CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 03 Oct 2025 12:10:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 La Cour supérieure du Québec rejette l’injonction de McGill visant à restreindre les manifestations sur le campus https://www.csn.qc.ca/actualites/la-cour-superieure-du-quebec-rejette-linjonction-de-mcgill-visant-a-restreindre-les-manifestations-sur-le-campus/ Fri, 03 Oct 2025 12:09:33 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108067 La Cour supérieure du Québec a rejeté la demande d’injonction de l’Université McGill qui visait à limiter les manifestations sur son campus. Cette demande avait été vivement contestée par cinq syndicats de McGill, dont l’Association des étudiant-es diplômé-es employé-es de McGill (AGSEM).

Limiter la protestation, c’est limiter la liberté d’expression
« L’injonction que McGill cherchait à obtenir aurait non seulement freiné les manifestations contre le génocide à Gaza, mais elle aurait aussi menacé les droits fondamentaux des étudiantes et étudiants et des travailleuses et travailleurs à manifester et à s’exprimer librement sur le campus », a déclaré le coprésident de l’AGSEM, Dallas Jokic.

Emma McKay, coprésidente de l’AGSEM, a ajouté : « Si elle avait été accordée, cette injonction aurait donné à la direction de McGill un pouvoir démesuré pour mettre fin à toute forme de manifestation. Une décision favorable à McGill aurait pu être utilisée comme arme contre notre capacité à nous organiser durant les négociations, sapant ainsi notre pouvoir collectif à la table de négociation. »

Une victoire décisive pour les syndicats de McGill
Dans sa décision, la Cour a conclu que McGill n’avait pas démontré que l’injonction permettrait de prévenir un « préjudice sérieux et irréparable ». Le juge Ferland a rappelé qu’« une injonction interlocutoire est une mesure exceptionnelle qui peut gravement restreindre la liberté individuelle et mener à des conséquences draconiennes », ajoutant que « l’octroi de l’injonction demandée n’est pas justifié par la preuve ».

La vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), Saleha Hedaraly, y voit une victoire claire pour la liberté d’expression : « Après les attaques incessantes contre la liberté d’expression menées par divers conseils d’administration et groupes d’intérêt à travers le Québec, il est rassurant de constater que les tribunaux refusent de s’inscrire dans cette tendance. Cette décision prouve qu’il est essentiel de résister à ces attaques et que c’est souvent la seule façon de défendre nos droits. »

« Au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), nous savons que la capacité des travailleuses et travailleurs à s’exprimer, à s’organiser et à déranger est leur outil le plus précieux », a ajouté son président, Bertrand Guibord. « L’argument de McGill, qui invoquait la “sécurité sur le campus”, n’était qu’un prétexte visant à affaiblir l’activité syndicale et étudiante en limitant leur visibilité. Nous sommes fiers que l’AGSEM et les autres syndicats impliqués aient tenu tête et fait en sorte que cette injonction soit rejetée », a-t-il conclu.

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Faire front contre les attaques de la CAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/faire-front-contre-les-attaques-de-la-caq/ Thu, 02 Oct 2025 18:16:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108061 Charcutage de la fonction publique, énième régime minceur imposé aux réseaux de santé et d’éducation, ingérence dans la démocratie syndicale, réduction des mesures environnementales afin d’accélérer les projets économiques, réduction « inévitable » du filet social en raison de « l’explosion de l’immigration » : visiblement, le premier ministre Legault entend revenir aux origines idéologiques de l’ADQ pour sa dernière année de mandat, déterminé à jouer le tout pour le tout afin de renverser la chute libre constatée dans les intentions de vote.

L’ambiance était à la riposte et à la combativité cette semaine à Laval, alors que près de 250 délégué-es et salarié-es prenaient part au conseil confédéral de la CSN. Les délégué-es n’ont certes pas oublié les reculs majeurs envisagés depuis l’adoption du projet de loi 89, qui entrera en vigueur le 30 novembre prochain.

« On n’était pas paranos : on le sait très bien que les employeurs vont s’assoir sur leurs mains aux tables de négociation, sachant que le ministre pourra en tout temps interrompre une grève pour imposer l’arbitrage », a affirmé Caroline Senneville dans son discours d’ouverture.

« Ce qui se passe présentement à la STM nous le prouve : l’employeur reste campé sur ses positions », attendant que le climat social se dégrade pour forcer Québec à agir.

Malheureusement, le gouvernement n’entend pas en rester là. Alors qu’une nouvelle session parlementaire s’ouvrait à Québec mardi, le gouvernement a annoncé son intention de rappeler le projet de loi 101 (qui vise à soustraire les secteurs de l’éducation et de la santé et des services sociaux des mécanismes de prévention pourtant prévus à la réforme Boulet en santé et sécurité du travail) et de déposer au cours des prochaines semaines un nouveau projet de loi visant à forcer les organisations syndicales à dévoiler leurs états financiers vérifiés – ce que la CSN fait depuis des lustres – et à rendre « facultatives » le paiement de cotisations syndicales destinées à autre chose que le strict champ de la négociation des conditions de travail.

« Quand la CSN se rend en Cour suprême pour obtenir justice en matière d’équité salariale, ce n’est pas en lien avec nos conditions de travail ? Quand la CSN appuie le Centre des travailleuses et travailleurs immigrants ou l’Union des travailleurs accidentés ou malades, quand on appuie des groupes communautaires qui viennent en aide aux travailleurs non syndiqués, on n’intervient pas pour les conditions de travail du monde ? », a illustré Caroline Senneville pour pourfendre l’intention du ministre Boulet d’ainsi compartimenter l’action syndicale.

En agissant ainsi, le gouvernement use d’un discours qui « crée le cynisme, le désabusement et… la recherche de solutions radicales », a renchéri la présidente de la CSN, non sans faire un lien avec le populisme dévastateur qui sévit au sud de la frontière.

Faire front

Devant de telles attaques, qui s’ajoutent aux politiques d’austérité mises en œuvre par ce gouvernement, la CSN ne peut rester les bras croisés. C’est pourquoi la campagne Faire front se déploiera au cours des prochains mois.

Le plan d’action adopté par les délégué-es du conseil confédéral sera articulé sur trois axes : protéger nos droits syndicaux de la charge menée par le gouvernement de la CAQ ; préserver nos acquis sociaux en défendant la mission de l’État, notamment en matière d’éducation, de santé et de services sociaux ; s’attaquer aux défis de la crise climatique en rendant possible une transition juste pour créer des emplois d’avenir.

Un grand rendez-vous a été lancé pour le 29 novembre prochain : à la veille de l’entrée en vigueur des restrictions au droit de grève imposées par le gouvernement de la CAQ, une grande manifestation aura lieu dans les rues de Montréal, en alliance avec l’ensemble des autres organisations syndicales, pour envoyer un message clair à ce gouvernement. Ce n’est pas vrai que les travailleuses et les travailleurs laisseront leur rapport de force s’amenuiser et leurs conditions de travail reculer en raison d’un parti politique qui, sans appui de la population, a perdu toute crédibilité pour entreprendre de tels changements dans l’équilibre des relations de travail au Québec.

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Deux jours de grève les 2 et 9 octobre https://www.csn.qc.ca/actualites/deux-jours-de-greve-les-2-et-9-octobre/ Thu, 02 Oct 2025 14:07:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=108058 Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout déclenchent deux jours de grève, un aujourd’hui le 2 octobre 2025 et un autre le jeudi 9 octobre prochain.

« Même si la Société des traversiers du Québec (STQ) parle encore publiquement d’une offre bonifiée, ce qu’il y a sur la table actuellement, c’est une offre datant du mois de juillet 2025 et que l’on avait rejetée le jour même, sachant qu’elle ne répondait pas à l’attente de nos membres. La table de négociation n’est pas rompue : les pourparlers se poursuivent et nous travaillons sur une réelle offre bonifiée, précise le président du syndicat, Patrick St-Laurent. Rappelons que nous en sommes à notre troisième année sans augmentation salariale, à assumer la forte inflation des dernières années, et toujours sans convention collective depuis le 1er avril 2023 ».

Au mois de juin 2025, le syndicat a adopté à 90 % un mandat de moyens de pression incluant une banque de jours de grève illimitée.

« Le syndicat doit vivre sa négociation avec la désorganisation de la STQ, ce qui n’est pas de tout repos. Alors que les salarié-es demandent une réelle bonification significative de leurs conditions de travail, l’employeur persiste à vouloir imposer des reculs. Nous le répétons : cette négociation traîne inutilement et depuis trop longtemps. Presque tous les autres salarié-es de l’État se sont entendus avec le gouvernement. Il n’y a aucune raison pour que le SCT et l’employeur ne finalisent pas cette négociation dès que possible », conclut la vice-présidente de la FEESP–CSN, Stéphanie Gratton.

À propos

Le Syndicat national des traversiers du Québec–CSN regroupe 200 membres travaillant sur la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout sur terre et sur mer, sur celle de Québec-Lévis et à l’atelier de réparation navale de Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Réaction au refus de la STM de prolonger la médiation https://www.csn.qc.ca/actualites/reaction-au-refus-de-la-stm-de-prolonger-la-mediation/ Wed, 01 Oct 2025 14:25:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107962 Le Syndicat du transport de Montréal-CSN déplore que la STM n’ait pas accepté de prolonger le mandat du médiateur. Alors que la grève continue d’affecter les services aux usagères et aux usagers, le syndicat s’explique mal cette fermeture de la société de transport. Par sa décision de ne pas prolonger le mandat du médiateur, la STM confirme qu’elle ne voulait pas négocier et s’entendre avec le syndicat dans les dernières semaines. Pour la CSN, c’est un exemple clair de la stratégie qu’adopteront de nombreux employeurs depuis l’adoption du projet de loi 89 du ministre Jean Boulet.

« Nous faisons plusieurs efforts pour faire avancer la négociation, mais on est le seul à le faire. La STM s’assoit sur ses mains et attend que le gouvernement fasse le sale travail en imposant nos conditions de travail. Peu importe les propositions qu’on fait, ce n’est jamais assez. La STM reste campée sur ses positions. Elle demande maintenant la nomination d’un mandataire spécial. Il est incroyable de voir que la STM dompe la négociation de ses employé-es dans une cour autre que la sienne. Ce que la STM n’a pas l’air de comprendre, c’est qu’elle a besoin de ses employé-es pour continuer de desservir la population », explique Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.

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Béton Provincial a utilisé des scabs, conclut le ministère du Travail https://www.csn.qc.ca/actualites/beton-provincial-a-utilise-des-scabs-conclut-le-ministere-du-travail/ Tue, 30 Sep 2025 19:06:35 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107842 Alors qu’un lock-out sévit depuis dix mois aux installations de Béton Provincial situées à LaSalle et à Longueuil, un rapport d’enquête dévoilé aujourd’hui par le ministère du Travail conclut que l’entreprise a utilisé des briseurs de grève, en contravention avec les dispositions du Code du travail.

C’est à la suite d’une plainte déposée par le syndicat représentant les 50 opérateurs de bétonnière, mécaniciens et hommes de cour qu’une enquête pour utilisation de briseurs de grève a été initiée par le ministère du Travail en juillet dernier. Le rapport publié aujourd’hui est sans équivoque : au moins trois personnes ont accompli, au site de Longueuil, des travaux d’entretien normalement effectués par les travailleurs, mis en lock-out le 5 décembre 2024 par Béton Provincial.

« Nous sommes confrontés à un employeur qui refuse de négocier depuis des mois et qui n’hésite pas à contourner la loi pour parvenir à ses fins », déplore le président du syndicat, Gilles Marleau. « Béton Provincial voudrait geler nos salaires pendant quatre ans, mettre fin à notre régime de retraite et charcuter nos assurances. On a été très clairs : cette proposition est inacceptable, que la compagnie vienne s’assoir pour négocier ! »

Après avoir acheté l’entreprise Demix en avril 2024, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, a déposé une offre financière au syndicat qui représente les employés de LaSalle et Longueuil : un gel salarial de quatre ans, suivi d’augmentations annuelles de 2 % en 2028 et 2029. L’employeur exige aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, laquelle correspond à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial souhaite également réduire sa contribution au régime d’assurance collective pour le substituer par un nouveau régime modulable.

« Il est tout à fait inacceptable que Béton Provincial, qui se targue d’être le chef de file de l’industrie du béton, contrevienne ainsi aux lois qui régissent les relations de travail », d’affirmer la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Après 10 mois de lock-out, il est temps que l’employeur revienne à la table de négociation et convienne d’un règlement satisfaisant. »

Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central de la Montérégie–CSN et au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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La STM refuse la main tendue du syndicat https://www.csn.qc.ca/actualites/la-stm-refuse-la-main-tendue-du-syndicat/ Mon, 29 Sep 2025 12:00:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107725 L’offre présentée par le Syndicat du transport de Montréal – CSN samedi matin a été refusée par la Société de transport de Montréal, ce qui maintient les salarié-es en grève ce matin. La partie patronale demeure inflexible et menace même de ne pas vouloir prolonger le mandat du médiateur.

« C’est incroyable de constater à quel point la STM ne bouge pas sur ses positions. Une négociation, ça se fait à deux. Nous avons mis des compromis sur la table en fin de semaine et on nous a carrément virés de bord. Nous avons fait un dépôt juste et honnête où les deux parties tiraient leur épingle du jeu. Nous avons offert à la STM une alternative à sa demande de flexibilité de la main-d’œuvre, qui aurait en plus entraîné des économies en matière d’heures supplémentaires. Mais non, elle refuse, ce n’est jamais assez. Nous lui avons proposé une avenue pour régler plus rapidement les griefs de harcèlement psychologique, comme elle nous l’avait demandé, elle refuse encore. Il faut croire que c’est un faux problème pour la STM et que son but réel est de nous ralentir dans d’autres types d’arbitrages. S’il y a une grève qui mène à des arrêts de service cette semaine, c’est uniquement en raison de l’inflexibilité de la STM », s’insurge le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

Offre sur les clauses normatives
« Dans son communiqué publié samedi soir, la STM nous accuse de ne pas respecter son cadre budgétaire en raison de notre proposition, alors que nous négocions des enjeux normatifs et qu’on mettait de l’avant des solutions qui auraient occasionné des économies. C’est vous démontrer comment elle est de mauvaise foi. C’est à se demander si elle n’attend tout simplement pas l’application du projet de loi 89 pour réduire notre droit de négocier et sabrer dans nos conditions de travail », s’interroge Bruno Jeannotte.

Poursuite de la grève
La grève se poursuit donc jusqu’à dimanche. Comme la semaine passée, il y aura des arrêts de service en dehors des heures de pointe, les lundis, mercredis et vendredis. À cela s’ajoute une grève des heures supplémentaires sur l’ensemble de la séquence, laquelle affectera de manière importante l’administration de la STM, sans toucher directement les services à la population. Rappelons que le syndicat a convenu d’une entente avec la STM sur les services essentiels à maintenir durant la grève et que cette entente a été validée par le Tribunal administratif du travail.

Un arbitre rabroue la STM
Dans une décision arbitrale émise le 26 septembre dernier, l’arbitre a donné raison au syndicat en exigeant à la société de transport de rétablir la situation en transférant les salarié-es à leurs postes antérieurs, tel que prévu à la convention collective. « Nous avions en plus averti la STM qu’elle ne pouvait pas imposer de telles conditions en pleine négociation. L’arbitre vient dire dans le même sens que nous. Il est temps que la STM se mette en mode négociation! », conclut le président du syndicat

À propos
Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les syndicats appellent le gouvernement à cesser de faire diversion https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-appellent-le-gouvernement-a-cesser-de-faire-diversion/ Sun, 28 Sep 2025 18:09:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107722 À la veille du discours d’ouverture à l’Assemblée nationale, les organisations syndicales interpellent le premier ministre, François Legault. Il est temps pour lui de retrouver sa boussole, de cesser les diversions et de s’attaquer aux véritables défis qui touchent la population québécoise.

Alors que le gouvernement évoque des réformes du « régime syndical » et la poursuite des compressions budgétaires dans les services publics, les syndicats rappellent que les Québécoises et Québécois attendent des solutions concrètes à des problèmes bien réels : la crise du logement, l’augmentation du coût de la vie, l’accès aux soins de santé et aux services sociaux ainsi qu’aux services en éducation.

« Ce n’est pas en sabrant dans les services et nos réseaux publics qu’on va répondre aux besoins croissants de la population. Il faut renforcer l’État, pas l’affaiblir. Le gouvernement met à pied du personnel – se privant ainsi d’une expertise importante – au profit de la sous-traitance, qui coûte bien souvent le double. Et ce, sans compter les nombreux dépassements de coûts comme on a pu le voir avec SAAQclic et le dossier de santé numérique », ont prévenu les porte-paroles Robert Comeau, de l’APTS, Luc Vachon, de la CSD, Caroline Senneville, de la CSN, Éric Gingras, de la CSQ, Mélanie Hubert, de la FAE, Julie Daignault, de la FIQ, Magali Picard, de la FTQ, Michel Girard, du SFPQ et Guillaume Bouvrette, du SPGQ, réunis en conférence de presse.

La commande de François Legault de donner un traitement choc à l’État québécois entraînera de nouvelles réductions de services pour les élèves dans les écoles et les étudiants dans les cégeps, pour les personnes usagères des services sociaux ou dans les hôpitaux, en plus d’augmenter le temps d’attente dans les services gouvernementaux, particulièrement pour les personnes vulnérables et moins nanties.

« La capacité de l’État à remplir ses missions est déjà mise à rude épreuve. Couper davantage, c’est foncer droit dans un mur. Si on veut vraiment réduire les dépenses, il faut commencer par cesser de multiplier les structures comme Mobilité Infra Québec et Santé Québec, ou de gaspiller des fonds publics dans des investissements à perte comme dans le cas de Northvolt », déplorent les porte-paroles.

À travers ces mesures d’austérité et les attaques répétées contre les organisations syndicales, le gouvernement semble vouloir affaiblir les contre-pouvoirs qui jouent un rôle essentiel en démocratie. L’exemple de l’adoption du projet de loi nº 89 (la Loi Boulet), qui limite le droit de grève, parle de lui-même. Les organisations syndicales rappellent qu’elles sont des agentes de progrès social, porteuses de solutions, de dialogue et, surtout, la voix des travailleuses et des travailleurs. Tenter de les museler, c’est refuser le débat et la participation citoyenne.

« Est-ce vraiment la direction que les Québécoises et les Québécois souhaitent prendre? Nous sommes convaincus que non. Pointer du doigt les syndicats est une stratégie de diversion. Le gouvernement Legault, en déroute populaire, cherche à consolider sa base avec ce discours, tout en muselant les critiques. Mais sur le fond, ce n’est rien pour améliorer le quotidien des gens, ce n’est porteur d’aucune solution et ça mine à la fois le dialogue et la paix sociale. »

Les États généraux du syndicalisme : déjà en mode solution

Les organisations syndicales réitèrent leur volonté de moderniser notre modèle de relations de travail pour mieux répondre aux attentes des travailleuses et des travailleurs ainsi que pour renforcer leur pouvoir d’action face aux nouvelles réalités du monde du travail. Les États généraux du syndicalisme, lancés le 31 mars dernier, témoignent concrètement de ces intentions.

« Plutôt que de chercher des boucs émissaires, le premier ministre devrait s’engager dans un dialogue social sérieux. Nous, ce qu’on propose, c’est une discussion franche avec nos membres et la société civile, car ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font fonctionner le Québec au quotidien. »

Les organisations syndicales souhaitent que le discours d’ouverture qui sera prononcé le 30 septembre marque un tournant et soit un appel à la responsabilité, à la cohésion sociale et à une vision ambitieuse pour le Québec. Elles seront au rendez-vous pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs, mais aussi ceux de toute la population du Québec.

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Ras-le-bol du mépris de l’environnement et de la démocratie https://www.csn.qc.ca/actualites/ras-le-bol-du-mepris-de-lenvironnement-et-de-la-democratie/ Sat, 27 Sep 2025 19:31:53 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107719 Aujourd’hui, près de trois mille personnes ont répondu à l’invitation du mouvement Pour la suite du monde (PLSDM), qui compte quelque 50 organisations membres. Elles ont manifesté leur ras-le-bol du mépris de l’environnement et de la démocratie par le gouvernement Legault en arborant une cravate afin de souligner le manque d’écoute de la classe dirigeante, composée d’hommes en cravate souvent sous l’influence de lobbyistes intéressés par le profit à tout prix plutôt que le bien-être collectif. Ces manifestations avaient lieu aux abords du congrès de la CAQ à Gatineau ainsi qu’à Montréal, à Québec, à Rimouski, à Saint-Jérôme et à Baie-Saint-Paul.

Ces rassemblements ont pour but d’exprimer le ras-le-bol généralisé de la population envers la gestion erratique et court-termiste du gouvernement Legault dans plusieurs dossiers ayant un impact environnemental significatif. Les groupes dénoncent notamment les projets de déréglementation environnementale au profit d’entreprises telles que Northvolt ou Stablex, la loi 69 qui ouvre la porte à la privatisation de l’énergie renouvelable et à la politisation des tarifs d’énergie, la réforme du régime forestier qui offrait nos forêts aux industries, le sous-financement répété du transport en commun, la surreprésentation des lobbyistes aux intérêts privés, le projet pharaonique du 3e lien, l’atteinte à la capacité des travailleurs et travailleuses de pouvoir négocier d’égal à égal afin d’améliorer leurs conditions, l’effritement général du filet social, etc.

La revendication du mouvement est simple : il faut mettre en œuvre une transition énergétique, écologique et sociale au bénéfice de l’ensemble des Québécois et Québécoises et inclure la population dans les décisions pour un véritable dialogue social !

Encore cette année, le Québec a subi les conséquences des changements climatiques de plein fouet avec des pluies diluviennes, des morts prématurées dues aux canicules et aux fumées venant de l’Ouest, des phénomènes climatiques extrêmes. Il est plus que temps de mettre en place les véritables solutions pour inverser la vapeur.

Les partenaires du mouvement exigent que le nouveau cabinet des ministres de la CAQ aille à la rencontre des groupes de la société civile pour comprendre leur réalité et leurs besoins. Les élu-es pourraient ainsi entendre les préoccupations de la majorité de la population au lieu de s’enfermer derrière des portes closes pour prendre des décisions entre eux.

Un récent sondage commandé par Équiterre* dans la foulée de l’adoption du projet de loi C-5 a révélé que 60 % des répondants et répondantes étaient en désaccord avec le fait qu’un grand projet puisse contourner des règles environnementales existantes. La guerre commerciale avec le président Trump demande de faire certains choix, mais on ne doit pas sacrifier l’environnement et reléguer l’urgence de sa protection aux générations futures en approuvant trop rapidement des projets sans tenir compte des impacts environnementaux et sociaux.

 

Manque généralisé de démocratie

Le manque de démocratie du gouvernement Legault se manifeste également dans d’autres dossiers : grande centralisation des décisions en santé et en éducation, nouvelles entraves au droit de grève, etc. Tout cela contribue au ras-le-bol des membres de Pour la suite du monde qui s’étaient d’abord coalisés sur des dossiers environnementaux.

En conclusion, les groupes exigent que les décisions cessent de se prendre derrière des portes closes et que les solutions qui émergent de la société civile soient enfin entendues et mises en œuvre.

 

Citations 

Secteur environnement

« Si ce gouvernement est impopulaire, ce n’est pas parce que les lois environnementales sont dans le chemin de l’industrie minière, militaire ou de l’intelligence artificielle, c’est parce qu’il ne met pas ses priorités à la bonne place. La solution est simple : améliorer les services publics et l’offre de logement abordable et aider le monde et les municipalités à traverser les épisodes climatiques extrêmes en mettant à niveau les infrastructures. Prendre encore plus de mauvaises décisions pour l’environnement, comme ils l’ont fait avec le contournement du BAPE pour Northvolt, ça ne les rendra pas plus populaires », tranche le directeur des relations gouvernementales chez Équiterre, Marc-André Viau.

 

Secteur syndical

« Les attaques du gouvernement Legault contre les travailleurs et les travailleuses nuisent au maintien d’un rapport de force équilibré. Cette stratégie politique déconnectée des réels besoins de la population limite leur capacité à négocier de meilleures conditions de travail. C’est encore plus vrai à une époque où le logement et la vie en général coûtent de plus en plus cher et que les travailleuses et travailleurs sont affectés par les conséquences des changements climatiques. Il est important aussi de rappeler que les luttes syndicales ont profité et profitent encore à l’ensemble de la population du Québec, et ce, depuis des décennies. « S’en prendre aux syndicats, c’est s’attaquer à celles et ceux qui luttent quotidiennement pour protéger et pour améliorer leur qualité de vie. Le gouvernement Legault semble l’oublier, et ce n’est sûrement pas étranger à son faible taux de popularité actuel dans les sondages », affirme le vice-président de la FAE et porte-parole syndical de PLSDM, Patrick Bydal.

 

Secteur jeunesse

« Les politiques d’austérité de la CAQ n’ont pas leur place dans notre société. La jeunesse, la transition socioécologique, l’éducation et l’enseignement supérieur ne sont pas des questions que le premier ministre peut se permettre d’ignorer. Il est temps d’investir là où ça compte : dans les écoles, les cégeps, les universités, dans la transition socioécologique », martèlent Flora Dommanget de l’Union étudiante du Québec (UEQ) et Christopher Zéphyr de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

 

Secteur de la santé

« Comme médecins, l’une de nos hantises est de manquer un diagnostic vital. C’est pourtant ce que font les gouvernements à l’heure actuelle. En minimisant la crise climatique, en allégeant les réglementations environnementales et en misant sur des gains illusoires à court terme, ils choisissent d’ignorer des menaces bien réelles pour la santé des gens. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas trop tard pour rectifier le tir, poser le bon diagnostic et offrir le traitement adéquat. Les données scientifiques sont claires : la transition sociale, écologique et énergétique est non seulement bénéfique pour la santé de tous, mais aussi économiquement intelligente », explique la présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), Dre Claudel Pétrin-Desrosiers.

 

Secteur citoyen

« Les mouvements de citoyennes et de citoyens sont importants dans notre société, car ce sont des personnes qui s’organisent et montent au front au nom du bien commun, en défendant le vivant. Malheureusement, les décisions prises entre le gouvernement et les entreprises privées, à huis clos ou par le biais de projets de loi, mettent à mal la démocratie (et ses institutions), ainsi que l’avenir de nos enfants. C’est pourquoi la population est amenée à décrier, à résister et à combattre les mauvais choix gouvernementaux qui détruisent l’environnement (milieux humides, forêts, faune, santé humaine) ! », s’indigne Francis Waddell de Demain Verdun.

 

Secteur municipal

« Les élus municipaux ont le pouvoir d’assurer une participation active de la population en l’informant et en la mobilisant sur les enjeux pouvant avoir un impact réel sur sa qualité de vie. Les beaux gros projets ne sont pas toujours aussi séduisants qu’on tente de nous le faire croire. Avant de les accepter ou de les rejeter, la population a besoin qu’on lui fasse confiance dans sa capacité à se prononcer. Vent d’élus se positionne sur certains enjeux environnementaux et sociaux, non pas pour imposer ses choix, mais dans le but d’offrir l’information la plus objective possible pour que chacun puisse faire un choix éclairé », précise le vice-président de Vent d’élus, Sylvain Pillenière.

 

Secteur de l’économie

« La logique économique dominante est insoutenable. En cherchant à maximiser le profit aux actionnaires, elle accélère la dégradation environnementale et aggrave les inégalités sociales. Il est grand temps de transformer le système économique. Partout au Québec, des initiatives en économie sociale portées par les communautés démontrent qu’il est possible de bâtir une économie qui travaille pour nous », souligne la directrice du Chantier de l’économie sociale, Béatrice Alain.

 

Secteur communautaire

« La nomination de Bernard Drainville au ministère de l’Environnement est un exemple parmi tant d’autres du désengagement complet de la CAQ envers les enjeux socioclimatiques », s’exclame Florence Nappert, des AmiEs de la Terre de Québec. « Le milieu communautaire ne baissera pas les bras : nous continuerons de dénoncer la vision extractiviste du gouvernement et de mener des actions en faveur de la justice climatique et sociale », conclut-elle.

 

*Sondage, septembre 2025. Équiterre.

https://cms.equiterre.org/uploads/Rapport-de-sondage-Le%CC%81gerE%CC%81quiterre-C5.pdf

 

À propos du Collectif pour la suite du monde 

Nous sommes un mouvement réunissant des organisations syndicales, environnementales, de santé, communautaires, jeunesses, économiques ainsi que des collectifs citoyens et d’élus autour d’une vision démocratique de la transition environnementale et sociale.

À travers diverses actions, nous nous mobilisons afin de forcer nos gouvernements à mettre en place des solutions démocratiques porteuses de justice sociale et environnementale.

Notre mouvement rassemble une cinquantaine d’organisations, représentant plus de deux millions de personnes. https://pourlasuitedumonde.ca/

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Le syndicat présente une offre permettant de mettre fin à la grève à la STM https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-presente-une-offre-permettant-de-mettre-fin-a-la-greve-a-la-stm/ Sat, 27 Sep 2025 11:59:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107716 Le Syndicat du transport de Montréal–CSN va présenter aujourd’hui, à la table de négociation, une proposition afin de régler la majorité des enjeux normatifs concernant les conditions de travail. Si la STM l’accepte, la grève serait suspendue, ce qui permettrait d’éviter les arrêts de service dès lundi.

Cette offre vise à rapprocher les parties pour convenir d’une entente le plus rapidement possible. De plus, le syndicat propose de maintenir la présence du médiateur dans le dossier pour poursuivre la négociation. Le mandat du médiateur doit prendre fin le 30 septembre à minuit.

« Nous espérons que la STM accepte notre offre sur les enjeux normatifs. Elle a l’occasion de mettre fin aux arrêts de service pour les usagères et les usagers. La balle est dans le camp de l’employeur », croit Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN.

Le président du syndicat va se joindre à la table de négociation à partir de maintenant. Nous n’émettrons pas plus de commentaires pour le moment afin de donner une chance aux pourparlers.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Le SAPSCQ–CSN, bien visible au Congrès national de la CAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/le-sapscq-csn-bien-visible-au-congres-national-de-la-caq/ Sat, 27 Sep 2025 11:00:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107713 Hier soir, des membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) ont manifesté leur présence en marge du Congrès national de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui débute à Gatineau ce samedi 27 septembre 2025.

Le président national du syndicat, Mathieu Lavoie, en a profité pour interpeller François Legault et ses ministres responsables de leur négociation :
« Le gouvernement de la CAQ doit prendre acte du rejet de l’entente de principe des agents en services correctionnels (ASC) du Québec le 13 juin dernier. Pour nous, il est clair que le travail essentiel de protection de la sécurité du public par les ASC doit être reconnu à sa juste valeur.

« Notre syndicat a dénoncé à plusieurs reprises les mauvaises conditions de travail qui règnent dans les établissements de détention au Québec : les prisons craquent de partout, la violence et l’intimidation y sont constantes, les livraisons par drone, les cellulaires et la drogue circulent abondamment et les équipements de sécurité ne sont pas à la hauteur des problèmes vécus. Le nouveau ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, doit ramener la loi et l’ordre dans les établissements de détention.

« Nous interpellons également la nouvelle présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, afin qu’elle donne des mandats clairs à ses porte-paroles dans le but de bonifier les conditions de travail des ASC, lesquelles ne reconnaissent pas suffisamment le caractère particulier et essentiel à la sécurité publique de ce métier ».

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les paramédics demandent la médiation https://www.csn.qc.ca/actualites/les-paramedics-demandent-la-mediation/ Fri, 26 Sep 2025 17:41:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107659 Face à l’impasse dans les négociations pour le renouvellement des conventions collectives des 3300 paramédics membres de syndicats CSN, la Fédération de la santé et des services sociauxCSN demande au ministère du Travail de nommer une personne médiatrice-conciliatrice pour aider les parties à trouver un règlement satisfaisant.

Rappelons que les conventions collectives sont échues depuis avril 2023 et que les paramédics exercent la grève depuis le 6 juillet dernier. Parmi les éléments qui nuisent au progrès dans les négociations, notons les demandes du gouvernement visant à réduire la rémunération des paramédics, jusqu’à quatre dollars l’heure dans certains cas. De leur côté, les paramédics veulent convenir d’une échelle salariale qui reflétera, enfin, pleinement la valeur de leur travail.

Les parties ont convenu de poursuivre les négociations d’ici la nomination d’un médiateur afin de pouvoir progresser sur les sujets moins litigieux.

« Il est dans l’intérêt de tout le monde que nous trouvions un règlement satisfaisant dans les meilleurs délais, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Les paramédics du Québec n’accepteront jamais de baisser leur salaire ! S’il est surprenant que le gouvernement le croie possible, on espère que l’arrivée d’une tierce personne nous aidera à remettre les négociations sur les rails. »

Les syndicats du secteur préhospitalier FSSS–CSN se réuniront le 21 octobre afin de faire le point sur l’avancement des négociations et de se doter d’un nouveau plan d’action.

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Non à une réforme du modèle d’affaires de la SAQ sans débat https://www.csn.qc.ca/actualites/non-a-une-reforme-du-modele-daffaires-de-la-saq-sans-debat/ Fri, 26 Sep 2025 11:42:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107647 Au printemps dernier, la Société des alcools du Québec (SAQ) annonçait la fermeture de succursales dans plusieurs régions, soulevant l’inquiétude de nombreuses communautés pour leur vitalité. Élus municipaux, commerçants locaux, organismes de développement et citoyens se sont alors mobilisés afin de demander un moratoire sur les fermetures et l’adoption d’une politique de responsabilité territoriale par la société, culminant avec le dépôt d’une pétition portée par le Guillaume Cliche-Rivard, député de Saint-Henri–Sainte-Anne, et appuyée par les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale1.

Or, l’annonce d’une nouvelle stratégie commerciale basée sur les mini-agences, quelques semaines après les fermetures de succursales, pose un problème plus large : au nom de la maximisation des revenus pour les coffres de l’État, la SAQ semble s’apprêter à revoir son modèle d’affaires, et ce, sans débat public. Cette approche est franchement inquiétante du point de vue de la santé publique.

On le sait, l’alcool n’est pas un produit banal. La tendance à la diminution de la consommation est une bonne nouvelle, et ce, même pour les finances publiques, parce que les coûts sociaux et de santé liés à la consommation d’alcool étaient évalués à 3,24 milliards de dollars en 2020, soit plus de 5 % du budget en santé2.

Une mission commerciale à concilier avec la responsabilité sociale

La mission de la SAQ, inscrite dans la Loi sur la Société des alcools du Québec, ne mentionne ni sa responsabilité sociale ni en santé publique. Néanmoins, son statut de monopole d’État vient avec de telles attentes que la SAQ reconnaît elle-même.

Or, le gouvernement du Québec a demandé, dans son budget 2024-2025, des efforts de 1 milliard sur cinq ans aux sociétés d’État, incluant notamment la SAQ, la Société québécoise du cannabis (SQDC) et Loto-Québec. Cibler une optimisation des revenus pourrait mener à influencer les comportements de consommation envers des produits qui présentent des risques importants sur la santé.

Pour réduire les coûts et augmenter les profits, la SAQ privilégie les mini-agences, moins coûteuses et aux heures d’ouverture plus étendues qui facilitent l’accès à des boissons à forte teneur en alcool. La livraison privée accentue aussi ce risque. Accroître l’accès à des produits fortement alcoolisés, dans des lieux de proximité, et à des heures élargies et où la vérification de l’âge n’est pas aussi renforcée, c’est accroître les effets négatifs de l’alcool touchant les populations les plus vulnérables. Imaginons-nous réellement que la livraison Uber Eats sera propice à une consommation responsable ?

De même, la fermeture complète de succursales réduit les coûts, parce que la clientèle est captive : la SAQ détient le monopole sur les produits qu’elle vend. Or, les mini-agences appelées à remplacer certains points de vente offrent une sélection limitée. Ainsi, pour accéder à une gamme complète de produits, on s’attend tout simplement à ce que les citoyens des centres-villes de Gatineau et de Saguenay, à titre d’exemple, parcourent de nombreux kilomètres pour se procurer des produits diversifiés.

Ce que nous constatons et qui inquiète, c’est que la SAQ est en train de briser le pacte social. Soyons clairs : nous sommes en faveur du monopole public pour la vente de ces produits. Mais cela doit venir avec des responsabilités.

C’est pour cette raison que nous demandons un moratoire sur les fermetures de succursales et sur le déploiement de la stratégie de nouvelles agences, d’ici à l’adoption d’une politique de responsabilité territoriale.

La responsabilité sociale et territoriale, c’est d’analyser les impacts sur la santé des décisions qui sont prises, mais aussi l’impact sur la vitalité commerciale des collectivités. La fermeture d’une SAQ peut induire une spirale négative, en nuisant aux affaires des autres commerçants, du boulanger jusqu’à l’épicier, et contribuer à la dévitalisation des centres-villes et noyaux villageois. C’est contraire aux principes d’aménagement durable du territoire, alors que de nombreuses municipalités de partout au Québec déploient des efforts importants pour redynamiser leurs centralités.

Surtout, pourquoi est-ce qu’une telle réforme du modèle d’affaires de la SAQ se ferait complètement sous le radar ? Les impacts sont beaucoup trop grands. Il faut prendre le temps de l’analyser avant d’aller de l’avant.

Nous soumettons une première proposition, pour ce débat de société à venir : inscrivons la responsabilité sociale et la santé directement dans la mission inscrite dans la loi sur la SAQ, comme c’est le cas pour la SQDC.

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Les orientations anti-travailleurs de la CAQ se confirment https://www.csn.qc.ca/actualites/les-orientations-anti-travailleurs-de-la-caq-se-confirment/ Thu, 25 Sep 2025 16:15:24 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107630 La présidente de la CSN, Caroline Senneville, rencontrait le ministre Boulet ce matin au sujet des attaques antisyndicales promues par le gouvernement. Hier, un éventuel projet de loi visant les cotisations syndicales a fuité, indiquant l’intention du gouvernement de continuer de s’en prendre aux travailleuses et aux travailleurs.

« Même si le ministre Boulet prétend que le document de travail qui a fait l’objet d’une fuite mardi n’est que préliminaire, et qu’il ne s’agit pas d’un document officiel, il ne leurre personne. Ce document, aussi « préliminaire » soit-il, illustre de manière on-ne-peut-plus limpide les orientations anti-travailleurs du gouvernement de la CAQ. En d’autres mots, le jupon traîne par terre », Caroline Senneville, présidente de la CSN.

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Le procès d’Amazon débute vendredi https://www.csn.qc.ca/actualites/le-proces-damazon-debute-vendredi/ Thu, 25 Sep 2025 14:58:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107595 Après plusieurs objections préliminaires et autres mesures dilatoires, c’est ce vendredi, devant le Tribunal administratif du travail, que s’ouvrira enfin le procès d’Amazon. La multinationale américaine est en effet l’objet d’un recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture, en janvier dernier, de ses sept entrepôts situés au Québec.

Cette décision constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

Devant la juge Irène Zaïkoff, le procès s’ouvrira par le témoignage du président d’Amazon Canada Fulfillment Services, Jasmin Begagic, qui devra expliquer en quoi la fermeture des sept centres de distribution constitue une simple décision d’affaires qui n’a aucun lien avec la syndicalisation des employé-es de l’entrepôt DXT4, de Laval, et la campagne de syndicalisation qui était en cours dans les autres entrepôts québécois de la multinationale.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Après les nombreuses objections préliminaires et autres mesures dilatoires utilisées par Amazon, le procès peut maintenant aller de l’avant. Il est temps que les travailleuses et les travailleurs obtiennent justice à la suite de ces fermetures illégales à plusieurs égards. »


Une décision qui défie toute logique

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au Tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance.

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Les employé-es d’entretien manifestent pour que la STM se réveille https://www.csn.qc.ca/actualites/les-employe-es-dentretien-manifestent-pour-que-la-stm-se-reveille/ Wed, 24 Sep 2025 19:03:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107545 Au troisième jour de la grève, des centaines d’employé-es d’entretien ont manifesté devant le siège social de la STM pour que la négociation débloque. Les travailleurs et les travailleuses déplorent les reculs exigés par l’employeur à la table de négociation au moment même où la STM doit entretenir des infrastructures vieillissantes.

La STM subit un sous-financement déplorable de la part du gouvernement caquiste, ce qui nuit à sa mission d’aider la mobilité de la population. La société de transport utilise ce contexte pour appliquer son programme idéologique favorisant le recours au privé, ce qui ne ferait qu’augmenter la facture à moyen terme. Pendant que la STM attaque les conditions de travail de ses employé-es, elle a accordé d’importantes augmentations salariales à sa haute direction, comme le rapportait récemment la vérificatrice générale.

« La STM cherche à passer la facture à ses salarié-es. Le transport collectif est sous-financé et on devrait être en train de faire front commun pour réclamer que le gouvernement caquiste augmente les investissements. Au lieu de ça, la STM veut sabrer dans nos conditions en ouvrant la porte à la sous-traitance. On attend toujours de voir comment la STM compte économiser en coupant dans la haute gestion. Avec la grève qui continue, il est grand temps que la STM bouge de ses positions pour qu’on puisse régler », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Vers une nouvelle attaque du gouvernement caquiste aux travailleuses et travailleurs? https://www.csn.qc.ca/actualites/vers-une-nouvelle-attaque-du-gouvernement-caquiste-aux-travailleuses-et-travailleurs/ Wed, 24 Sep 2025 14:02:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107534 Le gouvernement caquiste souhaiterait rendre facultative une partie de la cotisation syndicale, ce qui constituerait une nouvelle attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs. Un éventuel projet de loi serait à l’étude selon un document rendu public lundi.

« Plutôt que de trouver des solutions aux problèmes qui préoccupent les Québécoises et les Québécois, le gouvernement Legault s’enferme dans une logique revancharde qui nous mène dans un cul-de-sac. Le premier ministre et le ministre Boulet cherchent des boucs émissaires et ils continuent de s’attaquer aux travailleuses et aux travailleurs. La priorité, ça devrait être de s’assurer que les toits de nos écoles ne coulent pas, qu’on n’attend pas des heures à l’urgence et d’aider les salarié-es face à la hausse du coût de la vie. Ce qui est clair, c’est que la CAQ parvient bien mal à cacher son bilan peu reluisant, notamment en matière de gestion économique », Caroline Senneville, présidente de la CSN.

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Pour la fin des permis temporaires fermés https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-la-fin-des-permis-temporaires-fermes/ Tue, 23 Sep 2025 15:54:02 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107516 Alors que les voix s’élèvent pour faire annuler ou restreindre le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du Canada, les travailleuses et travailleurs migrants et leurs allié-es s’unissent pour adresser un message aux membres du parlement : toute modification apportée au PTET et aux autres programmes relatifs à la main-d’œuvre migrante doit être fermement ancrée sur les droits de la personne.

Les travailleuses et travailleurs migrants, les organisations de la société civile, les syndicats et les organismes communautaires ont lancé des Journées d’action pancanadiennes pour exiger du gouvernement qu’il respecte la dignité et les droits des travailleuses et des travailleurs migrants en leur accordant des permis de travail ouverts, qui leur permettent de changer librement d’employeur. Actuellement, dans le cadre du PTET et d’autres programmes, les permis de travail fermés lient ces travailleuses et travailleurs à un seul employeur. Ce système favorise l’exploitation et les abus de ces travailleuses et travailleurs.

Depuis des années, les travailleuses et travailleurs migrants, les organisations communautaires, syndicales et internationales, les comités parlementaires et sénatoriaux et même un Rapporteur spécial des Nations unies tirent la sonnette d’alarme sur les méfaits des permis de travail fermés. Les politiciennes et politiciens semblent reconnaître enfin les préjudices auxquels sont exposés les travailleuses et travailleurs, mais leurs propositions ne s’attaquent pas à la cause profonde du problème : les permis de travail fermés, liés à l’employeur. Ce qu’il faut, c’est un cadre fondé sur les droits qui garantit la mobilité, la dignité et une protection égale pour tous les travailleurs et travailleuses au Canada.

Les Journées d’action pancanadiennes pour les droits des travailleuses et travailleurs migrants 2025 arrivent à un moment critique. Des chefs de partis de toute allégeance, y compris le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, et le chef de l’opposition fédérale, Pierre Poilievre, ont appelé à l’abolition du PTET, tout en continuant à proposer le recours à des travailleuses et travailleurs migrants dans l’agriculture. Cependant, le secteur principal du PTET est celui de l’agriculture et l’agroalimentaire, ce qui démontre que leurs revendications ne visent pas un changement significatif.

Les Journées d’action ont été lancées le 22 septembre sur la Colline du Parlement par une action symbolique : des travailleuses et travailleurs migrants et leurs alliés se sont entourés d’une chaîne symbolisant le confinement imposé par le permis de travail fermé, brandissant des pancartes aux citations percutantes de personnes ayant subi des abus dans le cadre du PTET. En brisant cette chaîne symbolique, les personnes participantes ont envoyé le message que le gouvernement doit protéger la dignité et la sécurité de tous les travailleurs et défendre le droit de chacun à changer librement d’emploi.

Tout au long de cette campagne de deux semaines, des sympathisantes et des sympathisants de tout le pays appelleront le gouvernement à agir, en signant des pétitions et des cartes postales, en interpellant leurs député-es, en participant à des actions de solidarité communautaires et en sensibilisant le public à travers les arts, avec des pièces de théâtre, une projection de film et des kiosques lors d’événements. La coalition à l’origine des Journées d’action pancanadienne appelle tous les responsables politiques à faire preuve de courage et de vision pour remplacer les systèmes d’exploitation par des structures qui respectent le droit de chaque personne à la sécurité, à la dignité et à un travail décent.

Contexte :
La société civile, les organismes de base et les syndicats dénoncent depuis de nombreuses années le caractère abusif du PTET et se sont mobilisés pour pousser le gouvernement à le modifier. En 2024, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage a publié un rapport appelant à la fin des permis de travail fermés et à l’accès à la résidence permanente pour les travailleuses et travailleurs migrant·e·s participant au programme. En janvier 2025, Amnistie internationale a publié un rapport accablant sur les violations des droits humains subies par les travailleuses et travailleurs migrant·e·s au Canada, réclamant l’abolition des permis de travail fermés et leur remplacement par des permis ouverts, entre autres recommandations qui font écho aux positions des organisations de la société civile.

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Vote de grève à 99 % chez Kruger https://www.csn.qc.ca/actualites/vote-de-greve-a-99-chez-kruger/ Mon, 22 Sep 2025 19:21:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107507 Les membres du Syndicat des employé-es de Kruger LaSalle–CSN ont voté à 99 % pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, dans une assemblée tenue le 20 septembre à LaSalle. L’usine qui compte 150 salarié-es se spécialise dans les emballages en carton (papiers essuie-tout, produits laitiers, transformation de la viande) destinés à une clientèle variée.

Après 13 jours de négociation étalés sur plusieurs mois, l’employeur manque de sérieux dans ses offres salariales et les membres du syndicat ont voulu lui envoyer un message clair. Les années d’inflation élevée, non prises en compte dans la dernière convention collective, entraînent la nécessité d’un rattrapage salarial important. Il n’est pas question non plus de s’appauvrir dans les années à venir en continuant d’obtenir des augmentations annuelles inférieures à l’inflation.

Kruger affirme par ailleurs vouloir investir 30 M$ dans l’usine qui compte plusieurs machines obsolètes. Aucun engagement ferme signé par la haute direction ou par les propriétaires n’est cependant encore sur la table.

L’usine roule à plein régime et une des demandes de l’employeur vise d’ailleurs à augmenter le nombre d’heures travaillées la fin de semaine. L’horaire roule déjà 24 heures sur 24 pendant la semaine.

Une journée de négociation est prévue le 30 septembre et sera déterminante pour savoir si Kruger entend finalement faire des offres qui n’appauvrissent pas ses employé-es. Les syndiqué-es n’hésiteront pas à déclencher la grève si l’employeur ne démontre pas un certain respect en proposant des offres qui tiennent compte du coût de la vie.

 

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Déclenchement de la grève des 2400 employé-es d’entretien de la STM https://www.csn.qc.ca/actualites/declenchement-de-la-greve-des-2400-employe-es-dentretien-de-la-stm/ Mon, 22 Sep 2025 14:30:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107484 Les 2400 employé-es d’entretien ont déclenché la grève pour que la STM abandonne sa position inflexible à la table de négociation. Après plus d’un an de négociation et plus de 100 séances de pourparlers, le Syndicat du transport de Montréal–CSN souhaite obtenir une entente le plus rapidement possible.

L’annonce de la grève le 5 septembre dernier et l’ouverture que le syndicat a montrée à la table de négociation n’ont pas suffi à convaincre la STM de faire le nécessaire pour éviter le conflit et convenir d’une entente. La STM se borne à attaquer les conditions de travail de ses salarié-es au moment où leurs efforts sont plus nécessaires que jamais pour entretenir les métros et les autobus. Alors que des ententes interviennent dans les sociétés de transport un peu partout au Québec, la STM ne fait aucun effort pour faire avancer la négociation. Elle continue de réclamer le recours à la sous-traitance pour tout et rien et revendique plus de contrôle sur le travail des salarié-es par les gestionnaires. Et pour couronner le tout, la STM continue d’offrir des augmentations salariales sous l’inflation, ce qui aurait pour effet d’abaisser le pouvoir d’achat des employé-es d’entretien.

La grève d’une durée de quatorze jours engendrera des arrêts de services en dehors des heures de pointe les lundis, mercredis et vendredis. À cela s’ajoute une grève des heures supplémentaires sur l’ensemble de la séquence, laquelle affectera de manière importante l’administration de la STM, sans toucher directement les services à la population. Rappelons que le syndicat a convenu d’une entente avec la STM sur les services essentiels à maintenir durant la grève et que cette entente a été validée par le Tribunal administratif du travail. Les travailleurs et les travailleuses manifesteront ce soir dès 19 h 30 devant l’hôtel de ville pour faire entendre leurs revendications en marge de la séance du conseil municipal.

« Si on déclenche la grève aujourd’hui, c’est parce que c’est le seul moyen de faire entendre raison à la STM. Après plus de 100 rencontres de négociation, la société de transport veut mettre la hache dans nos conditions sans rien offrir pour attirer et retenir le personnel. Doit-on rappeler à la STM que près de la moitié des stations de métro sont vétustes ? Pour avoir des métros et des autobus sécuritaires et bien entretenus, on doit miser sur les employé-es d’entretien, pas ouvrir la porte à une sous-traitance qui va nous coûter une fortune pour un travail de moindre qualité », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« Dans les derniers jours, la STM semblait pas mal plus occupée à communiquer les horaires de la grève qu’à tout faire pour l’éviter. Le syndicat a donné tout le temps nécessaire à la société de transport pour trouver une entente. Comment ça se fait qu’il y a des ententes dans les autres sociétés de transport et rien à Montréal ? Tôt ou tard, il va falloir que la STM se mette en mode règlement et qu’elle montre enfin de l’ouverture à la table de négociation », explique la première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton.

« Les 2400 employé-es d’entretien de la STM débutent aujourd’hui une deuxième séquence de grève. Ils seront visibles pendant les deux semaines de la grève pour défendre le transport collectif public. Pour améliorer les services à la population, on doit nécessairement offrir de bonnes conditions aux travailleurs et aux travailleuses », poursuit le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Bertrand Guibord.

« Plutôt que de dénoncer le gouvernement qui la sous-finance, la STM veut refiler la facture à ses salarié-es. Ce que les usagères et les usagers veulent, c’est un transport collectif public efficace et abordable. Ce n’est pas en attaquant les conditions de travail des employé-es d’entretien qu’on va y arriver. Et que fait le gouvernement pour aider les parties à trouver une entente satisfaisante ? On croirait qu’il laisse perdurer les choses. Le ministre Boulet et le ministre Julien peuvent dès maintenant s’impliquer pour que cette négociation mène à une bonne entente », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Nouveau vote de grève chez Lavo https://www.csn.qc.ca/actualites/nouveau-vote-de-greve-chez-lavo/ Sun, 21 Sep 2025 17:12:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107470 Réunis en assemblée générale ce 21 septembre, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lavo ltée–CSN ont adopté à 93 %, par voie de scrutin secret, une nouvelle banque de dix jours de grève à déclencher au moment jugé opportun. Le 24 mai dernier, le syndicat avait adopté un premier mandat de cinq jours à l’unanimité.

« Après plus de 38 rencontres, l’employeur persiste à se comporter cavalièrement, ce qui nous prive d’un climat sain à la table de négociation. Alors que nous n’avions pas complété la négociation des clauses normatives, il nous demandait de négocier tout de suite celles à incidences financières. À la suite du vote de ce nouveau mandat, nous souhaitons vivement qu’il prenne la juste mesure de notre détermination à régler cette négociation, et ce, dans les meilleurs délais », souligne le président du syndicat, Sébastien Sylver.

« Lavo est une entreprise bien ancrée au Québec depuis près d’un siècle. Ce sont ses travailleuses et ses travailleurs qui ont rendu possible le succès et à la rentabilité de la compagnie. Lavo doit partager ses profits avec celles et ceux qui les génèrent en leur offrant de bonnes conditions de travail qui attireront la main-d’œuvre et surtout, la garderont à son emploi », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

« Plus que jamais, nous souhaitons que notre mobilisation incite l’employeur à négocier de bonne foi lors des prochaines séances en tenant compte des demandes légitimes du syndicat. Il y a une vérité incontournable à laquelle la partie patronale doit faire face : pour en arriver à une entente avec ses salarié-es, un dialogue constructif doit faire progresser la négociation », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

À propos

Le STTL–CSN compte environ 130 membres sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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