Universités – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Tue, 12 Aug 2025 18:19:20 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Universités – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La CAQ doit s’amender et faire de l’éducation et de l’enseignement supérieur une priorité… pour vrai ! https://www.csn.qc.ca/actualites/la-caq-doit-samender-et-faire-de-leducation-et-de-lenseignement-superieur-une-priorite-pour-vrai/ Tue, 12 Aug 2025 18:07:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106634 À l’aube de la rentrée dans les cégeps dans quelques jours, puis dans les Centres de services scolaires, les commissions scolaires et les universités, la CSN et ses fédérations de l’éducation lancent un cri du cœur afin d’éviter que l’avenir d’une cohorte entière d’élèves et de personnes étudiantes ne soit compromis. « Rarement a-t-on vu un tel chaos et une telle incertitude dans nos établissements d’enseignement au Québec pour la rentrée. Les idéaux de la Révolution tranquille sont largués par le gouvernement Legault, qui multiplie des choix budgétaires dévastateurs. Tout le monde n’a plus accès aux services auxquels ils ont droit, quoi qu’en disent les ministres Bernard Drainville et Pascale Déry », déplore Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

La centrale, qui représente la vaste majorité des travailleuses et des travailleurs dans les cégeps et les universités et qui représente aussi le personnel de soutien dans les écoles primaires, secondaires et centres pour adultes, mesure en effet la dégradation des services provoqués par l’austérité caquiste. Par exemple au cégep, même les directions d’établissement confirment la réduction du bouquet de services face à des compressions historiques encore plus draconiennes qu’à l’époque du gouvernement libéral, alors même qu’une majorité des bâtiments nécessitent une importante mise à niveau. Au primaire et au secondaire, la gestion en montagnes russes aura des effets importants à la rentrée, puisque les plans d’effectifs et les séances d’affectation du personnel ont dû être préparés et tenus en plein cœur du fouillis administratif estival provoqué par la CAQ. Combien de personnes mises à pied en lien direct avec les élèves (orthophonistes, orthopédagogues, technicienne en éducation spécialisée, préposés aux élèves handicapés, etc.), puis rappelées en plein été, ne reviendront pas ?

« Charcuter 570 millions avant les vacances au primaire et au secondaire, puis reculer partiellement devant la mobilisation citoyenne en juillet, amputer 151 millions de dollars dans les cégeps et une trentaine de millions (0,7 %) dans les universités, nous subissons la déroute de la girouette caquiste. Clairement, cela démontre plus que jamais que l’éducation n’est pas la priorité du premier ministre », tranche Katia Lelièvre.

 

Des solutions pour redresser la barre

Si la liste des mauvais choix budgétaires du gouvernement Legault est longue, le Québec a pourtant les moyens de ses ambitions. Sans scandale SAAQclic (plus d’un milliard de dollars), sans troisième lien (autour de 10 milliards de dollars), sans Northvolt (plus d’un demi-milliard de dollars), sans les milliards en baisses d’impôt, en chèques cadeaux et en réduction de la taxe scolaire, le bourbier actuel n’existerait pas. Il faut éviter de corriger ces erreurs sur le dos des élèves et des étudiant-es. Le gouvernement pourrait entre autres puiser dans le fonds des générations (qui vise ironiquement à ne pas hypothéquer l’avenir des jeunes) pour éviter l’hécatombe.

Lors de son remaniement ministériel annoncé, François Legault devrait aussi nommer à la tête des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur des titulaires de portefeuilles qui consulteront et écouteront le terrain et qui respecteront le personnel. Le lien de confiance doit être rétabli.

 

Ce qu’ils ont dit

« Ça fait 65 ans qu’on a convenu au Québec que l’une de nos plus grandes priorités collectives, c’est l’éducation. Ça fait plus d’un demi-siècle que nous avons décidé de mettre nos ressources en commun pour investir dans l’avenir de nos enfants, et, par le fait même, dans notre avenir à toutes et tous. En jouant au yo-yo à coups de centaines de millions de dollars, la CAQ prouve qu’elle n’est plus seulement un gouvernement déconnecté du Québec, la CAQ détruit le Québec. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN)

« Le lien de confiance est rompu avec ce gouvernement qui ne comprend pas la mission des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Nos membres dans les écoles, les universités et les cégeps, déjà épuisés, voient tomber leurs collègues sans être remplacés en plus de subir l’ingérence d’une ministre qui utilise son pouvoir pour défendre ses convictions personnelles. Nous nous attendons à ce que les nouveaux ministres entendent raison et se battent pour leurs ministères plutôt que pour leur parti. »
– Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

« La baisse des étudiant-es étrangers et le manque de financement de la recherche n’envoient pas un bon signal aux universités qui ne pourront pas offrir des perspectives aussi stimulantes aux étudiant-es. La surcharge de travail pour les professionnel-les des cégeps n’augure rien de bon pour les jeunes qui vivent cette étape charnière de leurs études. »
– Ryan W. Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec (6300 membres) et plus de 35 000 membres dans le secteur soutien scolaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

 

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Chargé-es de cours universitaires : les conséquences multiples de la précarité sur la santé psychologique https://www.csn.qc.ca/actualites/charge-es-de-cours-universitaires-les-consequences-multiples-de-la-precarite-sur-la-sante-psychologique/ Thu, 10 Apr 2025 15:42:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103976 Selon les données recueillies, 56 % des chargé-es de cours universitaires se situent au niveau élevé de détresse psychologique. Ce résultat est nettement supérieur au 41 % de l’indice de référence de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP 2020-2021), mais similaire à celui mesuré dans une récente enquête menée par l’Institut national de santé publique chez le personnel de l’enseignement (2025). Également, 95 % des personnes chargées de cours associent leur détresse psychologique partiellement ou totalement en lien avec leur travail.

Autres conséquences sur la santé des personnes chargées de cours

La détresse psychologique n’est pas la seule conséquence observée. En effet, il ressort de l’étude que 30 % des personnes sondées se retrouvent à un niveau élevé d’épuisement émotionnel alors que d’autres (23 %) ont des symptômes de surinvestissement qui peuvent prendre la forme d’hostilité, d’impatience, de compétitivité excessive ou de difficultés à s’éloigner du travail. Il n’est pas surprenant que 54 % des personnes participantes à l’étude se présentent au travail malgré le fait qu’elles devraient s’absenter parce qu’elles éprouvent un problème de santé. Ce phénomène, appelé présentéisme, peut même dépasser la dizaine de jours par session, selon 41 % des personnes répondantes.

« Quand tu ignores si tu vas travailler d’une session à l’autre, tu te rends en classe que tu sois malade ou pas et tu évites d’exposer des failles qui pourraient nuire à l’obtention de futurs contrats », illustre Christine Gauthier vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université. « Aussi, de nombreux membres souffrent des effets directs de la précarité sur leur vie personnelle. C’est dramatique pour ces piliers des universités d’être incapables de se projeter ou de planifier des dépenses importantes comme l’achat d’une maison. Beaucoup hésitent aussi à fonder une famille ou songent carrément à quitter leur emploi. »

En outre, 55 % des répondants sont constamment pressés par le temps, 64 % ont une charge de travail élevée, 46 % rapportent que cette charge de travail ne leur permet pas d’offrir aux étudiant•es l’attention qu’ils méritent et 59 % considèrent que la charge de travail s’est alourdie au cours des dernières années. Bref, les conditions d’emploi et la santé psychologique des personnes chargées de cours sont préoccupantes.

Des pistes de solution

De nouvelles dispositions législatives en santé et sécurité au travail imposent aux établissements des mécanismes de prévention qui tiennent compte des risques psychosociaux dans l’analyse de l’environnement de travail et des impacts potentiels sur la santé psychique. La FNEEQ juge donc important de soutenir des mesures visant à réduire l’instabilité et la précarité de l’emploi ainsi que de soutenir une plus grande reconnaissance du travail des chargé•es de cours et de leur place à l’université.

Quelques données

Taux (%) Données recueillies (413 répondant•es)
55 % Constamment pressés par le temps (charge de travail)
46 % La charge de travail ne permet pas d’offrir aux étudiants l’attention qu’ils méritent
59 % La charge de travail s’est alourdie au cours des dernières années
80 % La sécurité d’emploi est faible
74 % Le travail est émotionnellement exigeant
52 % En situation de déséquilibre effort/reconnaissance

L’enquête a été menée en 2022-2023 auprès de 431 participant•es dont les contrats de charges de cours sont leur revenu principal. Ceux-ci ont répondu à un questionnaire standardisé visant à mesurer les risques psychosociaux de leur travail à l’université et les impacts sur leur santé psychologique.

 

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

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Pour un enseignement en ligne plus humain https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-un-enseignement-en-ligne-plus-humain/ Wed, 12 Mar 2025 21:25:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103149 « C’était particulier, puisque nous avions obtenu une réouverture de la convention sur cet enjeu seulement, avec droit de grève », rappelle d’abord le président. C’est d’ailleurs une enseignante du cours Introduction à la convention collective, Marielle Lacombe, qui a eu cette idée de séparer cet enjeu du reste de la négociation en conservant toutefois le droit de grève après un certain délai. Cette voie de passage a permis d’éviter la grève de justesse en 2022.

Des cours en présence

Selon les chiffres du syndicat, de 25 % à 28 % des cours à l’UQAM se donnent présentement en ligne. « On voulait préserver la majorité des cours en présentiel », explique Olivier Aubry.
L’UQAM a refusé de limiter le pourcentage de cours en ligne, même si le recteur s’est prononcé en faveur du présentiel. Le syndicat avait tout de même réussi à obtenir de la commission des études des balises pour les cours en présence avant le 30 septembre.

« On demandait des groupes à échelle humaine, pas des classes de 400. On ne voulait pas plus de monde en ligne qu’en présence », lance le président. La notion de « moyenne cible » de tous les cours à 41 étudiantes et étudiants maximum a tout de même été établie. C’est un « gain historique » qui avait toujours été refusé jusqu’à maintenant.

Selon certaines études, enseigner en ligne demande environ 30 % plus de temps qu’en présence. L’UQAM refusait de le reconnaître au départ. Finalement, une allocation de 850 $ par cours enseigné pour la première fois en ligne et de 400 $ pour les cours en mode hybride a été consentie sous forme de compensation pour le matériel. Le syndicat a aussi obtenu des balises pour l’utilisation des cours enregistrés et donnés de façon asynchrone.

Prochain défi : l’intelligence artificielle

« La taille des groupes et la compensation de la surcharge sont des gains majeurs. On va continuer à sécuriser des éléments pour l’enseignement en ligne, mais le prochain gros dossier à venir, c’est l’intelligence artificielle », conclut Olivier Aubry.

La négociation du SPPEUQAM-CSN a pris fin le 11 février par un vote à 85 % en faveur de l’entente de principe. La grève annoncée le 3 février a été évitée de justesse en permettant néanmoins d’obtenir ces gains.

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La condition féminine au cœur de l’université https://www.csn.qc.ca/actualites/la-condition-feminine-au-coeur-de-luniversite/ Wed, 12 Mar 2025 21:23:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103168 Fonder un comité de la condition féminine ne se fait pas en claquant des doigts. C’est ce qu’a constaté le Syndicat des professeur-es de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN), qui est parvenu à le faire en 2014.

À l’origine, les membres se préoccupaient de la discrimination systémique et des barrières structurelles rencontrées par les professeures de l’université. Cinq ans plus tard, « les membres du comité ont entrepris une étude pour documenter dans quelle mesure les politiques internes, les lacunes dans la convention collective et différents facteurs sociétaux pouvaient produire des obstacles dans la trajectoire de carrière des professeures de l’UQO », explique Valérie Lederer, professeure agrégée et membre active du comité.

L’étude révèle notamment que les femmes, bien qu’elles représentent plus de la moitié des professeur-es de l’université, ont moins de probabilité que les hommes d’obtenir leur permanence.

Le comité ne chôme pas. Il multiplie les initiatives, dont le déploiement d’une campagne qui met en lumière les recommandations de l’étude : dénonciation de l’écart salarial entre les travailleuses et les travailleurs de l’embauche à la retraite, obstacles à l’avancement professionnel reliés au congé de maternité, microagressions et autres réalités vécues par les professeures.

Le groupe est aussi impliqué dans un projet de recherche intersyndical afin d’analyser les défis liés au vieillissement du corps professoral, en intégrant les réalités de genre.

Les démarches du comité féminin du SPUQO ont mené à des avancées concrètes dans le renouvellement de la dernière convention collective. Formation en équité, diversité et inclusion, bonification des congés parentaux et de la conciliation travail-famille sont quelques-unes des améliorations obtenues.

« Ces gains montrent que les efforts du comité ont porté leurs fruits, bien que certaines revendications n’aient pas encore abouti et devront être ramenées à la prochaine négociation », rappelle Mme Lederer. Pour ces féministes comme pour tant d’autres, la lutte continue.

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Mobilisation des syndicats de l’enseignement contre l’austérité caquiste https://www.csn.qc.ca/actualites/mobilisation-des-syndicats-de-lenseignement-contre-lausterite-caquiste/ Wed, 27 Nov 2024 20:58:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100987 Les personnes déléguées syndicales de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestent dans les rues du centre-ville de Montréal ce midi pour dénoncer l’austérité caquiste qui est imposée aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Le cortège de quelque deux cents personnes en provenance des quatre coins de la province demande au gouvernement de changer de cap afin d’assurer la pérennité d’une formation de qualité pour la population québécoise jeune et moins jeune. Les manifestantes et manifestants portent d’ailleurs le carré bleu, symbole d’opposition aux compressions et de soutien à celles et ceux qui tiennent les réseaux à bout de bras.

« L’austérité – parce qu’il faut bien la nommer – frappe partout actuellement. Quand on gèle les embauches, quand on stoppe des projets d’infrastructures alors que des bâtiments tombent en ruines, quand on cesse d’acheter des livres et quand on refuse des inscriptions faute d’espace ou de laboratoires, c’est de l’austérité qui évoque, hélas, les années Couillard », rappelle Benoît Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

Le vrai coût des baisses d’impôt
Maintenant que le gouvernement écrit son budget à l’encre rouge, comme le confirme la dernière mise à jour économique, il impose une révision majeure des programmes destinés à répondre vraiment aux besoins de la population.

« Lorsque le gouvernement Legault a accordé plus de trois milliards de dollars en chèques-cadeaux aux contribuables avant les élections, il a caché l’impact dévastateur de cette mesure fiscale sur les services publics, qui profitent pourtant grandement à ce même électorat. Lorsqu’il fait des choix politiques douteux, comme dépenser plus d’un milliard dans l’entreprise étrangère Northvolt, ou qu’il s’engage dans un “irréversible” troisième lien Québec/Lévis scientifiquement et financièrement irresponsable, ce sont de très importantes sommes d’argent qui échappent à nos écoles, nos cégeps et nos universités », analyse Benoît Lacoursière.     

Ces décisions de la CAQ paraissent insensées et incohérentes dans un contexte de vétusté des bâtiments, de pénurie de ressources et de croissance de la population étudiante. En effet, faut-il rappeler l’avis de la Vérificatrice générale du Québec déplorant que les deux tiers des bâtiments des cégeps soient en mauvais état ? Faut-il marteler l’importance de bien intégrer les nouvelles et nouveaux arrivantes, alors que le gouvernement ferme les classes de francisation ? Faut-il expliquer qu’un établissement d’enseignement ne peut remplir son mandat sans les personnels de soutien et professionnel ?

« Au plus bas dans les sondages, ce gouvernement a perdu toute crédibilité, conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). D’ici la fin de son mandat, il doit s’assurer que les deniers de l’État financent les services publics et non les intérêts d’une clique fortunée qui n’a que faire du bien-être collectif. »

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des profs de cégep et de 80 % du personnel chargé de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 46 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

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Vote de grève à 92 % à l’École de technologie supérieure (ÉTS) https://www.csn.qc.ca/actualites/vote-de-greve-a-92-a-lecole-de-technologie-superieure-ets/ Thu, 07 Nov 2024 20:13:09 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100785 Les chargé-es de cours de l’ÉTS ont voté à 92 % pour renouveler leur mandat de grève en y ajoutant 20 périodes supplémentaires à exercer au moment jugé opportun. Cela s’additionne aux 15 premières périodes de grève utilisées avant ce vote du 26 octobre.

Ils exercent aujourd’hui une vingt-deuxième période de grève en raison de la lenteur des négociations qui ont commencé en 2022 !

« La volonté de changement est très grande, on demande plus de respect et de reconnaissance de notre employeur. Nos membres ne vont pas se contenter de changements cosmétiques à nos conditions de travail. Il faudra plus d’ouverture de la direction générale », soutient Alain Régnier, président du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure.

Les enjeux principaux encore à régler sont :

  1. Salaire qui doit tenir compte de l’augmentation du coût de la vie ;
  2. Ajout de mesures de sécurité d’emploi pour les personnes chargé-es de cours
  3. Réduction de la taille des groupes-cours.

« Plusieurs représentant-es de syndicats de chargé-es de cours de partout au Québec sont présents aujourd’hui pour soutenir leurs collègues de l’ÉTS et sont solidaires de leurs revendications. Il est temps pour l’ÉTS de régler la négociation », soutient Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN.

« Les membres du syndicat sont déterminé-es à se faire respecter. La seule voie possible pour accélérer la négociation est de poursuivre et d’intensifier la mobilisation. Nous sommes solidaires de leur lutte et nous les soutiendrons jusqu’au bout! », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

« La CSN est derrière les chargé-es de cours de l’ÉTS avec son Fonds de défense professionnelle soutenu par 330 000 membres et la solidarité de toutes les composantes de la CSN », ajoute Yvan Duceppe, trésorier et membre de l’exécutif de la CSN.

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, tuteurs et tutrices et étudiantes et étudiants salariés dans onze universités québécoises.

 

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Le financement des universités accaparé par quelques domaines https://www.csn.qc.ca/actualites/le-financement-des-universites-accapare-par-quelques-domaines/ Mon, 10 Jun 2024 18:24:14 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=98196 La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.

La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.

 CITATIONS 

 « Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY 

 « Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »

 – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »

 – Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »

–  Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

 À propos 

 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université. 

 

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Injonction à l’UQAM contre le camp en solidarité avec la Palestine: la CSN déplore la judiciarisation de la situation https://www.csn.qc.ca/actualites/injonction-a-luqam-contre-le-camp-en-solidarite-avec-la-palestine-la-csn-deplore-la-judiciarisation-de-la-situation/ Mon, 27 May 2024 20:58:44 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97877 La Confédération des syndicats nationaux représentant notamment les professeur-es et chargé-es de cours de l’UQAM déplore que l’institution ait choisi la voie de la judiciarisation au lieu de celle du dialogue avec les étudiantes et les étudiants actuellement mobilisés contre la guerre à Gaza.

« Nous réitérons notre appel auprès de la direction de l’UQAM de rechercher des solutions par la voie du dialogue, réagit la présidente du SPUQ–UQAM, Geneviève Hervieux. C’est en discutant avec les étudiantes et les étudiants que de nombreuses universités d’Amérique du Nord ont pu trouver un terrain d’entente avec leurs étudiantes et étudiants dans des contextes semblables. Pour nous la priorité doit être d’éviter tout dérapage et de favoriser un véritable dialogue sur le fond des revendications. » Le syndicat représentant les professeur-es s’est d’ailleurs mis à la disposition des deux parties pour les fins de facilitation du dialogue, si elles le souhaitent.

Le président du SPPEUQAM–CSN, Olivier Aubry, explique que le choix de la judiciarisation pris par l’UQAM provoque l’indignation également chez les chargé-es de cours de l’institution. « Non seulement, l’Université brime ainsi la liberté d’expression, mais en plus, cela témoigne d’une incompréhension des enjeux qui sous-tendent ces mobilisations sans précédent à travers la planète ». Le SPPEUQAM–CSN invite le recteur Pallage à établir un dialogue de bonne foi avec les personnes représentant les parties.

Cessez-le-feu !

« On assiste actuellement à un bain de sang au Proche-Orient, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des civils qui en sont les premières victimes. Cela doit arrêter. En ce sens, toutes les initiatives pacifiques visant à faire taire les armes sont bienvenues. Quant à nous, l’UQAM doit entendre cette colère et se demander comment elle peut contribuer à la paix et à la justice dans le monde ».

À propos

La CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. Le SPUQ–CSN représente plus de 1225 professeur-es de l’UQAM. Quant au SPPEUQAM–CSN, il regroupe quelque 2100 chargé-es de cours.

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La CSN et la Fédération des professionnèles solidaires avec les professeur-es de la Faculté de droit de McGill https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-et-la-federation-des-professionneles-solidaires-avec-les-professeur-es-de-la-faculte-de-droit-de-mcgill/ Fri, 03 May 2024 20:58:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=96259 Alors que l’Association mcgillienne de professeur.e.s de droit (AMPD) poursuit sa grève générale illimitée, la CSN et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) lui offrent leur soutien et enjoint l’administration de l’Université McGill à négocier de bonne foi dans le but de s’entendre sur les modalités d’une première convention collective.

« C’est la responsabilité de toute organisation de syndicale de défendre le droit des travailleuses et des travailleurs à se syndiquer et la responsabilité de tout employeur de négocier de bonne foi, explique Caroline Senneville, présidente de la CSN. L’administration de l’université doit accepter la volonté des professeur-es de la Faculté de droit de créer leur syndicat et prendre les moyens de faire progresser les pourparlers à un rythme raisonnable. »

Après avoir combattu l’accréditation syndicale de l’AMPD devant les tribunaux, l’université semble maintenant user de toutes sortes de tactiques pour saboter la négociation. Devant cette attitude antisyndicale, les membres de l’association ont donc décidé de déclencher la première grève de professeur-es de l’histoire de l’Université McGill.

« En tant que fédération regroupant les syndicats de professeur-es et de professionnel-les d’autres établissements universitaires, il est important de démontrer notre solidarité envers les professeur-es de McGill qui mènent une lutte historique, précise Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Nous tenions à ce que les membres de l’AMPD sachent qu’ils ne sont pas seuls. Nous sommes de tout cœur avec eux. »

À propos

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs. Elle représente notamment les syndicats des professeur-es de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ) et de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Université Laval: les chargé-es de cours acceptent l’hypothèse de règlement à 97% https://www.csn.qc.ca/actualites/les-charge-es-de-cours-acceptent-lhypothese-de-reglement-a-97/ Wed, 06 Mar 2024 20:21:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94476 Aujourd’hui, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) ont accepté dans une proportion de 97 % l’hypothèse de règlement proposée par le conciliateur. L’entente prévoit que la convention se terminera le 31 décembre 2027 et inclut de nombreuses améliorations pour les membres.

« Grâce à la mobilisation historique de nos membres, nous avons fait des avancées qui auraient été impossibles autrement. Nos demandes, diminuer la précarité et protéger le pouvoir d’achat étaient raisonnables et l’employeur n’a pas eu le choix d’y faire droit devant la mobilisation de nos membres et les appuis unanimes venant de la communauté universitaire », se réjouit Louis Emond, président du SCCCUL–CSN.

Les membres vont donc bénéficier d’augmentations totalisant 22,6 % sur 5 ans, d’une amélioration de l’aide pédagogique ainsi que de la stabilisation de l’emploi pour une bonne partie des personnes chargées de cours. Pour le président du syndicat, un tel changement sera bénéfique pour l’ensemble de la communauté universitaire : « Maintenant, nos membres auront plus facilement accès à du soutien pédagogique, et pour plusieurs parmi ceux qui donnent le plus de cours, plus de stabilité. Ça va permettre à nos membres de pouvoir s’investir davantage auprès des étudiantes et étudiants dans leur tâche première qu’est l’enseignement ».

« Nous l’avons dénoncé ouvertement dans les dernières semaines : la précarité d’emploi de nos membres était un enjeu majeur et se devait d’être corrigée. En permettant maintenant la signature de contrats à durée indéterminée, nous venons enfin d’augmenter la sécurité d’emploi de nos membres face à leur profession. Ils sont l’un des piliers centraux de l’Université et il est grand temps de les traiter de la sorte », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

« L’Université Laval est un acteur central dans notre région. C’est l’un des plus grands employeurs, et un endroit de savoir et de connaissance névralgique pour le Québec. Il aura fallu plusieurs jours de grève pour que l’administration en vienne enfin à comprendre que pour accomplir son rôle, elle doit miser sur le travail essentiel des personnes chargées de cours. Sans leur présence, l’Université Laval ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Il était grand temps que les membres reçoivent le respect qu’elles et ils méritent », indique François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Les chargé-es de cours de l’Université Laval étaient sans contrat de travail depuis décembre 2022 et ont exercé quatre jours de grève en février dernier avant d’en arriver à une entente de principe.

Cependant, seule ombre au tableau, l’Université Laval, lors du versement de la paie suivant l’entente, a retenu des sommes à l’ensemble des personnes chargées de cours, sans vérifier au préalable si l’exercice des moyens de pression par le syndicat avait généré un impact sur l’enseignement de leurs cours et malgré que bon nombre d’entre elles donneront leur pleine prestation de travail au terme de la session. « Ce ne sont pas tous les cours et toutes les tâches qui ont été affectés de la même manière par la grève. Les retenues de salaires auraient dû être discutées avec le Syndicat et faites en fonction du travail non accompli, pas aveuglément, sans consulter personne et avec un empressement que je m’explique mal », conclut le président du syndicat, en précisant que, devant la fermeture de l’Université Laval à revoir sa décision, le syndicat étudie les recours possibles pour indemniser les membres lésés par cette décision unilatérale.

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TÉLUQ : les robots conversationnels en voie de remplacer les tuteurs et les tutrices ? https://www.csn.qc.ca/actualites/teluq-les-robots-conversationnels-en-voie-de-remplacer-les-tuteurs-et-les-tutrices/ Mon, 26 Feb 2024 14:47:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94270 Ce sont des robots conversationnels nourris par l’intelligence artificielle (IA) qui peuvent répondre aux questions des personnes étudiantes de sept cours d’administration, de communication, d’éducation, d’environnement, de finance et d’informatique à l’Université TÉLUQ au trimestre d’hiver 2024. Ce projet pilote, inédit dans le réseau universitaire québécois, a été mis en place en janvier sans consulter le Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université (STTTU–CSN). Pourtant, à terme, il risque d’avoir un impact direct sur la qualité de l’accompagnement des étudiantes et des étudiants et sur les emplois.

« Au nom de l’avancement technologique et sur un ton frôlant le jovialisme, voilà un exemple concret d’une déshumanisation de l’enseignement. La direction de l’établissement est pourtant hésitante à répondre aux demandes répétées du syndicat afin d’aborder ce nouvel enjeu aux impacts collectifs, préférant plutôt discuter avec des individus sur une base personnelle. C’est une stratégie contraire au principe de collégialité qui devrait caractériser le fonctionnement de l’université », déplore Nathalie Ebnoether, présidente du STTTU–CSN.

Les tutrices et les tuteurs accompagnent les personnes qui nécessitent des compléments d’information dans les cours ou qui ont besoin d’une mise en contexte individuelle pour poursuivre leur réflexion et leurs apprentissages. Cet accompagnement humain permet de nouer un lien de confiance, favorisant la réussite. De plus, les tutrices et les tuteurs procèdent à la correction et assurent la rétroaction, tout aussi indispensables et formatrices.

« Aucun robot ne pourra remplacer la relation pédagogique au cœur de la profession enseignante, y compris à la TÉLUQ. Depuis l’accélération effrénée de l’IA en enseignement, notre fédération s’inquiète de la tentation facile pour les établissements d’enseignement de remplacer des humains par des machines pour des raisons évidentes d’économies dans un contexte de sous financement. Est-ce vraiment le genre d’enseignement que l’on souhaite au Québec ? », se questionne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Attaque contre la profession enseignante

Les délégué·es des syndicats de la FNEEQ–CSN, réunis en conseil fédéral, ont d’ailleurs adopté à l’unanimité une résolution pour dénoncer cette nouvelle attaque à la profession enseignante à la TÉLUQ au début du mois. Pourquoi la TÉLUQ ne consulte-t-elle pas le syndicat ? Pourquoi refuse-t-elle de confirmer noir sur blanc qu’aucun emploi n’est en péril si le projet pilote devenait généralisé et permanent ?

La FNEEQ–CSN, à l’instar de son syndicat affilié STTTU–CSN, s’oppose à toute utilisation de l’IA visant à remplacer l’humain dans des contextes de relation d’aide ou de relation pédagogique. Elle croit que l’ensemble de la société, de manière démocratique, autonome et publique, devrait mener une réflexion éthique et critique sur le recours à l’intelligence artificielle en éducation et en enseignement supérieur. À cet égard, un vrai forum national sur l’IA –indépendant des intérêts commerciaux– devrait rapidement être organisé.

Résolution adoptée par le conseil fédéral de la FNEEQ–CSN

« […] Que le conseil fédéral dénonce la décision de l’Université TÉLUQ de recourir à des robots conversationnels (IA) dans le cadre d’un projet pilote qui vise à procurer une aide pédagogique aux étudiant·es ainsi que le recours accru à l’utilisation de l’automatisation des évaluations.

Que le conseil fédéral dénonce que cette décision ait été prise sans consulter le Syndicat et qu’elle ait le potentiel de menacer la tâche enseignante des tutrices et des tuteurs.

Que le conseil fédéral appuie le Syndicat des tutrices et tuteurs de la TÉLUQ dans ses actions pour la défense de l’intégrité de la tâche enseignante et pour contrer la précarité. »

Consulter les dix recommandations de la FNEEQ–CSN sur l’intelligence artificielle

 

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Entente de principe pour les chargé-es de cours de l’Université Laval https://www.csn.qc.ca/actualites/entente-de-principe-pour-les-charge-es-de-cours-de-luniversite-laval/ Wed, 21 Feb 2024 15:38:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94191 Une entente de principe est intervenue tard hier soir entre le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) et l’employeur. Le tout sera présenté en assemblée générale dans les prochains jours pour permettre aux membres de se prononcer sur son contenu.

De plus amples informations seront fournies au moment de soumettre l’entente aux syndiqué-es par respect pour leur autonomie et leur processus de négociation. Rappelons que les membres du syndicat ont tenu quatre journées de grève depuis le début du conflit. Cette entente suspend les six jours de grève annoncés pour la semaine prochaine.

À propos

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs public et privé.

Fondé en 1987, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) représente 1700 membres, dont aucun ne bénéficie de la sécurité d’emploi.

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Les chargé-es de cours de l’Université Laval déclenchent la grève https://www.csn.qc.ca/actualites/les-charge-es-de-cours-de-luniversite-laval-declenchent-la-greve/ Thu, 15 Feb 2024 15:07:46 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94145 Après un blitz de deux jours intensifs de négociation et après moult avertissements depuis les derniers mois, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) décide d’exercer le mandat de grève voté à 93 % par les membres en novembre 2023. À compter de 9 h ce matin, pour quatre jours (jusqu’à mardi prochain), les membres vont débrayer.

« Ce n’est jamais de gaieté de cœur que l’on décide de faire la grève, surtout lorsqu’on mesure l’impact important d’un tel débrayage sur la formation des étudiantes et des étudiants. Mais l’entêtement de l’employeur à vouloir maintenir l’appauvrissement des chargé-es de cours est inacceptable. Nos membres donnent plus de la moitié de l’enseignement au premier cycle. Ils méritent reconnaissance, d’autant plus que l’Université réalise des surplus et a la capacité de payer », s’indigne Louis Emond, président du SCCCUL–CSN.

En effet, l’employeur refuse de consentir à ces piliers de l’enseignement une augmentation salariale qui tiendrait compte de l’inflation effrénée des dernières années et de la rémunération versée dans les autres universités du Québec. « En toute logique, un rattrapage salarial s’impose si l’Université Laval veut continuer d’attirer les cerveaux. Comment se fait-il que la direction refuse d’agir pour éviter une répétition de la grève dévastatrice tenue l’an dernier par les professeur·es », se questionne Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

Danger pour la réputation de l’Université Laval 

Dans la grande région de Québec, l’Université est un moteur économique indispensable. « Je m’inquiète pour la réputation enviable de l’Université Laval, visiblement incapable d’éviter les conflits de travail avec ses employé·es. Chaque jour de grève entache ici, mais également au-delà de nos frontières, la renommée de l’établissement. Pourtant, cette évidence de base en matière de relation industrielle est enseignée dans les murs mêmes de l’Université Laval », ironise François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Déclencher une grève est un geste ultime. Mais les 1700 chargé-es de cours du SCCCUL–CSN savent qu’ils ne sont pas seuls dans leur combat pour la reconnaissance. Ils peuvent compter sur l’appui d’une résolution adoptée à l’unanimité par les membres de la FNEEQ–CSN lors d’une instance tenue il y a deux semaines. La solidarité entre les douze syndicats universitaires affiliés à la fédération prend ainsi tout son sens.

Les membres du SCCCUL–CSN sont sans contrat de travail depuis décembre 2022. Près d’une quarantaine de journées de négociation se sont déroulées jusqu’à maintenant, dont plusieurs en présence d’un conciliateur. Le syndicat dispose d’un mandat de dix jours de grève au total.

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Les chargé-es de cours de l’Université Laval en grève dès jeudi https://www.csn.qc.ca/actualites/les-charge-es-de-cours-de-luniversite-laval-en-greve-des-jeudi/ Wed, 14 Feb 2024 16:27:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94062 Parce que la question salariale demeure objet de litige avec l’employeur, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) n’auront d’autre choix que de déclencher la grève jeudi le 15 février, si aucune entente de principe n’est convenue entre les parties d’ici là. Ce moyen de pression ultime est conforme au mandat de dix jours de grève obtenu à 93 %, lors d’une assemblée syndicale à la participation historique, en novembre dernier. Les chargé-es de cours sont des joueurs clés à l’Université et méritent reconnaissance, c’est-à-dire un salaire comparable à celui offert dans les autres universités du Québec et qui tient compte de l’inflation galopante des dernières années.

Depuis la mi-janvier, les négociations avec l’Université se sont accélérées, progressant à certains égards, particulièrement sur les enjeux normatifs. Cependant, l’impasse demeure quant aux clauses salariales.

« L’Université réalise des surplus actuellement et a la capacité de mieux payer celles et ceux qui, malgré leur statut précaire, sont responsables de plus de la moitié de l’enseignement, principalement au premier cycle. Elle a les moyens de donner leur juste part aux personnes chargées de cours », estime Louis Emond, président du SCCCUL–CSN, qui se désole du même souffle de l’impact d’une grève pour les étudiantes et les étudiants. Dans les faits, les chargé·es de cours de l’Université Laval doivent obtenir un rattrapage salarial afin d’atteindre une rémunération comparable à celle offerte dans les autres universités du Québec.

« Notre fédération constate que l’Université maintient dans la précarité ses piliers de l’enseignement alors que son succès dépend de leur dévouement auprès de la population étudiante. Le SCCCUL–CSN peut compter sur la solidarité de notre douzaine de syndicats universitaires affiliés représentant près de 11 000 personnes chargées de cours », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

« Depuis plus d’un an, le SCCCUL–CSN multiplie les approches pour tenter d’accélérer la négociation. C’est quand même déplorable qu’il faille en arriver au déclenchement de la grève pour espérer obtenir un salaire décent, alors que tout le monde dans la Capitale constate l’augmentation fulgurante du coût de la vie. L’Université Laval, l’un des moteurs économiques de notre région, devrait comprendre la réalité des chargé·es de cours », analyse François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Les chargé-es de cours de l’Université Laval sont sans contrat de travail depuis décembre 2022.

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L’Université Laval recourt à la conciliation pour cacher son refus de négocier https://www.csn.qc.ca/actualites/luniversite-laval-recourt-a-la-conciliation-pour-cacher-son-refus-de-negocier/ Tue, 05 Dec 2023 21:29:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93291 Déception et colère. Tels sont les sentiments qui animent les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) à la suite du recours à la conciliation par l’employeur. Le 28 novembre dernier, le syndicat a pourtant déposé un projet de règlement juste et raisonnable susceptible de faire débloquer les négociations qui s’étirent depuis un an. En réponse, l’Université Laval a plutôt choisi de camoufler son obstination à ne pas négocier. « L’Université cherche à gagner du temps au lieu de négocier de bonne foi avec les personnes chargées de cours. Nous ne sommes pas dupes, c’est littéralement un refus de négocier. Le même stratagème a d’ailleurs été utilisé en 2012 et 2018 par l’Université », s’insurge Louis Emond, président du SCCCUL–CSN.

En effet, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale doit désormais trouver et nommer un conciliateur. Cette personne devra prendre connaissance du dossier avant d’entreprendre le processus formel de conciliation. La poursuite de la négociation sera donc inévitablement retardée à l’hiver 2024. « L’employeur se montre une fois de plus incapable de répondre au comité de négociation syndical et souligne à grand trait son incapacité de proposer des solutions aux problèmes qui sont connus de tous, et que lui-même reconnaît », déplore Louis Emond.

Hiver chaud et grève à venir ?  

Le 22 novembre dernier, lors d’une assemblée à la participation historique, 93 % des membres ont voté pour une banque de dix jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. La conciliation n’a pas pour effet de suspendre l’exercice démocratique du droit de grève, toujours possible.

« La FNEEQ–CSN partage l’indignation des membres du SCCCUL–CSN qui, rappelons-le, donnent environ la moitié des cours au premier cycle. L’Université préfère maintenir dans la précarité ses piliers de l’enseignement alors que son succès dépend pourtant de leur contribution inestimable auprès de la population étudiante », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université. La Fédération représente douze syndicats universitaires au Québec et près de 11 000 personnes chargées de cours, toutes solidaires du combat de leurs collègues de l’Université Laval.

« Les personnes chargées de cours tentent de négocier depuis décembre 2022 avec l’employeur alors que celui-ci se défile et reporte les rencontres de négo. C’est honteux pour une université qui doit prôner les valeurs de démocratie et de collégialité en plus d’être une institution cruciale pour la vitalité de la région de la Capitale nationale », regrette Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Deux principales demandes des chargé-es de cours de l’Université Laval

  • Diminuer la précarité (l’Université veut cesser d’attribuer l’ensemble des tâches liées à l’enseignement en fonction de l’ancienneté et de la compétence).
  • Protéger le pouvoir d’achat (l’Université offre moins que ce qui a été offert aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public).

 

À propos  

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs public et privé.

Fondé en 1987, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) représente 1700 membres.

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Nouvelle convention collective pour les profs de l’UQAM https://www.csn.qc.ca/actualites/nouvelle-convention-collective-pour-les-profs-de-luqam/ Fri, 24 Nov 2023 20:59:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93172 Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les professeur-es de l’UQAM ont entériné l’entente de principe conclue mercredi soir entre leur comité de négociation et la direction de l’université montréalaise. La nouvelle convention collective permettra aux 1225 membres du Syndicat des professeur-es de l’UQAM–CSN d’obtenir, dès la signature, des échelles salariales équivalentes à celles de leurs collègues de l’Université de Montréal.

Les profs de l’UQAM obtiendront ainsi une augmentation minimale de 7,73 % rétroactive au 1er avril dernier, hausse qui pourrait être augmentée en fonction du résultat des négociations du secteur public. Au cours des cinq années de la convention, les profs bénéficieront de hausses minimales de 15,73 %, alors que les sommets de leurs échelles salariales seront bonifiés de 17,5 %.

Les membres du SPUQ–CSN se réjouissent d’avoir enfin obtenu l’intégration au statut de professeur des 25 maîtres de langue de l’École de langues de l’UQAM. Depuis plus de 25 ans, ceux-ci revendiquaient la même échelle salariale et la même charge d’enseignement, ce qui sera dorénavant le cas. Ces 25 ex-maîtres de langue s’ajouteront aux 1200 profs actuels, un plancher d’emploi obtenu par les profs en 2009 et qui sera ajusté à la hausse en fonction d’éventuelles augmentations d’inscriptions.

« Les profs de l’UQAM étaient convaincus du bien-fondé de leurs demandes », souligne la présidente du SPUQ–CSN, Geneviève Hervieux. « Par leur mobilisation, ils auront réussi à convaincre la direction de l’UQAM que c’est en améliorant nos conditions d’enseignement, de recherche et d’encadrement que l’UQAM pourra continuer à jouer son rôle d’innovation sociale et scientifique. »

Malgré l’adoption d’une loi sur la liberté académique, les profs de l’UQAM conserveront leur clause de convention collective en la matière, dont les protections sont supérieures. Pour la première fois, l’enseignement en ligne sera balisé au sein de la convention collective. Partant du principe que les cours en ligne demeurent des cours à part entière, ils seront assujettis à l’ensemble des modalités prévues à la convention – y compris à la moyenne-cible institutionnelle de 41 étudiants par groupe-cours – ce qui permettra ainsi d’éviter certains débordements constatés dans le milieu académique.

En vertu de la nouvelle convention, l’UQAM et le SPUQ–CSN mettront en place un mécanisme paritaire visant à favoriser l’accès à l’égalité aux groupes discriminés. Si l’accès à l’égalité pour les femmes y était prévu, ce n’était pas le cas des personnes issues d’autres groupes discriminés. L’UQAM devient ainsi la première université canadienne à se doter d’un tel mécanisme, tout en maintenant l’autonomie des départements en ce qui concerne les embauches.

« Nous sommes persuadés qu’avec de meilleures conditions de recherche et d’enseignement, les profs de l’UQAM pourront encore mieux contribuer au rayonnement de l’UQAM au sein du milieu académique et de la société québécoise. Nous tenons à remercier le recteur de l’université, Stéphane Pallage, dont l’implication à la table de négociation au cours des derniers jours a certainement contribué à dénouer les blocages auxquels nous étions confrontés. »

Le Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM représente les 1225 profs de l’université montréalaise. Il est affilié à la Fédération des professionnèles–CSN, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la CSN, qui représente 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, partout au Québec et ailleurs au Canada.

 

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Plus de 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche de Concordia rejoignent la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/plus-de-2000-auxiliaires-denseignement-et-de-recherche-de-concordia-rejoignent-la-csn/ Thu, 16 Nov 2023 00:22:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93071 Le vote d’affiliation syndicale de plus de 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche de l’Université Concordia se terminait lundi dernier et les résultats sont sans équivoque : ces dernières et derniers ont choisi à plus de 70 % de se joindre au CREW-CSN, le Concordia Research and Education Workers, affilé à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Nous souhaitons la bienvenue au CREW dans le grand mouvement de la CSN. Je sens que les auxiliaires d’enseignement et de recherche de Concordia seront à leur place dans la culture de solidarité de la confédération. Notre mouvement tout entier travaillera sans relâche pour améliorer leurs conditions de travail », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Avec l’arrivée du CREW-CSN, la confédération représentera maintenant près de 4000 travailleuses et travailleurs à l’Université montréalaise, notamment des employé-es de soutien, des bibliothécaires et d’autres travailleuses et travailleurs n’appartenant pas au corps enseignant. La CSN représente également les auxiliaires d’enseignement et les surveillants d’examen de l’Université McGill. 

« Ces résultats démontrent le vif désir de transformation qui existe chez les auxiliaires de recherche et d’enseignement de Concordia et prouvent que, quand on s’organise, on peut livrer un changement réel. On va se mettre au travail dès maintenant pour se battre pour les conditions de travail que les membres méritent », explique Mya Walmsley, du CREW-CSN.

Jadis affiliés à l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), les auxiliaires d’enseignements et assistants de recherche ont d’abord tenté de se joindre à la CSN en avril dernier. Bien que les résultats aient alors témoignés d’appuis majoritaires pour la CSN au sein des membres, le Tribunal administratif du travail (TAT) avait demandé un nouveau vote, lequel s’est tenu du 23 octobre au 13 novembre 2023. Encore une fois, la CSN a recueilli les appuis d’une très forte majorité.

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L’IA en éducation : l’ère du soupçon https://www.csn.qc.ca/actualites/lia-en-education-lere-du-soupcon/ Mon, 13 Nov 2023 01:58:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92900 Alors que la rentrée est déjà bien entamée, certains syndicats et différents intervenants et intervenantes de l’enseignement supérieur réclament des balises claires pour encadrer le recours à l’intelligence artificielle (IA) dans les salles de classe. Les acteurs de l’éducation doivent s’adapter ultra-rapidement à cette nouvelle ère pédagogique.

Ça ne fait plus aucun doute, l’IA a gagné tous les établissements d’enseignement pour y rester. Des enseignantes et enseignants craignent l’utilisation de cet outil alors que d’autres voient ce dispositif d’un bon œil, tout en demeurant critiques. Tous s’entendent et réclament des jalons clairs pour l’encadrer.

Pour Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN (FNEEQ–CSN), il est question d’une réévaluation du système d’enseignement : « la capacité énorme de substitution de la pensée qu’offre ChatGPT est une fragilisation de la relation pédagogique ». Cette menace à l’intégrité de cette relation introduit les pédagogues dans ce qu’elle qualifie « d’ère du soupçon ».

Pour Simon Collin, titulaire de la chaire de recherche du Canada sur l’équité numérique en éducation à l’UQAM, « les professeur-es à eux seuls ne peuvent évaluer la pertinence pédagogique des outils technologiques. L’anticipation des enjeux reliés à leur utilisation doit se faire dans une réflexion collective avec les conceptrices et concepteurs, les administratrices et administrateurs, et finalement, les enseignantes et les enseignants. »

Même son de cloche pour Marianne Théberge-Guyon, chargée de cours à l’UQAM. « Avant d’établir un encadrement officiel de l’IA en éducation, il faudra qu’il y ait une discussion centralisée. Les professeur-es et les expertes et experts en IA devront établir les balises, mais ils devront surtout être appuyés par le gouvernement, car ils auront besoin de moyens financiers pour l’implantation de repères ».

Pour Sébastien Mussi et Éric Martin, professeurs de philosophie au cégep, la résistance à l’implantation de l’IA en éducation devrait être plus radicale. « Il faudrait bloquer l’entrée de ces technologies qui risquent de détruire notre profession. Il s’agit d’une mainmise des entreprises sur le marché de l’éducation. L’application d’un cadre sera insuffisante pour contrer la dématérialisation de l’enseignement. »

Les syndicats de la FNEEQ–CSN ont adopté la recommandation du Comité école et société sur l’IA : dans le cadre des négociations collectives, qu’aucune technologie faisant appel à l’IA ne soit implantée sans l’accord des syndicats et que son utilisation soit supervisée par un comité paritaire auquel participeraient des enseignantes et des enseignants.

Plusieurs intervenantes et intervenants du secteur de l’éducation réclament un moratoire sur l’informatisation de l’école. La CSN et la FNEEQ–CSN revendiquent la création d’un comité permanent dont les syndicats feraient partie, afin d’établir un guide des meilleures pratiques pour les enseignantes et les enseignants.

L’enseignement est un métier relationnel. « Quand on y ajoute des intermédiaires technologiques, ça peut être pour le mieux s’ils soutiennent cette relation-là, mais pour le pire quand ils réduisent sa richesse », conclut sagement Simon Collin.

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Le Syndicat des professeur-es de l’UQO demande au ministre Drainville de retirer son projet de loi https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-des-professeur-es-de-luqo-demande-au-ministre-drainville-de-retirer-son-projet-de-loi/ Wed, 04 Oct 2023 20:32:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92467 Alors que l’étude du projet de loi 23 du ministre Drainville se poursuit à l’Assemblée nationale, le syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN), à l’instar de plusieurs autres organisations et syndicats, appelle à son retrait immédiat et demande l’organisation d’une consultation plus large des acteurs universitaires afin de répondre aux problèmes auxquels souhaite répondre le projet de loi sans contrevenir au principe de liberté académique. Cette prise de position fait suite à une résolution adoptée par les membres du SPUQO réunis la semaine en assemblée générale.

« Nos membres sont très préoccupés actuellement par le projet de loi 23 puisque celui-ci, dans sa mouture actuelle, brime non seulement l’autonomie universitaire et la liberté académique des professeur-es, mais vient de surcroît paver la voie à une ingérence ministérielle et gouvernementale dans les programmes de formation universitaire et dans la recherche en éducation. C’est extrêmement inquiétant », déplore le comité exécutif du SPUQO.

Le syndicat dénonce en outre le fait que le projet de loi appelle à un rétrécissement du champ de recherche, à une directivité dans la promotion d’un type de recherche et à une mainmise sur la formation universitaire dans le domaine de l’enseignement.

Rappelons que le PL23 n’a fait l’objet que de consultations très restreintes auprès des instances universitaires et de la communauté professorale, et ce, malgré les impacts considérables du projet de loi pour ces dernières.

À propos
Le SPUQO représente près de 250 professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais, répartis dans douze départements sur deux sites (Gatineau et Saint-Jérôme). Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

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Les employé-es de soutien méritent plus que des mercis! https://www.csn.qc.ca/actualites/les-employe-es-de-soutien-meritent-plus-que-des-mercis/ Thu, 28 Sep 2023 17:18:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=92028 « Le personnel de soutien dans nos écoles, nos cégeps, et nos universités joue un rôle de premier plan dans le cheminement éducatif des élèves et des étudiantes et étudiants. Ces travailleuses et ces travailleurs méritent grandement qu’on souligne leur apport essentiel aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, non seulement aujourd’hui, mais aussi toute l’année», lance Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. L’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les établissements d’enseignement à travers le Québec tient à profiter de la Journée nationale du personnel de soutien en éducation, instaurée en 1999 par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), pour sommer le gouvernement de reconnaître enfin à sa juste valeur le travail accompli par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes.

Une reconnaissance concrète et nécessaire
Les employé-es de soutien en éducation sont parmi les moins bien rémunérés des services publics. Leur salaire moyen brut se situe autour de 26 000 $ par année. Avec l’inflation galopante, les augmentations salariales sont évidemment un des éléments les plus importants des négociations actuelles. « Dans le secteur public, ce que le gouvernement met sur la table présentement, c’est 9 % sur cinq ans, alors que l’inflation a été de 6,7 %, uniquement pour l’année 2022. Avec de telles offres et selon ses propres prédictions d’inflation, à la fin de la convention proposée, les travailleuses et les travailleurs se seront appauvris d’au moins 7,4 %. Et les choses ne s’annoncent guère mieux du côté de Concordia, alors que l’Université annonce des compressions et prépare le terrain pour déposer des offres qui, assurément, ne répondront pas à la hausse fulgurante du coût de la vie. C’est inacceptable! »,  soutient Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN).

Une pénurie qui fait de plus en plus mal
Cette année plus que jamais, le nombre de postes d’employé-es de soutien vacants explose dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN), une chose est claire : sans des améliorations notables aux conditions de travail et aux conditions salariales de ces travailleuses et de ces travailleurs essentiels au bon fonctionnement des établissements d’enseignement, la pénurie perdurera et les conséquences sur la population étudiante et sur l’ensemble du personnel s’aggraveront. « Avec les problèmes de recrutement et les nombreux départs d’employé-es d’expérience, les bris de service se multiplient. La surcharge de travail est terrible pour celles et ceux qui sont toujours en poste. Et, au bout du compte, ce sont les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiantes et étudiants qui se dégradent. Il faut que ça change. Nous devons prendre soin de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui sont toujours là pour soutenir nos enfants et nos jeunes dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur », conclut M. Bastarache.

Qui sont-ils? Qui sont-elles?
Trop souvent dans l’ombre, les employé-es de soutien sont pourtant, la plupart du temps, les premières et les dernières personnes qui interagissent avec les élèves et les étudiants chaque jour. Les éducatrices en services de garde, les techniciens en travaux pratiques, les techniciennes en éducation spécialisée, les surveillants d’élèves, les agentes administratives, les préposé-es aux élèves handicapés, les techniciennes en organisation scolaire, les ouvriers spécialisés, les concierges, les secrétaires, les techniciens en informatique et tous les autres membres du personnel de soutien se dévouent, au quotidien, à créer les meilleures conditions d’apprentissage possibles pour toutes et tous.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien en éducation au Québec. Elle défend les droits de plus de 40 000 employé-es de soutien dans les écoles, les cégeps et les universités.

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