Services de garde éducatifs – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Thu, 23 Oct 2025 14:24:06 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Services de garde éducatifs – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La FEESP–CSN dévoile des données alarmantes concernant la violence subie par le personnel de soutien scolaire et les risques psychosociaux encourus https://www.csn.qc.ca/actualites/la-feesp-csn-devoile-des-donnees-alarmantes-concernant-la-violence-subie-par-le-personnel-de-soutien-scolaire-et-les-risques-psychosociaux-encourus/ Tue, 21 Oct 2025 14:05:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108746 Réunissant plus d’une centaine de délégué-es à l’occasion d’un colloque sur la santé et la sécurité au travail, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) dévoile les résultats d’un sondage qui démontrent qu’un nombre particulièrement inquiétant de travailleuses et travailleurs du soutien scolaire au Québec sont exposés à des conditions de travail qui mettent leur santé physique et psychologique en péril.

C’est ce que nous apprend ce sondage mené par la FEESP–CSN auprès de 6 129 membres du secteur, dont 89 % sont des femmes. Les répondantes et les répondants, majoritairement âgés de 36 et 55 ans, occupent pour la plupart des postes permanents à temps partiel ou complet (80 %) et cumulent souvent moins de cinq ans d’ancienneté (34 %). Le sondage visait à mesurer la présence de risques psychosociaux, les formes de violence au travail et les indicateurs de santé mentale. Ces données sont complémentaires à celles d’une enquête similaire menée par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) en 2022.

Les résultats concernant la violence au travail sont extrêmement troublants. Plus de la moitié des répondants ont été victimes de menaces de violence physique (56 %) ou de violence physique directe (52 %), des taux largement supérieurs à ceux observés en 2022 dans l’enquête INSPQ (27 % et 37 % respectivement). Ces agressions proviennent principalement des élèves (54 % pour les menaces, 52 % pour les violences physiques), mais aussi, dans de plus faibles proportions, de parents, de collègues et de membres de la direction.

Les types d’agressions vécues sont variés et souvent graves : cris avec colère (61 %, dont 29 % chaque semaine), langage grossier (62 %), menaces de mort (14 %), attaques avec objets (24 %), et même des conduites déplacées à caractère sexuel (propos 18 %, gestes 9 %), incluant des attouchements (5 %). Pour bien illustrer l’ampleur du problème, cela signifie que, parmi les répondantes et les répondants : 735 personnes ont témoigné avoir été menacées de mort, dont 122 au moins une fois par semaine ; 247 personnes ont avoué s’être fait toucher les parties intimes. Des situations qui ne devraient se produire dans aucun milieu de travail.

Les risques psychosociaux sont également très présents. Une forte proportion des répondants rapporte une demande psychologique élevée (65 %), un faible soutien de leurs supérieurs (35 %), une faible reconnaissance (47 %) et une faible latitude décisionnelle (55 %). Ces facteurs contribuent à une détresse psychologique importante : 48 % des personnes sondées présentent un niveau élevé de détresse psychologique, dont 13 % à un niveau très élevé.

De plus, 90 % des répondantes et des répondants relient leurs symptômes à leur travail. Le phénomène de présentéisme est aussi préoccupant : 62 % ont affirmé avoir travaillé malgré des problèmes de santé. Enfin, 26 % des répondants songent à quitter leur emploi, un taux supérieur à celui observé dans l’enquête de 2022 de l’INSPQ (19 %).

Ces résultats témoignent de la situation alarmante des conditions de travail dans le secteur du soutien scolaire. Dans le contexte, il est particulièrement troublant que le gouvernement du Québec tente de soustraire le secteur de l’éducation de certaines dispositions de son projet de loi n° 101 (PL101), Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail. Cette décision entrainerait une diminution de la protection en santé et sécurité au travail pour les employé-es de ce secteur par rapport aux autres travailleuses et travailleurs du Québec. La FEESP–CSN demande que le gouvernement de la CAQ recule et mette en œuvre les mécanismes de prévention en milieu de travail prévus au PL101 pour l’ensemble du secteur de l’éducation. La FEESP–CSN réclame aussi une intervention urgente du ministère de l’Éducation et des centres de services scolaires pour mettre en place des mesures concrètes visant à protéger la santé et la sécurité du personnel de soutien. Finalement, nous demandons que le gouvernement reconnaisse pleinement le rôle fondamental du personnel de soutien dans le système éducatif québécois

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics représente près de 70 000 membres dans 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP–CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

 

 

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L’urgence, c’est de compléter le réseau et de valoriser les emplois https://www.csn.qc.ca/actualites/lurgence-cest-de-completer-le-reseau-et-de-valoriser-les-emplois/ Wed, 23 Apr 2025 18:00:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104356 Si la CSN est favorable au principe de favoriser l’équité dans l’accès aux services de garde éducatifs, elle considère que la ministre de la Famille Suzanne Roy devrait surtout consacrer ses énergies à compléter le réseau et à valoriser les emplois. Dans un mémoire présenté en Commission des relations avec les citoyens, la CSN propose six recommandations pour bonifier le projet de loi.

Compléter le réseau pour une réelle équité

Ce projet de loi intervient au même moment que l’échéance fixée par le gouvernement pour compléter le réseau de services de garde éducatifs à l’enfance. Pourtant, il manque toujours au moins 27 000 places et le gouvernement a la fâcheuse tendance à miser sur la création de places dans les garderies privées où la qualité des services est moindre. Pour la CSN, il y a lieu de bonifier le projet de loi, notamment en l’appliquant à l’ensemble des milieux de garde et en élargissant les modalités selon lesquelles les enfants vivant dans un contexte de précarité socioéconomique doivent être priorisés. La CSN salue la volonté du gouvernement d’administrer le guichet unique et de revoir les critères de priorisation pour l’admission des enfants pour mettre fin aux pratiques discriminatoires.

« Si la ministre de la Famille et le gouvernement Legault souhaitent vraiment veiller à l’équité de l’accès aux services de garde éducatifs et à une plus grande mixité sociale dans ces services, ils doivent présenter un plan clair pour compléter le réseau en misant que sur les CPE et les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSGE) », explique Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Valoriser les emplois dans le réseau des services de garde éducatifs

Le gouvernement met de l’avant ce projet de loi alors qu’une autre carte maitresse pour l’avenir du réseau est entre ses mains : la valorisation des emplois des travailleuses et des travailleurs.

« Si on veut être plus équitable dans l’accès aux services et si on veut continuer de créer des places, il faut d’abord et avant tout régler la négociation des 13 000 travailleuses en CPE de la CSN. Ce n’est qu’en accordant de meilleures conditions de travail qu’on va convaincre la relève de venir dans notre réseau et celles qui travaillent dans les CPE d’y rester », de conclure Lucie Longchamp, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les responsables de service de garde éducatif en milieu familial adoptent l’entente de principe https://www.csn.qc.ca/actualites/les-responsables-de-service-de-garde-educatif-en-milieu-familial-adoptent-lentente-de-principe/ Mon, 10 Feb 2025 14:24:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102312 Les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE), affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont adopté à 92 % l’entente de principe conclue avec le ministère de la Famille en décembre dernier.

Au cours des dernières semaines, des assemblées générales ont été tenues dans chaque région afin que les RSGE puissent prendre connaissance de l’entente de principe, et ce, en présentiel. Cette entente prévoit une augmentation de 17,4 % sur 5 ans de l’allocation de base des RSGE, laquelle correspond au salaire de ces travailleuses autonomes au sens de la Loi.

La nouvelle entente comporte aussi une clause de protection du pouvoir d’achat pour les années 2026, 2027 et 2028 ainsi que des bonifications des différentes allocations versées aux RSGE. Les partis ont par ailleurs convenu de mettre en place des comités de travail qui se pencheront sur deux demandes impliquant des modifications règlementaires.

« Cette entente constitue un pas dans la bonne direction pour nos RSGE dont les conditions de travail stagnaient depuis 2021 », explique Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Bien qu’il reste encore des éléments à améliorer, comme dans toutes négociations, cette dernière ronde aura permis d’ouvrir de nouvelles avenues pour les RSGE », ajoute Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs parapublics et privés de la FSSS–CSN.

« Au cours des dernières années, de nombreuses responsables ont délaissé la profession en raison des conditions de travail difficiles. Nous espérons que cette entente aidera à préserver le modèle des RSGE et permettra aux responsables de poursuivre leur travail essentiel pour l’éducation de nos tout-petits », affirme Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

« Pour le Québec, il est primordial d’assurer la pérennité de ce maillon fort du réseau des services de garde à l’enfance et d’éviter le piège de confier ces services au privé, avec les dérapages largement documentés de ce modèle d’affaires », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le secteur des responsables en service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte quelque 3000 membres. Avec plus de 145 000 membres, la FSSS–CSN constitue l’organisation syndicale la plus importante dans la santé et les services sociaux au Québec et une organisation incontournable dans le secteur de la petite enfance. La FSSS–CSN est affiliée à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Un vaste soutien populaire pour les travailleuses en CPE https://www.csn.qc.ca/actualites/un-vaste-soutien-populaire-pour-les-travailleuses-en-cpe/ Wed, 20 Nov 2024 17:29:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100867 Les quelque 12 500 travailleuses en centres de la petite enfance (CPE), affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont déposé à l’Assemblée nationale une pétition de tout près de 20 000 signatures en appui à leurs revendications, parrainée par le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. Ces travailleuses sont actuellement en négociation avec le gouvernement et elles proposent des solutions pour régler la pénurie de personnel et les bris de services qui menacent le réseau. Cette action de visibilité coïncide aussi avec la Journée mondiale de l’enfance.

« Les travailleuses sont épuisées par la surcharge de travail et voient leurs conditions d’emploi se détériorer d’année en année. D’ailleurs, elles sont de plus en plus nombreuses à délaisser la profession », explique la représentante du secteur des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.

Le gouvernement de la CAQ devrait faire des pieds et des mains pour convaincre le personnel d’expérience de demeurer dans le réseau et attirer la relève. Malheureusement, il travaille à l’envers. Pourtant, les solutions sont claires : il faut une bonification substantielle des conditions d’emploi, notamment par de meilleurs salaires, par une charge de travail moins lourde et plus de ressources pour les services aux enfants.

« À l’heure actuelle, ce gouvernement nous offre des augmentations salariales largement inférieures à celles consenties au secteur public. Et pour y avoir droit, il nous demande d’accepter des reculs dans nos conditions actuelles d’emploi ! », témoigne Mme Vachon.

« Course aux places »
« Nous sommes devant un gouvernement qui manque de vision. Il a promis des places aux familles du Québec, une place pour chaque enfant, mais il néglige le fait que pour créer des places de qualité, ça prend des travailleuses qualifiées », affirme la vice-présidente responsable des secteurs parapublics et privés de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp.

Plutôt que d’offrir des conditions valorisantes aux travailleuses en CPE, ce gouvernement se dépêche de créer des places à la va-vite, en recrutant du personnel non qualifié, qui quitte le réseau après quelques mois parce qu’il ne possède pas les outils nécessaires pour relever les défis de cette profession.

« Dans sa course aux places, ce gouvernement privilégie aussi les garderies privées en dépit des problèmes de qualité de ce modèle “d’affaires”, problèmes qui ont été longuement documentés, entre autres par la Vérificatrice générale du Québec. La recherche de profit est incompatible avec l’éducation des tout-petits », poursuit Mme Longchamp.

« La valorisation de la profession d’éducatrice en CPE est fondamentale pour assurer la consolidation et la pérennité d’un réseau de qualité. Ça passe par des conditions de travail et des conditions salariales dignes de la fonction qu’elles occupent. L’ampleur de la réponse de la population à cette pétition démontre toute l’appréciation qu’ont les familles pour ces travailleuses. Le gouvernement doit enfin saisir le message et agir en conséquence », ajoute le porte-parole du Parti Québécois en matière de CPE, Joël Arseneau.

Les travailleuses en CPE peuvent aussi compter sur l’appui des organismes Ma place au travail et Valorisons ma profession pour demander au gouvernement d’offrir des conditions respectables aux travailleuses en CPE afin d’honorer sa promesse faite aux familles du Québec de compléter le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, pour quelque 12 500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Prendre 200 enfants par la main https://www.csn.qc.ca/actualites/prendre-200-enfants-par-la-main/ Wed, 20 Mar 2024 19:15:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94961 Une cuisine et une salle à manger de 39 pieds ; un vestibule meublé de casiers d’école ; des murs ornés de mosaïques de portraits. Dès nos premiers pas dans la demeure de Gabrielle Bellemare à Saint-Lin-Laurentides, on prend toute la mesure du dévouement et de l’abnégation de celle qui s’offre comme famille d’accueil depuis 20 ans.
« Je suis la troisième génération de famille d’accueil. Mes parents et mes grands-parents l’étaient aussi. Grandir dans une famille d’accueil m’a fait prendre conscience que d’autres enfants n’avaient pas autant de chance que moi. Ça m’a permis d’être empathique et de vouloir faire quelque chose pour les aider », raconte celle qui élève actuellement 13 enfants âgés de 13 à 20 ans.

Du groupe, quatre sont ses enfants biologiques, alors que les neuf autres – des adolescentes ou des filles en transition pour devenir des garçons – lui ont été confiées par la DPJ.

« J’ai arrêté de compter il y a quatre ou cinq ans et j’étais rendue à 150 enfants hébergés. Je dois donc en être maintenant à 200. Je suis restée en contact avec environ 90 % d’entre eux. Ça fait de gros partys de Noël ! »

Ça prend un village…

Gabrielle s’estime chanceuse de bénéficier de l’aide de ses parents qui, emménagés dans une annexe de sa maison, participent à la préparation des repas et vont reconduire les jeunes à l’école, chez le médecin, etc.

« Le système fonctionne avec des transports bénévoles qui sont remboursés au kilométrage. Maintenant, avec l’inflation et la Covid, il y en a beaucoup moins, donc on est obligés de faire le taxi plus qu’avant », explique-t-elle.

N’empêche qu’un petit coup de main supplémentaire ne serait pas de refus. « En ce moment, on reçoit 12,88 $ par jour par enfant pour les nourrir. Est-ce que je peux te dire qu’on n’y arrive pas si on veut leur offrir de bons repas et éviter de leur servir du Kraft Dinner tous les soirs ? En plus, l’allocation pour les dépenses personnelles de 5 $ par jour, par enfant, n’a pas augmenté depuis plus de 15 ans. »

Le temps n’arrange pas (toujours) les choses

La charge de travail s’est par ailleurs alourdie au fil des années. « Mes cas lourds d’il y a 20 ans sont maintenant mes cas légers. Les jeunes sont passés sous le radar et ont été barouettés. J’en ai qui ont fait sept ou huit familles d’accueil. Dans ce temps-là, l’attachement est difficile, en raison de la peur de devoir repartir. »

Malgré les embûches, Gabrielle ne songe pas à arrêter. « Être famille d’accueil me fait grandir et me permet de voir les jeunes se réaliser. Tu ne peux pas créer de tels liens en faisant un shift de huit heures. »

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Éclipse solaire et protection des élèves – la CSN demande des consignes claires https://www.csn.qc.ca/actualites/eclipse-solaire-et-protection-des-eleves-la-csn-demande-des-consignes-claires/ Fri, 01 Mar 2024 18:45:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94366 « C’est une situation extrêmement particulière, qui demande qu’on prenne des décisions concertées et éclairées. » Le secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation, a interpelé la Fédération des centres de services scolaires afin que celle-ci formule des consignes claires quant au déroulement de la journée du 8 avril, jour de l’éclipse solaire. Selon les informations obtenues par la FEESP–CSN, la fédération ne prévoit toujours pas émettre de recommandation à cet effet.

Au cours de la dernière semaine, plusieurs centres de services scolaires (CSS) du Québec ont annoncé leur décision de suspendre les cours le 8 avril, tout en maintenant ouverts les services de garde. « Il n’y a aucune logique dans cette décision. Les CSS craignent que les enseignantes et les enseignants ne soient pas en mesure de gérer les élèves pendant l’éclipse, mais ils ne sont pas inquiets de les laisser au service de garde, et ce, même si les ratios éducatrices/élèves explosent dans bien des écoles », soutient Annie Charland, présidente du secteur soutien scolaire de la FEESP.

Tout comme l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec (AESTQ), Annie Charland soutient que ce phénomène rare peut constituer une occasion d’apprentissage intéressante pour les élèves. Mais, elle soutient du même souffle que, pour ce faire, des recommandations doivent être communiquées à tout le personnel scolaire dès maintenant.

« Le manque de cohérence dans les mesures prises par divers centres de services scolaires entraîne beaucoup d’inquiétudes et insécurise tant les élèves que les parents et les travailleuses et les travailleurs du réseau de l’éducation. Ça prend des lignes claires et uniformes pour toutes et tous », conclut la présidente du secteur soutien scolaire de la FEESP–CSN.

À propos

Le secteur soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Il regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

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Un CPE se verdit https://www.csn.qc.ca/actualites/un-cpe-se-verdit/ Mon, 13 Nov 2023 02:54:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92919 Au Centre de la petite enfance (CPE) Le Repère des mousses, le virage vert amorcé depuis une dizaine d’années permet non seulement de réduire l’empreinte environnementale de l’installation, mais aussi de conscientiser les tout-petits à l’importance de préserver l’environnement.

Ce CPE de l’arrondissement Rosemont, sur l’île de Montréal, fait figure de pionnier dans l’adoption de mesures environnementales. « Les choses se sont mises en place tranquillement », raconte Nadine Joseph, éducatrice au Repère des mousses depuis 31 ans et vice-
présidente à la vie syndicale au Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN. Cette idée est vite devenue un projet d’équipe grâce au concours des travailleuses, des parents, des membres du conseil d’administration et de la direction générale.

Cette installation de 70 places, qui compte 15 travailleuses, a débuté par la mise en place du recyclage. En plus de diminuer la quantité de déchets produits, le recyclage a fait fondre les achats de matériel de bricolage. Dans la cour arrière, un jardin a été aménagé permettant de verdir l’espace et du même coup d’approvisionner la cuisine en fines herbes et en légumes frais. Le CPE a longtemps produit lui-même son compost avant de profiter de la collecte des résidus verts de l’arrondissement.

Résolument vert

Petit à petit, ces premières initiatives vertes ont mis la table pour d’autres mesures. Ainsi, le plastique à usage unique a été éliminé au profit de matériaux plus écologiques. La vaisselle, l’ameublement, les jouets et les modules de jeux extérieurs ont eu droit à cette métamorphose. Les couches lavables ont également remplacé les couches jetables.

À l’extérieur, le gazon a fait place à un couvre-sol beaucoup plus écologique et sans entretien coûteux. De plus, le CPE a fait l’achat d’un support à vélos et à trottinettes afin d’encourager les travailleuses et les parents à se déplacer à deux roues. Le Repère des mousses fait aussi une belle place à l’achat local. Plutôt que de s’approvisionner auprès des grandes chaînes d’alimentation, l’installation priorise les commerces du quartier.

Toutes ces initiatives ont même fait des petits auprès d’autres CPE. « La force de notre CPE, ç’a été d’embarquer toute l’équipe. Tout le monde met la main à la pâte », souligne Mme Joseph. Même les enfants sont mis à contribution.

« Nous expliquons aux enfants ce que nous faisons pour l’environnement. À partir de trois ans, ils en sont bien conscients », explique l’éducatrice. Ce virage vert constitue ainsi un outil pédagogique formidable auprès des tout-petits pour qu’ils puissent devenir des citoyens respectueux de l’environnement.

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Les enfants ayant besoin de soutien particulier : de l’importance de favoriser l’accès aux services ! https://www.csn.qc.ca/actualites/les-enfants-ayant-besoin-de-soutien-particulier-de-limportance-de-favoriser-lacces-aux-services/ Wed, 20 Sep 2023 13:48:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=91973 Actuellement, les enfants ayant besoin de soutien particulier qui fréquentent les milieux éducatifs à l’enfance n’obtiennent pas le soutien dont ils ont besoin à leur développement. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui représente la majorité des travailleuses en CPE, décrie cette situation et joint sa voix à celle de l’Observatoire des tout-petits ainsi qu’à de nombreux autres acteurs du milieu. Le mode de financement et d’accès aux services doit être révisé dès maintenant et ne doit plus dépendre d’un diagnostic professionnel. La réalité des enfants ayant besoin de soutien particulier a beaucoup évolué depuis les dix dernières années et l’accès aux services doit être ajusté afin d’être plus inclusif. La FSSS-CSN sollicite le ministère de la Famille afin que soit développée une politique plus souple et que soit mise en place des conditions de travail favorables au soutien des enfants à besoin particulier.

En 2022, la FSSS-CSN déposait son rapport paritaire national sur la question qui recoupe plusieurs recommandations de l’Observatoire. Entre autres, il y est souligné que le manque de ressource a des effets négatifs sur l’inclusion ainsi que sur l’adaptation de ces enfants. Cela a également des impacts sur plusieurs parents, surtout des mères, qui doivent délaisser leur travail pour rester à la maison. Cela nous coûte collectivement et creuse l’isolement pour ces femmes tout comme leur enfant.

Pour Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS-CSN « Un consensus se développe sur la question, le personnel éducatif doit être mieux soutenu dans son travail auprès des enfants ayant besoin de soutien particulier. Pour ce faire, il faut réviser la formation de base, offrir de la formation continue, se doter d’une politique d’intégration avec des balises sur les conditions de travail, incluant la taille des groupes, l’aménagement de l’espace, le temps de planification et de rencontre entre intervenants, etc. Une meilleure collaboration avec le milieu de la santé, afin d’avoir du soutien de professionnels, qu’avec le milieu scolaire, afin d’assurer une meilleure transition vers la maternelle, est également souhaitable. »

Nos recommandations sont claires : la nécessité d’un diagnostic est un frein à l’accès aux services. Les diagnostics sont souvent trop longs à obtenir, et les parents se retrouvent dans l’obligation de se tourner vers des professionnels du privé à grands frais. De plus, des diagnostics identiques correspondent souvent à des besoins différents. On ne souhaite pas non plus de définition d’un enfant ayant besoin de soutien particulier, car cela les stigmatiserait davantage. Il faut faire preuve de souplesse et répondre directement aux besoins lorsqu’ils émergent.

« La CAQ pousse depuis longtemps pour un dépistage précoce dans les milieux scolaires avec ses maternelles 4 ans, mais c’est bien avant qu’il faut agir. Voir des enfants avec des soucis, sans leur apporter les services dont ils ont besoin, augmente le stress pour les travailleuses, les conséquences futures pour l’enfant lui-même, pour sa famille et pour finir, pour toute la société. Tous ces reports ont un coût financier, social et moral. Comment se fait-il qu’au Québec on ne sache pas calculer à ce point?, s’indigne Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS-CSN. Il faut investir tôt, dans notre réseau public. Nos CPE et bureaux coordonnateurs sont des milieux qui apportent du soutien à ces familles et les accompagnent dans le parcours du combattant pour obtenir les soins et l’aide souhaité. Encore faut-il qu’ils aient les ressources financières pour y arriver. »

La FSSS-CSN qui représente plus de 14 000 travailleuses en services éducatifs propose des solutions, il serait grand temps de les écouter.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 14 000 travailleuses en CPE dans toutes les catégories de personnel et 2700 RSGE, partout au Québec. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Une négociation cruciale pour la pérennité du réseau https://www.csn.qc.ca/actualites/une-negociation-cruciale-pour-la-perennite-du-reseau/ Mon, 20 Feb 2023 21:45:49 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87734 Réunis en assemblée générale jeudi 16 février 2023, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux portes du matin–CSN ont ciblé les grandes orientations qui guideront leurs prochaines négociations collectives. Pour le syndicat et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) auquel ce dernier est affilié, la prochaine négociation sera cruciale, car elle vise à assurer la pérennité des services de garde en milieu familial. Bien que les places en milieu familial soient prisées par de nombreux parents québécois, leur nombre est en chute libre : plus de 24 000 places ont été perdues au Québec ces quatre dernières années, principalement en raison des conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur.

« Depuis la syndicalisation des RSGE il y a près de 15 ans, chaque négociation est une bataille pour obtenir la pleine reconnaissance de la valeur du travail qu’exercent ces femmes. Celles-ci sont passionnées par leur travail. Elles aiment ce qu’elles font. Cependant, ce n’est pas étonnant que plusieurs d’entre elles soient tentées de chercher un autre emploi où elles seront mieux reconnues », explique Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Parmi les revendications des responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE), notons, entre autres, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE) à l’entente collective, des heures de formation payées ainsi que des mesures favorisant l’attraction et la rétention du personnel. En grande majorité des femmes, les RSGE portent de plus des demandes permettant d’améliorer les services éducatifs à l’enfance, notamment en ce qui a trait aux enfants ayant besoin de soutien particulier.

« Le gouvernement ne pourra pas réduire les listes d’attente et augmenter le nombre de places dans les services de garde régis et subventionnés sans investir toutes les ressources nécessaires, ajoute la vice-présidente régionale de la FSSS–CSN, Luce Melançon. Les bottines doivent suivre les babines. Les parents québécois tiennent au modèle qu’on a mis en place collectivement au Québec. Celui-ci est d’ailleurs envié dans le monde entier. Ce que nous voulons, c’est en assurer la pérennité. »

À l’issue de la présente tournée des assemblées générales de l’ensemble des syndicats du secteur des RSGE de la FSSS–CSN, un conseil fédéral sectoriel adoptera la mouture finale du cahier des revendications qui sera ensuite déposé au ministère de la Famille en avril prochain, lançant ainsi le processus de négociation.

L’entente collective liant les quelques 3 000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial membres de la FSSS–CSN et le gouvernement viendra à échéance le 31 mars 2023. La FSSS–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur des services de garde éducatifs en milieu familial, tout comme c’est le cas dans les centres de la petite enfance.

Au cours des prochaines semaines, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial de Lanaudière se prononceront également sur les orientations de la prochaine ronde de négociation.

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Quand les frais de garde payent le matériel scolaire… https://www.csn.qc.ca/actualites/quand-les-frais-de-garde-payent-le-materiel-scolaire/ Fri, 13 May 2022 15:04:26 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=83799 La Semaine québécoise de la garde scolaire doit nous donner l’occasion, comme collectivité, de souligner la qualité du travail et le dévouement quotidien de près de 22 000 éducatrices et techniciennes. Celles-ci apportent, comme nous l’a révélé la pandémie, un soutien constant à la conciliation travail-famille et, surtout, nourrissent le développement global de nos enfants en leur permettant de grandir dans un environnement sécuritaire et stimulant.

Mais même « essentiel », ce service continue de faire les frais d’un manque de compréhension et de reconnaissance au sein du réseau de l’éducation. Plusieurs centaines de milliers d’enfants utilisent les services de garde de nos écoles primaires. Ils ne méritent pas un tel désintérêt collectif, à un âge où leur développement est si crucial.

Déjà, en 1996, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) tirait la sonnette d’alarme : l’enfant ne semblait plus autant primer au cœur des priorités, les services de garde étant offerts, au sein de nos écoles primaires, bien plus pour « dépanner » les parents que pour assurer l’épanouissement pédagogique de ces enfants. Pourtant, ceux-ci peuvent passer quatre heures par jour dans les services de garde, 200 jours par année. Puis, en 2001, ce fut le tour du Vérificateur général du Québec, qui mit au jour le manque de données importantes sur la gestion et le financement des services de garde. Le CSE récidivait en 2006 par le dépôt d’un rapport complet sur les services de garde en milieu scolaire, lequel mena à la création d’un comité national rassemblant l’ensemble des intervenantes et intervenants du milieu… dont les recommandations n’ont pourtant pas été prises en compte par le ministère.

Cela dit, ces travaux ont permis de mettre en lumière le fait que le ministère de l’Éducation, en plus d’avoir peu de données lui permettant de savoir si ces services sont financés adéquatement, laisse la possibilité aux directions d’écoles de piger dans les budgets des services pour payer des dépenses qui n’y sont aucunement reliées. Des budgets, rappelons-le, constitués en bonne partie des contributions financières des parents.

En déposant, le mois dernier, un projet de règlement visant à améliorer les services de garde en milieu scolaire, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, est passé à côté d’une extraordinaire occasion de renforcer ces services primordiaux pour la société québécoise. Cette proposition de règlement passe tristement à côté d’une réflexion de fond sur le rôle des services de garde dans les milieux scolaires, ainsi que sur les moyens à leur octroyer.

Ainsi, il est étonnant qu’on n’y retrouve aucune mesure concernant les ratios d’enfants placés sous la responsabilité des éducatrices et éducateurs ni aucune attention particulière aux impacts occasionnés par l’intégration des maternelles 4 ans, soumises aux mêmes ratios de 20 élèves pour une éducatrice – il est de 10 dans un CPE, pour le même âge.

Il est tout aussi désolant de constater que le projet de règlement ne propose aucune mesure appropriée en ce qui a trait à l’encadrement des enfants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Devant la nécessité de définir de réels objectifs éducatifs pour les services de garde en milieu scolaire, le projet de règlement du ministre Roberge demeure malheureusement muet.

Il est grand temps que le ministère de l’Éducation fasse preuve de leadership pour organiser une réelle réflexion collective sur les services de garde en milieu scolaire dont nous voulons nous doter. Dans un tel cas, le personnel des services de garde sera au rendez-vous pour trouver des pistes d’action qui permettront de mieux répondre aux besoins des enfants et des parents du Québec. Souhaitons que la volonté politique y soit également.

Caroline Senneville, présidente de la CSN
Éric Gingras, président de la CSQ
Denis Bolduc, Secrétaire général de la FTQ
Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS–CSQ)
Patrick Gloutney, Président du Syndicat canadien de la fonction publique du Québec (SCFP Québec)
Pierrick Choinière-Lapointe, Directeur exécutif du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB–Québec)
Cristina Cabral, présidente de l’Union des employés (es) de service local 800 (UES 800)

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Adoption du projet de loi 1 : une occasion manquée de faire mieux pour les familles https://www.csn.qc.ca/actualites/adoption-du-projet-de-loi-1-une-occasion-manquee-de-faire-mieux-pour-les-familles/ Thu, 07 Apr 2022 20:21:30 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82350 Bien qu’elle salue l’effort mis pour améliorer la situation, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) accueille avec déception l’adoption telle quelle du projet de loi 1. Dans un contexte de manque criant de places subventionnées et de travailleuses, la FSSSCSN pense que le ministre de la Famille aurait dû profiter du changement de loi pour doter le Québec d’un véritable réseau complet de services de garde éducatifs à contribution réduite.

Pour Lucie Longchamps, vice-présidente des secteurs privés à la FSSSCSN : « La conversion des garderies privées vers le réseau des CPE et des milieux familiaux régis n’est pas assez substantielle. On va rester avec un réseau à deux vitesses encore trop longtemps pour trop de parents et d’enfants. Pourquoi ne pas faire immédiatement ce qui devrait être fait pour un réseau de garde uniforme ? »

Pour la FSSSCSN, la question des personnes non reconnues en service de garde reste également un enjeu. Pour Chantal Racicot, représentante du secteur des Responsables des Services de garde en milieu familial de la FSSSCSN « Des changements législatifs et des projets de loi ça ne se change pas si souvent, ça aurait été le moment d’en faire plus pour le réseau des services de garde. Ce changement de loi était une occasion en or d’inclure plus rapidement au réseau et surtout de subventionner les responsables de services de garde non reconnues, quatre ans ce sera beaucoup trop long pour des milliers de parents et surtout d’enfants qui sont dans ces services sans réelle surveillance. »

Rappelons également que la notion du ratio-bâtisse dans les CPE n’a pas été retirée de ce projet de loi. C’est un grand enjeu pour la FSSSCSN à cause de la surréservation qu’elle engendre. Pour Stéphanie Vachon, représentante des CPE, la position du ministre sur la question du ratio-bâtisse est décourageante. « Le ministre vise la flexibilité, mais au quotidien dans les CPE, les éducatrices vivent avec de l’overbooking. Le ratio enfant-éducatrice déborde presque toute la journée, tous les jours! On ne peut pas continuer comme ça! »

« Le manque criant de places en service de garde, surtout dans les services de qualité à contribution réduite comme les CPE ou en milieu familial subventionné, enferme des milliers de femmes devant le non-choix de devoir rester à la maison. Nous nous attendons encore à ce que le ministre en fasse davantage! », de conclure Lucie Longchamps.

 

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Le conflit dans les CPE ? À Montréal et Laval, une association patronale refuse de régler ! https://www.csn.qc.ca/actualites/le-conflit-dans-les-cpe-a-montreal-et-laval-une-association-patronale-refuse-de-regler/ Thu, 07 Apr 2022 10:10:11 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82316 Alors que toutes et tous pensaient le conflit des Centres de la petite enfance (CPE) bel et bien terminé depuis décembre 2021, un regroupement patronal de 115 CPE au Québec, qui compte 83 installations à Montréal et Laval, reste imperturbable et refuse la proposition de règlement du syndicat qui est plus que raisonnable. En effet, l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) exige du syndicat des reculs importants concernant la définition même de l’équipe de travail et du rôle de celle-ci et de la semaine normale de travail. Ces reculs touchent aussi les horaires de travail, les choix de groupe et les pauses ainsi que l’abolition des comités de sélection et de permanence. L’APNCPE rejette aussi une partie de l’accord national et ses lettres d’entente qui concernent les enfants à besoins particuliers, la charge de travail et l’évaluation des tâches des responsables en alimentation. Malgré la volonté du syndicat d’avoir une paix industrielle, de nouvelles perturbations sont à prévoir.

Le syndicat avait fait une offre difficile à refuser
Le 17 mars dernier, le STCPEML déposait pourtant à l’association patronale une proposition généreuse, finale et globale, pour faire entériner l’entente : laisser tomber toutes ses demandes touchant les clauses régionales, si elle acceptait les termes de l’entente nationale déjà conclue en décembre 2021.

Selon Anne-Joelle Galipeau, présidente par intérim du syndicat : « On préfèrerait reporter le règlement de ces clauses à une prochaine négociation justement pour prévenir une nouvelle vague de moyens de pression. Nous sommes la seule région au Québec où une association patronale nous demande de faire des reculs majeurs afin d’obtenir l’entente nationale résultant d’une lutte à l’automne dernier. Mais plutôt qu’accepter de maintenir les CPE dans des conditions statu quo qui sont acceptables pour une majorité d’employeurs, les CPE membres de l’APNCPE provoquent et choisissent le conflit. »

L’histoire se fait attendre
Rien n’est simple dans les CPE. Certaines directions de CPE font appel à des associations patronales pour gérer certains aspects de la convention collective. L’APNCPE avait refusé de s’asseoir à la table de négociation nationale à l’automne dernier. Elle répétait ce qu’elle avait aussi fait en 2017 alors qu’elle quittait la table nationale. « Les clauses salariales sont habituellement toutes déjà réglées au niveau national. La ministre Lebel avait qualifié l’entente nationale d’historique en décembre 2021. Il ne reste que certaines clauses régionales. L’APNCPE se montre capricieuse. Il semble bien que l’histoire se fasse attendre à Montréal et Laval » affirme Anne-Joelle Galipeau.

Nouveaux moyens de pression
La conciliation avec l’association patronale était commencée depuis septembre dernier et elle a été suspendue le 25 février. Les parties se rencontraient de nouveau le 17 mars. Le syndicat restait dans l’attente jusqu’à hier, de la réponse à sa proposition. Le syndicat se tourne maintenant vers ses membres. De nouveaux moyens de pression sont à prévoir.

Consultez la carte des CPE touchés à l’adresse suivante https://bit.ly/35tZzK2

Les installations impactées par le refus de l’APNCPE sont :

  1. ARCHE DE NOÉ, 330, rue Jacques, Laval, QC H7P 5Y8
  2. BÉCASSEAUX, 7665, rue Claire-Fauteux, Montréal, QC H1K 5B6
  3. BÉCASSINE, 201, avenue Mercier, Montréal, QC H1L 5G5
  4. BILLE DE VERRE, 7470, rue Jarry Est, Anjou, QC H1J 1H3
  5. BOBINO-BOBINETTE, 12505, 28e Avenue, Montréal, QC H1E 3V3
  6. BOTTINE FILANTE 1 ET 2, 6970, avenue Christophe-Colomb, Montréal, QC H2S 2H5
  7. BOTTINE FILANTE 3, 6241, rue Louis-Hémon, Montréal, QC H2G 2K8
  8. BOUTON ÉCLAIR, 7000, rue Jarry Est, Montréal, QC H1J 0B1
  9. CÂLINS, 6115, boulevard Lévesque Est, Laval, QC H7C 1N9
  10. CARTIERVILLE, 11760, avenue Robert-Giffard, Montréal, QC H4J 2C6
  11. CHÂTEAU DES NEIGES 1, 4565, chemin Queen-Mary, Montréal, QC H3W 1W5
  12. CHÂTEAU DES NEIGES 2, 5514, chemin Queen-Mary, Montréal, QC H3X 3V3
  13. CHATOUILLE, 2335, avenue Laurier Est, Montréal, QC H2J 1C5
  14. CHEZ-NOUS CHEZ-VOUS 1, 8605, rue Berri, Montréal, QC H2P 2G5
  15. CHEZ-NOUS CHEZ-VOUS 2, 185, rue de Castelnau Est, Montréal, QC H2R 1P3
  16. COPAINS D’ABORD DE MTL, 5355, avenue West Hill, Montréal, QC H4V 2W8
  17. DE LA CÔTE, 6700, chemin de la Côte-des-Neiges, Montréal, QC H3S 2A8
  18. DOLMEN 1, 585, rue de Saint-Just, Montréal, QC H1L 6B1
  19. DOLMEN 2, 600, rue Georges-Bizet, Montréal, QC H1L 5S9
  20. DOLMEN 3, 610, rue Georges-Bizet, Montréal, QC H1L 5S9
  21. DOMAINE ST-SULPICE, 1300, rue Antoine-Déat, Montréal, QC H2M 2R1
  22. DULUTH, 3820, rue Saint-Dominique, Montréal, QC H2W 2A3
  23. ENFANTS DE TOUS PAYS, 11905, rue Grenet, Montréal, QC H4J 2J2
  24. ÉTOILES DU FAUBOURG 1 ET 2, 5115, rue de Contrecœur, Montréal, QC H1K 0L2
  25. ÉVANGÉLINE, 3650, avenue Calixa-Lavallée, Montréal, QC H2L 1M3
  26. FUNVILLE, 7000, boulevard Champlain, Verdun, QC H4H 1A8
  27. GALOP 1, 4120, 43e Rue, Montréal, QC H1Z 1R2
  28. GALOP 2, 4300, rue Jean-Rivard, Montréal, QC H1Z 2A8
  29. GARDELUNES, 6789 rue Saint-André, Montréal, QC H2S 2L1
  30. GARDIENS DES RÊVES, 3757, avenue Van Horne, Montréal, QC H3S 1R9
  31. GÉNIES EN HERBES, 1, Place Laval, Bureau 156, Laval, QC H7N 1A1
  32. GRAFFITI 1, 1150, rue Everett, Montréal, QC H2R 1N4
  33. GRAFFITI 2, 300, rue de Castelnau Est, Montréal, QC H2R 1P7
  34. IDÉE FIXE, 1825, rue de Champlain, Montréal, QC H2L 2S9
  35. ÎLE DES SŒURS 1, 532, rue de Gaspé, Verdun, QC H3E 1E7
  36. ÎLE DES SŒURS 2, 550, chemin du Golf, Verdun, QC H3E 1A8
  37. JARDIN CHARMANT, 2545, avenue Bennett, Montréal, QC H1V 3N3
  38. JARDINS DE FRUITS, 5075, rue Jean-Talon Ouest, Montréal, QC H4P 1W7
  39. JARDINS DE FRUITS (BC), 5101, rue Buchan, bureau 240, Montréal, QC H4P 1S4
  40. JARDIN DE LA RELÈVE, 1611, boulevard Crémazie Est, Montréal, QC H2M 2R9
  41. JOYEUX CARROUSEL, 6715, rue Beaulieu, Montréal, QC H4E 3G2
  42. PARMINOU, 25, rue Troy, Verdun, QC H4G 3C6
  43. LIEU DES PETITS 1, 9081, boulevard Saint-Michel, Montréal, QC H1Z 3G6
  44. LIEU DES PETITS 2, 5851, chemin Upper Lachine, Montréal, QC H4A 2B7
  45. LUMINOU, 16115, boulevard Gouin Ouest, Sainte-Geneviève, QC H9H 1C7
  46. MADEMOISELLE PLUCHE, 15140, rue Sherbrooke Est, Montréal, QC H1A 3X1
  47. MARIE-AUXILIATRICE 1, 8550, avenue Joliot Curie, Montréal, QC H1E 4C3
  48. MARIE-AUXILIATRICE 2, 8906, boulevard Maurice-Duplessis, Montréal, QC H1E 6X5
  49. MARMAILLE 1, 4125, boulevard de la Concorde Est, Laval, QC H7E 5A5
  50. MARMAILLE 2, 4121, boulevard de la Concorde Est, Laval, QC H7E 5A5
  51. MARMAILLE 3, 1455, rue du Plateau-Ouimet, Laval, QC H7L 2X4
  52. MARMAILLE 4, 3900, boulevard de la Concorde Est, Laval, QC H7E 2E3
  53. MARMOUSETS 1, 85, rue Sauvé Ouest, Montréal, QC H3L 1Y2
  54. MARMOUSETS 2, 9904, boulevard Saint-Laurent, Montréal, QC H3L 2N7
  55. MINI-FÉE, 359, rue Monty, bureau 12, Laval, QC H7A 2B9
  56. P’TITES FRIMOUSSES DE LA MERCI, 575, boulevard Gouin Ouest, Montréal, QC H3L 1K6
  57. PETIT CHEVAL, 8000, 8e Avenue, Montréal, QC H1Z 2V9
  58. PETIT MONDE DU COLLÈGE AHUNTSIC, 8945, rue Saint-Hubert, Montréal, QC H2M 1Y7
  59. PETIT RÉSEAU, 50, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal, QC H2X 3V4
  60. PETIT SENTIER, 10775 Grande-Allée, Montréal, QC H3L 2M8
  61. PETIT TALON 1, 7120, rue de Lanaudière, Montréal, QC H2E 1X9
  62. PETIT TALON 2, 1300, rue Jean-Talon Est, Montréal, QC H2E 1S1
  63. PETIT TALON 3, 7809, rue Boyer, Montréal, QC H2R 2S3
  64. PETITE STATION, 25, rue Legendre Est, Montréal, QC H2M 1E8
  65. PETITS CARILLONS, 6565, rue Marquette, Montréal, QC H2G 2Y6
  66. PETITS PIERROTS, 33, avenue du Moulin, Lachine, QC H8R 1N6
  67. PICOTINE 1, 722, rue de l’Église, Verdun, QC H4G 2M8
  68. PICOTINE 2, 720, rue de l’Église, Verdun, QC H4G 2M8
  69. PISSENLIT, 554, rue Sauriol Est, Montréal, QC H3L 2C9
  70. POINTE SAINT-CHARLES 1, 255, avenue Ash, Montréal, QC H3K 2R1
  71. POINTE SAINT-CHARLES 2, 237, avenue Ash, Montréal, QC H3K 2R1
  72. ROSERAIES, 6500, boulevard des Galeries d’Anjou, Anjou, QC H1M 1W2
  73. SAINT-ÉDOUARD 1, 6844, rue Drolet, Montréal, QC H2S 2T2
  74. SAINT-ÉDOUARD 2, 237, avenue Ash, Montréal, QC H3K 2R1
  75. SAINTE-ROSE, 2230, rue Gilford, Montréal, QC H2H 1H6
  76. SAINT-LOUIS, 2230, rue Gilford, Montréal, QC H2H 1H6
  77. SAINT-MARC, 7395, rue Garnier, Montréal, QC H2E 2A1
  78. SOLEIL DU QUARTIER, 1130, boulevard Saint-Joseph Est, Montréal, QC H2J 1L4
  79. TECHNOFLOS, 531, rue Jean d’Estrées, Montréal, QC H3C 6T7
  80. TRAIN DE BOURGOGNE, 2515, rue Delisle, 2e étage, Montréal, QC H3J 1K8
  81. TRÉSORS DE DÉMOSTHÈNE 1, 1565, boulevard Saint-Martin Ouest, Laval, QC H7S 1N1
  82. TRÉSORS DE DÉMOSTHÈNES 2, 627, rue Principale, Laval, QC H7X 1C7
  83. VERMOUILLEUSE, 2611, avenue Valois, Montréal, QC H1W 3M7
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Projet de règlement des services de garde en milieu scolaire : un encadrement insuffisant https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-reglement-des-services-de-garde-en-milieu-scolaire-un-encadrement-insuffisant/ Wed, 16 Feb 2022 21:11:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81596 En matière d’encadrement des services de garde en milieu scolaire, le projet de règlement déposé aujourd’hui par le ministre de l’Éducation ne va pas assez loin, déplorent les syndicats du secteur scolaire de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN). Les mesures qui y sont contenues ne permettront pas de garantir le respect des ratios éducatrice/élève, encore moins de l’abaisser, ni d’empêcher le détournement des frais admissibles aux parents.

« Dans un trop grand nombre d’écoles, le ratio une éducatrice pour 20 élèves est régulièrement dépassé. Or, la seule mesure concrète proposée aujourd’hui se limite à interdire d’inclure nos collègues concierges et secrétaires, ou encore le directeur de l’école, du calcul de ce ratio, s’étonne Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN. Nous demandions un abaissement de ce ratio, nous voulions également des ratios particuliers pour les groupes d’élèves de 4 et 5 ans qui se retrouvent trop souvent dans des groupes de 25 élèves et plus… Malheureusement, rien de concret à cet égard. »

Depuis plusieurs années, les syndicats du secteur scolaire déplorent que les frais de services de garde admissibles aux parents soient détournés de leur mission première afin pallier le sous-financement des écoles. « Il n’est pas normal que les frais de 8,55 $ par jour chargés aux parents soient utilisés pour financer le matériel scolaire, l’achat d’équipement ou l’entretien des bâtiments, rappelle Annie Charland. Le projet de règlement fait un pas dans la bonne direction en limitant la capacité des conseils d’établissement à faire des surplus, car c’est grâce à ces surplus que d’autres activités de l’école sont ainsi financées. Cependant, le projet de règlement n’empêchera pas cette forme de détournement des cotisations payées par les utilisateurs des services de garde, ce qui nuit grandement au renforcement des services de garde à remplir leur mission première. »

La représentante syndicale rappelle qu’il y a 15 ans, le Conseil supérieur de l’éducation et le vérificateur général du Québec faisaient déjà la démonstration de plusieurs points défaillants dans la gestion et le développement des services de garde en milieu scolaire. Depuis, les différents gouvernements qui se sont succédé ont laissé aller les choses.

« La pandémie a montré comment les services de garde en milieu scolaire sont essentiels pour la conciliation travail-famille des parents, mentionne Annie Charland. Aujourd’hui, plus de la moitié des enfants du Québec fréquentent un tel service, une large proportion y passant quatre heures par jour. Malheureusement, le projet de règlement déposé aujourd’hui ne semble pas être accompagné d’une réflexion globale sur le rôle des services de garde en milieu scolaire ni d’une volonté de valoriser l’emploi pour répondre au défi de pénurie de main-d’œuvre que nous vivons présentement. »

À propos
Le secteur scolaire de la FEESP–CSN représente plus de 35 000 employé-es de soutien des centres de services et commissions scolaires du Québec.

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Projet de loi 15 en protection de la jeunesse : Ce ne doit pas être la fin, mais le début https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-15-en-protection-de-la-jeunesse-ce-ne-doit-pas-etre-la-fin-mais-le-debut/ Tue, 08 Feb 2022 14:02:58 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81541 La Confédération des syndicats nationaux (CSN) appuie globalement le projet de loi 15 modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse, lequel sera étudié cette semaine en commission parlementaire.

Pour la CSN, c’est l’occasion de réitérer la nécessité de décentraliser le système de santé et d’assurer le financement adéquat des services en protection de la jeunesse. Le manque de budget, le délestage, le roulement de personnel et les nombreux postes non comblés dans les centres jeunesse compromettent des programmes destinés aux jeunes vulnérables.  Il faudra également renforcer la première ligne en CLSC pour offrir des services aux familles vulnérables, au moment opportun. On doit donc aller au-delà du projet de loi 15, dans l’intérêt des enfants.

« La protection de la jeunesse, c’est aussi s’assurer que tous les enfants puissent avoir un toit, manger à leur faim, accéder à des services de garde éducatifs, à la culture et à des services professionnels au moment voulu, et que leurs parents aient un revenu adéquat pour assurer ces frais.. En ce sens, la CSN veut qu’on aille beaucoup plus loin et surtout que l’on agisse de façon préventive », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

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Les syndiqué-es de la CSN du secteur des CPE entérinent l’entente de principe à 93 % https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndique-es-de-la-csn-enterinent-lentente-de-principe-a-93/ Sun, 12 Dec 2021 12:55:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81271 Dans le cadre de dizaines d’assemblées générales ayant eu lieu entre le 9 et le 11 décembre, les 11 000 travailleuses et travailleurs de CPE syndiqués à la CSN ont adopté à 93 % l’entente de principe survenue mercredi dernier entre le gouvernement et les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Cette décision met ainsi un terme à la grève générale illimitée que les membres de la CSN exerçaient depuis le 1er décembre dernier.

« Ça n’a pas été une négociation facile, mais nous avons réussi à faire plusieurs avancées grâce à la solidarité et à la détermination de nos membres, a affirmé Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Une négociation implique toujours des compromis et celle-ci ne fait pas exception à la règle, mais nous pouvons être fières de la façon dont nous avons mené cette négociation historique. »

Parmi les gains réalisés, les représentantes et représentants de la FSSS-CSN ont notamment obtenu un rattrapage salarial de 18 % pour les éducatrices qualifiées et les éducatrices spécialisées, ainsi que des augmentations variant entre 8 % et 12.5 % pour les autres appellations d’emploi, pour lesquelles le gouvernement n’offrait au départ que 6 %. De plus, les membres de la FSSS-CSN obtiendront également une prime de reconnaissance équivalant à 3 % de la rémunération des heures travaillées entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021.

La nouvelle convention collective prévoira également l’ajout de trois heures dédiées à la préparation du dossier de l’enfant et de huit heures accordées aux responsables en alimentation pour la gestion de la cuisine. La récupération de deux jours fériés supplémentaires et la création d’un comité dont le mandat est d’identifier les principales difficultés vécues par le personnel éducateur en matière d’intégration des enfants à besoins particuliers figurent également parmi les avancées obtenues par la CSN après le déclenchement de sa grève générale illimitée.

« Nous espérons que les progrès réalisés grâce à notre combativité vont permettre d’assurer la pérennité du réseau et de convaincre les travailleuses d’y rester, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN. La question des ratios d’enfants par éducatrice reste toutefois en suspens, mais le ministre Lacombe a affirmé être prêt à travailler avec nous pour trouver une solution à ce problème. Nous continuerons donc à mener ce combat sur un autre terrain en vue d’obtenir satisfaction. »

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Les syndiqué-es de la CSN en grève générale illimitée dès le 1er décembre https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndique-es-de-la-csn-en-greve-generale-illimitee-des-le-1er-decembre/ Fri, 26 Nov 2021 15:50:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81079 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a annoncé vendredi matin en conférence de presse que les syndiqué-es de CPE affiliés à la CSN ont voté à 92 % en faveur d’un mandat de grève générale illimitée et que celui-ci sera mis en œuvre à compter du 1er décembre si les négociations avec le gouvernement ne débloquent pas d’ici là.

« Avec un tel résultat, le message est clair », affirme Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. « Le gouvernement peut essayer de taper sur la tête des syndicats tant qu’il veut, mais ultimement, ce sont les membres qui décident. En votant aussi massivement pour la grève et donc en acceptant de perdre des journées, voire des semaines de salaires, ces travailleuses déjà sous-payées viennent de dire au gouvernement qu’elles sont solidaires et qu’elles sont prêtes à se battre jusqu’au bout pour avoir une entente équitable pour l’ensemble des salarié-es. »

La vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps, s’explique mal l’entêtement du gouvernement à refuser d’offrir un rattrapage salarial aux autres titres d’emploi – notamment les responsables en alimentation, les adjointes administratives et les conseillères pédagogiques – comme il l’a consenti aux éducatrices et aux éducateurs. La FSSS–CSN estime que ces « autres » salarié-es ne représentent que 15 % de l’ensemble du personnel des CPE. Ce qui fait que leur octroyer les augmentations demandées ne constituerait pas un investissement majeur pour le gouvernement.

« La proposition gouvernementale porterait à 420 millions la masse salariale annuelle des 11 000 salarié-es syndiquées à la CSN, alors que la proposition syndicale porterait cette même masse salariale à 426 millions, explique Mme Longchamps. Pour un écart aussi négligeable, il est difficile d’interpréter le refus du gouvernement comme étant autre chose que de l’entêtement. Surtout que le gouvernement vient juste d’annoncer cinq milliards de dollars en nouvelles dépenses parce que ses coffres se regarnissent plus vite que prévu. Il semble y avoir de l’argent pour tout le monde, sauf pour les travailleuses des CPE. »

En plus de la question du rattrapage salarial, d’autres enjeux achoppent à la table de négociation, comme le respect des ratios d’enfants par éducatrice, la rémunération du temps de préparation des dossiers et de la cuisine, ainsi que le nombre de semaines de vacances et de jours fériés.

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Les syndiqué-es des CPE manifestent pendant que les négociations continuent https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndique-es-des-cpe-manifestent-pendant-que-les-negociations-continuent/ Wed, 24 Nov 2021 15:43:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81052 Des milliers de travailleuses et de travailleurs de CPE des quatre coins de la province se sont rassemblés à Montréal et à Québec aujourd’hui pour réaffirmer leur solidarité et exiger une fois de plus que le gouvernement accorde un rattrapage salarial à l’ensemble du personnel des CPE.

« Quoiqu’en dise Sonia Lebel, nous exigeons un rattrapage salarial pour toutes les travailleuses et travailleurs de CPE depuis le début des négociations, clame Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Pour le gouvernement, il est peut-être normal qu’une travailleuse de CPE gagne 4 $ ou 5 $/h de moins qu’une salariée qui fait un travail similaire dans un hôpital, mais pour nous et pour nos membres, c’est inacceptable. »

Alors qu’à Montréal, les grévistes étaient rassemblés à quelques coins de rue des bureaux du ministère de la Famille, où les négociations se tenaient, à Québec, le rassemblement avait lieu devant l’Hôtel du Parlement, là où se déroulent les consultations publiques sur la nouvelle politique familiale du gouvernement Legault.

« Sur papier, le gouvernement semble avoir de grands projets pour les services de garde éducatifs. Il veut créer 37 000 places », rappelle la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), appelée à commenter le projet de loi no1 en commission, Lucie Longchamps. Il semble toutefois oublier qu’un CPE, ce n’est pas juste des briques et du mortier et ce n’est pas juste des éducatrices non plus. Ça prend des responsables en alimentations, des préposées, des adjointes administratives, des conseillères pédagogiques, et j’en passe. S’il veut les réaliser ses grands projets, il ferait bien de s’en souvenir. »

Cette journée de manifestations est l’avant-dernière d’un mandat de 10 jours de grève adopté par les syndiqué-es de la CSN au début de l’automne. Demain, jeudi 25 novembre, les syndicats profiteront de la dernière de ces journées de grève pour solliciter un mandat de grève générale illimitée.

« Nous sommes conscients que ce n’est pas facile pour les parents, mais nous devons continuer de nous battre pour sauver le réseau, se résigne Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. On commence déjà à voir des coupes de services en raison du manque de personnel. Il vaut mieux être fermés quelques jours que fermer pour toujours et ça, les parents semblent le comprendre si je me fie aux nombreux témoignages d’appuis que nous continuons de recevoir chaque jour. »

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Trois autres journées de grève pour les 11 000 salarié-es des CPE syndiqués à la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/trois-autres-journees-de-greve-pour-les-11%e2%80%89000-salarie-es-syndiques-a-la-csn/ Wed, 27 Oct 2021 15:46:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80779 Après une autre journée de négociation infructueuse mardi, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) annonce que les 11 000 travailleuses et travailleurs de CPE syndiqués à la CSN seront en grève les 2, 3 et 4 novembre prochain.

« Nous avons le devoir de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, déclare Lucie Longchamps, vice-présidente à la FSSS-CSN. Accepter ce que le gouvernement nous offre et signer une entente à rabais sont les pires choses que nous pourrions faire en ce moment. Ça ferait en sorte que les travailleuses et les travailleurs continueraient d’être surchargées, continueraient d’être sous-payés, et continueraient de quitter leur emploi. »

Le comité de négociation syndical a notamment profité de cette rencontre avec les porte-paroles patronaux pour présenter sa contre-proposition aux offres faites la semaine dernière sur la place publique par la secrétaire du Conseil du trésor, Sonia Lebel. Les deux parties n’ont eu d’autres choix que de se rendre compte qu’un fossé considérable les sépare toujours.

« C’est surprenant qu’un gouvernement qui continue de promettre de plus en plus de places dans les services de garde approche cette négociation comme n’importe quelle autre, c’est-à-dire en essayant de faire le moins de concessions possible aux travailleuses et aux travailleurs, se désole Stéphanie Vachon, responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Nous devrions plutôt travailler ensemble dans l’objectif commun d’assurer non seulement la pérennité, mais la croissance du réseau des CPE. »

Les trois journées de grève annoncées seront les quatrième, cinquième et sixième journées d’un mandat de grève de 10 jours adopté à 97 % par les travailleuses et les travailleurs de CPE au début de l’automne.

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Encore du travail à faire à la table de négociation https://www.csn.qc.ca/actualites/encore-du-travail-a-faire-a-la-table-de-negociation/ Fri, 22 Oct 2021 16:56:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80774 Après avoir pris connaissance des nouvelles offres salariales présentées par le gouvernement aux travailleuses et travailleurs de CPE vendredi matin, la CSN constate que l’écart entre ces offres et les demandes syndicales demeure considérable. La centrale espère voir cet écart se réduire de façon appréciable là où les pourparlers doivent se dérouler, c’est-à-dire à la table de négociation et non sur la place publique.

« Il faut donner du crédit au gouvernement, il est très créatif. Il a trouvé toutes sortes de façons détournées pour ajouter des points de pourcentage qui, dans les faits, ne s’appliqueront pas à tout le monde, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ces offres salariales sont légèrement améliorées par rapport aux précédentes, mais elles demeurent de 5 % à 10 % inférieures à nos demandes et elles déséquilibrent complètement l’échelle salariale. »

En plus de ne pas satisfaire les demandes salariales des travailleuses de CPE, les offres déposées ce matin ne comprennent sensiblement rien quant aux autres enjeux soulevés par les syndicats.

« Il n’y a absolument rien en ce qui concerne le ratio d’enfants par éducatrice, ce qui est fondamental dans la gestion de la charge de travail, se désole Stéphanie Vachon, responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Il n’y a aucune mesure concrète non plus en ce qui concerne le soutien pour les enfants à besoins particuliers. On nous parle seulement de mettre en place un comité qui se penchera sur la question, sans échéancier précis et sans savoir ce qui adviendra de ses recommandations. De plus, les seules appellations d’emploi dont le salaire n’est pas bonifié avec ces nouvelles offres sont justement celles qui ont le mandat d’aider les éducatrices avec les enfants à besoins particuliers, soit les éducatrices spécialisées et les agentes-conseils. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe plus de 320 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, mais également sur l’ensemble du territoire canadien.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 110 000 membres œuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Enfin une reconnaissance du réseau de services de garde éducatifs, mais plusieurs questions demeurent en suspens https://www.csn.qc.ca/actualites/enfin-une-reconnaissance-du-reseau-mais-plusieurs-questions-demeurent-en-suspens/ Thu, 21 Oct 2021 18:07:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80760 La CSN salue le dépôt du projet de loi no 1 tout en soulevant plusieurs questions sans réponse.

« Dans son projet de loi, le gouvernement reconnait enfin la valeur du réseau des services de garde, mais manque de courage politique pour miser sur les services de meilleure qualité, qui se trouvent dans les CPE et dans les milieux familiaux régis et subventionnés. L’enjeu criant qui n’est pas dans le projet de loi est la question du manque de personnel : c’est urgent de régler la négociation actuelle avec les travailleuses et les travailleurs des CPE et d’améliorer les conditions des responsables en service de garde en milieu familial, de souligner Caroline Senneville, présidente de la CSN. Enfin, le manque de précisions sur les moyens qui vont être mis de l’avant pour atteindre les objectifs nous laisse perplexes ».

Dans son projet de loi no 1, le gouvernement annonce son intention d’assurer la pérennité du réseau, ce qui nous réjouit. Il mise aussi sur la création de nouvelles places et la recherche d’une équité financière pour les parents. Pour la CSN, ces annonces sont bien accueillies, mais seront insuffisantes pour assurer la meilleure qualité de services possible. Entre autres, le projet de loi du ministre Lacombe ne propose aucun plan pour transférer les garderies privées vers les CPE et les milieux familiaux régis et subventionnés, ce qui est essentiel pour assurer la qualité des services.

« On se rappellera que ce gouvernement n’avait pas grand-chose à dire sur les CPE et les milieux familiaux régis et subventionnés au début de son mandat, n’en ayant que pour les maternelles 4 ans. Nous sommes parvenus à le forcer à agir, notamment en raison du manque de personnel et en raison de la grogne grandissante des parents. C’est donc une bonne nouvelle de voir que le gouvernement veut passer à l’action. On l’invite à aller encore plus loin pour des services de garde de qualité », de déclarer Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

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