Transports – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Mon, 08 Sep 2025 16:28:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Transports – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Les membres du syndicat de l’entretien adoptent l’hypothèse de règlement soumise par le conciliateur https://www.csn.qc.ca/actualites/les-membres-du-syndicat-de-lentretien-adoptent-lhypothese-de-reglement-soumise-par-le-conciliateur/ Mon, 08 Sep 2025 16:21:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106978 Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN viennent d’adopter à 93 % l’hypothèse de règlement soumise par le conciliateur du ministère du Travail mercredi dernier. « On est satisfaits du résultat, on va pouvoir maintenant passer à la prochaine étape : travailler à améliorer nos relations de travail et mettre en place les dispositions de la nouvelle convention collective », a réagi Nicolas Louazel, président du syndicat. La grève est donc levée pour les 6 et 7 septembre.

L’hypothèse de règlement adoptée aujourd’hui repose sur des compromis importants de la partie syndicale, notamment sur l’organisation du travail, en contrepartie d’augmentations de salaire de 18 % sur cinq ans. « On espère sincèrement que ces sacrifices de notre part ne seront pas vains et permettront au RTC d’améliorer le niveau de service auquel la population a droit », a déclaré le président du syndicat.

« On ne se le cachera pas : la négociation a été difficile », ajoute Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « maintenant que cette étape cruciale est franchie, on invite le RTC à s’investir pour améliorer les relations de travail ». Selon le président de la FEESP, tout le monde serait gagnant à déjudiciariser les processus et agir en partenaire plutôt qu’en adversaire.

La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, rappelle que les difficultés rencontrées récemment sont loin d’être spécifiques à Québec et à la CSN. La syndicaliste rappelle qu’il y a en ce moment des mandats de grève à Montréal, Longueuil et Laval touchant des groupes de chauffeurs, d’employé-es de bureau et de garage, dont certains sont affiliés à la CSN et d’autres à la FTQ.

« Tout ce beau monde-là ne peut pas être fou en même temps. C’est de plus en plus clair qu’il y a une commande qui vient d’en haut, de faire des économies et des gains de productivité sur le dos des travailleuses et des travailleurs », conclut Barbara Poirier. « J’invite le gouvernement et les municipalités du Québec à investir dans le transport en commun plutôt que dans les firmes-conseils et les services juridiques. La population, tout comme la planète, ne s’en portera que mieux ».

À propos

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

 

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Négociation au RTC: le syndicat de l’entretien dépose un avis de grève pour les 5, 6 et 7 septembre https://www.csn.qc.ca/actualites/negociation-au-rtc-le-syndicat-de-lentretien-depose-un-avis-de-greve-pour-les-5-6-et-7-septembre/ Mon, 25 Aug 2025 15:02:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106728 Le Syndicat des Salarié-es d’entretien du RTC–CSN vient d’envoyer un avis de grève pour un débrayage de 3 jours qui serait déclenché le 5 septembre. « Après 71 jours de négociation, dont 32 avec un conciliateur, on est obligé de constater que ça n’avance pas », explique Nicolas Louazel, président du syndicat.

Le syndicat de l’entretien a consciemment choisi de ne pas perturber la rentrée des classes. « On a entendu les critiques et on a volontairement choisi un moment moins douloureux pour la population pour exercer nos moyens de pression », dit Nicolas Louazel. « Dans le même ordre d’idée, on laisse plus de temps à la partie patronale pour se préparer, négocier et éviter la grève. »

Les négociations achoppent toujours sur les questions de la mobilité, de la formation et de la prise des vacances. « La demande patronale est un recul énorme pour la qualité de vie au travail et la reconnaissance de l’ancienneté, en plus d’être une ouverture à la sous-traitance. On veut bien être bon joueur et tenir compte de leurs enjeux, mais il faut que les travailleurs et les travailleuses y trouvent leur compte aussi parce qu’à la fin, ce sont les 363 membres qui vont voter », ajoute le président du syndicat. « Les représentants de la partie patronale doivent être raisonnables, ils ne pourront pas tout avoir, il faut qu’ils priorisent leurs demandes. »

« La partie syndicale a travaillé très fort sur les enjeux soulevés par la partie patronale, nous avons déposé, le 15 août, une quatrième offre syndicale qui répondait selon nous à 90 % de leurs demandes, mais sans succès », explique Nicolas Louazel. « Les représentants de la partie patronale manquent de sérieux dans leurs retours, ils maintiennent intégralement leurs demandes et ne veulent faire aucun compromis. Je ne sais pas à quoi ils jouent, mais ce n’est clairement pas de la négociation. Normalement, les parties devraient se comporter comme des partenaires à la recherche de solutions; pas comme des adversaires sur lesquels il faut avoir le dessus. »

« Ça a assez duré ! Ce n’est pas normal qu’on ne soit pas plus avancé que ça après 71 journées de négociations », poursuit Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Il faut que la partie patronale arrête d’étirer le temps. Ça suffit ! Il faut qu’ils mettent les énergies à la bonne place et qu’on trouve une voie de passage qui soit gagnant-gagnant. »

Le président de la FEESP déplore par ailleurs l’envoi d’huissiers, après une semaine de séances de négociation, afin de signifier que le RTC va contester la récente décision du Tribunal administratif du travail (TAT), lequel annulait la suspension du président du syndicat de l’entretien l’an dernier. « Le plus gros retour de l’employeur que l’on a eu à date, c’est la contestation de la décision du TAT. Ils ont travaillé plus fort sur la contestation que sur le règlement de la convention collective. Ça n’a pas d’allure », déplore Frédéric Brun. « Il ne faudrait pas oublier qu’il y aura un après-négo. Il va falloir travailler sur les relations de travail et remettre en place un climat serein. »

« Au lieu de commenter le dossier sur la place publique et tenter de se faire du capital politique en jouant au dur, le maire Marchand ferait mieux de donner des mandats au RTC pour en arriver à un règlement », conclut Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. « Lors de la dernière séquence de grève, il avait dit qu’on aurait de belles discussions si on faisait des compromis sur nos demandes salariales. C’est fait, mais on attend toujours les belles discussions. En fait, on attend toujours quelqu’un à la table qui serait prêt à négocier. Après presque un an de rencontres, il serait temps ! »

Rappelons que la convention collective des salarié-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024 et que les parties négocient depuis le 15 octobre 2024.

 

À propos

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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Dix jours de grèves sur deux traverses du Saint-Laurent https://www.csn.qc.ca/actualites/dix-jours-de-greves-sur-deux-traverses-du-saint-laurent/ Fri, 04 Jul 2025 14:13:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106204 En ce vendredi 4 juillet, les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN déclenchent dix jours de grève sur les traverses de Québec–Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout, ainsi qu’à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat a récemment adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève.

« Pour nous, la grève, c’est vraiment le moyen de pression ultime. On aurait préféré régler bien avant aujourd’hui, mais la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est traîné les pieds tout au long de notre négociation et on ne figure pas dans les priorités du gouvernement. On le répète encore : on est sans convention collective depuis le 1er avril 2023 et on en est à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer l’inflation démesurée des dernières années. Même si presque tous les autres salarié-es du gouvernement ont réglé, le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) ne semble toujours pas pressé de conclure notre négociation », précise le président du syndicat, Patrick Saint-Laurent.

Ligne de piquetage ce 4 juillet 2025 à la gare fluviale de Québec.

« En plus de laisser traîner la négociation inutilement, l’employeur a déposé une liste de reculs dans les conditions de travail qui n’ont tout simplement pas d’allure. Si vous cherchez des responsables de cette grève-là, on vous invite à interpeler la STQ et le SCT. Ça fait plusieurs fois qu’on demande au SCT de donner des mandats clairs à la Société des traversiers du Québec et à son équipe de porte-paroles pour enfin régler cette négociation-là », ajoute la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton. « On demande donc au gouvernement d’enfin assumer ses responsabilités et de passer à l’action afin d’assurer à la population le service auquel elle a droit. »

« On a déjà joué dans ce film-là et sérieusement, si le gouvernement avait compris l’an dernier, dans cette même négociation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il y a des salarié-es qui sont encore payé à peine plus de 20 $ l’heure pour travailler sur les navires de la STQ et nous, on trouve ça inacceptable. On est donc solidaires avec les salarié-es en grève qui ont décidé d’exercer leur rapport de force à un moment où le gouvernement n’aura pas le choix de les écouter », souligne Pierre Emond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Quand la STQ ne prend pas la négociation avec ses salarié-es au sérieux, ce sont les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord qui en paient le prix. On vit déjà avec les problèmes liés au F.-A. Gauthier, qui a coûté une fortune aux contribuables. Ce serait bien la moindre des choses que le gouvernement négocie sérieusement et respectueusement avec les salarié-es de la STQ pour assurer le service toute l’année, particulièrement en haute saison. Bref, on veut un règlement et ça presse », martèle la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Liette Ross.

« Pour la CSN, il y a clairement une crise dans le transport au Québec. Au lieu de s’y attaquer et de planifier un financement adéquat pour bien rémunérer les salarié-es et bâtir des infrastructures durables, qui offriront un service fiable à la population, le gouvernement préfère engloutir des milliards dans un projet de 3e lien de plus en plus critiqué, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Il serait temps qu’on investisse l’argent de la population aux bons endroits, ce qui implique, entre autres, d’offrir de bonnes conditions aux travailleuses et aux travailleurs de la STQ », conclut François Enault, premier vice-président de la CSN.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Québec-Lévis, à l’atelier de réparation navale de Québec ainsi que sur terre et sur mer à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Négociations au RTC: le syndicat de l’entretien à la recherche d’un règlement rapide https://www.csn.qc.ca/actualites/negociations-au-rtc-le-syndicat-de-lentretien-a-la-recherche-dun-reglement-rapide/ Fri, 16 May 2025 19:50:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=105143 « C’est inconcevable qu’après 41 séances de négociation et 3 séances de conciliation, la négociation ne soit pas plus avancée que ça », déclare Nicolas Louazel, président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN). « Nous sommes à la recherche d’un règlement rapide, mais si on ne met pas de pression, ce ne sera pas réglé avant novembre », poursuit-il.

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) s’explique mal que le RTC ait réussi à s’entendre avec deux autres accréditations syndicales, mais que ses négociations stagnent. « On a tout mis en place pour que ça se passe bien : on est diligents dans nos réponses à l’employeur, on propose des solutions, on est allé chercher les services d’un conciliateur au ministère du Travail, mais rien n’y fait », se désole Nicolas Louazel.

Le président du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) réitère que le but ultime de son organisation est d’aller chercher de bonnes conditions de travail et des gains qui profiteront à tout le monde. « Ce qu’on veut, c’est de mettre en place les conditions pour pouvoir assurer le meilleur service possible à la population. Notre but n’est pas de faire la grève à tout prix, mais il semble que ce soit le seul outil à notre disposition pour faire bouger les choses », explique Nicolas Louazel.

Rappelons que la convention collective est échue depuis le 27 septembre 2024 et que le syndicat a déposé un préavis de grève de 48 h pour les 22 et 23 mai 2025. « Il reste une séance de conciliation avant la grève. Nous sommes disponibles pour la négociation 24/7, si tout le monde met l’énergie nécessaire c’est possible de régler rapidement et d’éviter une escalade », conclut le président du syndicat.

 

À propos

 Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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RTC : le syndicat de l’entretien adopte une banque de cinq jours de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/rtc-le-syndicat-de-lentretien-adopte-une-banque-de-cinq-jours-de-greve/ Sun, 13 Apr 2025 13:10:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=104144 Réunis en assemblée générale samedi matin, les membres du Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun suite à la présentation d’un rapport de négociation décevant.

« Le but n’est évidemment pas de faire la grève », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « mais après une trentaine de rencontre de négociation, le temps commence à presser, on n’y arrivera jamais si on ne met pas de la pression ». Le syndicaliste souligne également que le projet de loi 89, actuellement à l’étude, pèse sur la négociation. « Notre droit de grève ne tient qu’à un fil, c’est une épée de Damoclès qui plane au-dessus de notre tête », dit le président.

Demandes patronales

« Alors qu’on est aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main- d’œuvre, la partie patronale est en demande et attaque directement nos conditions de travail et notre qualité de vie », dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux comme la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés. Sans oublier, l’augmentation des enjeux face à la sous-traitance. « Pour justifier ses demandes de reculs en formation, l’employeur nous mentionne souvent “on ne peut pas être des experts dans tous les domaines”, ce à quoi je réponds : “mais certainement dans notre domaine” », poursuit le président du syndicat.

« Faute d’un financement adéquat, les sociétés de transport sont sous pression », dénonce Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, « on le voit bien au RTC : comme ils n’arrivent pas à attirer et retenir une main- d’œuvre de qualité en nombre suffisant, ils ne créent pas de postes et sont obligés d’aller en sous-traitance, ils nivellent par le bas et ce sont les usagers qui en paient le prix. »

« Les employé-es du transport au commun sont au cœur de la transition énergétique en cours », rappelle François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « c’est la ressource la plus importante des sociétés de transport, il faut en prendre soin. Au lieu d’investir dans son capital humain, le RTC se lance dans des grands projets qui n’aboutissent pas, c’est insensé! ».

Rappelons que la convention collective des employé-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. La CSN et toutes ses composantes réitère son appui au syndicat. « Nous serons derrière les syndiqué-es d’entretien du RTC et nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils et elles obtiennent une entente à la hauteur de ce qu’ils méritent », concluent Stéphanie Gratton et François Proulx-Duperré.

 

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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« Dehors la CAQ, ça presse » https://www.csn.qc.ca/actualites/dehors-la-caq-ca-presse/ Mon, 07 Apr 2025 18:12:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103887 Restés sur leur faim à la suite de sa performance comme député, comme ministre responsable des infrastructures et comme ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, des syndiqué-es ont symboliquement remercié Jonathan Julien cet avant-midi et commencé le déménagement de son bureau de comté.

« On ne peut pas attendre 2026 avant de “remercier’’ le gouvernement de la CAQ, il faut les sortir avant qu’ils ne fassent plus de dégâts, ça presse », a déclaré Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. La syndicaliste souligne qu’il n’y a pas que l’incertitude concernant les nombreux projets d’infrastructure en matière de transport dans la région qui pose problème, mais un ensemble de décisions douteuses qui s’avèrent finalement non seulement coûteuses mais inefficaces.

Barbara Poirier cite pêle-mêle la création de Santé Québec, qui fait exploser la rémunération des cadres sans améliorer en rien la situation sur le terrain (au contraire, on assiste à des suppressions de postes), les dossiers Norvolt et Stablex, l’inaction face à la crise du logement, la désinvolture face à la fermeture sauvage des entrepôts d’Amazon, la valse-hésitation face aux projets de transport en commun, le moratoire sur l’immigration permanente qui ajoute à l’incertitude économique ambiante…

« Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement en rajoute en s’attaquant au droit de grève des travailleuses et des travailleurs avec le projet de loi 89, n’en jetez plus, la cour est pleine! » poursuit la présidente du conseil central. « Dans la vraie vie, quand une ou un employé n’atteint pas ses objectifs et fait plus de tort que de bien, on le remercie, ça devrait être pareil pour les député-es, » conclut Barbara Poirier, « il serait à peu près temps que l’on dise collectivement ‘’dehors’’ à la CAQ ».

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PL 89 – Des syndicats font du ménage à la Fédération québécoise des municipalités https://www.csn.qc.ca/actualites/pl89-des-syndicats-font-du-menage-a-la-federation-quebecoise-des-municipalites-photos/ Fri, 04 Apr 2025 19:58:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103855 Une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs représentant plusieurs syndicats sont allés faire du ménage à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin de dénoncer les propos tenus par son directeur général, Sylvain Lepage, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 89, lequel s’attaque au droit de grève.

Lors de son passage en commission parlementaire, Sylvain Lepage de la FQM s’est servi d’une anecdote personnelle pour critiquer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et appuyer le PL89. Il s’est dit « démuni » lorsque sa femme de ménage n’a pas pu se présenter chez lui pendant les quatre jours de grève des chauffeurs du RTC à l’été 2023. Pourtant, le Tribunal administratif du travail a déjà jugé deux fois plutôt qu’une que les services au RTC ne constituent pas un service essentiel. Cet extrait de la commission parlementaire a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et démontre avec quelle sorte de patron nous devons négocier.

Les syndicats dénoncent l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales et invitent les municipalités à faire le parallèle avec l’ingérence du gouvernement dans les affaires municipales, dont le récent cas de Stablex où la Ville de Blainville s’est vue forcée par le gouvernement du Québec d’accepter un projet de site d’enfouissement.

« On invite les municipalités à mettre de côté leurs réflexes de patrons et à être solidaires des travailleuses et des travailleurs face au même gouvernement qui n’hésite pas à s’ingérer dans leurs affaires tout en bafouant leur autonomie et leurs droits comme dans le cas de Stablex » lance Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Selon les syndicats, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté uniquement pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera nécessairement l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. Encore une fois, la CAQ nous fait la démonstration qu’elle ne gouverne que pour les riches », affirme Barbara Poirier.

Plusieurs centrales syndicales entendent dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Nous continuerons à dénoncer les alliés du PL89 tant et aussi longtemps que le ministre ne le retirera pas », conclut Barbara Poirier.

 

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Grève dans le transport adapté d’exo https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-dans-le-transport-adapte-dexo/ Thu, 27 Mar 2025 17:18:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103626 L’équipe qui organise le transport adapté pour exo dans l’ensemble des couronnes nord et sud de Montréal est en grève aujourd’hui. La négociation de la première convention collective de ce syndicat s’étire depuis plus d’un an. Il s’agit de la première journée de grève d’un bloc de cinq jours qui a été voté à l’unanimité par les membres le 14 décembre dernier.

L’une des tâches de ces travailleuses et travailleurs est de répondre aux demandes de personnes handicapées et de coordonner leurs déplacements avec les sous-traitants embauchés par exo. « Notre employeur ne reconnaît pas la complexité de notre travail et l’importante responsabilité qu’implique la coordination du transport de personnes handicapées », affirme Irina Anghelescu, présidente par intérim du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo-transport adapté–CSN. Ce syndicat compte un peu moins de 30 membres depuis la scission du service, qui a coûté leur poste à quelque 20 personnes au sein de l’équipe qui gère le transport adapté d’exo. Le syndicat tient à spécifier que tous les transports liés à des raisons médicales continueront d’être planifiés et effectués pendant la grève, comme prévu par le Tribunal administratif du travail.

« On est mal payé dans l’industrie du transport adapté si on se compare à la STM, au RTL ou à la STL, alors qu’exo est pourtant le deuxième plus important acteur de ce secteur », ajoute la présidente par intérim, qui précise que les négociations achoppent toujours sur les salaires, les conditions de travail et les avantages sociaux.

« Le modèle de transport collectif à bas coût d’exo n’est pas la solution pour obtenir un service à la hauteur des besoins des personnes handicapées qui nécessite un personnel expérimenté », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Notons que le siège social d’exo est à Montréal, mais que le transport adapté est organisé à partir de Sainte-Thérèse et de McMasterville. Le syndicat qui représente les inspecteurs d’exo est lui aussi en négociation et en moyens de pression ces jours-ci.

« Les dirigeants d’exo doivent prendre acte de la syndicalisation du personnel de transport adapté et cesser de repousser la mise en place d’une première convention collective. Avec un vote de 100 %, la mobilisation de ce groupe sera très certainement au rendez-vous », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’exo – transport adapté–CSN compte près de 30 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 69 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Les agentes et agents d’exo votent pour la grève à 100 % https://www.csn.qc.ca/actualites/les-agentes-et-agents-dexo-votent-pour-la-greve-a-100/ Tue, 18 Mar 2025 20:00:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103294 Après plus d’un an sans convention collective, les inspecteurs et inspectrices en sécurité d’exo ont voté à 100 % en faveur de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun. Les récents moyens de pression n’ont pas suffi à faire avancer la négociation.

Le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices en sécurité sur l’ensemble du territoire d’exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années ! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service couvre 387 km carrés de trajets d’autobus ou de trains de banlieue. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, exo incite par ailleurs les inspectrices et inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les services de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave se produise en raison d’un service insuffisant », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation.

Comme les conditions de travail des agentes et agents d’exo sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il est temps d’améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d’exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des inspecteurs du RTM–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Les agents d’EXO ne peuvent plus assurer la sécurité de l’ensemble du réseau https://www.csn.qc.ca/actualites/les-agents-dexo-ne-peuvent-plus-assurer-la-securite-de-lensemble-du-reseau/ Tue, 25 Feb 2025 19:05:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=102642 Le nombre d’inspecteurs en sécurité sur l’ensemble du territoire d’Exo – qui compte quelque quatre millions de personnes réparties sur 4258 km carrés, au nord et au sud de Montréal – a chuté de 60 à moins de 25 au cours des dernières années! Lors d’un quart de travail typique, chacun des 11 inspecteurs couvre 387 km carrés. Le nombre d’interventions liées à l’itinérance est pourtant en augmentation, comme dans le reste de la région de Montréal.

Dans les cas graves, Exo incite par ailleurs les inspectrices et les inspecteurs à refiler la responsabilité de la sécurité vers les service de police locaux. Ceci compromet grandement la rapidité et l’efficacité de l’intervention. Aussi, les trains et les autobus étant mobiles, ils changent parfois de municipalité de minute en minute.

« Sous-traiter les interventions aux différents services de police engendre des délais incompatibles avec une réelle sécurité des usagers », affirme David Sacolax, président du syndicat. Ce dernier revendique d’ailleurs, dans le cadre de la présente négo, l’ajout de personnel et le travail en duo pour remédier à cette situation. « Pour notre employeur, la perception des titres est malheureusement bien plus importante que la sécurité », ajoute M. Sacolax.

Comme les conditions de travail des agents d’EXO sont inférieures à celles des sociétés de transport environnantes, les départs du personnel vers d’autres employeurs se multiplient et la plupart des agentes et des agents ne sont pas remplacés. « Il faut améliorer les conditions si on veut régler enfin le problème de main-d’œuvre », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

 

Mutualisation de la sécurité dans l’ARTM?

L’employeur utilise la possible mutualisation de sûreté-contrôle sur l’ensemble du territoire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) comme excuse pour retarder les négociations. Or, pour l’instant, ce projet est encore au stade de rumeur. Son déploiement a été retardé plus d’une fois en 2024 et aucun scénario n’a encore été mis sur table par l’ARTM, la STM et Exo.

 

Le mythe de la sous-traitance

Par ailleurs, le récent audit de Raymond Chabot Grant Thornton, réalisé pour la ministre du Transport, Geneviève Guilbault, vantait le modèle de sous-traitance tous azimuts d’Exo comme une solution pour résorber les déficits des sociétés de transport collectif. Or, Exo annule 80 des 5500 voyages par jour par manque de personnel. Cette pénurie, conjuguée au délabrement des autobus et aux problèmes de sécurité cités plus haut, n’a rien pour encourager l’usage du transport collectif et ainsi réduire les GES et minimiser l’impact des changements climatiques. Une hausse de service dans le transport collectif pourrait, faut-il le rappeler, désengorger les routes et les ponts qui desservent les banlieues. C’est simple, si les employés sont moins bien traités, ils partent et le service en souffre.

 

À propos

 Le Syndicat des inspecteurs du réseau de transport métropolitaine–CSN compte 23 membres. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe plus de 400 syndicats et quelque 65 000 membres œuvrant dans les services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

 

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Manifestation à la Société des traversiers du Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-a-la-societe-des-traversiers-du-quebec/ Thu, 12 Dec 2024 18:09:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101467 Ce jeudi 12 décembre, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN), tous en grève aujourd’hui et demain, ont manifesté devant les bureaux de la Société des traversiers du Québec.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Alors que les autres organismes gouvernementaux sont en train de régler un à un leur négociation avant les fêtes, à notre table, nous sommes au beau fixe. Nos attentes sont très élevées pour les deux rencontres de négociation prévues la semaine prochaine. »

En mai dernier, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente, et ce, dans les plus brefs délais. L’importante inflation à laquelle tout le monde fait face frappe de plein fouet les salarié-es de la STQ, qui sont sans contrat de travail depuis près de deux ans », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Leur contrat échu depuis le 1er avril 2023, les membres des trois syndicats sont mobilisés et déterminés. En constatant les autres règlements qui déboulent, nous comprenons que les salarié-es de la STQ ne figurent pas dans les priorités du gouvernement. À l’arrivée des fêtes, être sans contrat de travail depuis près de 20 mois et toucher des salaires de 2022 durant tout ce temps, ça n’a pas de maudit bon sens », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une vingtaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs s’amenuise de jour en jour. Comparativement à plusieurs autres employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les offres patronales qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Tramway de Québec : la lenteur de la CAQ risque de torpiller le projet https://www.csn.qc.ca/actualites/tramway-de-quebec-la-lenteur-de-la-caq-risque-de-torpiller-le-projet/ Mon, 21 Oct 2024 20:19:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100415 Malgré l’annonce de Geneviève Guilbault, ministre du Transport, le projet de tramway de Québec est encore plongé dans l’incertitude et le troisième lien ne semble plus certain d’aboutir un jour.

Lors de sa récente visite en France, le premier ministre Legault a évoqué la possibilité de procéder à un nouvel appel d’offres pour le tramway de Québec. Encore un autre retard en perspective. Pourtant, ce projet est une occasion inespérée pour redorer son image tant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Voilà pourquoi la CSN lance aujourd’hui un appel au gouvernement : ce projet doit être mis en branle dans les plus brefs délais. Il doit être conçu, fabriqué, géré et entretenu au Québec, par de la main-d’œuvre québécoise et qualifiée.

« Le tramway de Québec est une occasion en or de faire diminuer nos émissions de GES et de maintenir et créer des emplois de qualité au Québec. Repousser encore le projet équivaut à le compromettre voire carrément à le torpiller, soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. La ministre du Transport doit appuyer sur l’accélérateur avec CDPQ-Infra pour qu’on lance enfin un appel d’offres clair en exigeant le maximum de contenu canadien et québécois », ajoute la présidente de l’organisation syndicale en précisant qu’on doit rendre le projet irréversible dès que possible.

« Le tramway doit être fabriqué au Québec, comme c’était prévu dans le premier appel d’offres. On dirait que le premier ministre cherche des moyens de gagner du temps ! », souligne pour sa part Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que la main-d’œuvre québécoise connait des contraintes climatiques qui nous sont propres. Construire au Québec est la meilleure option d’un point de vue économique pour garder l’argent investi au Québec et pour favoriser la création de retombées positives ici. C’est aussi le meilleur choix du point de vue de la qualité. On pense ici aux problèmes des voitures du REM à Montréal ou du traversier à Matane, qui auraient pu être évités en choisissant des fabricants du Québec.

Kevin Gagnon rappelle que le récent contrat du pont de l’île d’Orléans a échappé aux constructeurs québécois au profit d’un architecte français qui travaille pour un consortium espagnol. Les devis de l’architecte favorisaient une technique européenne de soudage au détriment de la technique nord-américaine de boulonnage. « Geneviève Guilbeault doit prendre conscience de ces enjeux techniques qui se jouent dans son ministère pour pouvoir corriger le tir et ne pas nuire à notre industrie nationale », ajoute M. Gagnon.

 

Exploitation et entretien du tramway à Québec

« Avec leur connaissance exceptionnelle du réseau de transport dans la région et des différentes composantes qui le forment, les employé-es du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont sans aucun doute les mieux placés pour entretenir et gérer le futur tramway. L’intégration du tramway au réseau en place sera une excellente occasion pour développer notre expertise dans l’entretien et le déploiement du transport en commun au Québec. La ministre Guilbault semble souhaiter aller dans le sens du RTC et vouloir lui confier l’exploitation du tramway, mais nous n’avons aucun engagement ferme à ce jour », se méfie Simon Mathieu Malenfant, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Souvent, les solutions les plus simples sont celles qui s’offrent déjà à nous : la population de Québec sait qu’elle peut compter sur les travailleuses et les travailleurs du RTC pour offrir un service sécuritaire et de qualité. »

« Le RTC a à sa disposition une main-d’œuvre qualifiée qui possède une très grande expertise, un avantage important que viendrait miner un recours à la sous-traitance, plaide de son côté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Pourquoi risquer à terme une perte d’expertise ? » se questionne cette dernière en faisant aussi valoir que les emplois des sous-traitants ne se trouveraient pas nécessairement sur le territoire de Québec, ce qui retarderait les réparations et créerait du transport inutile. « Le tramway doit cesser d’être un mirage pour la population de Québec et permettre de faciliter le transport tout en diminuant la congestion », conclut Barbara Poirier pour qui un transport en commun structurant profiterait aux travailleuses, aux travailleurs et aux entreprises de la Capitale-Nationale.

 

Le transport, ça doit être collectif

La CSN estime que le transport en commun est un projet collectif. Il s’agit d’un outil dont se dote la société pour favoriser le transport des citoyennes et des citoyens d’une façon à la fois écologique et économique. C’est un investissement dans notre avenir comme société durable. C’est un choix que nous devons faire ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent être à l’écoute des Québécoises et des Québécois qui réclament des solutions efficaces et durables à la crise environnementale et aux enjeux de transport dans nos villes. La ministre Guilbault et la CAQ ne peuvent pas appliquer bêtement une « vision des années 70 ».

Les gouvernements du Québec et du Canada devraient donc augmenter leur contribution financière pour soutenir non seulement ce projet, mais le transport collectif en général, afin d’éviter les coupes de services causés par les déficits actuels et de permettre le développement à moyen et à long terme de ces structures. Il en va de notre avenir collectif et de celui de la prochaine génération.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière–Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

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Pendant que le gouvernement dépense sans compter pour Northvolt, il gratte les fonds de tiroirs pour le transport collectif https://www.csn.qc.ca/actualites/pendant-que-le-gouvernement-depense-sans-compter-pour-northvolt-il-gratte-les-fonds-de-tiroirs-pour-le-transport-collectif/ Thu, 26 Sep 2024 11:17:20 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=99787 Plutôt que de continuer d’investir des fonds publics dans Northvolt, le gouvernement doit se tourner vers le transport collectif. La CSN lui demande d’implanter un plan ambitieux de développement du transport collectif pour atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre.

Pour la CSN, aussi bien le gouvernement fédéral que le gouvernement du Québec doivent augmenter le financement public du transport en commun. Le réflexe caquiste de créer de nouvelles structures bureaucratiques comme Mobilité Infra Québec nous fait perdre un temps précieux alors qu’un coup de barre s’impose pour le transport collectif. La CSN déplore que le gouvernement Legault favorise davantage le transport individuel privé et qu’il mise sur le développement du transport en commun privé plutôt que sur le rehaussement du financement public.

« Le gouvernement a ouvert les valves sans limite pour Northvolt, pendant qu’il gratte les fonds de tiroirs pour le transport collectif. C’est pourtant clair que financer massivement le développement du transport collectif est la voie à suivre autant pour réduire la congestion, que pour assurer la transition écologique et économique. On assiste actuellement à un débat où tous les paliers se renvoient la balle sur le financement du transport collectif et sur les déficits des sociétés de transport. Nous avons pourtant du retard à rattraper et les gouvernements et les municipalités doivent tous faire partie de la solution. L’heure n’est pas à la réduction des services ni à l’augmentation des tarifs. Elle doit être à l’augmentation du financement public », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des emplois de qualité dans un secteur d’avenir

Le financement accru du transport collectif est un moyen important d’enclencher la transition juste. En misant davantage sur ce secteur, le Québec peut créer de bons emplois dans les différentes régions tout en maintenant une expertise dans la fabrication et l’entretien de véhicules de transport en commun. Plusieurs travailleuses et travailleurs des sociétés de transport sont d’ailleurs en négociation dans les prochains mois pour améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires.

« Le gouvernement Legault rappelle toujours à quel point les emplois bien payés sont une priorité pour lui. C’est dommage de constater qu’il manque autant de volonté quand vient le temps d’augmenter l’offre de transport collectif et de développer ce secteur clé pour notre avenir », conclut Caroline Senneville.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Envoi des avis de grève au ministère du Travail https://www.csn.qc.ca/actualites/envoi-des-avis-de-greves-au-ministere-du-travail/ Fri, 07 Jun 2024 10:00:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=98147 Ce vendredi 7 juin au matin, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Nos négociations piétinent inutilement du fait que nous attendons toujours que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) donne des mandats sur les clauses à incidences salariales à la Société des traversiers du Québec (STQ), précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Nous serons donc en grève durant les périodes suivantes : pour la traverse de Québec–Lévis, il y aura grève du 5 au 15 juillet alors que pour celle de Matane–Baie-Comeau–Godbout, les dates sont du 22 au 26 juillet pour les salarié-es à terre, puis du 29 juillet au 2 août pour celles et ceux sur le navire. »

« L’employeur est récemment arrivé à la table de négociation avec de nouvelles demandes complètement farfelues qui émanent du SCT. Pour nous, ces demandes nous éloignent d’un règlement que nous espérons rapide. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

« Sans convention collective depuis le 1er avril 2023, les membres sont plus que jamais mobilisés et déterminés. Avec le Festival d’été de Québec et les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement a intérêt à redoubler d’ardeur pour régler cette négociation, à défaut de quoi les traversiers resteront aux quais », poursuit Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Après plus d’une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler les négociations et la patience des travailleuses et travailleurs a des limites. Comparativement à plusieurs employé-es de l’État, ils accusent un retard salarial historique et s’attendent donc à une bonification substantielle. Les demandes à incidences salariales des syndicats sont connues de la STQ, mais nous attendons toujours les leurs, qui arriveront du SCT », conclut Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Votes de grèves : un été chaud sur deux traverses du Saint-Laurent https://www.csn.qc.ca/actualites/votes-de-greves-un-ete-chaud-sur-deux-traverses-du-saint-laurent/ Fri, 24 May 2024 12:35:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97840 En assemblées générales, le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la Traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) ont tous trois adopté respectivement à 98 % et les deux autres à l’unanimité des mandats de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Nous nous sommes mobilisés afin d’obtenir notre propre table de négociation regroupée, les trois syndicats réunis à la même table. Notre mobilisation ne s’est toutefois pas calmée puisque nous sommes sans convention collective depuis le 1er avril 2023. Après une douzaine de rencontres, la Société des traversiers du Québec (STQ) ne semble toujours pas pressée de régler notre négociation et notre patience a des limites. Nous avons déposé nos demandes à incidences salariales, mais nous attendons toujours celle de la STQ, précise Patrick Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. Considérant notre retard salarial historique, nous nous attendons à une bonification substantielle de nos salaires ».

« Pour nous, la négociation traîne inutilement. Après avoir réglé avec la majeure partie des salarié-es de l’État, il serait temps que le Secrétariat du Conseil du trésor donne des mandats clairs à la STQ et à son équipe de négociateurs pour en arriver à une entente dès que possible, souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Avec les vacances qui arrivent à grands pas, un moment de l’année où l’achalandage est très élevé sur les navires, le gouvernement devra peut-être expliquer aux passagères et passagers pour quelles raisons les traversiers resteront aux quais ».

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent à Matane et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Dénonciation de l’utilisation abusive de la sous-traitance par le RTC https://www.csn.qc.ca/actualites/denonciation-de-lutilisation-abusive-de-la-sous-traitance-par-le-rtc/ Fri, 05 Apr 2024 19:24:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=95219 Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. dénonce l’utilisation accrue de la sous-traitance dans l’entretien des pièces et des véhicules du Réseau de transport de la Capitale (RTC). Cette pratique, qui s’est intensifiée au cours des dernières années, met en péril la qualité du service et les emplois des travailleurs syndiqués, mais a aussi un impact inquiétant sur les finances de la société de transport.

« La mauvaise planification de l’entretien qui engendre de la sous-traitance est une menace pour la sécurité des usagers et la qualité du service, dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En confiant l’entretien des véhicules à des entreprises privées, tel que pour le Flexibus, le RTC se déresponsabilise et met en danger la qualité du service. Il se prive volontairement de l’expertise de ses travailleuses et de ses travailleurs en la matière et se rend esclave des compagnies privées et du plus bas soumissionnaire. »

Le syndicat constate que la sous-traitance provoque une baisse des standards de sécurité et à une détérioration de la qualité du service. Les entreprises privées ne sont pas soumises aux mêmes exigences que les employés du RTC en matière de formation, d’expérience et de conditions de travail.

« Le RTC doit cesser de sous-traiter l’entretien des véhicules et investir dans ses propres employés, souligne Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Les travailleurs du RTC sont compétents et dévoués, et ils sont les mieux placés pour assurer la sécurité et la qualité du service. D’un côté, on cherche à diminuer les déficits des sociétés de transports et de l’autre une municipalité songe à imposer une nouvelle taxe pour le transport en commun. Il serait judicieux d’arrêter de jeter l’argent des contribuables par les fenêtres en sous-traitant le travail que les membres du syndicat sont capables de faire à l’interne. »

« Les sociétés de transports doivent revoir leurs procédés, déclare Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Il est inacceptable que la qualité des services à la population comme le transport en commun soit remise entre les mains de sous-traitants. Ce sont les usagers et les usagères, mais plus largement tous les contribuables qui en écoperont. »

Le syndicat, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et la Fédération des employées et employés de services publics appellent le RTC à revoir sa politique de sous-traitance et à investir dans ses propres employés. Ils invitent à une réflexion importante sur les méthodes utilisées et la planification des entretiens, et souhaitent que l’expertise des travailleuses et des travailleurs soit mise à contribution.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC, CSN inc. regroupe 332 membres. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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L’indifférence caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/lindifference-caquiste/ Wed, 20 Mar 2024 17:37:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94949 Même s’il s’est engagé à respecter la politique de la mobilité durable, le gouvernement Legault semble peu intéressé par ce concept. Les derniers mois ont été marqués par une crise du financement des transports collectifs. La CAQ justifie l’échec du développement de ce secteur en suivant une logique comptable au lieu de s’engager à long terme dans le financement du transport en commun. Ce désengagement a des conséquences sur le quotidien de bien des membres de la CSN, tous secteurs confondus.

« La CAQ doit investir dans l’offre de services et voir ça comme un pacte social. Pour atteindre une offre optimale, employeurs comme syndicats doivent se doter d’une culture de la mobilité durable ; ils doivent en faire la promotion et intégrer des solutions de rechange à l’auto solo dans les conventions collectives », explique Isabelle Ménard, conseillère syndicale au Service de santé-sécurité et d’environnement de la CSN.

L’accès au travail

Le transport constitue un besoin essentiel inclus dans le calcul de la Mesure du panier de consommation. Le seuil de pauvreté du pays est basé sur le coût total de ce panier. L’accès au transport en commun s’avère donc essentiel pour assurer l’inclusion sociale et pour lutter contre la pauvreté. D’ailleurs, les organismes qui militent en ce sens estiment que la difficulté à se déplacer représente un obstacle majeur à l’exercice de plusieurs droits, comme le droit à la santé, à l’éducation ou au travail.

En 2021, au Québec, 14 % des travailleuses et des travailleurs utilisaient le transport en commun pour leur déplacement domicile-travail, selon l’Institut de la statistique du Québec. Pour augmenter cet achalandage, l’offre de service doit être accrue. À cet effet, l’engagement de l’État s’impose pour réduire les inégalités sociales en matière de mobilité. L’investissement à long terme s’impose !

Or, pour Trajectoire Québec, une association qui fait la promotion des droits des citoyennes et des citoyens en matière de transport collectif, peu d’engagements gouvernementaux ont été respectés dans les dernières années en matière de financement du transport en commun. Plusieurs organismes collaborant avec Trajectoire Québec jugent que le gouvernement Legault présente jusqu’ici un « bilan catastrophique » en matière de mobilité durable.

« Sans plan crédible de mobilité durable, le Québec fonce droit dans le mur, déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Dans un contexte de crise climatique, il est impératif que le gouvernement actuel développe une vision claire à ce sujet. C’est scandaleux d’être aussi décalé en 2024 ! »

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Transporter le Québec vers la modernité https://www.csn.qc.ca/actualites/transporter-le-quebec-vers-la-modernite/ Tue, 06 Feb 2024 14:59:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93900 En matière de transport collectif, le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) est bien loin de pouvoir se péter les bretelles. À l’heure des consultations prébudgétaires 2024-2025, la société québécoise risque de foncer dans un mur, si le financement du transport en commun n’est pas massivement bonifié. Parce que oui, ça urge !

Pour justifier l’échec d’un domaine qui devrait être en pleine croissance, le gouvernement continue de marteler des arguments comptables. Il semble évident que M. Legault et la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, estiment que le transport en commun constitue une dépense plutôt qu’un investissement.

Les derniers mois ont été marqués par une crise qui a grandement affecté les différentes sociétés de transport du Québec. Or, au lieu de pérenniser le financement du secteur, la CAQ décide plutôt d’exiger de leur part qu’elles se soumettent à des audits de performance. La ministre Guilbault a scandé pendant des mois que son ministère devait s’assurer que les ressources à la disposition des sociétés de transport sont utilisées de manière économique, efficiente et efficace. Encore une fois, c’est la logique comptable qui prime. Cet exercice d’audit vise à élaborer un diagnostic de la performance financière pour chacune des organisations. Les sociétés de transport du Québec, tout comme l’État lui-même d’ailleurs, ne devraient pas avoir à répondre à des objectifs de performance propres au modèle d’affaires des entreprises privées.

Des promesses, M. Legault

Engagement du respect de la Politique de mobilité durable 2030, élaboration d’un plan de décongestion de la région de Montréal, amélioration du réseau de transport interurbain, report du projet de tramway à Québec, retrait de CDPQ Infra du projet de prolongement du REM sur la Rive-Sud, ce qui risque sérieusement de retarder l’aboutissement du projet… la liste est longue. Le gouvernement du Québec a manqué plusieurs occasions de tenir ses promesses et de faire preuve de vision en matière de mobilité durable. Dans un contexte de crise climatique, c’est désastreux d’être si inconséquent.

Le gouvernement doit impérativement investir dans l’offre de services ; il faut le voir comme un pacte social. Dans le cadre des consultations prébudgétaires 2024-2025 du ministre des Finances du Québec, la CSN, conjointement avec la FTQ, la CSQ et la CSD, soutient que la transition énergétique doit s’appuyer davantage sur le transport en commun qu’elle ne le fait actuellement. Même si la voiture électrique émet moins de gaz à effet de serre que celle à essence, elle est loin d’être la solution miracle. Les impacts environnementaux provoqués par l’usage de l’auto solo ne s’évaporeront pas grâce à la voiture électrique. La filière des batteries lithium-ion, bien que peu écologique, est pourtant la voie principale empruntée par la CAQ.

Les citoyennes et les citoyens utiliseront davantage le transport en commun si les services sont plus fréquents, plus rapides et peu coûteux. Les quatre centrales syndicales s’entendent pour affirmer que « le transfert modal vers le transport collectif dépend de façon cruciale d’un financement adéquat des opérations des sociétés de transport et de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) afin que leurs infrastructures soient exploitées à la hauteur de leur potentiel. »

Diverses solutions peuvent être appliquées à la bonification du financement du transport collectif. Pour contrer la baisse attendue des revenus issus de la taxe sur les carburants, qui finance notamment le transport collectif, le gouvernement doit miser davantage sur les mesures d’écofiscalité. Une des avenues à étudier serait l’introduction d’une tarification kilométrique. Une autre pourrait être l’application de lois, comme dans l’État de Washington, où les entreprises de 100 employé-es et plus sont contraintes de trouver des moyens pour diminuer l’utilisation de l’auto solo.

Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en matière de transport collectif. Pour toutes les travailleuses et les travailleurs de demain, il doit se doter d’une culture de la mobilité durable. Sortir de la logique marchande afin d’emprunter pour de bon la voie de l’investissement à long terme devient, plus que jamais, incontournable.

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Les syndicats remettent en doute les justifications de la direction https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-remettent-en-doute-les-justifications-de-la-direction/ Fri, 01 Dec 2023 16:40:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93263 Les deux principaux syndicats du RTC ont soulevé d’importantes questions sur l’argumentaire utilisé par la direction de la société de transport en commun pour justifier les coupes de service annoncées à la fin de la semaine dernière. « On se demande s’il ne s’agit pas d’une opération de relations publiques pour répondre aux critiques de mauvaise foi qui arguent que les autobus sont vides, » soulève Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeuses et les chauffeurs.

Le RTC a annoncé à la fin de la semaine dernière des coupes de service, principalement la fin de semaine, mais pas seulement. La société de transport en commun pointe la pénurie de chauffeuses et de chauffeurs pour justifier ces coupes. « La pénurie de chauffeurs est un prétexte, » soutient la présidente du SETPQM (CSN), « Il n’y a pas de problèmes la fin de la semaine, où sont la majorité des coupes, c’est de la mauvaise planification d’effectifs. On a mis plus de chauffeuses et de chauffeurs en congé la fin de semaine donc on se retrouve avec un surplus de chauffeurs la semaine. Près d’une vingtaine de chauffeuses et chauffeurs peut être retournée à la maison faute de travail et c’est sans compter les journées où il manque des autobus. »

Selon les deux syndicats, « il faut se donner les moyens de nos ambitions, on a des besoins importants en matière de transport en commun à Québec. La population est en droit de s’attendre à un service de première qualité, mais pour qu’elle l’obtienne, ça va prendre un réinvestissement dans le RTC et une meilleure planification. »

Réussir la transition
Du côté des employé-es de l’entretien, on soulève les impératifs de transition énergétique et les défis que cela soulève. « On a investi pour avoir des véhicules plus écologiques, » dit Nicolas Louazel, président du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN), « c’est bien, mais il faut aussi investir pour former les employé-es, adapter les installations et les outils spécialisés afin de bien réussir la transition énergétique. Nos gens ont besoin de formation en continu pour être aussi efficaces avec les nouvelles technologies de haut voltage qu’avec les anciennes générations diesel que nous possédons toujours actuellement. »

Pour Nicolas Louazel, le modèle de gestion du RTC doit évoluer avec les changements technologiques. « Il faut développer une culture d’entreprise où on implique les employé-es et où on les mobilise pour le succès de l’opération, » estime le président du syndicat de l’entretien, « sinon, on ne fait que générer du stress et on nuit aux relations de travail et ça, ça a un impact direct sur le service à la population. » Ça prend un leadership humain en matière de relations de travail.

Les deux principaux syndicats de l’entreprise réitèrent qu’ils sont prêts à collaborer avec la direction du RTC pour trouver des solutions afin de maintenir et d’améliorer le service à la population. « Ça n’a pas de sens, avec les défis environnementaux que l’on connait en 2023, que l’on soit mis devant un fait accompli et que la population encaisse des baisses de services, » concluent les deux porte-paroles.

À propos
Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. regroupe 915 chauffeuses et chauffeurs tandis que le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages. Ils sont affiliés à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

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Manifestation intersyndicale du personnel des sociétés de transport https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-intersyndicale-du-personnel-des-societes-de-transport/ Wed, 15 Nov 2023 14:16:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93044 Le 14 novembre dernier, plusieurs centaines de membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) manifestaient pour envoyer un message fort à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, et à son gouvernement. Ces syndicats réclament des investissements importants dans le transport collectif.

Pour le SCFP et la CSN, le gouvernement caquiste doit en faire davantage pour soutenir les sociétés de transport collectif du Québec. Les syndicats du secteur demandent au premier ministre Legault de faire le bon choix pour l’avenir du Québec et pour les générations futures, soit d’investir les sommes indispensables à la qualité et l’efficacité du transport en commun au Québec.

D’ailleurs, les syndicats invitent le gouvernement à faire preuve d’honnêteté et de transparence dans sa méthode de calcul servant à déterminer le montant représentant 70 % du déficit des sociétés de transport qu’il est prêt à éponger.

« Le développement du transport collectif est crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la CAQ n’a pas de politique claire en la matière et c’est vraiment déplorable, constate la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en ce qui concerne le transport public. Bien sûr, pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, ajoute-t-elle, mais aussi pour toute la société. »

« Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. Nous demandons au gouvernement des solutions permanentes afin d’offrir un service de qualité à la population. Un financement adéquat permet ultimement aux ménages d’engranger des économies, puisque le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles québécoises, lesquelles sont déjà fortement affectées par le coût de la vie », a déclaré Marc Gingras, président du secteur Transport terrestre du SCFP.

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