CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Fri, 28 Nov 2025 16:03:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Vendredi fou : le CTI et la CSN appellent la population à boycotter Amazon https://www.csn.qc.ca/actualites/vendredi-fou-le-cti-et-la-csn-appellent-la-population-a-boycotter-amazon/ Fri, 28 Nov 2025 16:03:26 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109482 Alors que plusieurs des 4500 personnes mises à pied à la suite de la fermeture des centres de distribution d’Amazon n’ont toujours pas retrouvé d’emploi, le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI) et la CSN appellent la population à boycotter la multinationale à l’approche de la période des Fêtes.

Plusieurs militantes et militants du CTI et de la CSN ont investi les rues du centre-ville de Montréal ce matin pour distribuer des tracts à la population, les invitant à faire leurs achats du Vendredi fou auprès des commerçants locaux plutôt que sur une Amazon.

« Plusieurs de nos collègues de travail n’ont toujours pas réussi à se trouver un emploi », déplore le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN, Félix Trudeau. « Avec la complicité du gouvernement de la CAQ, Amazon n’a pas mis en place les mesures d’aide à la recherche d’emploi pourtant prévues à la loi lors de licenciement collectif. »

« Le droit de se syndiquer pour améliorer ses conditions de travail, c’est fondamental au pays », rappelle Mostafa Henaway, organisateur communautaire du CTI. « Plutôt que de respecter ce droit, Amazon a fermé ses entrepôts et transféré ses opérations auprès de sous-traitants, où les conditions de travail sont encore pires. Personne ne devrait encourager cette multinationale antisyndicale, anti-travailleurs. »

Le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord, appelle la population à continuer de boycotter Amazon. « Les audiences du procès d’Amazon démontrent clairement la concomitance entre la syndicalisation de l’entrepôt DXT4, une première au Canada, et la décision d’Amazon de fermer ses entrepôts. C’est tout le plan d’expansion d’Amazon au Québec qui a été interrompu. De telles représailles, qui intimident tout employé qui voudrait se syndiquer, ici ou ailleurs, sont illégales. Et une compagne qui brime nos lois aussi impunément qu’Amazon ne devrait pas avoir le droit de faire des affaires ici. »

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Le cyberharcèlement toujours absent des politiques d’entreprise https://www.csn.qc.ca/actualites/le-cyberharcelement-toujours-absent-des-politiques-dentreprise/ Fri, 28 Nov 2025 16:00:22 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109469 Le cyberharcèlement frappe un journaliste sur deux, mais les médias québécois tardent à l’intégrer dans leurs politiques de prévention. C’est ce que conclut un second rapport du partenariat FNCC-UQAM portant sur le phénomène du cyberharcèlement à l’endroit des travailleuses et des travailleurs de l’information, lequel a été rendu public aujourd’hui par la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

« Les lois du travail, tant au provincial qu’au fédéral, obligent l’employeur à mettre en place des politiques en matière de harcèlement psychologique et de la violence à caractère sexuel. Ce que l’étude nous démontre, c’est que les médias n’ont pas inclus le cyberharcèlement dans leur politique de prévention », dénonce la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette.
L’organisation syndicale a dévoilé cet après-midi une seconde étude, qui a été menée auprès de 12 gestionnaires de 8 médias québécois de différentes tailles par le professeur Stéphane Villeneuve et le doctorant Jérémie Bisaillon, tous deux chercheurs au département de didactique de l’Université du Québec à Montréal.

« Comme la première étude, publiée en 2022, a mis en lumière que plus de la moitié des journalistes était victimes de cyberharcèlement, nous avons voulu pousser plus loin la recherche. Devant l’augmentation de la méfiance envers les médias dans les dernières années, il nous est aussi apparu nécessaire de documenter les stratégies des organisations médiatiques pour prévenir et gérer les situations de cyberharcèlement », poursuit Annick Charette.

Pour un meilleur encadrement et plus de prévention
Dans leur étude, les chercheurs ont énoncé quatre recommandations afin de mieux encadrer les journalistes victimes de cyberharcèlement.
– Intégrer explicitement le cyberharcèlement aux politiques sur le harcèlement en milieu de travail ;
– Proposer des mesures en prévention du phénomène (formation, mise en place d’un registre des cas) ;
– Poursuivre les efforts pour offrir un soutien individualisé et rapide aux victimes, incluant un suivi ;
– Légiférer pour offrir davantage de moyens aux entreprises afin de prévenir et gérer le cyberharcèlement.

Face à ces résultats, la FNCC–CSN sollicitera, dans les prochaines semaines, ses syndicats affiliés, les entreprises de presse ainsi que les principaux représentants gouvernementaux afin de mettre en application les recommandations formulées dans ce rapport.

À propos :
Réalisée conjointement par la FNCC–CSN, le Service aux collectivités de l’UQAM et la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM, l’étude intitulée Cyberharcèlement dans le milieu de l’information : de la prévention à l’action a été réalisée par les chercheurs Stéphane Villeneuve, Jérémie Bisaillon et Clara Lhotellier, respectivement professeur, chargé de cours et étudiante à la maîtrise au Département de didactique de l’UQAM, auprès de 12 gestionnaires de 8 médias de différentes tailles du Québec.
La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture.

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Le Syndicat du transport de Montréal–CSN est prêt à déclencher une grève des heures supplémentaires pour faire pression sur la STM https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-du-transport-de-montreal-csn-est-pret-a-declencher-une-greve-des-heures-supplementaires-pour-faire-pression-sur-la-stm/ Fri, 28 Nov 2025 15:14:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109480 Le Syndicat du transport de Montréal–CSN a transmis un avis de grève des heures supplémentaires qui pourrait avoir lieu du 9 décembre au 11 janvier prochains. Cette grève, qui toucherait l’administration de la STM, vise à mettre de la pression sur la société de transport pour prolonger la médiation et convenir d’une entente de principe.

L’avis de grève transmis aujourd’hui aurait pour conséquence de mettre fin au recours aux heures supplémentaires pour les 2400 employé-es d’entretien de la STM, et ce, pendant une période d’environ un mois, couvrant la période cruciale du temps des Fêtes. Le syndicat souhaite toujours obtenir une entente négociée afin de maintenir de bonnes conditions de travail pour les employé-es d’entretien, alors que d’autres syndicats ont obtenu des ententes. Malgré la suspension des moyens de pression dans les dernières semaines, ni la STM ni le gouvernement n’ont saisi la balle au bond pour convenir d’une entente.

« Notre grève toucherait l’administration de la STM et son mode de gestion déficient qui mise beaucoup sur le recours aux heures supplémentaires. En ce sens, la STM a supprimé plus de 200 postes à l’entretien et mis au rencart environ 300 bus depuis 2 ans. Il faut mettre la pression sur notre employeur pour qu’il bouge à la table, sinon il reste figé. Ce qu’on veut, c’est avoir les moyens d’entretenir efficacement les équipements et les infrastructures vieillissantes de la STM. Ce n’est certainement pas la sous-traitance qui nous permettrait d’y arriver. On espère que la STM va enfin entendre raison et s’engager avec nous à convenir d’une entente. On pense que c’est possible de régler la négociation d’ici les Fêtes si la STM bouge enfin », conclut le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Dans la rue pour le Québec le 29 novembre : Debout contre les dérives autoritaires de la CAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/dans-la-rue-pour-le-quebec-le-29-novembre-debout-contre-les-derives-autoritaires-de-la-caq/ Fri, 28 Nov 2025 14:43:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109477 Le gouvernement de la Coalition avenir Québec a choisi la voie du repli, des coupes, de la confrontation et du déni de la démocratie.

Avec la multiplication des compressions dans les services publics, avec le sous-financement des programmes sociaux ainsi que les nombreux ratés économiques et les attaques aux contre-pouvoirs, le gouvernement Legault s’engage dans un virage à droite qui met en péril le Québec que des générations ont bâti ensemble. 

Les principales organisations syndicales du Québec, de nombreux organismes communautaires et de la société civile tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme. Ce gouvernement, élu pour servir la population, semble avoir oublié que la prospérité d’une société se mesure à la qualité de ses services publics, à la vitalité de son économie, à sa capacité de s’occuper de l’ensemble de personnes qui la composent, et au respect des droits de celles et ceux qui y travaillent. 

Depuis plus de cinquante ans, faut-il le rappeler, le Québec a choisi une voie singulière. Là où d’autres administrations nord-américaines ont privilégié la confrontation, la dérégulation ou le rapport de force unilatéral, nous avons bâti un modèle fondé sur la concertation et le paritarisme. Ce choix n’a jamais été un accident : il découle d’une vision et d’une réflexion commune. Cette réflexion qui considère que l’économie ne s’oppose pas à la justice sociale, mais qu’elles se renforcent mutuellement.

Or, depuis des mois, les scandales économiques et les annonces de compressions se succèdent. Pendant que les écoles manquent de personnel, que les hôpitaux débordent, que les délais d’accès aux services s’allongent, que les travailleuses et travailleurs des industries subissent des contrecoups économiques, de plus en plus de familles fréquentent les banques alimentaires et peinent à se loger. Que fait le gouvernement? Il brandit le spectre d’une austérité qu’il refuse de nommer, mais dont les effets sont déjà bien réels. 

Le gouvernement en rajoute en s’attaquant, d’une part aux droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs, et de l’autre en voulant forcer une transparence prétendument inexistante, mais dont l’objectif est de torpiller la capacité d’action des syndicats.

Soyons clairs : en voulant restreindre le champ d’action des organisations syndicales, c’est l’ensemble de la société civile qui se retrouve attaquée de front. Le Barreau du Québec réagissait il y a quelques jours à cette dérive, déplorant « … que plusieurs projets de loi récemment présentés à l’Assemblée nationale du Québec incluent des dispositions qui entravent significativement la capacité des citoyens et des citoyennes à faire valoir leurs droits et leurs opinions ».

En s’attaquant ainsi aux syndicats et aux organismes de la société civile, le gouvernement s’en prend aux principaux contrepoids démocratiques du Québec. Parce que l’histoire le prouve : là où les syndicats et leurs allié-es sont muselés, les inégalités explosent, les droits régressent et la démocratie sociale recule.

Face aux dérives autoritaires et liberticides du gouvernement, nous appelons à une réplique collective. Le 29 novembre prochain, un grand rassemblement se tiendra à Montréal sous le thème « Dans la rue pour le Québec ». 

Ce rassemblement sera l’occasion de rappeler au gouvernement que le Québec n’est pas à vendre, qu’il ne se gère pas comme une entreprise, et que la démocratie sociale ne se négocie pas au rabais. Et surtout, que ce n’est pas à celui qui porte le bonnet d’âne en matière de gestion de projets informatiques de nous tracer la voie. Nous rappellerons haut et fort que la population mérite mieux que les politiques d’austérité et de division d’un gouvernement qui méprise la démocratie en multipliant les lois adoptées sous bâillon. 

Nous invitons donc l’ensemble de la société civile – les groupes communautaires, les associations étudiantes, les organismes féministes, environnementaux et culturels et tous les autres – à se joindre à nous. Nous marcherons pour affirmer que la justice sociale n’est pas négociable, et qu’on ne bâtit pas une société forte en rétrécissant le débat. Ensemble, faisons entendre la voix d’un Québec fier, solidaire et résolument tourné vers l’avenir. 

Signée par les principales organisations syndicales et de nombreux organismes de la société civile : 

  • Robert Comeau, président de l’APTS
  • Luc Vachon, président de la CSD
  • Caroline Senneville, présidente de la CSN
  • Éric Gingras, président de la CSQ
  • Mélanie Hubert, présidente de la FAE
  • Julie Bouchard, présidente de la FIQ
  • Magali Picard, présidente de la FTQ
  • Christian Daigle, président du SFPQ
  • Guillaume Bouvrette, président du SPGQ
  • Yasmina Moudda, directrice générale par intérim d’Alternatives
  • France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale
  • Claude Vaillancourt, président d’Attac Québec
  • Vincent Chevarie, porte-parole d’Au bas de l’échelle
  • Carole Yerochewski, de la Campagne québécoise pour la régularisation et la justice migrante
  • Amélie Nguyen, coordonnatrice du Centre international de solidarité ouvrière (CISO)
  • Cheolki Yoon, président du conseil d’administration du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI)
  • Philippe Crevier, de la Coalition Main Rouge
  • Daniel Cayley-Daoust, de la Coalition des Tables Régionales d’Organismes Communautaires (CTROC)
  • Geneviève Lamarche, coordonnatrice de la Coalition Solidarité Santé
  • Serge Petitclerc, coordonnateur, volet associatif et politique du Collectif pour un Québec sans pauvreté
  • Sheba Akpokli du Conseil Québécois LGBT
  • Christopher Zéphyr, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
  • Sara Arsenault, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ)
  • Véronique Laflamme, du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  • Laurence Guénette, coordonnatrice de la Ligue des droits et libertés
  • Gabrielle Renaud, coordonnatrice à la vie associative et à l’éducation populaire autonome du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)
  • Amel Zaza, directrice de l’Observatoire pour la justice migrante
  • Marie-Gervaise Pilon, vice-présidente de Québec Réunifié
  • Sylvain Lafrenière, du Regroupement des organismes en défense collective des droits (RODCD)
  • Mélanie Gauvin, directrice du Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ)
  • Claudia Fiore-Leduc, du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)
  • Stephan Reichhold, directeur général de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)
  • Stéphanie Vallée, présidente de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TTRPOCB)
  • Adam Pétrin, Uni-es pour l’école
  • Caroline Laberge, Uni-es pour la santé
  • Flora Dommanget, présidente de l’Union étudiante du Québec (UEQ)
  • Maxime Dorais, codirecteur général de l’Union des consommateurs
  • Félix Lapan, de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades
  • Cymry Gomery, coordonnatrice de World beyond war
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Le gouvernement veut nous mettre sous tutelle avec son projet de loi 3 https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-veut-nous-mettre-sous-tutelle-avec-son-projet-de-loi-3/ Thu, 27 Nov 2025 20:00:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109463 Le 25 novembre dernier, la CSN témoignait en commission parlementaire au sujet du projet de loi 3, sournoisement intitulée Loi visant à améliorer la transparence, la gouvernance et le processus démocratique de diverses associations en milieu de travail.

La CSN réclame le retrait pur et simple du projet de loi. Pour la centrale syndicale, les mesures proposées par le ministre du Travail – à savoir la transparence, la gouvernance et le processus démocratique des syndicats qui la composent – sont, au mieux, déjà couvertes par les lois, les statuts et les règlements qui nous gouvernent ; au pire, elles contreviennent directement aux droits des travailleurs et des travailleurs tels que reconnus par nos chartes et nos plus hauts tribunaux et s’inscrivent dans un plan « d’affaiblissement des organisations qui sont en mesure de jouer un rôle de contre-pouvoir ».

Sur le caractère « facultatif » de certaines activités syndicales

Les conditions de travail et les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs sont « indissociables », fait valoir la CSN, qui rappelle à juste titre que les lois régissant les associations de salarié-es prévoient que celles-ci poursuivent « le développement des intérêts économiques, sociaux et éducatifs » de leurs membres. La Cour suprême du Canada a d’ailleurs reconnu, à plus d’une reprise, la légitimité de l’action politique des syndicats tout comme leur contribution au débat politique et social.

Malgré cela, le gouvernement s’entête : certaines activités devraient être financées exclusivement par des cotisations dites facultatives. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • La contestation d’une loi, d’un règlement, d’un décret ou d’un arrêté ministériel, que le litige touche ou non au droit du travail, la négociation ou l’application d’une convention collective
  • Les campagnes de publicité
  • Toute participation à un mouvement social

Pour ce qui est de la contestation d’une loi, la CSN rappelle que plusieurs législations en ont fait l’objet au fil des ans par les organisations syndicales : la Loi sur l’équité salariale, les lois restreignant le droit à la syndicalisation des ressources de type familial ou des responsables de services de garde, tout comme la loi 15 sur les régimes de retraite du secteur municipal. Toutes des lois qui avaient une incidence directe sur les conditions de travail des personnes concernées. « Il nous apparaît antidémocratique de limiter la portion des ressources des organisations de travailleurs qui pourront être consacrées à défendre des droits reconnus légalement ou constitutionnellement », souligne la CSN.

Limiter le recours à la publicité par les organisations syndicales viendrait brimer leur liberté d’expression et leur liberté d’association, défend le mémoire. Tout cela alors que les gouvernements et les entreprises privées dépensent sans compter en publicité.

Quant à la participation à un mouvement social, le mémoire présenté par la CSN est riche en rappels historiques : les premiers bureaux d’accès à l’emploi ont été créés dès 1921 par des syndicats catholiques. Les premières organisations en défense des consommateurs émanent du Service du budget familial de la CSN, pavant la voie à la création des premières associations coopératives d’économie familiale, les ACEF. En plus de revendiquer la construction de logements sociaux dès 1936, notre mouvement diffusa dès 1971 une proposition de projet de bail type – il faudra attendre 1996 afin qu’il devienne obligatoire au Québec. Le mémoire souligne également l’implication indéniable de la CSN dans la création du réseau des CPE et du Régime québécois d’assurance parentale.

Forcée de rappeler que la liberté d’association et la liberté d’expression des associations accréditées sont protégées par les chartes canadienne et québécoise, la CSN est d’avis que les activités énumérées ci-haut « sont essentielles à l’accomplissement des buts et des objectifs des syndicats et sont bien loin d’être facultatives […] Le droit de s’exprimer politiquement est un aspect fondamental à la liberté d’expression et requiert un haut degré de protection ».

Le projet de loi va plus loin : il impose que les cotisations facultatives soient soumises au vote secret de l’ensemble des salarié-es visés, même si certains ne sont pas membres du syndicat. Pour la CSN, « il s’agit d’une brèche majeure dans le principe mis de l’avant par la formule Rand voulant que ce ne soit que les membres du syndicat qui ont le pouvoir sur la régie interne de leur association. L’équilibre difficilement tracé par le juge Rand s’en trouve grandement fragilisé, ce qui n’est pas de bon augure pour la paix industrielle à moyen terme », précise le mémoire déposé cette semaine.

Sur les procédures de vote

Le projet de loi imposerait également de nouvelles contraintes en matière de vote secret portant sur les élections, la cotisation principale, le vote de grève et la signature de conventions collectives : qui devraient se dérouler sur une période de 24 heures.

Le mémoire présenté par la CSN illustre l’ensemble des complications inutiles et des coûts supplémentaires engendrés : les membres devront-ils revenir 23 heures plus tard pour reprendre leurs délibérations ? Par qui seront surveillées les boites de scrutin scellées ? Les employeurs accepteront-ils de libérer ces personnes si longtemps ?

« Le gouvernement ne semble pas comprendre comment fonctionne une assemblée générale lorsqu’un vote à scrutin secret y est tenu », martèle la CSN.

De tels votes devront être précédés par la transmission d’avis à tous les salarié-es, dicte le projet de loi. Si les syndicats tiennent à jour les coordonnées de leurs membres, il en va autrement des employé-es qui n’ont jamais voulu y adhérer. « Comment un syndicat pourra-t-il s’assurer de rejoindre des salarié-es dont il n’a pas les coordonnées ? Le gouvernement envisage-t-il d’obliger les employeurs à fournir au syndicat l’ensemble des informations requises ? », s’interroge la CSN dans son mémoire.

« La vérité est que ce projet de loi est hypocritement présenté comme de simples mesures d’encadrement des pratiques syndicales alors qu’il s’agit d’une frappe planifiée et mesurée qui s’inscrit dans un programme gradualiste et réfléchi de neutralisation des syndicats. L’objectif réel de ce projet de loi est de limiter le plus possible la fonction de contre-pouvoir et la capacité d’action collective des syndicats au Québec », conclut le mémoire présenté par la CSN au sujet du projet de loi 3.

Pour consulter le mémoire, visiter le :
https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2025/11/20251121_memoire_pl-3-1.pdf

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Les vampires de l’information https://www.csn.qc.ca/actualites/les-vampires-de-linformation/ Thu, 27 Nov 2025 15:08:28 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109458 Au cours des dernières semaines, des journalistes membres de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) se sont vu voler leur travail par de nouveaux « journaux » générés par l’intelligence artificielle (IA), qu’on appelle aussi faux médias. Ça soulève beaucoup d’inquiétude chez les syndicats concernés.

« L’exemple du Journal de Sherbrooke est très préoccupant : on y trouvait le nom et la photo à peine modifiée, probablement par l’IA, d’un journaliste de La Tribune Tommy Brochu, qui devenait Tommy Brodeur sur le média généré par l’IA. Un journaliste qui n’existe pas.

« Pire encore, dans l’article également généré par IA, on trouvait des citations recomposées des autres médias qui avaient eux-mêmes mené les entrevues. Or, ça contrevient clairement à l’éthique journalistique, de citer quelqu’un à qui l’on n’a jamais parlé », affirme le président du Syndicat unifié de la presse écrite régionale (SUPER–CSN), Olivier Bossé.

La présidente de la FNCC, Annick Charette, s’interroge également sur les enjeux éthiques : « Ces faux médias ne sont pas soumis à l’obligation professionnelle de la vérification des faits. L’IA n’est pas capable de faire un pas de côté ni de regarder un problème sous tous les angles. Elle n’a pas la dissidence que peut avoir la pensée humaine face à ce qui apparaît comme un consensus. »

« Nos membres sont soumis à un code de déontologie et à des règles d’éthique inscrites dans nos conventions collectives et reconnues par le Conseil de presse du Québec. De nature à ne pas tromper le public, le travail de nos membres se veut conforme aux faits. »

Et les revenus publicitaires

« C’est clairement de l’avenir de l’information dans sa forme actuelle dont il est question. L’information juste qui suit la déontologie de notre profession a besoin d’une source de financement stable et pérenne. Or, ces “ médias ” vont bien évidemment chercher à récolter des revenus tirés des annonceurs qui ont déjà fondu comme neige au soleil à cause des GAFAM, ce qui privera davantage les vrais médias de ces sommes essentielles à leurs activités », ajoute Olivier Bossé.

« Les géants du web ont déjà accaparé 80 % du marché publicitaire. On voit maintenant apparaître ces petits joueurs sans vergogne utiliser le travail de nos membres pour voler des revenus publicitaires à leur employeur », ajoute Annick Charette.

La FNCC ne restera pas là sans broncher, car des solutions existent. Elle souhaite entre autres que les gouvernements ne placent aucune publicité dans ces « journaux » et qu’ils soient identifiés comme n’étant pas des médias d’information. Il faut que les publicitaires sachent où ils mettent leur argent.

La fédération demande également que ces faux médias soient retirés des plateformes de Meta, comme c’est le cas pour les vrais médias. En 2023, Meta a retiré les nouvelles canadiennes de ses plateformes Facebook et Instagram, en réponse au projet de loi C-18 qui demandait aux géants du web de verser une compensation financière aux médias pour l’utilisation de leur contenu.

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Rapport de l’ISQ sur la rémunération des salariés – La vigilance est de mise https://www.csn.qc.ca/actualites/rapport-de-lisq-sur-la-remuneration-des-salaries-la-vigilance-est-de-mise/ Thu, 27 Nov 2025 14:00:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109449 Le rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) confirme encore une fois que l’écart salarial et de rémunération globale persiste entre les travailleuses et les travailleurs des services publics et les autres salarié-es du Québec.

Sur le plan de la rémunération globale (qui tient compte à la fois des salaires, des avantages sociaux, de la semaine normale de travail et des congés), le retard des travailleuses et des travailleurs des services publics comparativement aux autres salarié-es du Québec est de 3,2 %, alors qu’il était de 2,1 % l’an dernier. Le retard des salaires est quant à lui de 12,1 % comparativement à 11,4 % en 2024.

« Nos luttes des dernières années, dont la dernière négociation du secteur public marquée par une mobilisation historique, ont permis de diminuer l’écart au fil des ans. Nous sommes passés d’un retard de 9,4 % en 2021 à 3,2 % cette année pour la rémunération globale. Sur le plan des salaires, l’écart était de 17,6 % en 2021, alors qu’il est à 12,1 % aujourd’hui. Or, nous constatons un glissement dans la tendance pour 2025. Dans ce contexte, nous serons vigilants », ont expliqué François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

 

Une conjoncture inquiétante

D’autre part, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS ne peuvent que déplorer les récents gestes posés par la CAQ et par le ministre du Travail en matière de relations de travail et d’autonomie syndicale. « Alors que le gouvernement Legault et son ministre du Travail Jean Boulet s’évertuent à mettre des obstacles à l’action syndicale, le rapport de l’ISQ fait ressortir que, pour des emplois comparables, tant le salaire que la rémunération globale des travailleuses et travailleurs syndiqués du secteur privé sont largement supérieurs à ceux des non syndiqués. Une preuve de plus de l’avantage que procure le fait de s’organiser collectivement et d’être membre d’un syndicat », ont renchéri les porte-paroles.

Avec ses projets de loi récents qui attaquent le droit de grève, le droit de contester, en plus de s’ingérer dans les processus démocratiques syndicaux, le gouvernement s’attaque frontalement à la capacité des organisations syndicales d’exercer pleinement leur rôle de contre-pouvoir. « Ces projets de loi visent à affaiblir la capacité des travailleuses et travailleurs des services publics à poursuivre les avancées importantes que leurs luttes ont rendues possibles au fil des dernières années : amélioration des salaires, de la rémunération globale et des conditions de travail et de pratique. En réduisant notre marge de manœuvre collective, le gouvernement cherche à limiter notre capacité d’obtenir des progrès réels pour l’ensemble du personnel des services publics, mais également pour l’ensemble de la population », ont rappelé François Enault, Éric Gingras, Magali Picard et Robert Comeau.

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État généraux de la pratique sage-femme : Il est temps que les sages-femmes prennent leur place https://www.csn.qc.ca/actualites/etat-generaux-de-la-pratique-sage-femme-il-est-temps-que-les-sages-femmes-prennent-leur-place/ Thu, 27 Nov 2025 11:59:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109444 Le Sommet des État généraux de la pratique sage-femme se tiendra les 29 et 30 novembre à l’UQTR. Cet événement vise à élaborer des recommandations concrètes pour améliorer, entre autres, l’accès à leurs services à travers la province. Pour répondre à ce problème d’accessibilité, les sages-femmes souhaitent vivement que la profession se déploie pleinement en première ligne. Elles veulent continuer d’assurer le suivi de la grossesse, l’accouchement et le suivi de la période postnatale, incluant celle du nouveau-né. Elles veulent aussi rendre plus accessibles les soins d’interruption de grossesse ou lors d’une grossesse arrêtée ainsi que la contraception.

« Le travail des sages-femmes représente une solution logique et économique pour tous les soins en santé sexuelle et reproductive, notamment dans plusieurs régions mal desservies. En plus d’offrir des suivis continus tout au long de la période périnatale, nous pouvons aussi prendre en charge plus de soins qu’avant, comme la prescription de la contraception, la pose de stérilets ou l’interruption de grossesse. Nous voulons prendre toute notre place », affirme la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), Amaili Jetté. Cette dernière ajoute que les soins offerts par les sages-femmes répondent à un véritable besoin. La pratique sage-femme est basée sur une approche globale de santé, centrée sur la personne et sa famille, misant sur la continuité relationnelle et la disponibilité 24 h/7 j. Selon les données du RSFQ, chaque sage-femme sur le terrain assiste autour d’une soixantaine de naissances annuellement. Malgré tout, la croissance du nombre de sages-femmes est lente.

« Il serait plus judicieux de bénéficier de l’expertise des sages-femmes en tant que professionnel-les de la première ligne pour répondre aux nombreux besoins de suivis de grossesses et d’accouchements et de soins aux nouveau-nés. Les sages-femmes du Québec proposent des solutions durables aux problèmes du système de santé. Il faut cependant leur en donner les moyens et s’assurer qu’il y ait plus de sages-femmes et qu’elles puissent exercer plus longtemps », ajoute Amaili Jetté.

Un choix économique

« Dans un contexte d’austérité budgétaire, le gouvernement de la CAQ serait avisé d’utiliser les bonnes ressources au bon endroit, tel qu’il le défend dans sa récente réforme. Les sages-femmes pourraient aider à soulager les services hospitaliers en faisant une plus grande partie des suivis de grossesse, si seulement on investissait davantage dans leur profession », ajoute la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Marie-Michèle Doiron.

Une meilleure promotion et valorisation des services sage-femme

Les sages-femmes pourraient contribuer encore davantage aux besoins de la population québécoise si on augmentait les investissements, autant dans leur profession que dans la poursuite des projets déjà adoptés par le MSSS, notamment ceux des maisons de naissance à Laval et en Montérégie et la mise en place des services réclamés depuis longtemps sur la Côte-Nord et aux Îles-de-la-Madeleine.

Il est essentiel d’accroître la visibilité des soins offerts par les sages-femmes, de valoriser leur expertise et de renforcer leur reconnaissance professionnelle. Une telle démarche permettrait non seulement d’améliorer l’accessibilité à leurs services de façon équitable à travers la province, mais aussi de consolider leur rôle dans la première ligne et la santé publique.

À propos

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) regroupe plus de 300 membres répartis dans une vingtaine d’établissements de santé. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant notamment dans les secteurs de la santé et des services sociaux.

 

 

 

 

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Des gains syndicaux importants au IGA Chicoutimi https://www.csn.qc.ca/actualites/des-gains-syndicaux-importants-au-iga-chicoutimi/ Wed, 26 Nov 2025 21:42:05 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109446 Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du marché IGA Chicoutimi, affilié à la CSN, est fier d’annoncer des avancées importantes pour ses membres après la signature d’une nouvelle convention collective. En plus d’une augmentation des bonis de Noël et d’un rattrapage salarial substantiel, l’abolition de clauses normatives défavorables aux salarié-es met la table pour un nouveau modèle de rémunération bien plus équitable dans le secteur de l’alimentation.

Le président du syndicat, Roland Bouchard, célèbre un des gains majeurs obtenus : « Le 1er mai, quand le salaire minimum augmentait, le compteur des heures travaillées pour les augmentations salariales était remis à zéro : cette mesure injuste appartient maintenant au passé. Nous avons atteint nos objectifs après seulement deux séances de négociations : c’est bien la preuve que la solidarité, c’est payant ! »

L’autre gain majeur est l’accès à la médiation préarbitrale, « qui devrait favoriser des relations de travail harmonieuses, réduire les griefs et ainsi contribuer à mieux défendre les droits des travailleuses et des travailleurs », ajoute le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « La convention est également plus équitable pour les temps partiels travaillant à temps plein, qui auront maintenant accès aux congés de maladie ».

La présidente du Conseil central Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Manon Tremblay, met en contexte ces gains à l’aube d’une négociation coordonnée : « Dans les dernières années, les géants de l’alimentation ont engrangé des profits records, donc il est normal que les travailleuses et travailleurs exigent un partage plus important des profits. »

À propos

La Fédération du commerce (FC–CSN) regroupe près de 30 000 membres partout au Québec, dans les secteurs du commerce, de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN compte dans ses rangs plus de 140 syndicats et 15 000 membres, sur tout le territoire de la grande région et est l’organisme de représentation régional de la Confédération des syndicats nationaux.

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Les patrons et le gouvernement sont-ils si transparents ? https://www.csn.qc.ca/actualites/les-patrons-et-le-gouvernement-sont-ils-si-transparents/ Wed, 26 Nov 2025 15:28:04 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109439 Le projet de loi 3 du gouvernement de la CAQ impose aux syndicats plusieurs nouvelles exigences dites de transparence financière, mais il semble bien que nous ayons là deux poids, deux mesures. En effet, si l’on compare ces nouvelles requêtes à celles que le gouvernement exige de lui-même ou encore aux pratiques des grandes entreprises, on remarque plusieurs disparités. 

Rappelons que le projet de loi 3 va imposer une consultation annuelle par vote secret des membres sur la façon d’utiliser une partie des cotisations. Ceci, même si les membres ont déjà approuvé ladite cotisation et les grandes orientations en matière de défense des acquis sociaux ou d’amélioration de ceux-ci.  

Le projet de loi impose aussi la divulgation de certaines dépenses comme les voyages, les repas, l’hébergement, ainsi que toute dépense supérieure à 5000 $.  

Notons que la CSN est l’une des organisation syndicale à publier ses états financiers vérifiés sur son site web. 

Transparence gouvernementale et patronale 

Dans le dernier budget du ministère du Travail, ou dans celui du Conseil exécutif qui relève directement du premier ministre, on peut consulter la hauteur de l’enveloppe globale, de même que le salaire du ministre, mais la ventilation budgétaire, concernant les repas et autres dépenses connexes, n’est pas disponible et ne présente pas les détails granulaires de 5000 $ et plus.  

Même constat pour les chefs d’entreprises ou les lobbies d’intérêt comme le Conseil du patronat du Québec : leurs états financiers ne sont pas ventilés comme il serait désormais exigé pour les organisations syndicales.  

L’allégement du fardeau administratif, sauf pour les syndicats 

Curieusement, la CAQ souhaite alléger le fardeau administratif de plusieurs organisations pour le bien commun et pour l’efficacité globale des organisations du Québec.  

Le projet de loi 103 présenté par Lucie Lecours, ministre déléguée à l’Économie, vise notamment à alléger le fardeau administratif dans les secteurs minier et municipal, le domaine agricole, les dossiers environnementaux et pour le secteur coopératif.  

Le projet de loi 7 vise quant à lui à réduire la bureaucratie. Il parle beaucoup de fusion d’organismes, mais veut aussi : « réduire la fréquence de certains rapports et retirer l’obligation de produire différents documents, notamment des rapports dans le secteur financier ». 

Pourquoi alors adopter une approche carrément opposée visant spécifiquement les syndicats? Bref, le jupon dépasse. 

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Le gouvernement avantage les patrons et affaiblit l’État de droit https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-avantage-les-patrons-et-affaiblit-letat-de-droit/ Tue, 25 Nov 2025 20:36:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109433 La CSN réclame le retrait du projet de loi 3 du ministre du Travail. En commission parlementaire, la confédération déplore cette nouvelle attaque du gouvernement Legault aux droits des travailleuses et des travailleurs. Elle invite le gouvernement à se débarrasser de ce projet de loi antisyndical pour plutôt se concentrer sur des mesures permettant d’aider les travailleuses et les travailleurs à faire face à la crise du coût de la vie.

Pour la CSN, chaque nouvelle attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs affaiblit la classe moyenne et nuit à une meilleure redistribution de la richesse. Le gouvernement mène une offensive persistante contre les syndiqué-es. Sa loi 14 vient limiter le droit de grève, tout en invitant les patrons à allonger inutilement les négociations. Le projet de loi 3 s’inscrit pour sa part dans une atteinte préoccupante à l’État de droit, comme le dénonçait récemment le Barreau du Québec.

« Pendant que le gouvernement s’acharne sur les travailleuses et les travailleurs, que fait-il pour freiner la hausse de la rémunération des plus riches ? Que fait-il pour réglementer le lobbyisme des grandes entreprises ? Quand va-t-il s’intéresser à la transparence des entreprises privées ? Le gouvernement réclame plus de transparence pour les syndicats alors qu’il est embourbé dans les scandales économiques. La CAQ est mal placée pour donner des leçons », lance la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Le gouvernement Legault doit jouer franc jeu. Qu’il arrête de nous faire croire qu’il fait ce projet de loi pour favoriser les salarié-es. En s’attaquant aux organisations syndicales, il s’en prend au meilleur véhicule pour améliorer le sort des travailleuses et des travailleurs. Si son projet de loi avait été en place par le passé, nous n’aurions pas pu nous battre pour gagner l’équité salariale, pour lutter contre Amazon qui bafoue nos lois du travail ou encore pour développer notre filet social, depuis les CPE jusqu’au réseau public de santé et de services sociaux et à notre réseau d’éducation. Le Québec d’aujourd’hui est marqué par l’action syndicale », poursuit le premier vice-président de la CSN, François Enault.

Alourdir inutilement la bureaucratie

Le gouvernement Legault prétend vouloir alléger la bureaucratie. Pourtant, son projet de loi 3 viendrait alourdir le fardeau administratif des organisations syndicales, à tel point que certaines d’entre elles n’auraient d’autre choix que d’augmenter leurs cotisations syndicales pour payer des comptables. L’obligation de vérification comptable qu’il veut imposer aux organisations syndicales, il ne l’exige pas aux entreprises privées. La CSN rappelle d’ailleurs que ses états financiers sont disponibles et que les budgets des syndicats sont déjà adoptés par les membres en assemblée générale.

« N’en déplaise au gouvernement, les syndicats ont des droits prévus aux chartes canadienne et québécoise. Il va sans dire que nous n’attendrons pas pour les défendre et les faire valoir devant les tribunaux, en temps opportun. Et faut-il rappeler que le gouvernement s’attaque ici au droit d’association ainsi qu’à la liberté d’expression ? », a poursuivi Caroline Senneville.

Pour lire le Mémoire de la CSN.

Grand rassemblement le 29 novembre

Des milliers de personnes de partout au Québec sont attendues le samedi 29 novembre à Montréal pour un grand rassemblement afin de dénoncer le bilan désastreux du gouvernement Legault. Ce rassemblement, tenu à la veille de l’entrée en vigueur de la loi 14 limitant le droit de grève, vise aussi à réclamer la fin des attaques aux droits des salarié-es.

« La seule option possible, c’est de mettre le projet de loi 3 aux poubelles. Le gouvernement n’a que quelques mois avant les prochaines élections. La priorité de la population, c’est de voir les élu-es de la CAQ améliorer nos services publics et aider les gens à joindre les deux bouts. Nous avions prédit que la loi 14 allait inciter les employeurs à s’asseoir sur leurs mains plutôt que de négocier. On voit déjà qu’on avait raison. Il n’est pas trop tard pour éviter une nouvelle erreur. Le 29 novembre, nous serons des milliers dans la rue pour exiger un autre Québec », de conclure Caroline Senneville.

Faire front pour le Québec

La CSN mène la campagne Faire front pour le Québec pour inviter la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. La CSN fait front pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Contre les attaques aux droits des travailleuses et des travailleurs et l’effritement du tissu social https://www.csn.qc.ca/actualites/contre-les-attaques-aux-droits-des-travailleuses-et-des-travailleurs-et-leffritement-du-tissu-social/ Tue, 25 Nov 2025 19:30:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109429 Les représentantes et représentants des organisations syndicales de l’Outaouais participaient ce matin à un point de presse devant le bureau du ministre de la Culture et de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, pour dénoncer une nouvelle attaque gouvernementale contre les droits des travailleuses et des travailleurs. Les organisations syndicales s’unissent sous le thème Dans la rue pour le Québec qui vise à mobiliser la population contre le bilan désastreux du gouvernement. L’ensemble des organisations syndicales ainsi que le milieu communautaire prendront part à un grand rassemblement qui se tiendra à Montréal, le 29 novembre prochain. Ce sont six autobus qui partiront de Gatineau vers Montréal pour dénoncer la CAQ.

Attaques aux femmes

La CAQ accélère sa marche vers l’austérité, en refusant d’assumer le mot, tout en imposant des lois qui sapent nos droits, menacent notre environnement et démolissent le filet social québécois. Ses coupes, déjà appliquées ou annoncées dans le réseau de la santé, des services sociaux et l’éducation, frappent des secteurs où les femmes sont majoritaires. « Ce sont encore les femmes qui subissent le plus l’impact des mauvaises décisions du gouvernement », affirme la vice-présidente aux dossiers spéciaux Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (CSQ), Mélanie Déziel-Proulx.

Les femmes ne se laisseront pas faire et prendront la rue le 29 novembre prochain pour dénoncer le gouvernement caquiste. « Les droits des femmes ne se bâillonnent pas et nous ne laisserons pas un gouvernement, dont les mesures sont empreintes de misogynie, nous réduire au silence », poursuit la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (FIQ), Karine D’Auteuil.

Services à la population

Ce que les gens veulent savoir, c’est quand ils auront accès à un médecin de famille, à une école en bon état et avec le personnel qualifié suffisant, et à une place en service de garde à but non lucratif. Le gouvernement a décidé qu’il va passer à l’histoire comme celui qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que comme celui qui améliore le quotidien des Québécois et Québécoises.

« Il est temps pour le gouvernement de cesser de faire des choix budgétaires qui nuisent aux services à la population. Il est plutôt temps de mettre en place un bouclier budgétaire pour protéger les soins et les services publics des compressions, et exiger des investissements à la hauteur des besoins », indique la représentante nationale Outaouais de l’APTS, Stéphanie Léger-Roussel.

« Les travailleuses et les travailleurs sont inquiets pour leur avenir, mais aussi inquiets de ne plus être en mesure d’offrir des services de qualité à la population », de dire le président régional SFPQ en Outaouais, Nicolas Leduc-Lafantaisie.

Attaquer les travailleuses et travailleurs pour masquer l’échec d’un gouvernement périmé 

S’il y a bien quelqu’un qui ne peut pas faire de leçons de transparence et de bonne gestion, c’est le gouvernement de la CAQ. Après les scandales comme SAAQclic et Northvolt, il tente de nous faire croire que ce qui est urgent, c’est de venir jouer dans la gestion des affaires syndicales. « Nous ne tolèrerons pas que le gouvernement s’attaque à notre droit de grève et s’ingère dans nos organisations syndicales. Nous n’avons aucune leçon à recevoir de la CAQ et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour bloquer ces reculs historiques ! » affirme le directeur du Conseil régional de la FTQ en Outaouais, David Clément.

« La dérive autoritaire du gouvernement se traduit par un affaiblissement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Les services qu’ils offrent dans un réseau qu’ils tiennent à bout de bras sont constamment fragilisés par des décisions imposées sans véritable dialogue », déplore la présidente du Syndicat des enseignants de l’Outaouais (SEO-FAE), Nathalie Gauthier. 

« Pendant que, dans nos quartiers, de plus en plus de familles coupent dans l’essentiel pour arriver au bout du mois, le gouvernement choisit encore de se ranger du côté des grands patrons. Avec son projet de loi 3, il veut s’immiscer dans l’organisation syndicale pour nous empêcher de mieux défendre les conditions de travail de celles et ceux qui font tourner nos écoles, nos hôpitaux, nos industries, nos commerces, bref l’ensemble de la société. Cette ingérence n’a qu’un but : détourner l’attention de son inaction devant l’accès à un médecin (où les solutions ne font qu’empirer le problème), la crise du logement, la privatisation de nos sociétés d’État, la dégradation de nos services publics. Quand un gouvernement en est rendu à s’attaquer à celles et ceux qui défendent la population, c’est qu’il n’a plus rien à offrir. Il faut se mettre debout ! », affirme le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN, Alfonso Ibarra-Ramirez.

 

Dans la rue pour le Québec

Les organisations syndicales invitent la population à se mobiliser face au bilan désastreux du gouvernement Legault. Elles seront dans la rue pour un Québec qui agit pour un meilleur partage de la richesse, pour des services publics qui permettent de s’occuper de la population et pour enclencher la transition juste.

 

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Licenciements anti-syndicaux : la CSN dénonce les prêtres de Saint-Sulpice https://www.csn.qc.ca/actualites/licenciements-anti-syndicaux-la-csn-denonce-les-pretres-de-saint-sulpice/ Tue, 25 Nov 2025 12:00:43 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109420 Le syndicat dénonce vivement le licenciement de trois travailleurs de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice survenu hier. La quarantaine de salarié-es s’est jointe à la CSN en septembre dernier et signalait alors un climat de peur dans leur milieu de travail. La résidence est concomitante à la basilique Notre-Dame de Montréal.

« On s’est syndiqués pour se faire respecter par notre employeur, alors on reçoit ces mises à pied comme une gifle en plein visage. On entend des rumeurs de licenciement depuis des semaines; imaginez ce que ça a comme impact sur l’ambiance de travail », se désole Ruben Read Rainville, président du syndicat et mécanicien de bâtiment à la résidence sulpicienne. 

« En septembre dernier, le syndicat signalait un climat de peur dans le milieu de travail. L’employeur continue de renforcer ce climat par des menaces constantes de licenciements et un manque de transparence envers le syndicat. De telles tactiques d’intimidation n’ont pas leur place au XXIe siècle », indique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. 

« On a affaire à un employeur qui se comporte en seigneur avec ses employé-es. On pourrait croire que l’Église catholique voudrait se passer d’une nouvelle éclaboussure à sa réputation, mais si elle veut se comporter de façon déloyale, nous allons nous tenir debout », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.   

« Nous évaluons la possibilité de déposer les plaintes pertinentes, la situation est très inquiétante. Notre objectif est de bâtir des relations de travail cordiales sur le long terme, mais si l’employeur essaie de casser le syndicat, nous réagirons », conclut la secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Linda Tavolaro. 

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Fermetures d’Amazon : Oxfam et la CSN déposent une plainte à l’OCDE https://www.csn.qc.ca/actualites/fermetures-damazon-oxfam-et-la-csn-deposent-une-plainte-a-locde/ Mon, 24 Nov 2025 15:22:09 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109418 En fermant l’ensemble de ses centres de distribution au Québec à la suite de la syndicalisation de l’entrepôt DXT4 à Laval, Amazon a enfreint plusieurs éléments contenus dans les Principes directeurs de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) à l’intention des entreprises multinationales sur la conduite responsable des entreprises. C’est le sens d’une plainte déposée aujourd’hui par Oxfam America, soutenue par Oxfam-Québec et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), représentant les employé-es syndiqués d’Amazon à Laval.

« La CSN et Oxfam souhaitent demander un examen de la conformité d’Amazon aux principes directeurs de l’OCDE à la lumière des efforts de répression syndicale de l’entreprise, de son refus de participer à des négociations collectives et des licenciements massifs de travailleurs peu après la création du premier syndicat canadien de l’entreprise », indique la plainte déposée aujourd’hui auprès de l’OCDE.

La plainte rappelle le fil des événements ayant précédé la fermeture, le 22 janvier 2025, des sept entrepôts d’Amazon au Québec. Déjà, en 2024, la multinationale, basée aux États-Unis, avait été condamnée par le Tribunal administratif du travail pour s’être activement opposée à une tentative de syndicalisation à l’établissement YUL2 de Lachine. Une campagne antisyndicale a également été menée à l’entrepôt DXT4 au moment de sa syndicalisation. Par la suite, plutôt que de s’astreindre à son obligation de négocier avec les employé-es syndiqués de DXT4, Amazon a préféré fermer l’ensemble de ses installations québécoises, licenciant ainsi 1 700 employé-es et provoquant la perte de plus de 4500 emplois.

Pour Oxfam et la CSN, de tels agissements contreviennent aux chapitres II, IV et V des Principes directeurs de l’OCDE, notamment en violant le droit à la syndicalisation, le droit à la négociation collective ainsi que le droit de ne pas subir de menaces ou de représailles après avoir exercé de tels droits.

Les plaignants demandent à l’OCDE de faire appliquer ses principes directeurs auprès de la multinationale en exigeant de celle-ci qu’elle s’engage dans un processus de médiation visant, entre autres, la réintégration des 1 700 salarié-es des sept entrepôts, une indemnité d’un an de salaire pour chacun de ceux-ci et une garantie qu’Amazon exercera son devoir de diligence en matière de droits humains, comme prévu au chapitre IV des Principes directeurs de l’OCDE.

Elles ont déclaré :

« Les principes directeurs de l’OCDE ont été mis en place afin que les multinationales puissent être rappelées à l’ordre lorsqu’elles contreviennent aux droits des travailleuses et des travailleurs. C’est exactement le cas d’Amazon, qui a fermé ses entrepôts et licencié 1 700 employé-es pour éviter d’avoir à respecter leur droit à la syndicalisation et à la négociation collective », de déclarer la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Les fermetures soudaines d’entrepôts et les licenciements massifs chez Amazon reflètent les préoccupations de longue date que nos collègues d’Oxfam America ont soulevées pendant des années à l’encontre d’Amazon : bas salaires, restriction de la liberté d’expression des travailleurs et pratiques de surveillance préjudiciables. Ces récentes décisions aggravent les inégalités et nuisent aux travailleurs du Québec et d’ailleurs. Une économie canadienne et québécoise forte ne peut exister qu’avec le respect des droits fondamentaux des travailleurs à s’organiser. Cette plainte est une étape nécessaire vers la redevabilité », selon la directrice générale d’Oxfam-Québec, Béatrice Vaugrante.

Oxfam est une organisation mondiale qui combat les inégalités pour mettre un terme à la pauvreté et aux injustices. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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La Garderie Unik, une syndicalisation qui inspire malgré les embuches https://www.csn.qc.ca/actualites/la-garderie-unik-une-syndicalisation-qui-inspire-malgre-les-embuches/ Mon, 24 Nov 2025 14:00:17 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109412 Alors que la Garderie Unik poursuit ses audiences au Tribunal administratif du travail pour le traitement de sa requête en accréditation, une autre garderie de Gatineau vient tout juste de rejoindre les rangs de la CSN.  

«Quand on a vu que les travailleuses de la Garderie Unik se mobilisaient pour se faire respecter par leur employeuse, on a décidé de faire la même chose et de se syndiquer. Nous aussi on veut un syndicat qui nous représente dans les négociations et qui défend nos droits», explique l’éducatrice à la Garderie Imagine et présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des garderies de l’Outaouais–CSN, Mariéme Basal.  

Si les enjeux rencontrés dans les deux garderies sont différents, les deux groupes de travailleuses remettent en question des droits de gestion abusifs et désirent prendre une plus grande place dans l’organisation de leur travail. 

Des procédures juridiques qui s’éternisent
Les audiences qui ont débuté le 26 septembre dernier et qui opposent les travailleuses de la Garderie Unik à leur gestionnaire, s’éternisent selon la CSN.  

«Ça va bientôt faire six mois que les travailleuses d’Unik ont signifié leur volonté de se syndiquer, mais l’employeuse rend le processus d’accréditation lourd et pénible. Je rappelle à la propriétaire que la syndicalisation est un droit et que ce n’est pas à elle de décider si ses travailleuses peuvent en bénéficier ou pas », explique le président du Conseil central de l’Outaouais–CSN, Alfonso Ibarra Ramirez. 

Le juge administratif devait entendre les témoins de l’employeuse le 22 octobre dernier, mais cette dernière n’a pas été en mesure de procéder. La prochaine audience aura lieu le 10 décembre 2025. Plusieurs plaintes concernant des modifications aux conditions de travail ont par ailleurs été déposées à l’égard de l’employeuse alors que les travailleuses dénoncent un climat de travail toxique et une attitude autoritaire. Le syndicat souligne de nombreuses erreurs de paie et un refus de verser la rétroaction salariale à certaines salariées.  

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Une situation potentiellement explosive dans les détentions du Québec https://www.csn.qc.ca/actualites/une-situation-potentiellement-explosive-dans-les-detentions-du-quebec/ Mon, 24 Nov 2025 12:00:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109400 Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN tient à faire le point en lien avec les coups de feu survenus samedi dernier aux abords de l’établissement de détention (ED) de Rivière-des-Prairies.

« Nous sommes fortement préoccupés par cet événement majeur et sans précédent qui vient directement affecter la sécurité de nos membres et plus largement, celle du public. L’actuelle hausse des frappes policières au Québec a un impact direct sur la population carcérale, ce qui porte à l’intérieur des murs une instabilité constante liée à la guerre entre gangs criminalisés. Il est clair que la hausse du nombre de criminels de haut niveau à l’intérieur des détentions impose un climat de tensions explosives dans le système carcéral », précise Mathieu Lavoie, président national du syndicat.

« Le travail des agentes et agents de la paix en services correctionnels est aussi important que celui de ceux qui patrouillent dans les rues du Québec. Le SAPSCQ représente le troisième plus gros corps d’agents de la paix de la province et, en ce sens, il doit obtenir la reconnaissance au même titre que celle obtenue par les plus gros corps policiers du Québec. La protection de la sécurité du public est une responsabilité partagée entre les agents de la paix en services correctionnels et les forces policières. Pour cette raison, le gouvernement doit prendre les moyens nécessaires et poser des gestes concrets afin de reconnaitre ce métier essentiel à la protection de la sécurité publique. Dans le contexte actuel où le gouvernement de la CAQ a récemment annoncé des compressions au ministère de la Sécurité publique (MSP) de l’ordre de 40 millions $, nous voyons mal comment nous pourrons continuer à faire face à ces tensions incontrôlables », ajoute monsieur Lavoie.

« Les dirigeantes et dirigeants du MSP doivent agir en leader devant cet événement majeur et potentiellement traumatique en mettant en place les outils nécessaires pour le soutien psychologique adéquat aux membres du syndicat ayant vécu cet incident inégalé », conclut le président.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 17 établissements de détention partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Fonderie Horne : le premier ministre doit sécuriser les emplois https://www.csn.qc.ca/actualites/fonderie-horne-le-premier-ministre-doit-securiser-les-emplois/ Sun, 23 Nov 2025 13:40:37 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109410 Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN souhaite vivement que le premier ministre François Legault, qui est aussi responsable de la région au gouvernement, règle enfin la question du permis d’opérer de la Fonderie Horne.

« La rumeur persistante de fermeture est insupportable pour les travailleuses et les travailleurs. On croit qu’il est possible d’assurer l’avenir de l’usine de Rouyn-Noranda tout en garantissant la sécurité de la population et de l’environnement. Le premier ministre a toute l’autorité nécessaire pour faire en sorte que ça aboutisse enfin », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Comment se fait-il qu’on n’ait pas accès au premier ministre Francois Legault, ministre responsable de la région, alors que les rumeurs qui menacent les emplois circulent ? Le droit de produire de la fonderie doit être assuré avec des conditions claires et techniquement atteignables. Les échanges en cours entre le gouvernement et Glencore doivent pouvoir se conclure », ajoute le président du Syndicat, Shawn Smith.

Un cas concret de transition juste

« Faire avancer l’industrie vers une production plus respectueuse de l’environnement et de la santé de la population est primordial. C’est ça la transition juste dans un dossier concret. Il faut absolument le faire avec les travailleuses et avec les travailleurs, pas contre eux. Pour y arriver, monsieur Legault doit cesser de nous éviter et il doit commencer à prendre ses responsabilités », ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

« Le premier ministre, comme responsable de notre région, est bien placé pour ficeler ce dossier difficile et le régler pour plusieurs années. L’Abitibi-Témiscamingue doit pouvoir tourner cette page et avancer », conclut le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN, Félix-Antoine Lafleur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda (STMN–CSN) compte environ 400 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

 

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Grève chez Kruger à LaSalle https://www.csn.qc.ca/actualites/greve-chez-kruger-a-lasalle/ Fri, 21 Nov 2025 17:33:50 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109394 Les employé-es de Kruger à LaSalle ont déclenché hier à 22 h 30 une grève qui se terminera demain, samedi, à 11 h, dans l’espoir de faire aboutir leur négociation. Les travailleuses et les travailleurs ont rejeté à 100 % les dernières offres patronales lors d’un vote tenu le 16 novembre dernier.

« Les offres de l’employeur ne permettent pas encore d’éviter tout appauvrissement des travailleuses et des travailleurs si on considère l’inflation élevée depuis la dernière convention collective », affirme le président du Syndicat des employé-es de Kruger LaSalle–CSN, Benoit St-Cyr. Ce dernier reproche aussi à l’employeur de vouloir inclure des travailleurs étudiants à l’année.

Kruger est rentable

« On ne comprend pas comment Kruger, une compagnie rentable et avec des revenus en hausse, ne peut pas au moins maintenir le niveau de vie de ses travailleuses et de ses travailleurs et même l’améliorer », ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

Kruger demande deux catégories d’employé-es

« Vouloir créer deux catégories d’employé-es en amenant le statut de travailleur étudiant à l’année est une tactique patronale du passé qui ne devrait plus exister. C’est important de demeurer solidaire », soutient le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe.

27 novembre

La prochaine négociation aura lieu le 27 novembre. « Il est nécessaire que Kruger chemine et qu’il fasse preuve de respect envers ses travailleuses et ses travailleurs, qui seront en grève aujourd’hui et demain », conclut le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

Pour information

Thierry Larivière, conseiller en communication de la CSN

514-966-4380 ; thierry.lariviere@csn.qc.ca

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Entente de principe pour le personnel technique et professionnel de la SAQ https://www.csn.qc.ca/actualites/entente-de-principe-pour-le-personnel-technique-et-professionnel-de-la-saq/ Thu, 20 Nov 2025 20:39:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109380 Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN se sont prononcés, par scrutin secret, en faveur d’une entente de principe dans une proportion de 79,6 %.

L’entente conclue dans les heures précédant l’assemblée permet aux salarié-es de récupérer en grande partie leur pouvoir d’achat, lequel s’est érodé au cours des dernières années, et de le protéger jusqu’au 31 mars 2031. La convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire de 4,5 % au 1er avril 2025, 2,9 % au 1er avril 2026 et de 2 % pour chacune des quatre années suivantes.

Rappelons que la protection du pouvoir d’achat était au cœur des revendications du syndicat. Le syndicat a réalisé quelques autres gains, notamment en ce qui a trait aux vacances et aux horaires de travail.

« Nous sommes fiers du travail accompli, réagit le président du syndicat, Steve D’Agostino. C’était la première fois de son histoire que notre syndicat exerçait la grève. Nous étions fin prêts à mener cette bataille, avec le soutien de toute la CSN. Cette entente n’aurait pas été possible sans la mobilisation ni la détermination de tous les membres. Il faut espérer que la SAQ a pris des notes : le personnel technicien et professionnel n’acceptera jamais des conditions de travail au rabais. Nous continuerons d’exiger le respect. Nous avons hâte de retrouver nos collègues et de reprendre notre travail essentiel à la mission de la SAQ » !

Le retour au travail s’effectuera progressivement à compter de demain matin.

 

À propos

Le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ–CSN regroupe quelque 500 techniciennes, techniciens et professionnel-les de la SAQ. Ils œuvrent, entre autres, à l’évolution constante du site transactionnel SAQ.com et des outils informatiques, à l’approvisionnement et à l’aménagement des magasins, à la commercialisation des produits, au contrôle de la qualité, aux communications, au marketing, à la paie et aux finances.

Il est affilié au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemblant 110 000 membres dans 400 syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Il fait également partie de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), représentant quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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Les syndicats de l’Estrie accueillent le ministre Jean Boulet https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-de-lestrie-accueillent-le-ministre-jean-boulet/ Thu, 20 Nov 2025 20:10:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=109367 Une coalition formée des organisations syndicales de l’Estrie attendait de pied ferme le ministre du Travail, Jean Boulet, ce jeudi matin au Club de golf de Sherbrooke alors qu’il était l’invité de la Chambre de commerce et de l’industrie de Sherbrooke. L’objectif de cette action : dénoncer le bilan lamentable du gouvernement de la Coalition avenir Québec à l’égard des travailleuses et des travailleurs.

Ensemble, les organisations syndicales de la région ont tenu à rappeler au ministre Boulet que son gouvernement n’a pas obtenu de mandat clair de la population pour procéder à des réformes majeures. On pense notamment au projet de loi 3 qui vient s’ingérer dans la gouvernance des syndicats ou au projet de loi 101 qui risque de nuire aux syndicats ayant moins de ressources, quand vient le temps de défendre les droits d’une travailleuse ou d’un travailleur. Loin de protéger les droits des travailleuses et travailleurs, ces projets de loi visent plutôt à affaiblir les organisations en mesure de les défendre.

« Des milliers de travailleuses et de travailleurs vivent d’une paie à l’autre. Nous assistons à une dégradation sans précédent de nos services publics et du filet social qui protège les plus fragiles de nos concitoyens. Le gouvernement a perdu le contrôle et veut changer de sujet en s’attaquant aux syndicats. Même le Barreau du Québec est sorti de son habituelle réserve, disant craindre l’affaiblissement des mécanismes de contre-pouvoir qui sont essentiels dans une saine démocratie », affirment les membres de la coalition.

Les militantes et militants réunis ce matin sont venus rappeler au ministre Boulet qu’ils ne sont pas dupes et qu’ils continueront de se mobiliser, non seulement contre les attaques du gouvernement à l’endroit des syndicats, mais aussi pour la préservation de nos services publics et des droits des travailleurs.

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