Radio-Canada/CBC – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 12 Mar 2025 21:25:45 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Radio-Canada/CBC – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 CBC/Radio-Canada, un service public menacé ? https://www.csn.qc.ca/actualites/cbc-radio-canada-un-service-public-menace/ Wed, 12 Mar 2025 21:25:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103120 Les deux entités sont intimement liées et il est illusoire de penser que d’en achever une n’achèvera pas l’autre, quoi qu’en disent les conservateurs. Sur tout le territoire canadien, l’information locale survit, à peine. Le Québec n’est pas une société distincte sur cette question. Les médias québécois et canadiens connaissent une importante baisse de leurs revenus publicitaires en raison de l’accaparement de ces derniers par les géants du Web, tels que Google et Meta. Depuis quelques années, les fermetures de journaux se comptent par dizaines, les stations de radio et de télévision réduisent partout leurs effectifs et, par conséquent, leur couverture. Dans ce contexte, sabrer dans le financement de CBC/Radio-Canada aurait comme conséquence de confier entièrement aux salles de nouvelles du privé la couverture de tout le territoire.

« On ne peut pas laisser faire cela. C’est non seulement irréaliste, mais aussi dangereux. Les déserts informationnels prennent de plus en plus de place partout au pays, Radio-Canada et CBC sont parmi les seuls qui peuvent en stopper l’avancement », observe Pierre Tousignant, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Radio-Canada–CSN, en rappelant du même souffle que CBC/Radio-Canada diffuse aussi en huit langues autochtones. « Cette particularité lui est propre. Réduire cet accès à de l’information et à du contenu culturel serait tragique pour plusieurs communautés. »

Dans l’équipe des cancres

Une étude de Nordicity réalisée en 2024 nous révélait qu’en 2022, le Canada affichait l’un des plus bas niveaux de financement de la radiodiffusion publique par habitant (32,43 $) parmi les 20 pays occidentaux recensés. Cette étude établit aussi que le Canada fait partie des cancres : il semble que les deux paliers de gouvernement, fédéral comme provincial, n’accordent qu’une priorité faible à la radiodiffusion publique, puisque le financement de cette dernière représente 0,12 % des dépenses publiques totales, ce qui place le Canada au 18e rang sur 20 pays.

CBC et Radio-Canada ont un mandat d’information. Mais, on l’oublie trop souvent, elles ont aussi le mandat d’assurer le rayonnement des initiatives culturelles canadiennes. Menacer la survie du diffuseur public met en danger beaucoup d’actrices et d’acteurs du secteur de l’information, certes, mais aussi une panoplie d’artisans ainsi que des travailleuses et des travailleurs du milieu culturel de partout au pays.

Sommes-nous prêts, comme société, à abandonner la représentation de notre réalité et de notre identité culturelle, celle du Québec comme celle du Canada, aux humeurs des intérêts économiques du secteur privé ou à ceux des multinationales tels Netflix et Disney ? « C’est le danger qui nous guette et nous devons l’avoir en tête quand nous soupesons la valeur de CBC/Radio-Canada. À l’heure où le président américain parle de faire du Canada le 51e État américain, sommes-nous disposés à effacer la spécificité de la culture canadienne et québécoise dans l’espace numérique déjà largement dominé par les productions américaines ? Est-ce la valeur que nous nous accordons ? », se demande Annick Charette, présidente de la Fédération nationale de la culture et des communications–CSN, à laquelle est affilié le syndicat de Radio-Canada.

Mme Charette et M. Tousignant sont persuadés de la nécessité pour le Canada et le Québec d’avoir accès à un média public fort et donc, financé adéquatement. La mission de CBC/Radio-Canada est de garantir l’accès à de l’information de qualité sur l’ensemble de son territoire, jusque dans les foyers québécois et canadiens les plus isolés, et de faire rayonner la culture, autant québécoise que canadienne. Aucun autre diffuseur ne peut remplir ce mandat. Aucun réseau social n’a cette mission. Plus que jamais, CBC/Radio-Canada doit être considéré comme un service public.

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Gatineau: les candidates et les candidats à la mairie veulent protéger l’information locale https://www.csn.qc.ca/actualites/gatineau-les-candidates-et-les-candidats-a-la-mairie-veulent-proteger-linformation-locale/ Fri, 31 May 2024 14:42:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97938 Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) ont interpellé les candidates et les candidats à la mairie de Gatineau afin qu’ils s’engagent, s’ils sont élus, à ce que la Ville de Gatineau joue un rôle de premier plan pour préserver l’information locale dans un contexte de crise des médias.

« Les sept candidates et candidats ont tous affirmé vouloir agir pour la protection des médias locaux, s’ils étaient élus. La personne qui occupera le plus haut siège de la Ville devra livrer la marchandise au lendemain de l’élection, car la situation est inquiétante », déclare Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN.

La FNCC–CSN a lancé l’hiver dernier la campagne L’information, un bien public, qui met de l’avant des solutions structurantes pour mieux appuyer les médias d’information. « Bousculés par l’arrivée des géants du Web, on ne compte plus les réductions de personnel, les faillites et les fermetures de médias. Ces derniers sont grandement affaiblis dans leur capacité à répondre à leur mission en raison de l’effritement de leurs ressources. Malgré cela, c’est avec un professionnalisme incontestable que les travailleuses et les travailleurs de l’information effectuent leur travail. Cette situation est particulièrement dangereuse pour les médias qui se consacrent à l’information locale », remarque Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN, qui regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture.

Monsieur Ibarra Ramirez souligne que les médias sont une composante essentielle et un rouage indispensable pour la vitalité des régions. « Qui parlera de la politique locale, de la culture, des sports, des actions communautaires, des investissements et du développement économique de la région si aucun média ancré dans la communauté n’existe ? Les grands médias nationaux vont-ils s’intéresser à ce qui se passe dans les villes où ils n’ont pas pignon sur rue, si la nouvelle n’est pas d’intérêt national ? Qui effectuera le travail en français si Le Droit disparait ? Ces enjeux sont des questions cruciales qui doivent préoccuper le prochain maire ou la prochaine mairesse », enchaîne Monsieur Ibarra Ramirez.

« L’information locale est trop importante pour qu’on la laisse disparaitre. C’est pourquoi il est important que les élu-es municipaux placent le soutien aux médias locaux à l’ordre du jour des discussions municipales, notamment en proposant l’adoption d’une déclaration de principes forte pour les soutenir », termine Mme Charette.

À propos 

Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN
Le CCSNO–CSN regroupe plus de 11 500 travailleuses et travailleurs œuvrant dans l’ensemble des secteurs d’activité de la région.

La Fédération nationale de la culture et des communications 
La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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Coupes à Radio-Canada : la CSN exige clarté et transparence de la part du diffuseur public https://www.csn.qc.ca/actualites/coupes-a-radio-canada-la-csn-exige-clarte-et-transparence-de-la-part-du-diffuseur-public/ Mon, 04 Dec 2023 20:15:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93284 Un jour sombre pour Radio-Canada et pour l’accès à l’information au pays : c’est avec désolation que le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Radio-Canada (STTRC–CSN) a pris connaissance aujourd’hui des compressions budgétaires de 125 M$ et des 800 abolitions de postes envisagées par la haute direction de CBC/Radio-Canada.

« Les employé-es sont atterrés et inquiets », a réagi le président du STTRC–CSN, Pierre Tousignant, au sortir de la rencontre prévue par la direction pour annoncer son plan de compressions.

« Encore une fois, CBC/Radio-Canada est incapable de répondre aux questions élémentaires concernant les postes visés, les services qui seront affectés et, plus globalement, la capacité à remplir notre mandat comme diffuseur public malgré l’ampleur des compressions appréhendées. Si la haute direction veut faire la démonstration que l’ébauche de plan présentée aujourd’hui constitue la meilleure des options, elle devra faire preuve de clarté et de transparence au cours des prochaines semaines pour nous permettre de traverser cette période difficile. »

Pour le STTRC–CSN, la multiplication des plateformes et la concurrence déloyale des géants du Web ont entraîné une très grande diversification des activités de CBC/Radio-Canada et une chute des revenus. Or, à la lumière du bilan financier présenté par la direction, celle-ci devra faire des choix.

« À vouloir être partout, CBC/Radio-Canada prend le risque de ne se retrouver nulle part, s’inquiète Pierre Tousignant. Radio-Canada ne peut pas tout faire, encore moins tenter de calquer chacun de ses compétiteurs du secteur privé, sans mettre à mal sa mission fondamentale, à savoir celle d’assurer l’accès à l’information dans l’ensemble des régions du pays. Malheureusement, si le bilan financier de la haute direction est à ce point négatif, des choix devront être faits. Des priorités devront être dégagées. Et nous voulons faire partie de cette discussion. »

Les médias d’information en crise

Alors que les effets de la crise des médias d’information ne s’estompent pas, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle au diffuseur public le rôle essentiel joué par Radio-Canada au sein de notre système démocratique. « Il n’y a aucune entreprise médiatique qui peut assurer une couverture de l’ensemble des régions ainsi que le développement des communautés francophones, partout au pays. Voilà pourquoi nous voulons être rassurés quant à la place de l’information et du réseau français dans les priorités de CBC/Radio-Canada. »

La présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), Annick Charette, invite la direction à poursuivre la discussion avec le syndicat pour diminuer les impacts des compressions annoncées. « On ne peut pas se permettre de supprimer des postes sans avoir de vision à long terme. Nous voulons être rassurés quant aux objectifs qui seront poursuivis, particulièrement dans le contexte de la crise actuelle, où des régions risquent de se retrouver dans des déserts médiatiques. »

À propos

Le STTRC–CSN représente les 2800 travailleuses et travailleurs de l’information, techniciennes et techniciens et membres du personnel administratif des services français du diffuseur public, soit l’ensemble des stations du Québec et celle de Moncton. La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des 8 fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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Le CRTC ne doit pas assouplir les conditions imposées à Radio-Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/le-crtc-ne-doit-pas-assouplir-les-conditions-imposees-a-radio-canada/ Fri, 22 Jan 2021 13:42:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78302 Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Radio-Canada (STTRC) et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), qui se présentent aujourd’hui devant le CRTC dans le cadre du renouvellement de la licence de Radio-Canada, demandent à l’organisme réglementaire de ne pas assouplir les conditions de licence de la télévision traditionnelle.

« Les engagements de Radio-Canada pour la diffusion de contenus en ligne sont pour le moment insuffisants pour justifier toute forme d’assouplissement des exigences sur les autres plateformes », soutient le président du STTRC, Pierre Tousignant. Ce dernier demande également au CRTC d’intervenir pour que les Normes et pratiques journalistiques en place s’appliquent de la même façon sur les plateformes numériques que dans les services déjà réglementés.

La mission d’information locale, régionale et internationale est primordiale pour Radio-Canada. La fermeture du bureau des Îles-de-la-Madeleine l’année dernière n’est pas une décision rassurante en ce sens. Les signaux ne sont guère plus encourageants pour la couverture des nouvelles internationales d’un point de vue canadien. Les importantes coupes à Radio-Canada international (RCI) indiquent en effet un virage vers une mise en valeur du multiculturalisme canadien plutôt qu’une information internationale destinée à l’ensemble de l’auditoire national.

« Le CRTC doit imposer un contenu minimal de nouvelles locales aux stations de télévision de même que le maintien d’une présence locale », affirme Pierre Tousignant. La production interne d’émissions devrait par ailleurs être un objectif.

Avec le projet de loi C-10, une volonté de réglementer l’ensemble des acteurs de la radiodiffusion semble acquise, mais le détail de son application est encore flou. « Le CRTC doit porter une attention particulière au diffuseur public national dans cet important exercice de modernisation. Il faut un financement public stable et établi sur plusieurs années », insiste Annick Charrette, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC).

À propos
Le syndicat des travailleuses et des travailleurs de Radio-Canada (STTRC, ancien SCRC) compte plus de 2500 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

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Le STTRC dénonce à nouveau une coupe à blanc faite à Radio-Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/le-sttrc-denonce-a-nouveau-une-coupe-a-blanc-faite-a-radio-canada/ Thu, 03 Dec 2020 21:39:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=77683 Le syndicat des travailleuses et des travailleurs de Radio-Canada (STTRC) dénonce la suppression de 13 postes permanents et 3 postes contractuels à Radio Canada International (RCI). La Société Radio-Canada (SRC) invoque une restructuration nécessaire pour assurer la pérennité et la pertinence de RCI. Mais dans les faits, ces compressions auront plutôt comme principal impact d’amputer le caractère international de RCI.

Ce n’est pas la première fois que RCI subit les assauts de la direction de Radio-Canada. Mais cette fois-ci, la direction a choisi de délaisser le mandat de RCI, d’être la voix du Canada à l’étranger pour plutôt « se rapprocher des communautés installées au Canada ». La loi sur la radiodiffusion explique pourtant clairement que Radio-Canada doit fournir un service international (article 46,2).

En pratique, cela veut dire de permettre à des auditrices et des auditeurs se trouvant sur les cinq continents d’avoir accès à une information qui leur permet de mieux comprendre les réalités canadiennes. Les avancées technologiques des dernières années devraient encore plus facilement rendre possible l’atteinte de cet objectif.

Au lieu de cela, l’actuelle direction de la SRC choisit une approche qui met l’accent sur la mise en valeur du multiculturalisme canadien. Ce n’est pas le mandat confié par le Parlement canadien à RCI.

Le STTRC demande que Radio-Canada annule les suppressions de postes annoncées et donne à RCI les ressources humaines et techniques nécessaires pour réaliser pleinement son mandat. RCI ne doit pas devenir un média qui ne s’adresse qu’à certaines communautés culturelles canadiennes, mais demeurer la voix du Canada à l’étranger.

À propos
Le syndicat des travailleuses et des travailleurs de Radio-Canada (STTRC, ancien SCRC) compte plus de 2500 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC).

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Un pas dans la bonne direction https://www.csn.qc.ca/actualites/un-pas-dans-la-bonne-direction-7/ Tue, 03 Nov 2020 20:15:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=76919 Voilà une trentaine d’années que le système réglementaire et l’écosystème de financement de la production et de diffusion du secteur de la culture et des médias au Canada n’ont pas été revus en profondeur. En ce sens, il faut saluer le projet de loi C-10 déposé aujourd’hui par le ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault.

« Pour nous, il s’agit d’un signe clair que le gouvernement comprend maintenant l’urgence de moderniser le cadre réglementaire et de l’adapter aux nouveaux modes de diffusion et de consommation de la culture et des médias, se réjouit d’emblée, Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN). Que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dispose de pouvoirs pour réglementer les pratiques et la contribution des géants du web et qu’il puisse exiger que le contenu canadien soit mis en vitrine devrait lui donner plus de mordant. Mais il faudra aller beaucoup plus loin ».

En effet, la concurrence accrue des nouveaux joueurs étrangers jusqu’à maintenant non soumis à des obligations de contribution financière ou à des obligations de contenu canadien provoque un déséquilibre grandissant. Les GAFAM, Netflix, Disney et Spotify, pour ne nommer que ceux-là, encaissent les revenus publicitaires collectés au Canada et les pompent directement à l’étranger bien souvent aux États-Unis sans payer ni taxes ni impôt chez nous ni même encourager sérieusement la production au Canada, faite par des artisans, créateurs et travailleurs d’ici.

« Cette concurrence mondiale mine notre souveraineté culturelle et érode notre capacité à produire du contenu exprimant la diversité culturelle et médiatique propre à notre société. Nous n’avons pas le luxe du temps », s’alarme Pascale St-Onge. Des preuves tangibles? La contribution au Fonds des médias canadien par les entreprises de radiodiffusion encadrées par la loi actuelle a chuté de 26% depuis 2015. Aussi, 22 000 emplois ont été supprimés au pays dans le secteur de la presse écrite entre 2014 et 2019.

Urgence d’agir

Compte tenu de l’urgence d’agir, la pandémie ayant accentué le déséquilibre entre les joueurs de l’audiovisuel, les travaux pour faire adopter le projet de loi présenté aujourd’hui doivent être menés à bien rapidement afin que le CRTC puisse agir. D’ailleurs, une fois investi de ses nouveaux pouvoirs, le CRTC devra être prêt à procéder rapidement à une réforme en profondeur de sa réglementation pour restaurer l’équité.

La FNCC–CSN, qui va analyser le projet de loi article par article dans les prochains jours, promet de participer activement aux travaux du Parlement. Surtout, nous continuerons d’exercer notre influence pour obtenir une réforme beaucoup plus en profondeur afin d’assurer la survie de notre écosystème culturel et médiatique en péril.

 

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Des recommandations à la hauteur des défis https://www.csn.qc.ca/actualites/des-recommandations-a-la-hauteur-des-defis/ Thu, 30 Jan 2020 20:15:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=73690 La Fédération nationale des communications (FNC) accueille favorablement le rapport déposé par le Groupe d’examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications. Ce rapport souligne l’urgence d’agir afin d’assurer la pérennité de notre culture et propose des solutions qui méritent d’être étudiées avec rigueur.

« Il n’est pas surprenant que le rapport soit aussi volumineux et s’appuie sur près d’une centaine de recommandations puisque c’est l’ensemble de l’infrastructure de réglementation et de soutien aux industries culturelles et médiatiques qui doit être revue afin de l’adapter aux réalités actuelles. Les défis sont énormes et il est clair qu’il faudra implanter plus d’une seule mesure pour redresser la situation. C’est un travail colossal qui attend le gouvernement et la FNC fera les représentations nécessaires dans l’importante révision réglementaire qui s’annonce. Toutefois, ce sera un travail de longue haleine et nous sommes d’avis que des mesures d’urgence doivent aussi être adoptées rapidement afin d’aider le milieu. Il y a urgence en ce sens et nous invitons le gouvernement fédéral à en faire une priorité, notamment en donnant rapidement les pleins pouvoirs au CRTC afin qu’il puisse agir sur les plateformes numériques », affirme Pascale St-Onge, présidente de la FNC.

La fédération remarque toutefois que le rapport ne formule aucune recommandation quant au rôle que devraient jouer les fournisseurs d’accès internet dans le financement des contenus audiovisuels et alphanumériques. À notre avis, ces derniers devraient contribuer au même titre que les autres joueurs qui sont identifiés dans le rapport étant donné la hauteur des profits qu’ils engrangent grâce à la disponibilité de ces contenus.

« Je tiens à saluer le travail du comité d’experts. Ils avaient un vaste mandat et nous considérons qu’ils ont accompli un excellent travail. Leur rapport est un outil inestimable, tant pour les élu-es que pour les organisations et la population. Il nous permettra collectivement d’avoir des discussions et des réflexions éclairées. Nous prendrons la pleine mesure de leurs propositions au cours des prochains jours, notamment en ce qui concerne les avenues proposées dans le cas de Radio-Canada. Les propositions sont intéressantes mais soulèvent plusieurs inquiétudes quant à la hauteur et la provenance du financement de la société d’État, surtout si l’on compte lui retirer la possibilité de tirer des revenus publicitaires. Sans revenus autonomes, en plus de devoir compter sur un financement public pluriannuel, stable et indexé annuellement, celui-ci devra être augmenté afin de combler la perte des revenus autonomes de publicité sans quoi le vaste mandat de Radio-Canada sera difficilement maintenu », conclut Pascale St-Onge.

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Nouvelle maison de Radio-Canada: y a-t-il des fondations solides ? https://www.csn.qc.ca/actualites/nouvelle-maison-de-radio-canada-y-a-t-il-des-fondations-solides/ Fri, 29 Nov 2019 21:03:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=73006 Il y a beaucoup plus de questions que de réponses dans le dossier de la nouvelle maison de Radio-Canada, et les affirmations de la haute direction inquiètent le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC).

Le vice-président principal de Radio-Canada, Michel Bissonnette, a affirmé que le projet se ferait à coût neutre pour les contribuables. La facture de la nouvelle maison s’élèvera 287 millions de dollars, c’est déjà 17 millions de dollars en dépassement de coût.

Dans un contexte où Radio-Canada continue à procéder à des suppressions de postes chez les artisans, le SCRC se demande quelles seront les conséquences du projet sur les employés. Depuis la signature de la dernière convention collective, c’est plus de 50 postes qui ont été supprimés.

« Radio-Canada continue d’affirmer que le déménagement n’aura pas de conséquences sur le nombre d’employés et sur l’organisation du travail de nos membres. Il serait inacceptable que ces derniers subissent les contrecoups de la mauvaise gestion de ce projet et des dépassements de coûts du déménagement », a indiqué le président du SCRC, Pierre Tousignant.

C’est sans compter que le SCRC n’a pas été consulté dans tout cet exercice de déménagement.

À propos
Le Syndicat des Communications de Radio-Canada (SCRC) compte près de 3000 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et à la Fédération nationale des communications (FNC).

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Coup dur pour les employé-es de Radio-Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/coup-dur-pour-les-employe-es-de-radio-canada/ Wed, 13 Mar 2019 19:24:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70652 La Société Radio-Canada (SRC) a annoncé aujourd’hui la suppression de neuf postes à la station de Radio-Canada à Moncton. C’est près de 10 % du personnel!

« C’est un coup dur pour la station de Moncton. On est inquiet pour le maintien des services en français à l’extérieur du Québec », affirme Michel Nogue, représentant des employé-es de Moncton au Syndicat des Communications de Radio-Canada (SCRC).

Le syndicat déplore cette deuxième vague de coupe de postes qui survient après celle qui a coïncidé avec le déménagement de la station dans un nouvel édifice. Concrètement, Radio-Canada Moncton perd notamment sa seule maquilleuse, le dernier technicien informatique à travailler en région, d’autres techniciens et un chroniqueur.

La SRC a-t-elle un plan?
Dans les derniers mois, la SRC a annoncé l’abolition d’une trentaine de postes et le SCRC s’inquiète pour l’avenir.

« On ne comprend pas pourquoi la SRC supprime des postes alors que son budget n’est pas réduit comme ce fut le cas dans les dernières années. Quelle est la place des employé-es dans cette stratégie dont les objectifs demeurent nébuleux? », s’interroge Johanne Hémond, présidente du SCRC.

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Conclusion d’une négociation d’une rare complexité https://www.csn.qc.ca/actualites/conclusion-dune-negociation-dune-rare-complexite/ Tue, 09 Oct 2018 09:59:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=68876 Le 23 septembre dernier, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) ont accepté à 81 % une entente de principe intervenue avec leur employeur.

Rappelons d’abord qu’en juillet 2015, à la suite d’un vote supervisé par le Conseil canadien des relations industrielles, une fusion mariait les membres du Syndicat des techniciens et artisans du réseau français (STARF), ceux du SCFP 675 regroupant les employé-es administratifs et ceux du SCRC, qui rassemblait à l’époque presque tous les autres salarié-es responsables de la production et de la diffusion de la section française de Radio-Canada sur toutes ses plateformes, au Québec et à Moncton, à l’exception des réalisateurs.

Amorcée en février 2016, cette négociation s’est déroulée alors que les 3000 membres de ce nouveau syndicat venaient tout juste de vivre cette fusion forcée de trois accréditations, imposée par un employeur qui affichait ouvertement son désir de changer radicalement les bases des relations de travail à Radio-Canada.

En plus de demandes précises qui visaient à refuser tout recul réclamé par l’employeur, le comité de négociation syndical devait travailler à partir de trois conventions matures, très différentes, pour aboutir à une seule convention collective unifiée qui allait s’appliquer à différents secteurs, dans différentes régions et dans un environnement de travail constamment bouleversé par les changements technologiques.

Trente et un mois de négociation
Le projet déposé initialement par l’employeur demandait des reculs incroyables qui ramenaient les salarié-es à des années-lumière des protections incluses dans les trois conventions collectives en vigueur lors de la fusion.

Rappelons que ce même employeur, qui aurait bien voulu imposer un seul titre d’emploi pour toutes et tous, soit productrice et producteur de contenu, savait très bien que cette fusion allait marier trois secteurs d’emploi différents, dont les 3000 travailleurs devaient désormais travailler ensemble pour arriver à un contrat de travail satisfaisant.

Les enjeux de négociation étaient multiples et complexes : emplois temporaires et précaires depuis plusieurs années, reconnaissance différente de l’ancienneté, ce qui implique des listes d’appel et de rappel incompatibles, horaires également différents en jours, en heures et difficilement conciliables, monographies d’emploi à rédiger pour tous les types d’emplois, bref, les écueils étaient nombreux et la Société Radio-Canada le savait fort bien.

Un parcours semé d’embûches
Le 21 avril 2018, une première entente de principe est conclue entre les parties. Présentée en assemblée générale, elle est rejetée à 56 %.
Le 8 juin 2018, la partie patronale, qui a bon espoir que cette fois-ci les membres vont accepter sa proposition, présente une offre globale, alors que plusieurs points litigieux n’ont pas encore été abordés et réglés. À la suite d’une tournée d’assemblées générales, qui s’est tenue du 16 au 21 juin 2018, les membres du SCRC décident de rejeter cette offre de l’employeur à 78 %.

Après ce second rejet, les membres demandent au comité de négociation de se concentrer sur les questions en lien avec la sous-traitance, les horaires, les emplois précaires et les avantages sociaux pour les employé-es précaires et temporaires.

Une seconde entente de principe
La mouture de l’entente de principe intervenue le 19 septembre dernier avec Radio-Canada compte plusieurs nouvelles avancées qu’une forte majorité de membres ont jugé satisfaisantes.

Malgré les nombreux écueils et défis que présente la négociation d’une première convention collective unifiée, le SCRC réalise de nombreux gains par rapport aux anciennes conventions. Parmi ceux-ci, le SCRC obtient l’affichage de 176 postes permanents tout en réussissant à encadrer la sous-traitance dans certains secteurs. Les parties conviennent également d’une limite budgétaire pour les postes contractuels dont la masse salariale ne peut dépasser 20 % de celle des permanents. La nouvelle convention collective prévoit des augmentations de 1,5 % par année ainsi qu’une bonification de la couverture de leur plan dentaire.

À la signature de la convention, les horaires de travail seront limités à un maximum de sept jours consécutifs et, désormais, pour les temporaires, un jour travaillé devient un jour d’ancienneté. À la hausse des indemnités pour celles et ceux qui sont en avancement temporaire, l’entente acceptée ajoute une hausse des indemnités versées en cas de mises à pied liées à l’impartition.

Certains irritants importants demeurent cependant, notamment en ce qui concerne la mécanique des mises en disponibilité pour les temporaires, auxquels le syndicat et l’employeur devront trouver des solutions. Des rencontres régulières sont d’ailleurs prévues, les deux parties reconnaissant que des ajustements sont nécessaires.

Dans le contexte de fusion imposée par l’employeur, l’analyse et la position du comité de négociation, du bureau syndical, du conseil syndical et de l’assemblée générale ont été consensuelles : acceptons cette nouvelle convention avec les forces qu’elle comporte et les défis qu’elle pose. Du travail reste à réaliser, mais le syndicat et ses membres ont maintenant une solide base sur laquelle construire pour préparer la prochaine négociation.

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Le SCRC rejette l’entente de principe à 56 % https://www.csn.qc.ca/actualites/le-scrc-rejette-lentente-de-principe-a-56/ Sun, 22 Apr 2018 03:50:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=67265 Aujourd’hui, lors d’une assemblée générale tenue à Montréal, à l’issue d’un vote tenu à scrutin secret, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) ont rejeté à 56 % l’entente de principe intervenue avec l’employeur le 12 avril dernier.

« Après une assemblée ayant duré plus d’une douzaine d’heures, après avoir répondu à toutes les questions qui nous ont été posées et après avoir débattu sainement du contenu de l’entente de principe que nous avons présentée, les membres ont décidé démocratiquement de la rejeter, de déclarer Johanne Hémond, présidente du SCRC. Dans les prochains jours, nous allons revenir sur tous les enjeux qui ont été soulevés durant notre rencontre et nous retournerons dès que possible à la table de négociation afin d’exposer ceux-ci à l’employeur. »

« Les membres du SCRC peuvent être assurés que la FNC–CSN et la CSN déploieront à nouveau toute leur énergie, à leurs côtés, et ce, jusqu’à l’obtention de leur nouvelle convention collective unifiée », de conclure d’une seule et unique voix Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN et Jacques Létourneau, président de la CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

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La FNC et le SCRC saluent la nomination de Catherine Tait https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fnc-et-le-scrc-saluent-la-nomination-de-catherine-tait/ Tue, 03 Apr 2018 20:03:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=66972 D’une seule voix, les présidences de la Fédération nationale des communications–CSN et du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC– CSN) désirent saluer la nomination de Catherine Tait qui deviendra, en juillet prochain, la première femme de l’histoire à occuper le poste de présidente-directrice générale de la Société Radio-Canada–CBC.

« Nous accueillons favorablement la nomination de madame Tait qui devra, dès le début de son mandat, défendre et consolider la mission du producteur et du diffuseur public dans le cadre de la révision de la Loi sur la radiodiffusion, puis, lors des auditions qui mèneront au renouvellement des licences de CBC–Radio-Canada, de déclarer Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Après une dizaine d’années sous la présidence de Hubert T. Lacroix, nous tournons une page sombre de l’histoire de Radio-Canada marquée par les compressions budgétaires sans précédent du gouvernement de Stephen Harper qui ont entraîné la perte d’environ 3000 emplois et durement affecté ce service public. Cette ère malheureuse s’est terminée avec la vente de la Maison de Radio-Canada à Montréal ».

« Les prochaines années seront déterminantes puisque ce sera au cours de cette période que sera défini et précisé le rôle de notre producteur et diffuseur public. En ce sens, nous souhaitons que celui-ci reçoive un mandat fort, et ce, autant sur les plateformes numériques qu’à la télévision et à la radio, afin d’assurer une couverture rejoignant les Canadiennes et les Canadiens partout au pays, de souligner Johanne Hémond, présidente du SCRC. Les travailleuses et les travailleurs seront toujours au cœur de cette importante mission et nous pouvons compter sur elles et sur eux afin de répondre aux plus hauts critères en matière d’information, de production et de programmation ».

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation et pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

 

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La FNC réclame la transparence dans les aventures immobilières de la Société Radio-Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/aventures-immobilieres-de-la-societe-radio-canada-la-fnc-reclame-la-transparence/ Fri, 25 Nov 2016 15:50:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57219 La Fédération nationale des communications partage les inquiétudes du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC–CSN) représentant plus de 3000 salarié-es du diffuseur public. Celui-ci déplore que tout le processus de la vente de la Maison de Radio-Canada ait manqué de transparence depuis le début, ce qui entretient un climat de suspicion.

Pour la FNC–CSN, les plans des nouveaux locaux consacrent l’orientation de la haute direction à l’effet de ne plus produire d’émission à l’interne, mises à part les affaires publiques et l’information.

« Nous devrions nous réjouir, aujourd’hui, car, effectivement, le projet de nouvelle maison est beau et moderne, souligne la présidente de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), Pascale St-Onge. Toutefois, le manque de transparence de la direction dans tout le processus nous empêche de célébrer, car de trop nombreuses questions demeurent sans réponse. En outre, c’est la fin de toute une époque au cours de laquelle l’expertise et le professionnalisme des artisans de Radio-Canada lui ont permis de produire des pièces d’anthologie de notre répertoire culturel québécois et canadien. »

La FNC–CSN appuie la demande du SCRC–CSN à l’effet de suspendre le processus de vente de la Maison de Radio-Canada le temps d’en éclaircir les nombreuses zones d’ombre. La FNC–CSN est notamnent préoccupée par le recours à la formule de partenariat public–privé dont quelques exemples récents comme l’autoroute 25, le CUSM, le CHUM permettent de penser que les citoyennes et les citoyens ne sont pas du tout à l’abri de mauvaises surprises.

« Nous croyons fermement qu’Ottawa doit se pencher sérieusement sur ce dossier. L’avenir du radiodiffuseur public de même que la bonne gestion des finances publiques doivent être au cœur de la réflexion du gouvernement à l’égard d’une décision prise d’abord et avant tout à cause du parti-pris idéologique de l’ancien gouvernement conservateur » de conclure la présidente de la FNC–CSN.

À propos
La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) est une fédération syndicale affiliée à la CSN. Elle regroupe plus de 6000 membres, dont plus de 3000 à la Société Radio-Canada.

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Misons sur Radio-Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/misons-sur-radio-canada/ Tue, 15 Nov 2016 18:58:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=56882 L’honorable Mélanie Joly
Chambre des communes
Ottawa (Ontario), Canada
K1A 0A6

Madame la Ministre,

Comme vous le savez, la fin de l’Auberge du chien noir marque également la fin de la production culturelle à l’interne à Radio-Canada. Plusieurs personnes se retrouvent sans emploi, et la SRC risque de perdre très rapidement toute l’expertise qu’elle a bâtie depuis sa création. Voilà de quoi assombrir les célébrations du 80e anniversaire de notre diffuseur public !

Nous croyons qu’il s’agirait là d’une perte énorme, non seulement pour Radio-Canada, mais pour toute l’industrie culturelle québécoise et canadienne ainsi que pour l’ensemble de notre société. Selon nous, le gouvernement canadien devrait saisir l’occasion de la refonte de la politique culturelle annoncée pour 2017 afin de réévaluer cette orientation de Radio-Canada. Si on veut trouver des solutions durables pour assurer la pérennité de la culture québécoise et canadienne dans un univers numérique dominé par des Netflix, YouTube et Facebook, il faut miser sur Radio-Canada, son rayonnement, son expertise et sa mission. Radio-Canada dispose de tous les atouts pour jouer un rôle proactif pour le rayonnement de notre culture commune, au Québec, au Canada et à l’étranger.

Votre gouvernement a déjà prouvé qu’il croyait au diffuseur public en annulant les compressions budgétaires imposées par le précédent gouvernement conservateur. Nous vous invitons à aller plus loin en augmentant le financement de Radio-Canada jusqu’à 43,50 $ par année par citoyen, ce qui représente la moitié de ce que les démocraties avancées comparables au Canada versent à leur diffuseur public (la moyenne des pays de l’OCDE s’établit à 87 $). Nous croyons que renforcer Radio-Canada est plus qu’une question d’argent. La SRC a déjà été un modèle d’innovation et une référence dans le domaine audiovisuel, grâce à ses artisans. Pour remplir pleinement sa mission de vecteur culturel, on doit lui redonner les moyens de produire des contenus originaux dont la valeur ne se mesure pas nécessairement en cotes d’écoute et en revenus publicitaires.

Il faut changer de paradigme et accepter que la SRC joue un rôle de complémentarité aux médias privés et non de concurrence. Cela implique que Radio-Canada conserve et renforce son expertise à l’interne. Qu’elle soit suffisamment indépendante des revenus privés pour pouvoir redevenir l’extraordinaire laboratoire d’expérimentation et de diffusion des découvertes culturelles (littérature, musique, théâtre, etc.) sur toutes les plateformes, qu’elle a déjà été. 2

C’est ainsi qu’elle pourra remplir entièrement sa mission qui n’est pas celle d’un diffuseur privé uniquement motivé par le profit, mais qui n’est pas non plus celle d’un diffuseur spécialisé confiné à un créneau limité. Nous avons besoin d’une SRC bien soutenue pour partager avec le monde les recherches québécoises et canadiennes portant sur des enjeux planétaires sociaux et scientifiques.

Nous avons besoin de ce tremplin pour rendre accessibles au monde entier les découvertes culturelles qui font l’identité québécoise et canadienne. Seule Radio-Canada peut nous permettre de rayonner ainsi partout dans le monde, mission qu’elle a accomplie avec brio dans le passé. Nous avons aussi besoin de la SRC pour refléter, au Québec et au Canada, toutes les facettes de ce monde dans lequel nous vivons.

Comment penser que les contenus québécois et canadiens originaux pourront se faire une place dans le nouvel univers numérique sans le soutien énergique d’un diffuseur public fort ? Nous partageons entièrement l’objectif du gouvernement de revoir sa politique culturelle à l’aube de la révolution numérique. Nous craignons que cette refonte rate sa cible si elle n’inclut pas la nécessaire réflexion quant au rôle de Radio-Canada, non seulement comme diffuseur, mais également comme producteur de contenus originaux

Jacques Létourneau, président Confédération des syndicats nationaux
Pascale St-Onge, présidente Fédération nationale des communications
Johanne Hémond, présidente Syndicat des communications de Radio-Canada

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La FNC aux consultations sur le numérique https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fnc-csn-aux-consultations-sur-le-numerique/ Tue, 01 Nov 2016 17:22:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=56458 Le 28 octobre, la présidente de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), Pascale St-Onge, a participé aux consultations pour la refonte de toute la politique culturelle canadienne dans un monde numérique, en présence de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly. Les consultations réunissaient la plupart des joueurs importants du domaine culturel québécois et canadien.

Parmi les sujets abordés, il y avait bien sûr l’avenir de Radio-Canada. Pascale St-Onge y a notamment défendu le renforcement de Radio-Canada. Saluant la décision du gouvernement Trudeau de relever le financement de Radio-Canada au niveau de ce qu’il était avant les compressions imposées par l’ancien gouvernement, elle a plaidé pour que le gouvernement investisse davantage. Car plus les revenus de Radio-Canada proviendront des fonds publics, plus elle sera indépendante des revenus privés et se distinguera dans l’univers médiatique.

Actuellement, Radio-Canada reçoit l’équivalent de 33 $ par année par citoyen canadien en crédits parlementaires alors que la moyenne de financement public dans les pays de l’OCDE équivaut à 87 $. Dans son livre blanc, Tous amis de Radio-Canada plaidait pour une augmentation minimale à 40 $.

Pascale St-Onge a également invité le gouvernement à redonner à Radio-Canada les moyens nécessaires pour recommencer à produire elle-même des contenus uniques en phase avec sa mission. Elle a de plus fait valoir que CBC/Radio-Canada est le seul diffuseur public à servir la population dans les deux langues officielles, l’anglais et le français, ainsi que dans huit langues autochtones, et qu’il doit être un chef de fil en termes d’information et de présence régionale.

Ces consultations ont par ailleurs permis de dégager certains consensus, notamment quant à la nécessité de faire participer les multinationales du Web (Facebook, Google, Netflix, Amazon, etc.) à la fiscalité canadienne (taxes et impôts) et à la production de contenus québécois et canadiens, par exemple par des redevances dans un fonds. Par ailleurs, tous les participants ont souligné l’importance de l’éducation pour assurer que toutes et tous puissent participer à la vie culturelle et démocratique. Ainsi, une information locale, nationale et internationale en santé, de même que des créations culturelles de qualité et diversifiées, contribuent grandement à l’épanouissement de la société.

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Des coupes au compte-gouttes à Radio-Canada https://www.csn.qc.ca/actualites/radio-canada/ Fri, 03 Jun 2016 23:20:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=52513 À la veille des congés d’été, la direction de Radio-Canada a annoncé de nouvelles coupes de postes principalement dans le secteur de la technique. Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représentant plus de 3000 travailleuses et travailleurs de la société au Québec et à Moncton, dénonce fermement ces nouvelles coupes.

Il s’agit de sept postes déclarés excédentaires en plus de 18 postes vacants qui ne seront comblés, soit un total de 25 postes.

L’expérience des membres touchés par ces coupes va de 5 à 25 ans. Indistinctement, Radio-Canada sacrifie les précaires et les anciens.

En ajoutant, les 20 postes supprimés avec la mise en place des régies automatisées, nous nous retrouvons avec un total de 45 postes supprimés en deux mois.

Par ce geste, Radio-Canada confirme sa volonté de mettre un terme définitif à la production interne et de poursuivre son plan 2020, malgré le réinvestissement de 675 millions sur cinq ans par le gouvernement fédéral.

Le SCRC estime qu’une grande partie de ce réinvestissement doit se refléter dans l’organisation du travail et servir à l’amélioration des conditions de travail des artisans et au maintien, voire la création d’emplois.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) dénonce fermement ces nouvelles coupures.

« Visiblement, la direction met en branle son plan en ne tenant pas en compte des négociations qui viennent de commencer. Ce n’est pas un signe positif. Nous exigeons que tous les changements d’organisation du travail passent impérativement par la table de négociation » réagit la présidente du syndicat, Johanne Hémond.

Le SCRC est solidaire des membres touchés et sera à leur côté pour préserver leurs droits.

 

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Franc succès du colloque de la FNC-CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/franc-succes-du-colloque-de-la-fnc-csn/ Wed, 04 May 2016 20:54:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=51466 Des journalistes, des chercheurs et des dirigeants de grandes entreprises de presse ont échangé sur les nombreux défis auxquels font face les médias québécois. Le colloque était organisé par la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et ses partenaires dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai à Québec.

Photo : Pascal Ratthé
Photo : Pascal Ratthé

Alors que les médias du Québec sont mis à mal, la question se pose : comment assurer la viabilité d’une information de qualité ? Facebook, Google, Netflix, Yahoo ne sont pas des producteurs de contenus, mais plutôt des intermédiaires, qui captent une bonne partie de l’attention du public et accaparent une part toujours grandissante des revenus publicitaires.

De nombreuses thématiques ont été abordées tout au long de ce colloque par les invités et les participants. Quelles sont les incidences du numérique sur les habitudes de consommation des usagers et sur l’écosystème des médias ? Quelles sont les nouvelles initiatives ? Quelles sont les hypothèses de financement ? Quelles sont les particularités du marché québécois ? Quelles sont les modalités de ces nouveaux contrats signés par les médias avec Facebook Instant ou Google Adwords ?
Rappelons que ce colloque a été organisé par la FNSC-CSN en collaboration avec la Fédération professionnelle des journalistes (FPJQ) le Centre d’études sur les médias (CEM) et le Conseil de presse du Québec.

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Un budget qui permettra aux gens de respirer https://www.csn.qc.ca/actualites/un-budget-qui-permettra-aux-gens-de-respirer/ Tue, 22 Mar 2016 16:02:40 +0000 http://refonte.csn.info/?post_type=csnqc_actualite&p=49109 La CSN salue le premier budget du gouvernement Trudeau et le soutien qu’il apportera aux populations québécoise et canadienne. « Le ton tranche avec celui du gouvernement précédent », souligne d’entrée de jeu le trésorier de la CSN, Pierre Patry.

« Différentes mesures budgétaires contenues dans le budget fédéral 2016 concernant notamment les personnes âgées, le soutien aux enfants et les Autochtones, donneront une chance à la population de respirer », poursuit M. Patry. Mentionnons, par exemple, l’abaissement de l’âge de l’admissibilité à la Prestation de la Sécurité de la vieillesse de 67 à 65 ans, le relèvement du supplément de revenu garanti, la mise en place de l’allocation canadienne pour enfant ou encore l’établissement d’une enveloppe financière visant à améliorer les conditions de vie des Autochtones.

La CSN accueille positivement les réinvestissements de 11 milliards de dollars pour l’année 2016-2017 et de 13,5 milliards en 2017-2018, qui soutiendront l’économie et donneront de l’air aux contribuables. Tout comme elle accueille très favorablement l’augmentation du crédit d’impôt pour les Fonds de travailleurs. Il s’agit là d’une reconnaissance de la contribution de ces outils au développement économique.

« Les investissements en matière de transport collectif et d’infrastructures sociales sont aussi une bonne nouvelle. Dans un contexte de faible croissance économique, cette orientation contribuera à stimuler l’économie et la création d’emplois », explique Pierre Patry.

La CSN est par ailleurs rassurée de constater que le gouvernement reconnaît la mission de Radio-Canada et qu’il a décidé d’y réinvestir 150 millions de dollars par année à compter de 2017. « Après les compressions draconiennes du gouvernement de Stephen Harper qui a littéralement asphyxié le diffuseur public, nous recevons positivement cette annonce, renchérit-il. Reste à voir maintenant comment sera dépensé cet argent. »

En regard de l’assurance-emploi, nous reconnaissons le pas dans la bonne direction du gouvernement qui diminue le délai de carence de deux à une semaine. « Ce filet de sécurité demeure toutefois largement insuffisant compte tenu des modifications apportées au cours des dernières années. Le gouvernement doit s’engager à hausser davantage l’accessibilité, à augmenter le taux de remplacement de revenu et à établir une véritable caisse autonome d’assurance-emploi. »

Pour la CSN, la question des transferts aux provinces constitue la grande oubliée du budget. « Le gouvernement doit s’engager à maintenir sa contribution de 6 % pour le transfert canadien en santé. De plus, il doit aussi tenir compte de la structure d’âge dans les différentes provinces, puisque le vieillissement de la population québécoise occasionne des coûts de santé plus élevés », conclut Pierre Patry.

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La Maison de Radio-Canada appartient à tous https://www.csn.qc.ca/actualites/la-maison-de-radio-canada-appartient-a-tous/ Mon, 21 Mar 2016 22:22:54 +0000 http://refonte.csn.info/?post_type=csnqc_actualite&p=49118 Le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) est consterné d’apprendre par l’entremise des médias qu’une douzaine d’offres d’achat ont été déposées pour acquérir l’immeuble et le terrain de Radio-Canada, dont celle du promoteur Philip O’Brien.

Les acheteurs avaient jusqu’au 18 mars pour se manifester et la direction de Radio-Canada n’a pas jugé bon d’informer le syndicat à ce sujet. Elle s’est contentée de diffuser un communiqué laconique bien après qu’un des promoteurs eût fait l’annonce aux médias.

Encore une fois, nous réitérons notre exigence de suspendre toute action liée à la vente de la Maison de Radio-Canada. Et malgré qu’elle envisage des consultations publiques, la ministre du Patrimoine doit exercer ses prérogatives pour mettre un frein à cette opération avant qu’il ne soit trop tard.

Nous rappelons qu’en vertu de l’article 48 de la Loi sur la radiodiffusion : « La Société ne peut, sans l’agrément du gouverneur en conseil [c’est-à-dire, le Conseil des ministres], contracter de quelque manière que ce soit en vue de l’acquisition de biens immeubles ou de l’aliénation de biens meubles ou immeubles – sauf les matériaux ou sujets d’émission et les droits y afférents – ni conclure, pour l’utilisation ou l’occupation de biens immeubles, de bail ou d’autre forme d’accord, lorsque la somme en jeu dépasse quatre millions de dollars ou le montant supérieur prévu par décret du gouverneur en conseil. »

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Le SCRC déplore la disparition de la production interne https://www.csn.qc.ca/actualites/le-scrc-deplore-la-disparition-de-la-production-interne/ Mon, 14 Mar 2016 22:27:55 +0000 http://refonte.csn.info/?post_type=csnqc_actualite&p=49637 Le Syndicat des communications de Radio-Canada SCRRC (FNC-CSN) déplore la disparition de la dernière série dramatique encore produite à Radio-Canada et la quasi fin de la production interne dans le domaine des variétés.
« L’Auberge du chien noir disparaîtra de nos écrans à la fin de l’année. Pourtant, cette émission qui entame sa 15e année jouit encore d’une bonne popularité : entre 850 000 et 1 000 000 téléspectateurs. De plus, l’année sera amputée de six émissions, on en produira 20 plutôt que 26. Pour les artisans de Radio-Canada, ce sont quelque cinquante postes qui sont touchés. Une situation d’autant plus désolante que la direction ne fait aucun effort pour trouver de nouveaux projets afin de maintenir Radio-Canada en tant que producteur de contenu de qualité », dénonce la présidente du SCRC, Johanne Hémond.

En plus de la disparition de cette télésérie, Radio-Canada se tourne vers la maison de production privée Salvail & co pour coproduire l’émission estivale de Pénélope McQuade. Pour l’instant, le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) ignore quels seront les impacts pour ses membres.

« Alors que le plan du président directeur général, Hubert T. Lacroix, vise la fin de la production interne en 2020, à l’exception des nouvelles et des affaires publiques, déjà, à la fin de cette année, il ne restera plus que l’émission Entrée principale produite à Radio-Canada », poursuit Johanne Hémond.

Ainsi, la compétence reconnue et le savoir-faire de nos artisans sont sacrifiés au profit d’on ne sait quel objectif. Cette nouvelle survient après l’annonce, il y a quelques jours, de la volonté de Radio-Canada de vendre la Maison de Radio-Canada à Montréal. Il y a là une volonté claire de réduire Radio-Canada à sa plus simple expression. La direction poursuit son plan, alors que le budget du gouvernement fédéral n’est pas encore déposé. « N’est-il pas le temps que le gouvernement fédéral intervienne pour lancer un message clair sur l’avenir de notre seul diffuseur et producteur public national ? », conclut Johanne Hémond.

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