Réseau de la santé et des services sociaux – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 13 Jun 2025 19:59:40 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Réseau de la santé et des services sociaux – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Pas de paramédics, pas de Grand Prix! Ça pourrait être pire, pensez-y! https://www.csn.qc.ca/actualites/pas-de-paramedics-pas-de-grand-prix-ca-pourrait-etre-pire-pensez-y/ Fri, 13 Jun 2025 18:32:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105903 Ils soulignent ainsi que la présentation du Grand Prix serait impossible sans la disponibilité en permanence de paramédics dédiés. Or, si les pilotes de bolides de course doivent pouvoir compter sur des paramédics prêts à intervenir à tout moment, il devrait en aller de même pour toute la population. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dans plusieurs villes, la surcharge de travail est telle que cela se fait sentir dans les temps d’intervention. À cause de conditions de travail inadéquates, il est de plus en plus difficile de recruter de nouveaux paramédics et de les retenir dans le secteur.

En guise de clin d’œil au gouvernement qui exige sans cesse davantage des paramédics, comme s’ils étaient des citrons qu’on peut presser à l’infini pour en obtenir plus du jus, les paramédics ont servi de la limonade fraîche aux passants et touristes sur la rue Crescent.

« La population ne sait pas que le gouvernement nous méprise carrément quand vient le temps de négocier nos conditions de travail, explique le président du Syndicat du préhospitalier, Claude Lamarche, représentant les paramédics d’Urgences-santé à Montréal et à Laval. C’est devenu presque un rituel : à chaque négociation, le gouvernement se traîne les pieds pendant des années au lieu de se mettre en marche dès le jour un. Mais cette fois-ci, c’est du jamais vu : les demandes du gouvernement auraient pour effet de baisser notre rémunération. On a laissé la chance à la négociation, mais là assez c’est assez! Le gouvernement doit répondre de ses actes ».

En dehors de Montréal et de Laval, les paramédics travaillent pour des entreprises privées ou pour des coopératives.

« Nos employeurs s’en lavent les mains, dénonce le président du Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière, Danny Leggo Beaudoin. Le gouvernement, qui paie presque entièrement les services, leur a garanti leurs marges de profits quoi qu’il advienne. Alors, ils voient bien que les conditions de travail qu’ils offrent ne tiennent pas la route. Ils vont chercher, à grands frais, du personnel d’agences privées pour combler les remplacements et c’est le gouvernement qui paie, à leur place, les sommes supplémentaires. C’est indécent ! Le vérificateur général a dénoncé cette mauvaise gestion dans son dernier rapport, mais le gouvernement semble faire exprès de regarder ailleurs ».

« La CAQ annonce de nouveaux investissements ces temps-ci pour améliorer les temps de réponse, poursuit le président du Syndicat des paramédics et du préhopitalier de la Montérégie, Gaétan Dutil. Tant mieux si le gouvernement réalise que les ressources sont insuffisantes sur le terrain. Ces ajouts sont bienvenus. Mais ce qu’on constate au quotidien, c’est qu’il est de plus en plus difficile d’attirer de nouveaux paramédics et qu’il y a en plein qui décident finalement de réorienter leur carrière, à cause de conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur. Alors, la CAQ a beau ajouter des camions de plus, on s’en réjouit, mais il ne faudrait pas oublier que le préhospitalier, c’est d’abord et avant tout des paramédics. Ce sont eux qui donnent les soins ».

Moyens de pression

Les 3300 paramédics membres de syndicats CSN détiennent des mandats de grève générale illimitée. La grève pourrait être déclenchée à tout moment. Les prochaines rencontres de négociation se tiendront les 16 et 17 juin 2025.

 

 

 

 

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Campagne de signature de la déclaration, le bal est lancé https://www.csn.qc.ca/actualites/campagne-de-signature-de-la-declaration-le-bal-est-lance/ Wed, 07 May 2025 14:08:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104921 Une large coalition d’organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical s’est réunie aujourd’hui devant l’Assemblée nationale du Québec pour ouvrir au public sa campagne de signature en faveur de la déclaration « Le privé, tout sauf santé ». Après que plus de 540 organisations aient apporté leur soutien à la déclaration, cet événement marque une étape déterminante dans la mobilisation citoyenne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux (RSSS), amorcée à la suite de la présentation de la réforme Dubé.

Face à l’érosion continue du système public sous l’effet de politiques favorisant le développement de la place du privé dans la santé et les services sociaux, des dizaines d’organisations se sont réunies les 21 et 22 février dernier pour dénoncer les impacts de ces choix politiques. L’augmentation des délais d’attente, la précarisation des conditions de travail, la centralisation excessive et l’effritement des services de proximité sont autant de conséquences directes de cette tendance inquiétante. Et l’instauration de Santé Québec par le gouvernement en place ne fait qu’accentuer cette dérive.

« Il faut arrêter de faire croire au monde que le réseau public ne fonctionne pas. Ce sont nos gouvernements qui le sous-financent, qui négligent ses travailleuses et ses travailleurs et qui organisent tranquillement l’exode vers le privé. Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Et c’est la population québécoise qui en paie le prix », s’indigne Émilie Charbonneau, vice-présidente de l’APTS, au nom des organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux.

« Une écrasante majorité de la population croit en la valeur inestimable de notre réseau public », renchérit Sophie Verdon, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé. « Il est urgent d’y réinvestir massivement pour le renforcer plutôt que de le saper en s’en remettant à des intérêts privés dont les marges de profit atrophient nos finances publiques et, à terme, les services disponibles », poursuit-elle.

Vania Wright-Larin, coordonnateur au RÉPAC 03-12, rappelle également le rôle crucial joué par le milieu communautaire : « Les groupes communautaires sont aux premières loges pour constater les impacts ravageurs d’un système de santé à deux vitesses. Sur le terrain, la dégradation orchestrée du réseau public au profit du privé provoque un débordement sans précédent vers les organismes qui continuent d’être largement sous-financés et dont la mission n’est pas de pallier les ratés du système de santé. Pour améliorer la santé globale de notre société, il est capital de respecter le rôle distinct du secteur communautaire et de reconnaître la valeur de sa contribution sociale », explique-t-il.

Ce rassemblement citoyen a été l’occasion, pour la population et les acteur•rice•s de la société civile, d’exprimer leur opposition à cette privatisation rampante. Plusieurs personnes représentantes des partis d’opposition étaient présentes afin de lancer officiellement la campagne en étant les premières signataires de cette déclaration commune. Cet engagement public visait à envoyer un message fort : la santé est un droit fondamental et ne doit pas être traitée comme une marchandise.

La coalition appelle la population québécoise à soutenir cette initiative en signant la déclaration en ligne et en participant aux diverses actions de mobilisation qui suivront. Vous pouvez signer la déclaration, ici!

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Prolongation de l’entente sur l’équipe volante publique : une réponse nécessaire aux besoins criants de main-d’œuvre https://www.csn.qc.ca/actualites/prolongation-de-lentente-sur-lequipe-volante-publique-une-reponse-necessaire-aux-besoins-criants-de-main-doeuvre/ Thu, 10 Apr 2025 17:46:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104027 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP–FTQ) se sont entendus cette semaine avec le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) pour la prolongation d’un an de l’entente sur le déploiement de l’équipe volante publique, soit jusqu’au 30 mars 2026.

La prolongation permet d’assurer la continuité des efforts visant à répondre aux besoins urgents de main-d’œuvre dans plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux, notamment dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Outaouais, de Chaudière-Appalaches et de la Côte-Nord.

Des ajustements ont été apportés à l’entente afin d’améliorer l’accès au temps supplémentaire et de mieux encadrer le remboursement des indemnités kilométriques, en veillant à respecter le lieu de résidence des personnes salariées déployées dans les régions bénéficiaires.

« Nous réitérons notre appui à ce projet novateur qui permet de stabiliser les équipes sur le terrain et d’assurer l’accessibilité des soins et des services à la population, tout en respectant les droits des travailleuses et travailleurs syndiqués », affirme Fanny Demontigny, présidente du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).

« L’Équipe volante publique représente une alternative concrète à la dépendance aux agences privées de personnel. C’est l’un des outils de transition essentiels pour reprendre le contrôle sur notre réseau public et reconstruire des équipes stables, compétentes et engagées dans le long terme », ajoute Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Des conditions d’hébergement qui demeurent préoccupantes

Malgré cette prolongation, plusieurs obstacles à la bonne réussite de ce projet persistent, notamment le manque de logement et, par conséquent, les conditions d’hébergement dans les régions bénéficiaires. Cette réalité pousse souvent les travailleuses et travailleurs de l’équipe volante à vivre en colocation, ce qui est loin d’être idéal étant donné la grande variation dans les horaires de travail.

« Ce phénomène nuit grandement à l’attractivité de l’équipe volante, souligne Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN. Il sera très difficile pour celle-ci de remplir ses promesses tant que ce problème ne sera pas réglé. »

Dans les mois à venir, les trois organisations syndicales poursuivront les discussions avec la partie patronale en vue d’aboutir à une entente définitive sur le fonctionnement et les conditions de travail des personnes salariées de l’équipe volante publique.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux ainsi qu’en services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente près de 30 700 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.

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Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-que-la-gratuite-laccessibilite-et-luniversalite-ne-soient-pas-quun-poisson-davril/ Tue, 01 Apr 2025 17:02:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103816 Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

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Cet écran de fumée gouvernemental https://www.csn.qc.ca/actualites/cet-ecran-de-fumee-gouvernemental/ Wed, 12 Mar 2025 21:24:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103146 Le gouvernement caquiste n’a qu’un mot en tête lorsqu’il négocie avec des salarié-es en santé : flexibilité. Les syndicats de la CSN doivent trouver le moyen de composer avec cette demande répétée tout en obtenant des gains pour leurs membres.

La flexibilité en santé peut impliquer, pour un employeur, l’affectation d’une ou d’un salarié-e à un poste ailleurs dans l’établissement ou sur un autre site de travail au sein d’un même territoire régional. Lors de la négociation du secteur public de 2023, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, revendiquait plus de flexibilité dans les conventions collectives. Toutes les négociations avec le gouvernement suivent depuis la même recette.

Le même vieux film

À présent, « flexibilité » est le terme pour exprimer un penchant patronal : le problème, c’est la lourdeur des conventions collectives. « Quand on voit l’ampleur de la crise qui frappe nos services publics, de l’austérité en passant par la surcharge de travail, ça prend une vision biaisée pour penser que le problème, c’est la lourdeur des conventions. Pour bien des travailleuses et des travailleurs qui font toujours plus avec moins, cette demande de flexibilité est bien mal reçue », explique de François Enault, premier vice-président de la CSN.

Il suffit d’analyser la façon dont cette flexibilité s’est matérialisée dans les contrats de travail pour constater à quel point le gouvernement vise surtout à s’en prendre aux syndicats à travers un exercice de relations publiques.

Les conventions collectives du réseau

Les nouvelles conventions collectives de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) ont permis de baliser les préoccupations gouvernementales tout en encadrant les rôles et les responsabilités des gestionnaires.

« Durant les négociations, le gouver­nement revendiquait l’ancienneté pour l’ensemble du réseau et la bonification des quarts défavorables. On a trouvé des terrains d’entente tout en rappelant qu’il faudrait en faire davantage pour que l’état du réseau s’améliore. Les nouvelles conventions nous positionnent mieux qu’avant, mais le gouvernement doit en faire plus ! », insiste le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc.

C’est primordial, alors que l’on constate le mal causé par le retour de l’austérité. La solution pour un réseau plus efficace, ce n’est pas davantage de flexibilité pour les gestionnaires, mais plus de stabilité pour le personnel », conclut Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN.

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Manifestation à l’ouverture d’une clinique de santé privée Lacroix https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-a-louverture-dune-clinique-de-sante-privee-lacroix/ Mon, 10 Mar 2025 17:42:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103043 À l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle succursale des cliniques Lacroix à Sainte-Foy, ce matin, une trentaine de militantes et de militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN ont manifesté pour dénoncer un exemple de privatisation du système de santé et réclamer la fin de l’octroi de permis de cliniques de santé privées à but lucratif.

« Ces cliniques poussent comme des champignons dans la région alors qu’elles ne font qu’empirer la crise d’accès aux soins en vampirisant les ressources du public et en chargeant un prix exorbitant », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.

Dans les cliniques Lacroix, on retrouve des médecins non-participants au système public ou qui font des allers-retours pour aller chercher des clients plus fortunés dans les listes d’attentes au public. Sur leur site web, les cliniques Lacroix affichent des abonnements pouvant aller de 800 $ à 5000 $ par année pour bénéficier des services. Une simple consultation avec un médecin est affichée à 250 $.

« On le voit, il n’y a pas de limite à ce que les médecins entrepreneurs peuvent facturer dans une clinique entièrement privée. C’est inacceptable, on n’est pas à la Ronde ici, les plus riches ne devraient pas pouvoir dépasser les autres dans la liste d’attente, tout le monde devrait avoir accès aux soins de santé également. », conclut Mélanie Pelletier.

Mobilisation partout au Québec

Mettre fin à l’octroi de permis de cliniques privées à but lucratif est la deuxième d’une série de trois revendications que la CSN demande au gouvernement de mettre en place afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Celles-ci devront être appliquées d’ici le 1er mai prochain, sinon la centrale promet de faire monter la pression.

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Urgence d’agir pour les personnes en RPA et pour les résidents de Mont-Carmel https://www.csn.qc.ca/actualites/urgence-dagir-pour-les-personnes-en-rpa-et-pour-les-residents-de-mont-carmel/ Wed, 26 Feb 2025 20:14:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102670 Le 31 janvier 2025 marquait le troisième anniversaire de la lutte menée par les résidents de Mont-Carmel contre l’entreprise dirigée par Henry Zavriyev. Le bilan déposé à cette occasion par le Comité Sauvons le Mont-Carmel rappelle la résistance soutenue des résidents qui a dû être menée au quotidien, à l’interne de la résidence, pour préserver leurs droits. Autour de cette résistance, un vaste mouvement de solidarité et d’alliances s’est exprimé à l’échelle du Québec.

Des victoires significatives ont été remportées sur le plan judiciaire. Parmi celles-ci, soulignons le tout récent jugement condamnant la compagnie du propriétaire à verser des amendes totalisant 216 000 $ pour outrage au tribunal, en violation de l’ordonnance de la Cour supérieure l’obligeant à maintenir l’exploitation et la certification de Mont-Carmel à titre de résidence privée pour aînés (RPA). La ténacité des résidents à faire valoir leurs droits a alors eu raison de la mauvaise foi du propriétaire des lieux.

Ces victoires confirment le bien-fondé des démarches des résidents visant à préserver un milieu de vie qui favorise le maintien de la santé et assure la sécurité des résidents, car le droit au logement ne se limite pas au seul droit d’avoir un toit au-dessus de la tête !

Le bilan rappelle toutefois qu’en dépit des gains obtenus, qu’en dépit également des multiples interventions faites auprès du propriétaire et des gestionnaires de l’immeuble, la vie au quotidien des résidents demeure difficile à plusieurs égards, notamment en ce qui a trait à la sécurité.

La situation à Mont-Carmel ainsi que les nombreuses fermetures de résidences privées pour aînés (RPA) survenues depuis les dernières années ont aussi permis de mettre en lumière les lacunes dont fait preuve l’actuel régime des RPA. Ces lacunes d’ordre législatif et réglementaire n’offrent en fait aucune protection efficace aux personnes vivant dans une RPA en cas de réaffectation de l’immeuble par le propriétaire. Tout au plus, les CISSS ou CIUSSS « accompagneront » les personnes dans leur déménagement.

Durant ces trois dernières années, certes, votre gouvernement a adopté quelques mesures qui assurent une protection, quoique limitée, aux locataires aînés contre les évictions. On pense ici au renforcement de la « loi Françoise David » ainsi que l’imposition d’un moratoire de trois ans, lequel prendra fin en juin 2027, sur les évictions pour subdivision, agrandissement substantiel ou changement d’affectation. Cependant, aucune modification n’a été apportée au régime des RPA.

Aussi, en dépit des représentations qui vous ont été faites par les résidents de Mont-Carmel en vue d’une sortie de crise, votre gouvernement n’y a démontré aucun intérêt palpable.

Or, vous avez en main le pouvoir d’agir pour changer la donne.

En ce qui concerne plus spécifiquement le cas de Mont-Carmel, vous n’êtes pas sans savoir que la Ville de Montréal a récemment assujetti l’immeuble de la Résidence Mont-Carmel à un droit de préemption qui donne à Montréal la priorité sur tout autre acheteur, et ce pour une période de 10 ans. Dès lors, voici le bon moment pour le gouvernement du Québec de soutenir concrètement les démarches en cours visant à soustraire cette résidence du marché privé, faciliter sa prise en charge par le milieu communautaire et assurer ainsi une sortie de crise où les résidents seraient associés aux décisions concernant leur milieu de vie.

Par ailleurs, il est grand temps que votre gouvernement use de son pouvoir d’intervention pour mettre un terme au déni de droit des personnes aînées demeurant en RPA. En ce sens, nous vous pressons d’instaurer des obligations liées à la certification des RPA, notamment pour maintenir le statut, les services offerts et réguler les coûts des loyers ainsi que faciliter l’appropriation et la gestion communautaire ou publique de toute RPA à risque de fermeture ou en défaut face à ses obligations.

Monsieur le Premier Ministre Legault, et Mesdames les Ministres Bélanger et Duranceau, faut-il rappeler que Mont-Carmel n’est malheureusement pas un cas isolé ? Nous pensons ici tout particulièrement à chacun des résidents du Manoir Louisiane, à ceux et celles de la résidence du Jardin botanique, à ceux et celles de la Seigneurie de Salaberry, qui se sont retrouvés du jour au lendemain évincés de leur lieu de résidence afin de satisfaire la recherche de profits de propriétaires sans états d’âme. Chaque fois, ce sont des personnes dont la moyenne d’âge est très élevée (à Mont-Carmel, actuellement l’âge de la majorité des résidents oscille entre 75 et au-delà de 85 ans), souvent très isolées et en situation de vulnérabilité, à revenu modeste.

Le contexte politique et économique actuel, exacerbé par le retour en piste de Donald Trump, ne doit pas occulter les problématiques sociales qui nécessitent une intervention gouvernementale, et celle du droit au logement des personnes aînées en fait éminemment partie.

Trois ans plus tard, les résidents de Mont-Carmel ne cessent de démontrer leur détermination à faire valoir leurs droits et le mouvement de solidarité qui s’est formé autour de ce noyau de résistance, dont nous sommes partie prenante, n’est pas près non plus de lâcher prise !

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Manifestation éclair pour dénoncer l’octroi de permis aux cliniques privées en santé https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-eclair-pour-denoncer-loctroi-de-permis-aux-cliniques-privees-en-sante/ Tue, 25 Feb 2025 21:33:46 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102646 Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et la CSN dénoncent une concrétisation de la privatisation du système de santé au Centre médical Synase, un grand complexe médical privé situé devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

Il est souligné que les cliniques privées font compétition au réseau public et qu’elles nuisent à l’efficience du système de santé pour les Québécoises et les Québécois dans leur ensemble.

« À chaque fois qu’on ouvre une clinique privée, on dédouble les infrastructures, mais on n’a pas plus de médecins ou de salarié-es du milieu de la santé, donc collectivement ça ne fait aucun sens. On réduit peut-être l’attente pour des chirurgies pour les mieux nanties, mais on l’allonge pour les autres et c’est tout le monde qui paye la facture. C’est pourquoi on demande au gouvernement du Québec de cesser immédiatement d’octroyer des permis pour des cliniques privées à but lucratif. » dit David Bergeron-Cyr, 2e vice-président de la CSN.

Les cliniques privées à but lucratif comparées à des sangsues

Les organisatrices et organisateurs de la manifestation critiquent la dépendance des cliniques privées à but lucratif au réseau public en les comparant à des sangsues.

« Quand on voit les cliniques privées vampiriser les médecins et les salariés du public, dépendre du public, s’installer directement devant les hôpitaux publics et nous refiler la facture, ce n’est pas un gain pour la population, c’est comme une sangsue qui s’est accrochée à nous et qui se nourrit de nous. » conclut Barbara Poirier, présidente du CCQCA–CSN.

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics.

À propos

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres, tant dans le secteur public que privé.

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Vivre et travailler dans l’ombre: la difficile coexistence dans le métro de Montréal https://www.csn.qc.ca/actualites/vivre-et-travailler-dans-lombre-la-difficile-coexistence-dans-le-metro-de-montreal/ Sat, 22 Feb 2025 14:19:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102591 Cette lettre est cosignée par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), le Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN), la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM (FCAP-STM-CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la STM – CSN (STTSTM-CSN).

Dans les couloirs du métro de la métropole, un drame prend de l’ampleur. Cet organe vital pour la mobilité des Montréalaises et des Montréalais est devenu le théâtre d’une tragédie dans laquelle les acteurs impuissants espèrent collectivement qu’une aide opportune permettra de ramener la lumière dans ces souterrains devenus trop obscurs.

Si la situation ne date pas d’hier, depuis quelques jours, les témoignages abondent. Pour beaucoup, le métro est devenu un refuge non par choix, mais par nécessité. La crise du logement, amplifiée par des loyers toujours plus élevés et une pénurie criante de logements abordables, se conjugue à l’insuffisance des ressources allouées aux organismes communautaires et aux services sociaux.

C’est aux enjeux de dépendance, de santé mentale, de solitude et de faim que font face les travailleuses et les travailleurs du métro. Constables spéciaux, personnel d’entretien et d’opération, toutes et tous se retrouvent malgré leur volonté et leur empathie à jouer un rôle qui n’est pas le leur, celui d’intervenants de première ligne pour ces personnes aux parcours semés d’obstacles, pour les plus vulnérables de la société.

Pour les voyageurs impuissants et craintifs, le métro –symbole d’unité urbaine – se transforme en scène de confrontations silencieuses. Pour les salarié-es, la fierté de travailler pour une institution symbolique du Québec fait place à la peur et à la fatigue. Leur mission quotidienne, allant de l’entretien et de l’opération à l’intervention, accomplie avec compassion, vise à préserver autant que possible la qualité du service et la sécurité dans un environnement en constante évolution. Ce défi titanesque, ils le relèvent quotidiennement, mais pour combien de temps encore et à quel prix pour leur propre santé?

Sur le terrain, les professionnels de la santé et des services sociaux, tout comme les intervenantes et les intervenants communautaires, se démènent sans ressources pour supporter une marée humaine qui semble dépasser leurs moyens. Entre nuits sans sommeil, appels d’urgence et rencontres chargées d’émotions, chaque interaction provoque une lueur d’espoir. Ces rencontres rappellent que derrière chacune des statistiques se cache une histoire individuelle, une vie qui mérite d’être traitée avec dignité.

Devant cette tragédie collective, des pistes de solutions doivent voir le jour. Les organisations syndicales de la CSN représentant des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans le métro de Montréal joignent leur voix à celle des villes, des sociétés de transport, des organismes communautaires et des usagères et usagers pour plaider en faveur d’un renouveau social : il faut augmenter le nombre de places en hébergement d’urgence, multiplier les initiatives de logements sociaux et renforcer les partenariats entre la STM, la police, les services de santé et les organismes communautaires. Il faut des équipes mobiles d’intervention qui pourraient rapprocher les services des besoins des personnes les plus fragiles, créant des ponts entre le métro et un système de soutien adapté. Il faut investir dans la santé mentale et dans des programmes d’aide à la dépendance. Il faut agir pour que la reconnaissance du logement comme droit fondamental soit soutenue par des actions concrètes.

Et pour y arriver, les multiples acteurs sur le terrain ont besoin d’un État qui intervient réellement dans la crise. Si leurs bureaux à l’Assemblée nationale les préservent de voir la réalité qui se cache sous terre à Montréal, les élu-es ont le devoir d’écouter, de venir constater et d’agir. Le gouvernement doit en faire plus.

Le métro de Montréal est le reflet d’une société en profond bouleversement, une société qui, sans vouloir se l’avouer, ne s’est pas encore complètement remise du choc collectif de la pandémie. Le gouvernement doit prendre acte de ce mal de vivre qui gruge les entrailles de la métropole et transformer cette douleur en solidarité. Chaque action compte pour relever ce défi, restaurer l’équilibre, et redonner un peu de dignité à toutes celles et à tous ceux qui en ont grand besoin.

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Les paramédics d’Urgences-santé dénoncent la mauvaise gestion de leur employeur https://www.csn.qc.ca/actualites/les-paramedics-durgences-sante-denoncent-la-mauvaise-gestion-de-leur-employeur/ Tue, 18 Feb 2025 22:28:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102546 Les paramédics d’Urgences-santé dénoncent la gestion « chaotique » de leur employeur à la suite des importantes chutes de neige sur le territoire qu’ils desservent. Cette tempête était largement anticipée, mais Urgences-santé n’a pas cru bon prévoir un nombre suffisant d’ambulances sur le terrain. « Ce sont les paramédics qui payent le prix de cette mauvaise planification; leurs pauses et leurs repas sont annulés depuis ce matin et ils se font imposer des heures supplémentaires obligatoires, pouvant aller jusqu’à 16 heures d’affilées », dénonce Claude Lamarche, président du Syndicat du préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

 

À la suite de sa mauvaise gestion de la situation, Urgences-santé a déclenché ce matin le niveau d’urgence 3, le plus élevé, lui permettant d’imposer des conditions particulièrement pénibles aux paramédics. « Est-ce qu’un lendemain de tempête de neige est vraiment la situation la plus critique qu’on doive gérer ? Pourquoi on exige une répartition des patients qui allonge inutilement le temps de transport? Pourquoi on nous demande aussi de répondre aux appels non urgents ? Tout cela vient ajouter à la situation complètement chaotique dans laquelle on se trouve », explique le président.

 

Une négociation qui s’en va nulle part

Cette situation survient alors que le syndicat négocie avec Urgences-santé depuis plusieurs mois. « On tente de proposer des solutions pour retenir et attirer des paramédics chez Urgences-santé, mais c’est à cause de décisions comme celles-là que les gens ne veulent pas venir travailler chez nous », déplore Claude Lamarche. « Après 24 rencontres de négociation, Urgences-santé doit absolument y mettre du sien pour nous permettre d’avancer ».

 

À propos

Le Syndicat du préhospitalier représente 1000 paramédics sur le territoire de Montréal et de Laval. Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

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Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé : plan d’urgence de la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/mettre-fin-a-lexode-des-medecins-vers-le-secteur-prive-plan-durgence-de-la-csn/ Wed, 29 Jan 2025 21:13:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101892 Aujourd’hui, le Conseil central du Coeur du Québec–CSN ainsi que les représentantes et les représentants syndicaux de la santé et des services sociaux des catégories 2 et 3 du CIUSSS MCQ, unissent leurs voix afin de mettre de l’avant le plan d’urgence de la CSN pour contrer la privatisation de la santé et des services sociaux. Dans un contexte où le gouvernement centralise et impose de nouvelles mesures d’austérité dans le réseau, une vieille recette libérale qui avec le temps a prouvé son inefficacité, les représentants syndicaux croient plutôt que la CAQ devrait miser sur d’autres options et ainsi privilégier l’accessibilité et la qualité des soins pour tous.

Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé

Le système de santé publique a toujours été un pilier de notre société. Cependant, nous assistons à un nombre alarmant de médecins qui font des allers-retours entre le secteur public et le secteur privé pour travailler dans des cliniques privées à but lucratif.

« Cette situation aggrave l’accessibilité aux soins et compromet la prise en charge des patientes et des patients, notamment ceux issus de milieux vulnérables », mentionne Dominique Patenaude, présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du CIUSSS de la Mauricie et du Centre du Québec–CSN.

Mettre fin à l’octroi des permis de cliniques privées à but lucratif

Nous demandons au gouvernement de cesser l’octroi de nouveaux permis pour les cliniques privées lucratives. Il est impératif de garantir que les ressources disponibles restent concentrées sur les soins accessibles à toutes et à tous, et non qu’elles soient détournées par un modèle privé qui privilégie le profit au détriment de l’équité en santé.

« Il est essentiel de préserver l’accès universel aux soins médicaux, sans barrières financières ou discriminations », affirme Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec–CSN.

Décréter un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail du réseau public

Nous appelons les député-es de la région à demander un moratoire sur tous les projets de privatisation des services publics de santé. Chaque dollar investi dans la privatisation prive le réseau public des moyens nécessaires pour fonctionner efficacement et de manière équitable pour ses citoyens et citoyennes.

« La CAQ cherche à démanteler un système de santé qui fait la fierté du Québec en imposant 1,5 milliard de coupes. Nous proposons plutôt de fermer les robinets aux gens d’affaires qui font du profit sur le dos de la maladie afin de nous permettre de répondre aux besoins de la population de manière plus efficace et durable », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central Coeur du Québec–CSN.

Pétition en ligne

Ces trois mesures peuvent se réaliser dès maintenant si la volonté politique est au rendez-vous. La CSN invite la population à signer la pétition à l’adresse suivante :  https://bit.ly/3WgGySL et ainsi envoyer un message clair au gouvernement du Québec en lui rappelant que la population exige des engagements concrets et immédiats pour notre réseau de la santé et des services sociaux public.

À propos

Le Conseil central du Coeur du Québec–CSN compte plus de 20 000 membres répartis dans plus de 150 accréditations syndicales provenant de différents secteurs d’activité.

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Les gens vivent plus vieux grâce à nous https://www.csn.qc.ca/actualites/les-gens-vivent-plus-vieux-grace-a-nous/ Thu, 05 Dec 2024 16:52:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101200 C’est ce que croit fermement Cécile Simba Vembo, auxiliaire en santé et services sociaux (ASSS) depuis 15 ans au CLSC Saint-Laurent à Montréal.

« Je suis la seule personne significative dans la vie de gens qui n’ont pas de famille. Ceux-ci me connaissent et me font confiance. Ils se sentent accompagnés. Les services qu’offrent les ASSS leur permettent de rester dans leur milieu de vie. Dans un environnement connu, leur santé se maintient, mais si on les déplace dans un nouveau milieu, souvent, leur condition se dégrade, beaucoup dépérissent et meurent plus tôt.

Nous sommes bien plus que des « donneuses de bain ». On peut, par exemple, déceler des signes de changement dans l’état de santé de la personne. Mais surtout, au-delà des services qu’on donne, on offre du soutien à des gens qui ont du vécu, qui ont contribué à la société et qui maintenant ont besoin d’aide. Le métier d’ASSS, c’est quelque part leur montrer la reconnaissance qu’on a pour eux. C’est un devoir envers nos aîné-es, envers la société. C’est un métier noble. On change la vie des gens.

On donne aussi du temps et du soutien aux proches aidants qui sont souvent isolés et en détresse. Des membres de la famille nous remercient, parfois je sors de là avec les larmes aux yeux. On est en contact avec le cœur des gens. C’est un métier profondément humain. Malheureusement, de plus en plus, on veut nous ôter ça en calculant le temps alloué pour chaque service. Mais les gens ne sont pas des numéros !

J’apprends chaque jour que nous devons profiter du temps que l’on a ensemble, car on ne sait pas ce qu’il peut arriver demain. Quand on est jeune et en santé, on oublie que la maladie peut frapper tout le monde. Il ne faut rien tenir pour acquis, et surtout, il faut apprécier l’énergie que nous avons et l’utiliser pour aider les autres.

Mon souhait le plus ardent, c’est que ce métier soit mieux connu et reconnu. »

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Le prix Pierre-Vadeboncoeur est remis aux chercheures Julia Posca et Anne Plourde https://www.csn.qc.ca/actualites/le-prix-pierre-vadeboncoeur-est-remis-aux-chercheures-julia-posca-et-anne-plourde/ Wed, 04 Dec 2024 21:35:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101068 Le jury du prix Pierre-Vadeboncoeur a décerné le prix de l’édition 2024 à deux chercheures, mesdames Julia Posca et Anne Plourde, qui abordent dans leurs essais des questions qui sont en phase avec les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs de même que les risques courus par le régime public en santé.

Créé en 2011 et décerné par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ce prix est doté d’une bourse de 5000 $, une somme que chacune des autrices recevra. La centrale syndicale québécoise a voulu ainsi rendre hommage à Pierre Vadeboncoeur, qui y a milité durant 25 ans et qui est considéré comme l’un des plus importants essayistes québécois. Les lauréates reçoivent leurs prix à l’occasion du Conseil confédéral qui se réunira à Rivière-du-Loup le 4 décembre. C’est la secrétaire générale Nathalie Arguin qui remettra les prix aux lauréates. Le conseil rassemble environ 200 délégué-es des fédérations et des conseils centraux affiliés à la CSN

Ce prix souligne la qualité d’un essai produit par une autrice ou un auteur québécois et édité par une maison d’édition québécoise. Une quinzaine de maisons ont soumis plus d’une cinquantaine d’essais cette année.

Le jury, composé de l’ex-présidente de la CSN Claudette Carbonneau, de Catherine Ladouceur, professeure de littérature française au Cégep de Sherbrooke et de Dahlia Namian, professeure à l’Université d’Ottawa et lauréate de l’édition 2023, a voulu de la sorte récompenser les autrices dont les œuvres se révèleront très utiles pour l’action syndicale et la défense du modèle québécois en santé.

Dans son essai Travailler moins ne suffit pas, madame Julia Posca soulève avec une grande clarté un ensemble de questions touchant le monde du travail : temps supplémentaire, cumul d’emplois, conciliation travail-famille. Elle pose finalement le constat suivant : il ne suffit pas de travailler moins pour retrouver un équilibre de vie. C’est, en quelque sorte, toute l’organisation du travail qui est remise en cause.

De son côté, madame Anne Plourde, dans son essai Santé inc., déconstruit de façon magistrale tous les mythes sur lesquels on construit l’idée que le privé, même à titre complémentaire, serait une option acceptable pour offrir des soins à la population. Il est urgent, à son avis, de déprivatiser le système de santé. La CSN a justement lancé cet automne une vaste campagne de mobilisation sur le thème Pas de profit sur la maladie. Plusieurs milliers de militantes et de militants se sont d’ailleurs réunis à Trois-Rivières pour appuyer ce mouvement.

Ces deux essais ont été publiés chez Écosociété.

Une mention spéciale a été accordée à Ordures ! Journal d’un vidangeur, de Simon Paré-Poupart paru chez Lux éditeur.

Depuis sa création, le prix Pierre-Vadeboncoeur a été décerné à huit essais écrits par des autrices et à sept essais écrits par des auteurs.

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Rivière-du-Loup : pour des services publics vraiment publics https://www.csn.qc.ca/actualites/riviere-du-loup-pour-des-services-publics-vraiment-publics/ Wed, 04 Dec 2024 19:01:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101160 Ce midi, devant une centaine de personnes rassemblées à la clinique de santé privée Première Ligne à Rivière-du-Loup, la CSN a réitéré l’urgence de remettre le réseau de santé public sur ses pieds en adoptant des mesures concrètes et immédiates. 

Un plan d’urgence pour répondre à la crise d’accès dans le réseau a été réitéré lors de l’occasion. Ce dernier comprend trois mesures prioritaires que le gouvernement devra mettre en place avant le 1er mai 2025. 

  1. Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé afin de préserver un accès équitable et universel aux soins de santé. 
  2. Imposer un moratoire sur l’ouverture des cliniques médicales à but lucratif, qui fragilisent davantage le réseau public et augmentent les inégalités d’accès aux services. 
  3. Garantir que les services destinés au public ne soient plus confiés au secteur privé, pour assurer une gestion transparente et centrée sur les besoins de la population, plutôt que sur le profit. 


Déclarations des dirigeants de la CSN
Caroline Senneville, présidente de la CSN, affirme : « La santé est un droit fondamental, et non une marchandise. Il est temps de mettre un frein à la privatisation rampante de notre réseau public. » 

David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN, insiste : « Ces mesures sont incontournables pour stopper l’hémorragie et rebâtir un réseau qui fonctionne pour tout le monde. » 

Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, conclut : « Les  régions comme la nôtre souffriront durement des effets de la privatisation si cela s’accroit. Une clinique privée, c’est une de trop! Le gouvernement doit agir pour protéger nos services publics. » 

La CSN réitère son engagement à défendre un réseau de santé équitable, universel et véritablement public. 

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Le vrai changement demande du courage politique https://www.csn.qc.ca/actualites/le-vrai-changement-demande-du-courage-politique/ Tue, 03 Dec 2024 12:53:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101087 Dès la naissance de Santé Québec, sa PDG, Geneviève Biron, prend bien soin de diminuer les attentes. Ce n’est pas demain, dit-elle, que les patientes et les patients verront un changement concret dans leur capacité à obtenir les soins et les services dont ils ont besoin.

Cela ne doit pas nous étonner. Des rebrassages de structures en santé et services sociaux, on en vit chaque fois qu’un nouveau gouvernement est élu depuis 25 ans. Fusionner les services et centraliser les décisions n’a rien d’une idée neuve. On nous dira qu’on ne perd rien à essayer… Pourtant, les travailleuses et les travailleurs du réseau qui subissent sans cesse ces réformes n’ont vu qu’une détérioration de la situation. D’autant plus que ces réformes, tout comme celle menant à la création de Santé Québec, étaient accompagnées d’une commande politique néfaste d’austérité. Ils attendent encore un vrai changement.

Ce vrai changement, c’est de miser à 100 % sur notre réseau public une bonne fois pour toutes et de fermer pour de bon la porte à la privatisation. Depuis 25 ans, nos gouvernements n’ont cessé de privatiser le réseau au point où le Québec est aujourd’hui l’endroit au Canada où le privé joue le plus grand rôle dans le système. Est-ce que cela a amélioré la situation ? Bref, si le privé faisait partie de la solution, on le saurait !

Au contraire, ce qu’on est forcés de constater, c’est que les gens ont de moins en moins accès aux soins et aux services requis par leur état de santé. Loin d’être complémentaire au public, le privé s’érige en concurrent du réseau public et en vampirise les ressources. Au bout du compte, même si de plus en plus de services offerts au privé sont couverts par l’assurance maladie, cela nous coûte collectivement très cher. Pensons aux agences privées de placement de personnel qui exigent un profit chaque fois qu’un établissement fait appel à elles pour pallier les problèmes de main-d’œuvre… des problèmes créés précisément par ces agences qui s’arrachent ce personnel.

Pour nous, la seule manière de changer les choses pour toutes les Québécoises et tous les Québécois est de revaloriser d’urgence le réseau public. À cet effet, nous proposons trois mesures qui permettront de stopper la privatisation en cours :

  • Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé ;
  • Cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif ;
  • Décréter un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail et des tâches effectués par le personnel du réseau public.

Ces mesures peuvent être mises en place très rapidement. Tout ce dont le gouvernement a besoin, c’est de courage politique.

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Santé Québec: un chaos annoncé https://www.csn.qc.ca/actualites/sante-quebec-un-chaos-annonce/ Fri, 29 Nov 2024 13:56:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101031 À quelques jours du 1er décembre, date à laquelle Santé Québec deviendra l’employeur unique des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) constate que la naissance de l’agence de gestion s’accompagne d’un nuage d’incertitude, d’improvisation… et de coupes budgétaires imposées par le gouvernement.

« Il n’y a personne, que ce soit parmi le personnel, les organismes communautaires, les chercheurs ou les représentants des patients, qui croit vraiment que cette réforme-là va améliorer les services ou le réseau », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Les Québécoises et les Québécois non plus ne le pensent pas, en grande majorité. Cette réforme, comme celles qui l’ont précédée, c’est plus de centralisation et plus de privatisation. La CAQ ne fait que répéter les erreurs du passé. »

De plus, le tout se déroule alors que le gouvernement impose une cure d’austérité aux soins de santé et aux services sociaux. Sans aucune transparence, des objectifs de coupes totalisant au moins 1,5 milliard $ ont déjà été identifiés.

Comme les autres réformes hyper centralisatrices imposées ces 20 dernières années, celle-ci s’accompagne d’une ronde de compressions budgétaires, avec pour conséquence assurée un secteur public encore plus mal en point. Par le fait même, le privé poursuivra son essor pour occuper l’espace laissé vacant par le secteur public.

Centralisation, privatisation, austérité… voilà les ingrédients d’un vieux remède maintes fois servi au réseau public et n’ayant jamais amélioré son état !

 

Des choix politiques de la CAQ

Dès lundi, Santé Québec devra jongler avec les nombreux cadeaux empoisonnés que lui lègue le gouvernement. Des commandes d’austérité aux retards de paiements de l’équité salariale en passant par le gel d’embauche, c’est bien le gouvernement de la CAQ qui a fait tous ces choix politiques. Pour la CSN, agence ou pas, le gouvernement devra répondre de ses choix.

« Depuis que le ministre a annoncé sa réforme centralisatrice, nous avons soulevé les problèmes qui nous attendent et nous avons des pistes de solutions. Or, le ministre fonce sans nous écouter et sans nous parler, déplore le président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Réjean Leclerc. Présentement, Santé Québec nage dans l’improvisation complète et l’employeur n’a pas de réponse à nos questions. Il y a 350 000 personnes qui se demandent ce qui va changer ou pas pour elles à compter de lundi et elles n’ont aucune réponse. Leurs gestionnaires eux-mêmes n’en savent souvent rien. C’est inadmissible. »

 

Responsabilité gouvernementale

« Le gouvernement joue un jeu dangereux », renchérit la vice-présidente de la Fédération des professionnèles, Jessica Goldschleger. « Notre réseau public de la santé et des services sociaux n’est pas un jouet qu’on peut s’amuser à démolir et à rebâtir. Les conséquences de cette improvisation peuvent être désastreuses, non seulement sur le plan financier, mais également sur le plan humain. Le gouvernement aura beau tenter de refiler la responsabilité de cet échec aux dirigeants de Santé Québec, le personnel du réseau et la population québécoise ne sont pas dupes. Nous savons très bien que c’est lui qui en est véritablement responsable. »

 

Pour un réseau vraiment public

Rappelons que la CSN propose un plan d’urgence pour stopper l’hémorragie vers le privé :

  • en mettant fin à l’exode des médecins vers le secteur privé ;
  • en cessant d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif ;
  • en décrétant un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail et des tâches effectués par le personnel du réseau public.

« À la CSN, nous continuerons de travailler sans relâche pour assurer des emplois et des services de qualité dans le secteur public », conclut Caroline Senneville. « Pour nous, c’est très clair : Pas de profit sur la maladie ! »

 

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. En santé et services sociaux, la CSN, c’est plus de 125 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories de personnel réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

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L’Outaouais a besoin de services de santé publics financés adéquatement https://www.csn.qc.ca/actualites/loutaouais-a-besoin-de-services-de-sante-publics-finances-adequatement/ Wed, 27 Nov 2024 19:12:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100981 Avec la mise en place de Santé Québec le 1er décembre 2024, la nouvelle Coalition solidarité Outaouais lève le drapeau rouge face aux coupes annoncées de 90 millions de dollars dans la santé en Outaouais, laissant la porte grande ouverte à une privatisation accrue de notre système de santé et une perte de gouvernance démocratique au profit d’une hypercentralisation. L’Outaouais a assez souffert : il faut des services de santé résolument publics et financés adéquatement.

À propos
La Coalition solidarité Outaouais rassemble des organisations de la société civile, dont des syndicats et organismes communautaires autonomes, qui souhaitent promouvoir la solidarité, la justice, l’équité et le bien commun en Outaouais.

« Sous-financement, privatisation et centralisation : la même vieille recette qui a conduit aux problèmes d’accessibilité et de qualité des services de santé en Outaouais. Pour répondre aux besoins urbains et ruraux dans la région, il faut un réinvestissement public, mais aussi redonner une voix aux citoyennes et citoyens et au personnel soignant », déclare Mathieu Charbonneau, directeur d’Action santé Outaouais.

« Les coupes annoncées pour l’Outaouais ne nous inspirent pas confiance étant donné le sous-financement chronique et l’état lamentable du système de santé dans notre région. Les dernières années furent marquées par des ruptures et des quasi ruptures de services en obstétrique, dans les urgences et en imagerie médicale. Il est impossible de couper dans le financement public sans affecter l’accessibilité aux services et les conditions de travail du personnel », explique Geneviève Tremblay-Racette, coordonnatrice de la Table ronde des organismes volontaires d’éducation populaire de l’Outaouais.

« La CAQ vient-elle de donner les clés au loup pour ouvrir les portes de la bergerie? Quelles assurances pouvons-nous avoir que les « tops guns » du privé ne détruiront pas notre réseau de la santé de l’intérieur? C’est pourquoi le 23 novembre dernier à Trois-Riivières, plus de 4 000 militantes et militants de la CSN et ses allié-es ont dénoncé avec force la privatisation croissante du réseau de la santé, exigeant du gouvernement qu’il freine l’exode des médecins vers le privé, cesse d’octroyer des permis aux cliniques à but lucratif et impose un moratoire sur la sous-traitance, sous peine d’intensifier la pression avant le 1er mai 2025.», déclare Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN.

« Les nouvelles conventions collectives sont encore toutes chaudes et pourtant le gouvernement, en imposant des coupes drastiques de 90 millions d’ici le mois de mars en Outaouais, sabre dans ses propres demandes pour l’accessibilité aux services, notamment en santé mentale, en refusant le rehaussement à 37.5 heures par semaine. Le CISSSO y va même en tentant de sabrer dans les ententes de rehaussement déjà conclues. C’est la clientèle vulnérable qui n’aura pas l’accès escompté. Nous constatons l’incohérence du gouvernement », conclut Guylaine Laroche, présidente de l’APTS Outaouais.

Nouvelle vague de coupes pour l’Outaouais, qui souffre d’un sous-financement de 200 millions de dollars : Il est impossible de couper dans le financement public de la santé sans affecter l’accessibilité et la qualité des services de santé et les conditions de travail du personnel. Face à cette austérité, l’Outaouais sera doublement perdante : depuis des décennies, le sous-financement a conduit à une dégradation du système de santé en Outaouais et à un exode des professionnel-les de la santé vers la province voisine. Le gouvernement du Québec doit réinvestir et améliorer les conditions de travail.

Aller de l’avant avec la privatisation de la santé et de ses effets néfastes dans notre région : Payer les soins de santé avec une carte de crédit ou une assurance privée ; des cliniques et des services contrôlés par des actionnaires : c’est ça la privatisation de la santé. Le privé en santé est moins efficace, plus couteux et inéquitable. La privatisation détourne des ressources et du personnel du système public. Pendant ce temps, l’accessibilité aux services diminue et les listes d’attente s’allongent en Outaouais.

Des décisions qui s’éloignent des besoins particuliers de l’Outaouais : Avec Santé Québec, le gouvernement centralise la gestion de la santé et fait reculer la gouvernance régionale et démocratique de la santé. Comment répondre aux besoins particuliers de l’Outaouais et garantir une voix au personnel soignant dans la gestion des services alors que Santé Québec deviendra l’unique employeur du système de santé?

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Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi : entente de principe adoptée à 94 % https://www.csn.qc.ca/actualites/maison-daccueil-pour-sans-abris-de-chicoutimi-entente-de-principe-adoptee-a-94/ Thu, 21 Nov 2024 19:53:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100922 Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des organismes communautaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean – Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi–CSN (STTOC-MSA) se sont réunis en assemblée générale hier pour recevoir et adopter la proposition d’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation syndical et leur employeur. Cette entente a été adoptée à 94 %.

« Nos membres sont satisfaits de cette entente qui répond à plusieurs de nos demandes, explique Eve-Laury Côté, présidente du STTOC-MSA. Cette entente prouve l’importance de notre travail et valorise notre expertise comme intervenant de première ligne. Concrètement, cette reconnaissance se démontre, entre autres, par des augmentations salariales en lien avec notre expérience terrain et notre niveau de scolarité. »

De manière un peu plus précise, voici, en rafale, certains éléments de la nouvelle convention collective de travail :

  • Reconnaissance du travail des intervenants par l’octroi d’échelons salariaux supplémentaires garantissant à l’ensemble des salariés déjà à l’emploi lors de l’adoption de l’entente de principe un salaire d’au moins 20 $ l’heure ;
  • Un taux horaire qui se situait entre 17,95 $ et 21,94 $/h passe désormais de 19,51 $ à 27,56 $/h en fonction du niveau de scolarité ;
  • Rétroactivité salariale à partir de l’échéance de la convention précédente ;
  • Bonification des primes de soir, de nuit et de fin de semaine ;
  • Adoption d’un programme d’aide aux employés ;
  • Participation de l’employeur au régime de retraite ;
  • Des augmentations salariales annuelles liées à l’IPC.

Cette entente est la deuxième à intervenir entre le STTOC-MSA et la Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi depuis la création du syndicat.

« Malgré les avancées qui restent à faire pour les conditions de travail dans le secteur communautaire, la lutte menée par les intervenantes et intervenants de la Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi est un pas de plus vers la reconnaissance de l’expertise de ce milieu qui offre des services essentiels à des gens vulnérables de notre région, renchérit Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-St-Jean–CSN. »

À propos

Le STTOC-MSA représente 20 travailleuses et travailleurs syndiqués et fait partie de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN) qui compte plus de 140 000 membres de toutes les régions du Québec. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, qui regroupe plus de 140 syndicats et 15 000 membres sur tout le territoire, ainsi qu’à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

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Le Syndicat du CHSLD de la Résidence Plaisance manifeste et interpelle la direction du CISSS des Îles https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-du-chsld-de-la-residence-plaisance-manifeste-et-interpelle-la-direction-du-cisss-des-iles/ Wed, 20 Nov 2024 21:11:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100889 Les travailleurs et travailleuses manifestent aujourd’hui leur mécontentement face au mutisme des dirigeantes et dirigeants de la Résidence Plaisance des Îles et se tournent vers le CISSS des Îles afin de dénouer l’impasse. En effet, depuis la mise en place de l’administration provisoire et du transfert des pouvoirs vers le CISSS, les discussions entre le syndicat et l’employeur sont au point mort. Pourtant, faut-il le rappeler, plus de 90 % des clauses de la convention collective sont réglées et il ne reste que quelques éléments à négocier pour en arriver à une entente.

Pour la présidente du syndicat, Monica Cormier-Boudreau, « l’heure est grave et il y a urgence d’agir. Ça fait plus de deux ans qu’on nous promet toutes sortes de choses et maintenant que nous sommes à quelques pas de la ligne d’arrivée, on fait encore du surplace. À pareille date l’année dernière, la PDG du CISSS des Îles, Sophie Doucet, nous informait que le transfert vers le CISSS était imminent et qu’elle comprenait les enjeux d’équité avec les employé-es du secteur public. Un an plus tard, toujours rien. Nos membres n’en peuvent plus, ils sont en colère et leur patience tire à sa fin ».

Lors d’assemblées générales tenues les 30 et 31 octobre derniers, les membres du syndicat ont voté à très forte majorité en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisé au moment jugé opportun. Tout semble indiquer que ce mandat sera mis en application très prochainement, à moins que les dirigeantes et dirigeants du CISSS en décident autrement. « Nous donnons une ultime chance à l’employeur et à l’équipe de direction du CISSS des Îles pour faire preuve de leadership afin de régler ce dossier une fois pour toutes! Si aucune rencontre de négociation n’est tenue dans les deux prochaines semaines et que nous n’arrivons pas à conclure une entente, une grève d’une journée sera déclenchée le 4 décembre. D’autres journées pourraient suivre rapidement si nos demandes sont ignorées », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 145 000 membres oeuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Les travailleuses et travailleurs du CISSS font les frais du recours aux agences privées https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-du-cisss-font-les-frais-du-recours-aux-agences-privees/ Tue, 19 Nov 2024 20:30:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100869 Les travailleuses et les travailleurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont frappés de plein fouet par l’austérité caquiste. Le gouvernement fera payer au personnel du réseau public de la région la lourde facture du recours massif aux voraces agences privées, soit 34 millions $. Des dizaines de postes sont en jeu. Cela aura un impact direct sur les services offerts à la population.

« De l’aveu même de la direction du CISSS, dans une note de service adressée au personnel, la nouvelle cible des coupes budgétaires de 34 millions $ fixée par la Coalition avenir Québec (CAQ) est presque entièrement attribuable au recours aux agences privées », déplore Louis Bernier, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN). « Des travailleuses et des travailleurs dévoués perdront donc leur emploi parce que le gouvernement a préféré financer les profits du privé… C’est inacceptable ! »

« Le coût humain sera terrible », fait valoir M. Bernier. « Des employé-es cumulant plusieurs années d’expérience apprennent abruptement qu’ils n’auront plus de travail. En plus, de nombreux postes qui étaient affichés seront annulés. Les services à la population seront réduits, c’est inévitable. »

« Le gouvernement, par l’entremise du CISSS du Bas-Saint-Laurent, doit jouer franc jeu et dévoiler l’ampleur des compressions projetées », réclame Louis Bernier. Jusqu’à maintenant, à partir du peu de données fournies par l’employeur, nous compilons environ 25 postes à temps plein éliminés, mais la liste étant incomplète, elle s’allongera rapidement.

Impact régional
« Le gouvernement dévoile son vrai visage pour la destruction du réseau de santé public. Il laisse tomber le Bas-Saint-Laurent », s’indigne Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Il faut que toute la population travaille à la sauvegarde de notre réseau public de santé et de services sociaux. »

Mme Bélanger souligne d’ailleurs que la CSN, avec sa campagne « Vraiment public – pas de profit sur la maladie », propose des solutions. « La population ne doit pas tolérer un tel mépris. »

« Partout au Québec, nous observons des attaques similaires pilotées par la CAQ contre les travailleuses et les travailleurs du réseau public de la santé et des services sociaux », fait remarquer Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Non seulement les usagères et les usagers du réseau verront les services diminuer, mais nos travailleuses et travailleurs payeront aussi pour les mauvaises décisions prises par le gouvernement », conclut-elle.

À propos
Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN) représente 1500 membres.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8 750 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privé, public ou parapublic.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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