiaux demeurent qualifiants et que les diplômé-es puissent faire reconnaître facilement leurs compétences aux employeurs. En ce moment, les décisions du MEES se prennent au détriment des Québécoises et des Québécois, » conclut Yves de Repentigny.

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Une contribution inestimable https://www.csn.qc.ca/actualites/une-contribution-inestimable/ Fri, 22 Nov 2019 16:01:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=72885 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souligne le 22 novembre la Journée nationale des chargées et chargés de cours universitaires en lançant la dix-neuvième édition d’une campagne de valorisation amorcée en 2010. Sous le thème J’enseigne à l’université et…, cette campagne souligne la grande diversité des profils des personnes chargées de cours et leur apport inestimable à la formation des étudiantes et des étudiants.

Qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, leur contribution n’est pas étrangère à la qualité de l’enseignement universitaire. Ils assument plus de 50 % de l’enseignement au premier cycle et de plus en plus aux cycles supérieurs. Les multiples facettes de leur implication sociale sont cependant méconnues, ce à quoi veut remédier cette campagne.

L’expertise et la passion de ces enseignantes et ces enseignants contractuels contrastent avec la précarité de leur statut. « C’est plutôt révoltant de voir des femmes et des hommes aussi qualifiés et socialement impliqués, être aussi peu reconnus, s’indigne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération. Qu’attend le ministre Jean-François Roberge pour financer la stabilisation de leur emploi ? » questionne-t-il.

Pour souligner cette journée, la FNEEQ-CSN lance deux nouvelles capsules vidéos qui illustrent la diversité de ce corps d’emploi. Cette année, Selvin Cortez, chargé de cours en arts et design à l’Université Concordia, et Garrfield Du Couturier-Nichol, chargé de cours en psychologie industrielle à l’Université McGill, ont généreusement accepté de se prêter à l’exercice.

La FNEEQ-CSN regroupe quelque 35 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

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Un appel d’offres pour remplacer des grévistes https://www.csn.qc.ca/actualites/un-appel-doffres-pour-remplacer-des-grevistes/ Thu, 13 Jun 2019 16:58:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71719 Choqués et indignés par la décision de l’Université Téluq de lancer un appel d’offres pour obtenir les services de correcteurs externes qui feront une partie du travail des tutrices et des tuteurs en grève générale depuis le 28 janvier, les délégué-es au Congrès du Conseil central du Montréal métropolitain manifestent ce midi devant les bureaux du premier ministre pour réclamer son intervention.

« C’est un geste désespéré de la part d’un employeur s’acharnant à tenter de briser un syndicat, et maintenant de briser une grève, plutôt qu’à négocier avec ses enseignants. C’est plutôt incongru et scandaleux de la part d’un établissement d’enseignement public de cette envergure, surtout après des représailles envers la présidente pour ses activités syndicales. Le premier ministre devrait mettre tout son poids pour mettre fin à cette dérive de la direction. La majorité des étudiants de la TÉLUQ sont sur le marché du travail, ce sont nos membres syndiqués, ils ne méritent pas d’être privés de l’expertise des tuteurs et tutrices », souligne Jean Lortie, secrétaire général de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Une impression de déjà-vu
Après le transfert en 2017 de l’encadrement d’étudiant-es à une entreprise privée, l’Institut Matci, , c’est un peu comme le jour de la marmotte. L’université tente à nouveau de sous-traiter le travail des tutrices et tuteurs. « C’est aberrant ! Ce sont des personnes non employées par la TÉLUQ, n’ayant ni la formation ni l’expérience des tutrices et des tuteurs, qui détermineront si ces étudiant-e-s obtiennent ou non leur diplôme. Encore une fois, quelle sera la valeur de ce diplôme ? » questionne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
Bien que le geste posé par l’université suscite la colère et l’indignation chez les délégué-es au Congrès, elle leur inspire aussi la solidarité. « En participant à cette manifestation nous clamons notre appui aux revendications des tutrices et des tuteurs de la TÉLUQ et à la lutte qu’ils mènent pour le maintien de la qualité de l’encadrement à la TÉLUQ et la préservation de leurs emplois », de mentionner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

La TÉLUQ souhaite-t-elle réellement négocier ?
La question se pose de plus en plus. Le syndicat avait accepté une trêve médiatique en échange d’un blitz de négociation. L’objectif était de permettre aux étudiant-es de retrouver leur service d’encadrement et d’évaluation le plus tôt possible. « Pour toute réponse, la TÉLUQ a décidé de confier notre travail à d’autres, alors que nous sommes en grève depuis presque cinq mois. Il est temps que la direction cesse de se moquer de nous et agisse comme un employeur responsable », conclut Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-université (STTTU-CSN).

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La reconnaissance professionnelle et des correctifs salariaux importants https://www.csn.qc.ca/actualites/la-reconnaissance-professionnelle-et-des-correctifs-salariaux-importants/ Thu, 14 Mar 2019 15:53:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70674 À la suite des années de mobilisation et d’efforts, les 18 000 enseignantes et enseignants membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), ont obtenu, en 2015, la reconnaissance professionnelle de leur appartenance à l’enseignement supérieur en se voyant attribuer le rangement 23 de la structure salariale. Le 2 avril prochain marquera une journée importante pour ceux-ci, car ils bénéficieront enfin de correctifs salariaux qui leur accorderont une hausse salariale moyenne de 6,4 %. Soumis à une pression exceptionnelle et des arguments en béton, le Conseil du trésor avait fini par reconnaître leur appartenance à l’enseignement supérieur et l’autonomie individuelle et collective propre à leur pratique enseignante.

Pour Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN, c’est cependant loin d’être terminé. « Il reste du travail à faire pour que la structure soit pleinement équitable pour toutes et tous, et particulièrement pour les précaires », tient-elle à préciser. « Nous débutons une consultation auprès de nos membres en vue du renouvellement de notre convention collective. Nous aurons certainement des demandes à soumettre à la table de négociation », conclut-elle.

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Annonce de la grève générale illimitée lors de la Fête de la reconnaissance https://www.csn.qc.ca/actualites/annonce-de-la-greve-generale-illimitee-lors-de-la-fete-de-la-reconnaissance/ Thu, 15 Nov 2018 17:00:09 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=69407 La Fête de la reconnaissance organisée annuellement par l’Université TÉLUQ pour souligner l’apport inestimable de ses employé-es laisse cette année un goût amer dans la bouche des tutrices et des tuteurs. Sans aucune forme de considération ni de respect, l’université tente de convaincre les tutrices et les tuteurs qu’ils sont révolus; que ces enseignantes et ces enseignants d’expérience doivent laisser leur place à d’autres enseignants à statut précaire. Une aberration que dénonce la communauté universitaire sur toutes les tribunes depuis 2016.

Une fois de plus, les tutrices et les tuteurs soulignent toute l’ironie de la fête qui se déroule aujourd’hui. Mais cette fois, ils sont décidés à aller jusqu’au bout. « Nous n’avons pas le choix. Nous n’acceptons pas de disparaître. Si l’Université TÉLUQ ne revoit pas ses plans, nous déclencherons la grève générale illimitée le 22 novembre à 0 h 01 », annonce Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-université–CSN (STTTU). Près de 20 000 étudiantes et étudiants seront affectés par ce conflit et seront privés de l’encadrement nécessaire à la poursuite de leurs études.

La seizième séance de négociation en présence des conciliateurs du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale aura lieu le 21 novembre. « Si, après cette ultime journée, ces enseignantes et ces enseignants sont obligés de faire la grève, l’Université TÉLUQ devra en prendre l’odieux. C’est assez ignoble d’obliger du monde à négocier leur propre remplacement », s’indigne Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA).

Le syndicat a cependant bon espoir d’en arriver à un règlement. L’université TÉLUQ ne peut pas continuer à prétendre qu’elle participe à l’évolution du savoir depuis 1972 tout en méprisant le travail des tutrices et des tuteurs. « Nier la qualité de leur travail c’est nier la valeur même des diplômes émis par l’Université TÉLUQ depuis des décennies. Est-ce vraiment ce que soutient la direction de l’université ? » questionne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN (FNEEQ).

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Trop peu trop tard https://www.csn.qc.ca/actualites/trop-peu-trop-tard/ Tue, 16 Jan 2018 20:57:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=65636 La stratégie éducative 0-8 ans déposée par le gouvernement du Québec constitue un pas dans la bonne direction pour atteindre l’égalité des chances et améliorer la qualité des services éducatifs. Toutefois, pour réussir, le gouvernement devra être davantage à l’écoute des travailleuses et des travailleurs des réseaux éducatifs et allouer les ressources financières requises. Après des années de coupes, cette stratégie propose trop peu et arrive trop tard.

Favoriser l’égalité des chances pour tous les enfants
L’accessibilité aux services éducatifs à la petite enfance constitue un principe revendiqué depuis longtemps par la CSN, dans le but d’assurer l’égalité des chances. « Le gouvernement entend soutenir différents organismes communautaires afin de rejoindre les enfants qui ne fréquentent pas les services de garde éducatifs et c’est une bonne chose. Cependant, nous réitérons qu’il doit aller plus loin ; pour nous, la gratuité pour les familles à faible revenu doit être mise en place », explique Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« En ce qui concerne l’ajout de ressources dans les écoles pour soutenir les enseignants et les élèves, nous dénonçons le fait que les catégories de personnel de soutien – notamment les techniciens en éducation spécialisée – ne soient pas considérés dans l’ajout de ces ressources potentielles. Pourtant, elles interviennent directement auprès des élèves ayant des besoins particuliers » précise de son côté, Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Soutenir les pratiques éducatives et pédagogiques de qualité
La CSN salue la volonté de miser sur la qualité des services éducatifs. La mise en place d’une mesure d’évaluation et d’amélioration de la qualité dans les services de garde éducatifs à la petite enfance soulève par contre plusieurs questions. Rappelons que la CSN revendique la création d’un comité consultatif, incluant l’ensemble des parties prenantes, notamment le personnel des services de garde, pour l’élaboration de cette mesure.

De plus, il importe de régler la question des services de garde en milieu familial non régis. « Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’améliorer la qualité éducative et de favoriser l’égalité des chances, il devra tôt ou tard s’occuper de la question des services de garde en milieu familial non régis qui échappent à toutes mesures de qualité. Le projet de loi 143 constituait l’occasion idéale pour régler la question. Malheureusement, il a manqué de courage. », dénonce de son côté Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN.

D’autres inquiétudes
La CSN entend porter une attention particulière au développement du dossier numérique qui suivra l’élève tout au long de son parcours pédagogique. Cet outil soulève la question de la confidentialité qui constitue selon nous un enjeu important. Au chapitre de l’acquisition des compétences en lecture et en écriture, la CSN met en garde le gouvernement que de miser sur une approche scolarisante au détriment d’une approche globale et de l’apprentissage par le jeu, à la petite enfance et au préscolaire.

Services de garde en milieu scolaire ?
Enfin, la CSN déplore vivement que les services de garde en milieu scolaire ne soient pas suffisamment mis à contribution dans la Stratégie éducative 0-8 ans. « Ce sont des milieux qui ont un potentiel important dans la réussite éducative, mais ils sont trop souvent oubliés » dénonce Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP–CSN.

En conclusion, pour permettre une véritable amélioration des réseaux éducatifs, le gouvernement doit octroyer un financement adéquat. « On peut bien élaborer les meilleures stratégies, mais si, en premier lieu, le financement n’est pas approprié, les améliorations se feront attendre encore longtemps », conclut Véronique De Sève.

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Une entente donnant lieu à des améliorations importantes https://www.csn.qc.ca/actualites/une-entente-aux-ameliorations-significatives/ Wed, 20 Sep 2017 19:40:12 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=63386 Le syndicat représentant les cols blancs et la Ville de Rimouski ont procédé, cet après-midi, à la signature de leur nouveau contrat de travail. Réunis en assemblée générale au début de l’été, les cols blancs avaient adopté à 100 % l’entente de principe convenue avec la ville.

« L’entente, d’une durée de sept ans, améliore de façon importante l’ensemble des dispositions de la convention collective, précise Éric Gagnon, président du Syndicat des employées et employés de bureau de la Ville de RimouskiCSN.  Il s’agissait pour nous d’une négociation charnière et nous sommes extrêmement satisfaits des résultats, qui sont exceptionnels. »

 

Flexibilité et perfectionnement

Parmi les améliorations apportées à la convention collective, notons un train de mesures permettant une meilleure conciliation travail-famille-vie personnelle, ainsi qu’une plus grande flexibilité des horaires de travail. « Nous avons aussi réussi à négocier la mise en place d’un comité paritaire de formation et de perfectionnement, ainsi que la reconnaissance de l’adhésion à des ordres professionnels pour nos membres. Nous avons aussi réussi à bonifier les conditions de travail des salarié-es temporaires ».

 

Une première au Québec

La nouvelle convention collective des cols blancs de Rimouski marque aussi la création d’un mécanisme rapide et efficace visant la résolution des litiges, soit la médiation arbitrale. « C’est la première fois au Québec qu’une convention collective d’une municipalité a pour règle générale la médiation arbitrale comme mécanisme pour disposer des griefs, note pour sa part Stéphanie Gratton, vice-présidente à la FEESP-CSN. Il s’agit d’une innovation majeure et nous en sommes très fiers ». 

 

Augmentations de 16,5 %

La convention collective prévoit aussi des augmentations salariales minimales de 16,5 % sur 7 ans, en plus d’un ajout de 2 % de la masse salariale visant à améliorer la structure salariale.

De son côté le Conseil central du Bas-Saint-Laurent de la CSN se réjouit des résultats obtenus : « Nous sommes fiers de l’appui que le Conseil central a fourni pour mener à bon terme cette négociation. Il s’agit là d’une belle démonstration de l’efficacité de la solidarité régionale qui nous anime », conclut Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

 

 

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Bénévolat dans les travaux de construction – Un projet de règlement inacceptable https://www.csn.qc.ca/actualites/benevolat-dans-les-travaux-de-construction-la-csn-appelle-a-la-prudence/ Wed, 26 Apr 2017 18:57:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=59835 La Confédération des syndicats nationaux encourage les citoyennes et les citoyens à s’impliquer bénévolement dans leur communauté. Or, le projet de règlement présenté par la ministre du Travail, Dominique Vien, prend prétexte du manque de personnel dans les services publics et de l’état de délabrement des bâtiments publics, causé par les politiques d’austérité et le sous-financement récurrent, pour imposer une très large dérèglementation des travaux de construction avec des conséquences importantes sur l’industrie de la construction comme sur la santé et la sécurité de la population. C’est bien à cause du sous-financement des réseaux que des édifices doivent aujourd’hui faire l’objet de travaux majeurs, voire être carrément démolis puis reconstruits et pour la CSN c’est sur le volet du financement qu’il faut agir afin d’assurer la pérennité de nos bâtiments publics.

« Nous appelons le gouvernement à être transparent et à se mettre en mode écoute lors des consultations à venir, auxquelles nous participerons. Si l’objectif du règlement est de favoriser l’engagement bénévole, nous pensons que le gouvernement ne s’y prend pas de la bonne façon et qu’il créera beaucoup plus de problèmes qu’il n’en solutionnera », réagit le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Cela fait des décennies que nous prévenons le gouvernement comme les gestionnaires des réseaux publics des dangers de ne pas financer adéquatement l’entretien des édifices. La réponse à des années de compressions ne peut pas être de se délester collectivement de nos responsabilités à cet égard », souligne le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Guy Laurion.

Le projet de règlement ne fait pas que permettre le recours à des bénévoles pour de menus travaux de rafraîchissement des bâtiments publics. Il ouvre la porte à la réalisation de travaux importants qui nécessitent une expertise et une imputabilité. « Par exemple, l’amiante est omniprésent dans nos écoles. Des travaux mal faits favorisent les infestations de moisissures. Les ouvriers spécialisés des établissements sont formés et dotés d’équipements particuliers. Ils doivent respecter des protocoles rigoureux. Ce qui est en cause, c’est la santé et la sécurité de la population et du personnel œuvrant dans nos écoles, nos cégeps, nos établissements de santé et de services sociaux. C’est aussi celle des parents et des bénévoles qui n’ont pas l’expertise pour effectuer des travaux majeurs dans les bâtiments publics », explique le président de la Fédération des employées et employés de services publics, Denis Marcoux.

La CSN dénonce par ailleurs le fait que par l’entremise de ce règlement, le gouvernement exclut des travaux aux règles normalement applicables à l’industrie de la construction. « Ce règlement n’est pas un assouplissement de certaines règles trop rigides, c’est la concrétisation d’un fantasme patronal de dérèglementation tous azimuts. On parle de « bénévolat », mais il s’agit ici de désassujettissement du secteur de la construction sans débat. C’est troublant ! », ajoute le président de la CSN–Construction, Pierre Brassard.

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Femmes immigrantes et autochtones doublement discriminées en emploi https://www.csn.qc.ca/actualites/femmes-immigrantes-et-autochtones-doublement-discriminees-en-emploi/ Thu, 23 Feb 2017 21:20:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58403 Blogue de Véronique De Sève

Le travail est un puissant instrument d’intégration. Il permet à l’individu d’accéder à l’autonomie, de jouer un rôle concret sur le plan économique et il s’avère souvent, à tort ou à raison, un outil de reconnaissance sociale. Le Rendez-vous national sur la main-d’œuvre qui s’est tenu cette semaine le gouvernement québécois est l’occasion de nous le rappeler. Or, les compressions massives qui s’abattent sur le Québec depuis l’élection des libéraux et la précarisation généralisée de l’emploi accentuent la difficulté, pour de nombreuses personnes, de gagner un salaire décent ou simplement d’accéder au marché du travail. Parmi elles, les immigrantes et les femmes autochtones accusent un retard sur le reste de la société en matière d’insertion professionnelle.

Il faut remonter à 2010 pour avoir des statistiques parlantes sur le sujet. Cette rareté dans les chiffres n’est pas étonnante. Elle traduit le désintérêt de l’État à l’égard de problèmes rencontrés par les femmes issues de communautés culturelles. Souvenons-nous qu’il a fallu des années au gouvernement fédéral pour sortir de l’indifférence et lancer enfin une commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. Le premier ministre Couillard s’est également fait tirer l’oreille avant de finalement consentir à tenir une enquête sur le comportement policier et les violences de tout acabit notamment à l’égard des femmes autochtones.

Sur le plan professionnel, les personnes immigrantes se heurtent depuis longtemps à des écueils structurels comme la non-reconnaissance des diplômes ou les problèmes de chômage. De façon générale, en 2010, seulement 65 % des femmes immigrantes ont réussi à se trouver un emploi, par rapport à 78 % des hommes immigrants. Chez les non-immigrants, les pourcentages sont de 80 % chez les femmes et de 84 % chez les hommes. Quels que soient leur niveau de scolarité ou leur origine, les revenus d’emploi des femmes se situent entre 72 % et 85 % de ceux des hommes. Ainsi, les femmes appartenant à une minorité visible ont gagné 38 097 $ en 2010 et les femmes autochtones 40 111 $. À titre comparatif, les femmes blanches ont quant à elles gagné 44 533 $, les immigrants 46 689 $, les autochtones 50 745 $ et les hommes blancs 57 094 $. En d’autres termes, les femmes immigrantes ou autochtones subissent une double discrimination en raison de leur sexe et de leur origine1. La Commission des droits de la personne parle même de triple discrimination dans le cas des travailleuses domestiques immigrantes (sexe, origine et condition sociale).

Ne jouons pas à l’autruche : la société québécoise entretient à certains égards la discrimination et le racisme systémiques. Il ne s’agit pas tant d’accuser les individus, mais de reconnaître que certaines pratiques, souvent inconscientes, ont des effets discriminatoires. Nous devons collectivement tout mettre en œuvre pour rejeter ces formes d’inégalités à l’endroit des personnes issues de la diversité. À cet égard, la situation en emploi des femmes immigrantes et autochtones doit particulièrement retenir notre attention. C’est la condition sine qua non d’un Québec plus juste, plus inclusif et plus fort.

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