CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Thu, 18 Sep 2025 20:35:18 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Rattrapage salarial important pour les employés municipaux de Cantley https://www.csn.qc.ca/actualites/rattrapage-salarial-important-pour-les-employes-municipaux-de-cantley/ Thu, 18 Sep 2025 20:35:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107403 Le Syndicat des employés-es de la municipalité de Cantley–CSN est fier d’annoncer la signature d’une nouvelle convention collective de cinq ans (2025-2029). L’entente de principe ayant été adoptée à 96% par les membres en assemblée générale, ce règlement marque un tournant pour ces travailleuses et travailleurs qui ont réussi à rattraper le retard salarial accumulé en raison de la hausse de l’inflation des dernières années.

Un rattrapage salarial attendu et mérité

Privés de mécanismes de protection contre l’inflation dans la dernière convention collective, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley avaient vu leur pouvoir d’achat reculer de façon importante. Avec la nouvelle entente, ce retard est corrigé dès la première année et prévoit des augmentations variant de 19 % à 44 % sur cinq ans, selon les différents titres d’emploi.

À souligner : les membres du syndicat ont réussi à obtenir ce rattrapage historique sans avoir à recourir à des moyens de pression, convainquant l’employeur de l’importance d’agir. De plus, cette nouvelle entente est intervenue à peine neuf mois après l’échéance de la convention collective précédente.

Cantley innove en matière de conciliation travail-famille

La nouvelle convention collective modernise les conditions de travail pour mieux refléter les réalités des travailleurs. Parmi les principaux gains :

  • Une prestation complémentaire offerte lors d’un congé de maternité, de paternité ou d’adoption, de façon à ce que l’employé conserve 90 % de son salaire lors de ce congé;
  • Des possibilités d’aménagements d’horaire, tel que des horaires compressés et flexibles;
  • L’intégration du télétravail à la convention collective;
  • Une période de congé durant le temps des fêtes.

« Après des années à voir leur pouvoir d’achat reculer, les travailleuses et travailleurs de Cantley obtiennent enfin le rattrape qu’ils méritent. Et cette entente va au-delà des salaires : elle modernise nos conditions de travail. Les nouvelles possibilités de conciliation travail-famille reflèteront mieux les réalités d’aujourd’hui et permettront à nos membres d’avoir une meilleure qualité de vie » souligne le président du Syndicat des employés-es de la municipalité de Cantley–CSN, Simon Carpentier Mathé.

« Cette entente rappelle que la meilleure façon d’attirer et de retenir le personnel, c’est de reconnaître concrètement leur contribution. Cette nouvelle convention collective envoie un signal fort en Outaouais : la reconnaissance des travailleuses et travailleurs, c’est payant ! », affirme le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN, Alfonso Ibarra Ramirez.

« La solidarité entre les cols blancs, les cols bleus et les travailleurs du centre culturel, additionné à la rigueur du processus de négociation, a permis d’obtenir des gains pour tous et rapidement ! L’appui de 96 % des membres à l’entente de principe témoigne de l’unité du groupe et montre clairement la confiance qu’ils accordent au résultat », déclare la 2e vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Josée Dubé.

À propos

Créé en 1992, le Syndicat des employés–es de la municipalité de Cantley–CSN représente aujourd’hui près de 50 employés municipaux à Cantley. Le syndicat est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), ainsi qu’au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN).

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Résidence Unique : les travailleuses et travailleurs se dotent d’un mandat de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/residence-unique-les-travailleuses-et-travailleurs-se-dotent-dun-mandat-de-greve/ Thu, 18 Sep 2025 19:13:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107399 Réuni en assemblée générale extraordinaire, le personnel syndiqué de la résidence Unique, une résidence privée pour personnes âgées (RPA) située sur la rue du Fédéral à Sherbrooke, a voté en d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, dans une proportion de 91,6 %.

Malgré une convention collective échue depuis 2022 et deux tentatives de conciliation, les négociations sont au point mort et le syndicat est sans nouvelles de l’employeur depuis le mois de mai. « Rappelons que la dernière offre sur la table propose une augmentation salariale de seulement 4 % sur quatre ans. Cela représente environ une augmentation de 0,60 $ de l’heure au bout de quatre ans. Il s’agit d’une proposition insultante pour le personnel, particulièrement après une période de forte inflation et alors qu’une pénurie de main-d’œuvre sévit toujours dans le domaine », mentionne le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, François Perron.

Les travailleuses et travailleurs — responsables des soins, de la surveillance, de l’entretien et des repas — gagnent à peine plus que le salaire minimum. Pourtant, ils accomplissent un travail essentiel auprès d’une clientèle vulnérable.

« Bien que ces salariés méritent des conditions de travail à qui reconnaissent l’importance de leur fonction, nous avons le sentiment que cette négociation se trouve dans un cul-de-sac. C’est pourquoi la décision a été prise de se doter d’un mandat de grève. Le Conseil central de l’Estrie–CSN les soutiendra jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente satisfaisante et le respect de l’employeur », affirme sa présidente, Julie Bolduc.

Pour l’instant, aucune date n’a été arrêtée pour amorcer un arrêt de travail. Étant assujetti aux services essentiels, le syndicat devra déterminer le meilleur moment pour déclencher la grève.

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Les négociations piétinent chez Les Produits Gilbert https://www.csn.qc.ca/actualites/les-negociations-pietinent-chez-les-produits-gilbert/ Thu, 18 Sep 2025 17:11:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107374 Insatisfaits de la lenteur des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective, les travailleurs des Produits Gilbert à Roberval, ont voulu démontrer leur détermination à se faire entendre en déclenchant une grève surprise, mercredi après-midi. Leur mandat prévoit qu’ils puissent à nouveau sortir en grève s’ils jugent que les réponses de l’employeur sont insuffisantes. La convention collective étant échue depuis le 31 mars dernier, les travailleurs déplorent la lenteur des négociations et la fermeture de l’employeur.

Lors des consultations au printemps dernier, les membres du syndicat ont pu se prononcer sur leurs différentes priorités de négociation. Ceci leur a permis de préparer leur cahier de demandes qui comporte des enjeux liés aux clauses normatives et aux clauses salariales.

« Les travailleurs réclament, entre autres, une reconnaissance de l’expérience accrue, un meilleur encadrement de la sous-traitance et des augmentations salariales, explique le président du syndicat, Maxime Pagé. Depuis déjà plusieurs mois, nous devons, comme tous les autres, faire face à la hausse du coût de la vie. On veut que l’employeur fasse travailler notre monde et embauche au besoin, plutôt que de recourir systématiquement à la sous-traitance. »

Pourtant, bien débutée avec les discussions au sujet des conditions de travail en général, c’est au moment de parler d’argent que l’employeur a utilisé un moyen peu conventionnel à ce stade : demander la conciliation par un agent du Tribunal administratif du travail (TAT). Le syndicat s’est donc vu fermer la porte à toute discussion, l’employeur alléguant qu’ils étaient à mille lieues d’une entente.

« Habituellement, on s’assoit et on discute, en essayant de trouver des voies de passage pour en venir à une entente. Mais dans ce cas, l’employeur n’a pas voulu en débattre du tout, préférant demander à un tiers de se mettre entre nous, en spécifiant que tant que les travailleurs ne modifieraient pas leurs demandes, il ne bougerait pas ! ».

Adoption d’un mandat de moyens de pression

En assemblée générale, le 2 juillet dernier, les membres du syndicat ont adopté à très forte majorité un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

« Bien que nous souhaitions ne pas avoir à utiliser notre mandat jusqu’au bout et que nous espérions que le conciliateur fasse bouger les choses, force est de constater que nous sommes rendus à la mi-septembre et nous ne sommes toujours pas plus avancés. Les rencontres ne sont pas régulières, les dates s’ajoutent au fur et à mesure », mentionne le président, Maxime Pagé. Devant cette impasse, le syndicat a effectué un travail de priorisation et a diminué ses demandes. Celles-ci ont été déposées à l’employeur en début de semaine. Le retour de l’employeur est prévu en début de semaine prochaine.

Le mandat de grève adopté par les travailleurs prévoit la possibilité d’autres séquences de grève si les réponses de l’employeur à la table de négociation demeurent insuffisantes.

À propos

Les travailleurs du Syndicat des travailleurs de Les Produits Gilbert–CSN sont affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui comprend près de 1200 travailleurs dans la région de Saguenay – Lac-Saint-Jean.

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Le gouvernement prend l’éducation « en otage » https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-prend-leducation-en-otage/ Thu, 18 Sep 2025 12:38:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107365 « En retenant l’argent promis aux centres de services scolaires contre la condition de regrouper les services administratifs à l’échelle régionale ou nationale, le gouvernement prend le secteur de l’éducation en otage, pour reprendre des mots que la CAQ aime utiliser », s’indigne Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Cette nouvelle contrainte est une façon d’effectuer discrètement la coupe d’un demi-milliard souhaitée par le gouvernement tout en faisant porter l’odieux des conséquences aux centres de services scolaires qui ne pourront répondre à cette exigence. La demande du gouvernement est tout simplement irréaliste :

  • De tels changements administratifs demandent une réflexion et une préparation sérieuse, en amont, et ne peuvent se faire sur un coup de tête alors que l’année scolaire est entamée;
  • La contrainte exigée ne tient pas compte des réalités propres à chaque centre de services scolaire, selon les territoires et les populations qu’ils desservent;
  • La délocalisation du personnel qui pourrait avoir à se déplacer sur des distances si grandes que leur qualité de vie serait affectée à un point tel que l’emploi ne serait plus du tout attractif à leurs yeux;
  • Les impacts importants sur l’attraction et la rétention du personnel, dans un contexte où il est déjà extrêmement difficile de recruter du personnel de soutien dans les écoles;
  • Etc.

« Si la CAQ cherche à économiser des sommes significatives en éducation, qu’ils regardent du côté des cadres, lance Frédéric Brun. Il y en a de plus en plus, ils ont de plus gros salaires et leur rôle dans la structure est souvent au mieux flou, sinon contestable. »

Par ailleurs, la FEESP-CSN rappelle que des clauses sont prévues à la convention collective du personnel de soutien scolaire afin de protéger les emplois en cas de fusion, d’annexion ou de restructuration des centres de services scolaires. Ces clauses, comme le sait certainement la nouvelle ministre de l’Éducation, Sonia Lebel, ont été négociées en partie lors de la dernière ronde de négociation du secteur public. « C’est pour le moins surprenant qu’on lie le financement du réseau à une exigence qui est déjà limitée par des clauses de convention collective négociées récemment avec le gouvernement, poursuit Frédéric Brun. Mme Lebel doit retirer cette condition immédiatement. »

Pour conclure, la FEESP-CSN insiste pour que le gouvernement cesse la mascarade et redonne, sans condition, les sommes nécessaires au le bon fonctionnement du réseau. « Il faut arrêter de faire comme si on pouvait bloquer des sommes sans impacter les enfants. Si la CAQ met des conditions impossibles à remplir pour faire suivre de l’argent dans le réseau, en bout de ligne, ce sera toujours le service à l’élève qui en subira les effets », conclue Frédéric Brun.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics représente environ 69 000 membres dans près de 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats regroupés au sein de notre Secteur soutien scolaire, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien au Québec.

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Les élections de 2026 doivent être les dernières sous l’actuel système https://www.csn.qc.ca/actualites/les-elections-de-2026-doivent-etre-les-dernieres-sous-lactuel-systeme/ Sun, 14 Sep 2025 16:05:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107140 À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie et à un an des prochaines élections générales, seize organisations de la société civile, réunies au sein de la Coalition pour une réforme électorale, lancent une déclaration commune pour exiger que la réforme du mode de scrutin devienne un enjeu incontournable de la campagne électorale qui se conclura le 5 octobre 2026.

La déclaration commune, introduite par M. Jean-Pierre Charbonneau, président du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), demande à tous les partis politiques de présenter aux électrices et électeurs les solutions qu’ils comptent mettre de l’avant afin de mettre un terme aux déficits démocratiques du mode de scrutin uninominal à un tour.

« Les résultats de 2022 ont démontré de manière éclatante les distorsions de représentativité générées par le système actuel. Non seulement il déforme l’expression de la volonté populaire, mais il fabrique artificiellement des majorités parlementaires qui n’ont pas l’appui réel de la population », dénoncent les organisations.

Loin d’apporter la stabilité invoquée par ses défenseurs, le système actuel contribue à l’instabilité des politiques publiques. De larges réformes sont régulièrement imposées par bâillon, puis défaites à leur tour, faute d’appuis durables. Le réseau public de la santé en est un exemple frappant, avec des restructurations à répétition qui ont menacé sa viabilité. De la même manière, les revirements politiques observés au Canada et aux États-Unis sur les enjeux environnementaux illustrent les dangers d’un système qui ne reflète pas la continuité des besoins sociaux.

Pour moderniser la gouvernance et rétablir la confiance de la population envers les institutions, les signataires appuient le projet de loi 499, déposé en 2023 par Québec solidaire, en collaboration avec le Parti québécois et soutenu par d’autres formations politiques, dont le Parti conservateur du Québec. Ce projet propose un mode de scrutin mieux adapté à notre actuel paysage politique pluraliste.

« Avec un mode de scrutin proportionnel mixte avec compensation régionale, l’Assemblée nationale refléterait réellement la diversité politique et régionale du Québec. Les coalitions deviendraient la norme et favoriseraient des politiques plus durables, construites sur des consensus », soulignent les organisations.

Selon une récente projection de QC125, un gouvernement pourrait théoriquement obtenir une majorité parlementaire avec seulement 31 % des voix. « Le statu quo n’est plus viable. Les élections de 2026 doivent être les dernières tenues sous l’actuel mode de scrutin », concluent les groupes.

La Coalition pour une réforme électorale regroupe le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), le Réseau des tables régionales des groupes de femmes du Québec, la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB), Force Jeunesse, Mères au front-Rive-sud, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Union étudiante du Québec ainsi que les Amis de la Terre de Québec.

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Syndicalisation dans les cliniques vétérinaires Daubigny https://www.csn.qc.ca/actualites/syndicalisation-dans-les-cliniques-veterinaires-daubigny/ Fri, 12 Sep 2025 15:33:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107131 À l’occasion du 35e anniversaire du groupe vétérinaire Daubigny, qui regroupe désormais plus d’une centaine de cliniques à travers le Québec, des représentan-es de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont tenu un point de presse devant la première clinique du conglomérat, à Québec. Ils y ont dénoncé la dégradation des conditions de travail des salarié-es, qui ont choisi d’unir leurs forces en se syndiquant avec la CSN, dans le but d’obtenir le respect et la reconnaissance qu’ils méritent.

« La stratégie du Groupe Daubigny est bien rodée : racheter discrètement des cliniques sans afficher clairement son identité, hausser significativement les tarifs, négliger l’entretien des installations et des équipements, et détériorer les conditions de travail en surchargeant le personnel », dénonce Marie-Michèle Doiron, vice-présidente de la Fédération des professionnèles–CSN.

« En augmentant les prix tout en réduisant les services, Daubigny envoie un message sans équivoque : le profit passe avant tout », ajoute Charles Frenette, vice-président du Conseil central de la Montérégie–CSN, région où sont implantées plusieurs cliniques du groupe. « Cette approche ne nuit pas seulement aux employé-es, mais aussi aux clientes et clients, qui se retrouvent à devoir choisir entre des soins vétérinaires hors de prix ou l’euthanasie de leur animal de compagnie. Voilà où mène une gestion axée uniquement sur la rentabilité ».

Un ras-le-bol généralisé

Face à l’indifférence de leur employeur et à une charge de travail toujours plus lourde, de nombreux salarié-es quittent leur poste. Ces départs ne sont que rarement remplacés, ce qui aggrave encore les conditions de travail et les délais de soins. Résultat : des animaux qui doivent parfois attendre plusieurs jours, voire des semaines, pour obtenir des soins, y compris dans des situations urgentes.

Dans ce contexte devenu intenable, les employé-es des cliniques et hôpitaux vétérinaires suivants ont choisi de se syndiquer :

· Hôpital vétérinaire Roussillon, Ville Sainte-Catherine

· Clinique vétérinaire Douville, Saint-Hyacinthe

· Clinique vétérinaire Le Plateau Mont-Royal, Montréal

· Clinique vétérinaire Vaudreuil

· Clinique vétérinaire Cuivre et Or, Rouyn-Noranda

« Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN) est solidaire des travailleuses et travailleurs des cliniques vétérinaires. Leur message est clair : ils veulent être entendus, améliorer leurs conditions de travail et, ultimement, offrir de meilleurs soins à nos animaux de compagnie », déclare Louis Hamel, trésorier du CCQCA–CSN.

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Les employé-es des prêtres de Saint-Sulpice se syndiquent https://www.csn.qc.ca/actualites/les-employe-es-des-pretres-de-saint-sulpice-se-syndiquent/ Fri, 12 Sep 2025 13:34:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107113 Montréal, le 12 septembre 2025 – La trentaine de travailleuses et travailleurs de la Résidence des prêtres de Saint-Sulpice, située à une porte de la basilique Notre-Dame de Montréal, viennent tout juste de se syndiquer. Les employé-es espèrent ainsi mettre fin à un climat de peur qui règne dans leur milieu de travail.

« Si on se syndique, c’est parce qu’on aime notre emploi et qu’on veut que notre travail soit reconnu à sa juste valeur. On espère instaurer une culture de dialogue avec les gestionnaires, étant donné que les relations de travail se sont dégradées dans les dernières années », explique Ruben Read Rainville, porte-parole du syndicat et mécanicien de bâtiment à la résidence sulpicienne.

Les travailleuses et travailleurs mettent ainsi en cause la gestion de la résidence, responsabilité déléguée à des cadres laïcs, et l’apparition d’un climat de peur dans le milieu de travail. Le syndicat dénonce notamment des injustices salariales importantes, des congédiements abusifs et la tendance des cadres à interpeller les travailleurs en dehors des heures de travail.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même ! Dans les dernières années, l’Église catholique s’est présentée comme une institution préoccupée par les enjeux de justice sociale, il est temps de prouver que ce ne sont pas des paroles creuses en rectifiant le traitement de leurs employé-es », explique Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Je souhaite la bienvenue aux travailleuses et aux travailleurs de la résidence au sein de la grande famille de la CSN. Ils peuvent compter sur nous pour nous battre à leurs côtés et aller chercher le respect qu’ils méritent. Ils ne seront plus jamais seuls », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

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Entente de principe adoptée à l’usine d’Héroux-Devtek de Laval https://www.csn.qc.ca/actualites/entente-de-principe-adoptee-a-lusine-dheroux-devtek-de-laval/ Fri, 12 Sep 2025 12:00:27 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107094 Les 100 travailleuses et travailleurs de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont adopté à 79 % l’entente de principe leur permettant d’obtenir un rattrapage salarial substantiel et d’atténuer l’impact inflationniste des dernières années.

De plus, cette entente intervenue le 8 septembre prévoit une augmentation salariale majeure de plus de 20% sur une durée de cinq ans et plusieurs autres gains pour les travailleuses et les travailleurs, notamment en ce qui concerne les primes, le régime de retraite, ainsi qu’une refonte majeure de la convention collective. Elle met ainsi fin à près de deux mois de lock-out pour ces salarié-es spécialisés qui œuvrent à la confection de trains d’atterrissage. Une grève de 24 heures avait été déclenchée le 8 juillet dernier, avant que l’employeur leur impose un lock-out. L’objectif de cette négociation était d’obtenir un rattrapage salarial et de convenir de leur première convention collective CSN.

« Avec cette entente de principe qui nous permet d’obtenir un rattrapage salarial important, nous nous assurons qu’Héroux-Devtek va mieux attirer et retenir le personnel dans les prochaines années », lance le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Héroux-Devtek–CSN, Larry Pugh.

« Les 100 salarié-es de l’usine d’Héroux-Devtek à Laval ont réussi à obtenir leur première convention collective CSN. Leur détermination leur permet de grandement améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires », ajoute le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Kevin Gagnon.

« Tout au long du conflit, les travailleuses et les travailleurs d’Héroux-Devtek se sont mobilisés pour améliorer leur quotidien au travail. Elles et ils ont marqué l’histoire de leur syndicat et démontré ce que la solidarité permet d’accomplir », poursuit le président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Bertrand Guibord.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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« Bonnet blanc, blanc bonnet », estime la CSN https://www.csn.qc.ca/actualites/bonnet-blanc-blanc-bonnet-estime-la-csn/ Wed, 10 Sep 2025 18:33:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107013 La composition du nouveau Conseil des ministres dévoilé par François Legault aujourd’hui confirme que son gouvernement n’est plus en mesure d’apporter les solutions appropriées aux défis qui attendent le Québec, estime la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Pour la centrale syndicale, seules des élections générales permettront à la population d’élire un gouvernement qui saura se mettre en action pour répondre aux besoins réels du Québec.

« Après les fiascos Northvolt et SAAQclic, François Legault semble prêt à plonger le Québec dans un nouveau gouffre financier. En nommant Jonatan Julien aux Transports et Bernard Drainville à l’Environnement, deux députés de la région de Québec qui figurent parmi les plus farouches partisans du 3e lien, le message de la CAQ est clair : au diable les besoins criants en santé et en éducation, misons sur le plus gros des éléphants blancs ! », s’inquiète la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Si le premier ministre Legault entend livrer bataille aux travailleuses et aux travailleurs afin de redorer son blason, il n’aurait pu envoyer un message plus direct en maintenant Jean Boulet au ministère du Travail. « Avec son projet de loi 89, préparé sans aucune forme de consultation, le ministre Boulet a complètement bouleversé l’équilibre des relations de travail, au plus grand plaisir des patrons, qui n’en demandaient pas tant. Si nos attentes à son égard sont des plus basses, nous serons de tous les combats pour rétablir notre droit de grève et notre droit à la négociation collective », prévient Caroline Senneville.

La CSN demeure pour le moins perplexe quant à la nomination de France-Élaine Duranceau à la présidence du Conseil du trésor. « Au sein de ce gouvernement de gens d’affaires déconnectés des besoins de la population, la ministre Duranceau a su se démarquer par son manque de sensibilité envers les victimes de la crise du logement. Avec le retour des politiques d’austérité de la CAQ, sa nomination au Trésor n’est certainement pas de bon augure. »

La CSN prend acte de la confirmation de Christian Dubé comme titulaire de la Santé et des Services sociaux. « Le ministre Dubé aura une dernière occasion de corriger les effets pervers de sa propre réforme du réseau de la santé. Afin de mieux desservir la population, le ministre sait très bien qu’il doit décentraliser les lieux décisionnels et surtout, diminuer l’emprise du secteur privé au sein de notre réseau public », affirme la présidente de la CSN.

La CSN voit d’un bon œil l’arrivée de Sonia LeBel à l’Éducation et le départ de Pascale Déry de l’Enseignement supérieur, cette dernière s’étant largement discréditée en s’immisçant, pour des raisons politiques partisanes, dans la régie interne de certains établissements d’enseignement en bafouant le principe de liberté académique qu’elle aurait dû défendre en tant que ministre.

« En annonçant des coupes budgétaires sans précédent en éducation, puis en rétropédalant en partie en plein milieu de l’été, Bernard Drainville a créé un bourbier monumental pour la rentrée scolaire. Nous espérons fortement que Sonia LeBel, fidèle à son approche basée sur l’écoute et le dialogue, saura rétablir la confiance entre les partenaires du réseau de l’éducation. Quant à Martine Biron, elle doit sans délai réinjecter les 151 millions coupés dans le budget du réseau collégial et rétablir le financement universitaire », déclare Caroline Senneville.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Changer de ministres sans changer de direction est voué à l’échec https://www.csn.qc.ca/actualites/education-et-enseignement-superieur-changer-de-ministres-sans-changer-de-direction-est-voue-a-lechec/ Wed, 10 Sep 2025 13:25:03 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107033 Voici les réactions spécifiques selon les ministères visés.

Ce qu’ils ont dit à propos de la ministre de l’Éducation

« Bernard Drainville a toujours préféré le projet de 3e lien à tout autre dossier, incluant l’éducation. Son départ est un soulagement pour nos membres, bien qu’il soit difficile de croire que Mme Lebel incarnera le changement, elle qui contrôlait les finances lors des compressions et des gels d’embauche dans les écoles. Pour redonner ses lettres de noblesse à l’éducation, elle devra d’abord convaincre la CAQ de réinvestir les sommes coupées et réembaucher massivement, notamment dans le soutien scolaire. » – Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN)

« Ce remaniement représente la dernière chance pour ce gouvernement de changer de cap et de démontrer que l’éducation et l’enseignement supérieur sont une priorité. Si la nouvelle ministre de l’Éducation, Sonia Lebel, réputée pour sa loyauté envers le premier ministre, souhaite perpétuer l’austérité caquiste dans ses nouvelles fonctions comme elle le faisait au Trésor, ce sont les élèves qu’elle choisira de sacrifier, au risque d’en payer le prix en 2026 ». – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Ce qu’ils ont dit à propos de la ministre de l’Enseignement supérieur

« La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Martine Biron, doit opérer un virage à 180 degrés pour enfin défendre les cégeps et les universités tout en s’assurant de respecter et promouvoir la liberté académique. Elle doit annuler sur le champ les centaines de millions de dollars en compressions imposées par son gouvernement, pour le bien des personnes étudiantes qui ont déjà trop souffert. » – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

« L’enseignement supérieur n’a jamais été une priorité de la CAQ. Pour montrer une réelle volonté de changement, la nouvelle ministre devra convaincre rapidement ses collègues de réinvestir les sommes coupées dans les universités et les cégeps et de lever le gel d’embauches qui paralyse les établissements collégiaux. La ministre devra aussi se familiariser rapidement avec les défis uniques de l’Enseignement supérieur en consultant l’ensemble de la communauté, incluant le personnel de soutien qui joue un rôle très important dans la réussite des étudiantes et des étudiants. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN)

« Nous apprécions que le premier ministre ait reconnu qu’un changement était nécessaire à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur. Nous espérons que Mme Biron sera à l’écoute du personnel du réseau et sera prête à se battre pour faire comprendre à son gouvernement que le Québec a tout à gagner à investir davantage dans ses établissements d’enseignement supérieur plutôt que de continuer à presser le citron, au détriment de la population étudiante. » – Jessica Goldschleger, Fédération des professionnèles (FP-CSN)

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) représente près de 70 000 membres dans 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats et 6300 employé-es de soutien dans le réseau collégial dans 38 syndicats, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

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Entente de principe à l’Hôtel Le Concorde https://www.csn.qc.ca/actualites/entente-de-principe-a-lhotel-le-concorde/ Tue, 09 Sep 2025 18:22:57 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=107007 Une entente de principe est intervenue le 8 septembre entre l’Hôtel Le Concorde et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN. Les travailleuses et les travailleurs seront appelés à voter sur cette entente le 19 septembre.

D’ici à ce que l’entente soit présentée en assemblée générale, aucun commentaire ne sera fait publiquement. Le lock-out est maintenu jusqu’à la tenue de l’assemblée générale. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde sont en lock-out depuis le 1er août dernier. Le Concorde était le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir conclu d’entente avec ses salarié-es.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

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Les membres du syndicat de l’entretien adoptent l’hypothèse de règlement soumise par le conciliateur https://www.csn.qc.ca/actualites/les-membres-du-syndicat-de-lentretien-adoptent-lhypothese-de-reglement-soumise-par-le-conciliateur/ Mon, 08 Sep 2025 16:21:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106978 Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN viennent d’adopter à 93 % l’hypothèse de règlement soumise par le conciliateur du ministère du Travail mercredi dernier. « On est satisfaits du résultat, on va pouvoir maintenant passer à la prochaine étape : travailler à améliorer nos relations de travail et mettre en place les dispositions de la nouvelle convention collective », a réagi Nicolas Louazel, président du syndicat. La grève est donc levée pour les 6 et 7 septembre.

L’hypothèse de règlement adoptée aujourd’hui repose sur des compromis importants de la partie syndicale, notamment sur l’organisation du travail, en contrepartie d’augmentations de salaire de 18 % sur cinq ans. « On espère sincèrement que ces sacrifices de notre part ne seront pas vains et permettront au RTC d’améliorer le niveau de service auquel la population a droit », a déclaré le président du syndicat.

« On ne se le cachera pas : la négociation a été difficile », ajoute Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « maintenant que cette étape cruciale est franchie, on invite le RTC à s’investir pour améliorer les relations de travail ». Selon le président de la FEESP, tout le monde serait gagnant à déjudiciariser les processus et agir en partenaire plutôt qu’en adversaire.

La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, rappelle que les difficultés rencontrées récemment sont loin d’être spécifiques à Québec et à la CSN. La syndicaliste rappelle qu’il y a en ce moment des mandats de grève à Montréal, Longueuil et Laval touchant des groupes de chauffeurs, d’employé-es de bureau et de garage, dont certains sont affiliés à la CSN et d’autres à la FTQ.

« Tout ce beau monde-là ne peut pas être fou en même temps. C’est de plus en plus clair qu’il y a une commande qui vient d’en haut, de faire des économies et des gains de productivité sur le dos des travailleuses et des travailleurs », conclut Barbara Poirier. « J’invite le gouvernement et les municipalités du Québec à investir dans le transport en commun plutôt que dans les firmes-conseils et les services juridiques. La population, tout comme la planète, ne s’en portera que mieux ».

À propos

Le Syndicat des salarié-es d’entretien du RTC–CSN représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 69 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

 

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Éditorial sur les cotisations syndicales : S’acharner sur la mauvaise cible https://www.csn.qc.ca/actualites/editorial-sur-les-cotisations-syndicales-sacharner-sur-la-mauvaise-cible/ Fri, 05 Sep 2025 21:33:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106975 Les intentions de vote de la CAQ sont au plus bas. La solution du gouvernement Legault est de ressortir les mêmes vieilles cartes usées dans l’espoir de se relancer. Il mise sur un grand tour de magie et s’en prend encore une fois à l’immigration et aux syndiqué-es.

Cette stratégie est un cul-de-sac parce que la baisse de confiance de la population vient d’ailleurs. Le gouvernement déplait en imposant une énième vague d’austérité qui nuit aux services publics, tout en multipliant de mauvais investissements faits avec les fonds publics.

Restreindre le droit de grève, droit qui permet d’améliorer les conditions de travail et les salaires de milliers de Québécoises et de Québécois n’était pas suffisant. Voilà qu’on s’en prend maintenant aux cotisations et aux finances des syndicats.

Cette nouvelle salve s’inspire des attaques similaires menées par la droite extrême chez nos voisins du sud, avec les résultats que l’on connait : un taux de syndicalisation famélique, une classe moyenne qui en arrache devant des riches de plus en plus fortunés, le tout dans un climat social très préoccupant.

Dans le contexte de nombreuses crises actuelles, il est pour le moins surprenant qu’un gouvernement considère l’attaque des organisations syndicales comme une voie à privilégier. Des milliers de Québécoises et de Québécois peinent à se loger et à composer avec la hausse du coût de la vie. Et la solution serait de s’en prendre à l’institution qui est le meilleur garde-fou pour la classe moyenne ? Rappelons que les syndicats demeurent l’un des meilleurs outils pour freiner les inégalités sociales.

Disons-le-nous franchement : depuis la hausse de l’inflation, des milliers de travailleuses et de travailleurs ont réussi à obtenir de bonnes augmentations salariales. Tout ça parce que leur employeur leur aurait fait de beaux cadeaux en remerciement du service rendu ? Que nenni ! Ce sont les luttes syndicales qui, d’hier à aujourd’hui, permettent d’améliorer le quotidien des travailleuses et des travailleurs.

Le rôle des syndicats ne peut se confiner à négocier des conventions collectives. Les travailleuses et les travailleurs ne sont pas des robots qu’on éteint après leur shift. Ce sont des citoyennes et des citoyens qui subissent la hausse du prix des loyers et des propriétés et les impacts des coupes et des réformes centralisatrices du secteur public. Rien ne sert d’avoir le meilleur contrat de travail si tu ne peux te loger ou avoir accès à des services d’éducation et de santé. C’est grâce aux luttes syndicales que nous avons obtenu l’équité salariale, des services publics de qualité, une protection en santé et sécurité du travail et de bonnes conventions collectives. Ce n’est certainement pas le patronat qui a milité pour mettre sur pied un régime d’assurance parentale ! Ces gains font une différence dans la vie de la majorité de la population.

Attaquer les syndicats ne fait que déséquilibrer davantage le rapport de force entre les employeurs et les travailleurs. Notre système de relations de travail s’ancre dans un compromis historique. Pour obtenir la paix industrielle, les employeurs et les gouvernements ont consenti à reconnaître les syndicats.

Pendant que le gouvernement s’en prend aux cotisations syndicales, pas un mot sur les millions de dollars dépensés par les associations patronales pour faire du lobbying auprès des élu-es. Si l’on veut regarder de près les finances des syndicats, pourquoi ne pas en faire autant pour les entreprises ? Est-ce que certaines décisions de syndicats peuvent être remises en question ? Tout à fait. Ils ne sont pas parfaits. Mais s’attaquer sans cesse à la même cible favorise le pouvoir patronal et accentue les inégalités sociales.

Militer syndicalement, c’est accepter de déranger. C’est accepter de contrarier les puissants ; pas pour le plaisir, mais pour améliorer la vie des travailleuses et des travailleurs. Et c’est la voie que la CSN continuera de suivre.

Caroline Senneville

Présidente de la CSN

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Des recommandations à la hauteur des défis de l’industrie audiovisuelle, la volonté politique le sera-t-elle ? https://www.csn.qc.ca/actualites/des-recommandations-a-la-hauteur-des-defis-de-lindustrie-audiovisuelle-la-volonte-politique-le-sera-t-elle/ Fri, 05 Sep 2025 15:47:01 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106940 La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) salue le travail réalisé par le Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec (GTAAQ). « L’ampleur de l’exercice est colossale. Le nombre important de recommandations démontre à quel point notre industrie audiovisuelle a besoin d’appuis sérieux. Nous pressons le ministre de la Culture et des Communications de faire siennes les recommandations du GTAAQ et d’effectuer les représentations nécessaires auprès de ses collègues ministres, notamment le ministre des Finances, afin de permettre que ces recommandations prennent vie », déclare Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), l’une des principales organisations syndicales dans le domaine de l’audiovisuel au Québec.

La FNCC–CSN souligne plus particulièrement quelques recommandations. « En premier lieu, le GTAAQ recommande d’améliorer les conditions de travail du personnel de l’industrie, notamment en créant un filet social qui permettrait l’adaptation des régimes d’assurance-emploi et en développant des mécanismes de protection correspondant à la nature intermittente et créative du travail. Reconnaître la contribution incontournable des travailleuses, travailleurs, artistes et artisans de ces secteurs en s’efforçant de leur accorder les mêmes droits et avantages qu’aux autres travailleuses et travailleurs a toujours fait partie des priorités de la FNCC », souligne Mme Charette.

« Nous sommes évidemment très heureux de voir que le GTAAQ a fait siennes nos recommandations à l’égard de l’élargissement du crédit d’impôt aux médias électroniques, de même que la recommandation d’améliorer les achats publicitaires dans les médias locaux. Nous mettons de l’avant ces mesures depuis quelques années déjà, dans le cadre de notre campagne L’information, un bien public », rappelle Mme Charette.

La présidente est aussi enthousiaste de constater que le Groupe de travail recommande d’étendre le mandat de Télé-Québec et de lui assurer plus de moyens financiers, une autre revendication historique de la fédération. « Il est plus que temps que Télé-Québec soit considéré comme un véritable diffuseur national, surtout dans le contexte de la survie de notre spécificité ! », s’exclame-t-elle.

La FNCC évalue positivement la recommandation de mieux soutenir les festivals et l’industrie de l’animation, qui en ont bien besoin. « Les conditions d’emploi des travailleuses et travailleurs des festivals sont très difficiles. Nous sommes aussi en phase avec le GTAAQ quand il recommande de réviser le crédit d’impôt pour les services de production, notamment la bonification liée aux effets visuels et à l’animation. Le secteur de l’animation dépérit depuis quelques années au Québec par la désaffection des crédits d’impôt provinciaux. La production a migré notamment vers l’Ontario », continue Mme Charette.

« Il nous apparait impératif et urgent d’appuyer toute mesure visant l’encadrement et garantissant la souveraineté numérique du Québec. Nous appuyons l’ensemble des recommandations en lien, plus spécifiquement, avec tout ce qui touche à la protection du droit d’auteur et à la primauté de l’apport humain dans la création », affirme la présidente.

La présidente de la FNCC–CSN conclut en émettant ce souhait : « Un remaniement ministériel est à nos portes. La personne qui occupera le siège de ministre de la Culture et des Communications devra conserver le rapport du GTAAQ sur sa table de chevet et tout mettre en œuvre pour que ses recommandations soient mises en œuvre ».

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

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Vers une nouvelle grève des employé-es d’entretien de la STM dès le 22 septembre https://www.csn.qc.ca/actualites/vers-une-nouvelle-greve-des-employe-es-dentretien-de-la-stm-des-le-22-septembre/ Fri, 05 Sep 2025 13:01:10 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106934 La STM a deux semaines pour éviter une nouvelle grève

L’avis transmis prévoit une séquence de 14 jours de grève, laquelle affecterait directement l’administration interne de la STM par un arrêt des heures supplémentaires. Durant cette séquence de grève, des ralentissements et des arrêts de services sont à prévoir certains jours, même si les services sont maintenus durant les heures de pointe. Advenant la tenue de la grève, la STM avisera la population de l’étendue des services maintenus pour chaque journée de débrayage.

Rappelons que les 2400 employé-es d’entretien de la STM ont effectué une première séquence de grève de 9 jours en juin dernier. Si la présence du médiateur a permis de prioriser les demandes de négociation de part et d’autre, le syndicat déplore l’inflexibilité de la STM à la table de négociation. La STM refuse de bouger de façon significative, et ce, malgré le fait que le syndicat se montre ouvert à certaines préoccupations de l’employeur. Une deuxième séquence de grève devient nécessaire pour obtenir une entente de principe le plus rapidement possible.

Une volonté de sous-traiter qui arrive au pire moment

Plutôt que de chercher à améliorer les services aux usagères et aux usagers avec le soutien du syndicat, la STM continue de vouloir sous-traiter les services. Vu les exemples fréquents de dépassements de coût et de perte d’expertise attribuables à la sous-traitance dans le secteur public, la STM devrait plutôt comprendre qu’elle a tout à gagner à miser sur son propre personnel. Le syndicat attend par ailleurs depuis plus de quatre mois un retour de la STM sur ses demandes monétaires.

« Depuis des mois, la STM se traine les pieds à la table de négociation et reste inflexible. Pour arriver à avoir une entente, il faut que ça bouge des deux côtés. Nous avons bougé dans les dernières semaines, mais on ne peut pas être les seuls à le faire. Surtout quand il est question d’un enjeu aussi important que la sous-traitance. Chaque semaine, des exemples de ratés de la privatisation font la chronique. On veut éviter que la STM s’ajoute à la longue liste des échecs de la sous-traitance », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.

« La STM rate une occasion importante d’avoir ses employé-es à ses côtés pour faire face au sous-financement gouvernemental. Dans les dernières semaines, elle a bien montré à quel point le manque d’investissement du gouvernement fait mal aux infrastructures et aux services à la population. On n’arrivera pas à faire face à ce problème en ouvrant toute grande la porte au privé », poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

« À la STM comme ailleurs, c’est quand les travailleuses et les travailleurs se mobilisent qu’ils parviennent à améliorer leur sort. La grève demeure le moyen ultime pour parvenir à améliorer les conditions de travail. L’amélioration du transport en commun va nécessairement passer par celles et ceux qui y travaillent chaque jour », ajoute le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord.

« Le gouvernement a une chance de nous montrer qu’il sait faire autre chose que de casser du sucre sur le dos des syndicats. Après plus de 98 rencontres de négociation, il est temps que la STM bouge et le gouvernement peut jouer un rôle de facilitateur pour mener à une entente rapide. Encore faut-il cependant qu’il cesse de nuire au transport collectif et qu’il bonifie le financement de ces services si importants face à la crise climatique », de conclure la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Revue de presse

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Coupes dans le secteur public: c’est le temps de ranger les boules à mites https://www.csn.qc.ca/actualites/coupes-dans-le-secteur-public-cest-le-temps-de-ranger-les-boules-a-mites/ Thu, 04 Sep 2025 18:30:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106920 Pour certains, le concept de suppression de postes de fonctionnaires ressemble à un sport national, tellement c’est une pratique courante. Cela permet de recycler sans cesse les idées sorties des boules à mites. L’Institut économique de Montréal (IEDM) refait le coup cette semaine en dénonçant que le gouvernement Legault ne supprime pas assez d’emplois dans le secteur public.

Ce sont les mêmes arguments qu’on nous sert sans cesse depuis plus de quarante ans. Les finances publiques seraient hors de contrôle et l’unique solution serait de mettre à la porte des travailleuses et des travailleurs. Pas un mot sur le fait que nos gouvernements continuent de se priver davantage de revenus, année après année. Rien non plus sur les réformes centralisatrices qui désorganisent encore nos services publics tout en entraînant une hausse des postes de cadres.

Le cycle de l’austérité affaiblit encore les services à la population

Si l’IEDM veut nous laisser croire qu’abolir des postes de fonctionnaires se fait comme par magie, sans avoir le moindre impact sur la population, la réalité est tout autre. Le nouveau cycle d’austérité dans lequel le gouvernement caquiste a plongé le Québec suit la même recette que les précédents. Après avoir baissé les impôts, on se retrouve le bec à l’eau avec un déficit à éponger… en coupant dans le secteur public !

Depuis octobre 2024, le gouvernement impose un gel d’embauche du personnel administratif, notamment dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans celui de l’éducation. Tout cela a un impact direct sur les services. Quand il y a moins de personnel administratif pour épauler le personnel soignant, c’est ce dernier qui se retrouve à passer plus de temps dans la paperasse plutôt que de traiter la population.

Ce n’est pas de nouvelles coupes dans nos services publics dont nous avons besoin, mais de l’abandon du mauvais scénario qui ramène sans cesse une austérité qui affaiblit nos services publics. Cette austérité mène aussi à une plus grande privatisation qui entraine trop souvent des dépassements de coûts et des dérapages dont nous entendons trop souvent parler. Pensons seulement au dernier exemple en date avec le scandale de SAAQclic.

Pour y arriver, les élu-es doivent cesser de ne répondre qu’aux lobbys patronaux, qui versent des larmes de crocodile dès qu’il est question d’augmenter les revenus de l’État ou d’améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui assurent les services à la population.

Un biais antisyndical qui se nourrit de mauvaises données

Comme si ce n’était pas assez, cette énième attaque contre les méchants fonctionnaires et les syndicats nous vient du même chercheur qui diffusait pendant des mois, des données qui se sont avérées erronées sur le nombre « record » de grèves au Québec. Contrairement à ce que l’IEDM prétendait, il n’y a pas eu 759 grèves au Québec en 2024, mais bien 208. Les données étaient erronées. Mais comme elles permettaient de s’en prendre aux syndicats et aidaient le ministre du Travail à faire adopter son projet de loi pour restreindre le droit de grève, il ne fallait pas trop s’en formaliser. Nous aurions pu espérer que ce faux bond de l’institut le pousse à agir autrement, mais nous assistons cette semaine aux mêmes offensives antisyndicales que nous entendons que trop souvent de leur part.

Caroline Senneville
Présidente de la CSN

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Coupes imposées à la CNESST https://www.csn.qc.ca/actualites/coupes-imposees-a-la-cnesst/ Thu, 04 Sep 2025 18:00:21 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106922

D’un côté, nous avons un gouvernement dirigé par une poignée d’hommes d’affaires, obsédé à faire des économies de bouts de chandelles dans les services publics.  De l’autre côté, nous avons des milliers de femmes qui seront grandement touchées par ces coupes à la CNESST : celles victimes de violence et d’autres qui font un travail équivalent à leurs collègues masculins et qui ne reçoivent pas le même salaire que ces derniers.

Pendant ce temps, cette poignée d’hommes d’affaires au gouvernement n’a rien vu pour le milliard de dépassement de coûts pour SAAQClic. Mais les femmes affectées par ces coupes en verront les impacts, elles.

Caroline Senneville, présidente de la CSN

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Le gouvernement Legault doit cesser de s’attaquer aux services publics du Québec  https://www.csn.qc.ca/actualites/le-gouvernement-legault-doit-cesser-de-sattaquer-aux-services-publics-du-quebec/ Thu, 04 Sep 2025 15:04:47 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106917 D’abord créée en 1979 sous le nom de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), puis revue en 2016 pour inclure différentes normes et renommée en conséquence Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, la CNESST est un service incontournable pour des milliers de travailleuses et de travailleurs québécois, syndiqué-es ou non.  

À la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), nous dénonçons vivement cette nouvelle attaque du gouvernement Legault qui ne cesse de s’acharner sur les grandes institutions qui font la fierté des Québécoises et des Québécois.  

En s’en prenant directement à la CNESST, le gouvernement Legault attaque une institution qui agit en prévention, qui fait de la sensibilisation et de l’éducation sur les dangers au travail, qui s’assure que les employeurs respectent les règles et les normes en place, qui protège les travailleuses et les travailleurs lorsque leur santé ou leur sécurité est en jeu dans le cadre de leur travail, qui supervise la gestion des indemnisations pour toutes celles et tous ceux qui ont été blessé-es, qui souffrent ou même qui bénéficient de protections à des moments importants de leur vie, comme lors d’une grossesse, qui veille sur la mise en place et le suivi de l’équité salariale, autant dans les milieux syndiqués que non syndiqués, qui est le garde-fou empêchant de nombreuses dérives d’employeurs qui, intentionnellement ou non, agissent contre les intérêts de leurs salarié-es.  

Linda Tavolaro, secrétaire générale de la fédération et responsable des dossiers d’équité, s’inquiète en particulier des impacts sur le suivi des travaux sur l’équité salariale. «Nos membres syndiqués sont impliqués activement dans ces dossiers et bénéficient d’un appui de la part des grandes organisations syndicales pour continuer de les défendre en ce qui concerne l’équité salariale, mais la CNESST est également responsable de tous les dossiers dans les milieux non syndiqués qui ne jouissent pas des mêmes ressources. Pour les femmes de ces milieux, l’attaque du gouvernement Legault envers la CNESST représente un recul majeur, c’est inacceptable.» 

Stéphanie Gratton, 1re vice-présidente de la fédération et responsable de la condition féminine, abonde dans le même sens : «C’est une attaque directe aux droits des femmes. En plus d’affecter les dossiers d’équité salariale, on apprend que les coupes annoncées visent aussi l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC). Encore une fois, comme en santé et en services sociaux, comme en éducation et en enseignement supérieur, les gestes que pose le gouvernement affectent les femmes.» 

Frédéric Brun, président de la fédération, rappelle finalement que «plutôt que de faire une Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock­out, le gouvernement devrait songer à une Loi visant à considérer davantage les besoins de la population lors de décisions budgétaires gouvernementales. La CAQ est très rapide à pointer les syndicats du doigt pour tous les maux de la société, mais dans les dernières années, ce ne sont pas les syndicats qui ont tenté de réorganiser la santé en avantageant le privé, ce ne sont pas les syndicats qui ont coupé en éducation et en enseignement supérieur, ce ne sont pas les syndicats qui ont investi massivement dans un projet de batteries, ce ne sont pas les syndicats qui ont géré des réformes informatiques majeures sans supervision, ce ne sont pas les syndicats qui coupent aujourd’hui dans la protection des travailleurs et des travailleuses, syndiqué-es ou non. Legault et son équipe doivent cesser de jouer à « c’est pas moi, c’est l’autre » et porter la responsabilité de leurs actes. « Il y a beaucoup de gens qui ne se sentent pas imputables », comme le dit si bien le premier ministre.» 

 

À propos 

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte 425 syndicats affiliés représentant près de 70000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics au Québec. La FEESP-CSN est le plus grand représentant syndical du personnel de soutien scolaire et du personnel de soutien en enseignement supérieur au Québec, en plus de représenter des salarié-es dans de nombreux milieux comme le transport collectif, la sécurité du public, les organismes gouvernementaux, le transport scolaire, le secteur municipal et plusieurs autres emplois au service du public. 

  

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La CSN rend un vibrant hommage à l’héritage immense de Guy Rocher https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-rend-un-vibrant-hommage-a-lheritage-immense-de-guy-rocher/ Wed, 03 Sep 2025 23:13:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106906

La CSN salue l’immense contribution de Guy Rocher à la société québécoise, un homme d’exception qui a joué un rôle essentiel dans l’élaboration du rapport Parent et de la loi 101, et dont un des principaux legs est d’avoir rendu accessible à la population québécoise un réseau d’éducation public, gratuit et de qualité. Avec la création des cégeps, ce sont des millions de jeunes qui ont pu bénéficier d’un accès à l’enseignement supérieur, et ce, aux quatre coins du Québec. La CSN tient à lui rendre un vibrant hommage aujourd’hui. Nous continuerons à défendre la vision et l’héritage majeur qu’il nous laisse après plus d’un siècle parmi nous.

Caroline Senneville, présidente de la CSN.

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Les profs du Séminaire Saint-François adoptent un mandat de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/les-profs-du-seminaire-saint-francois-adoptent-un-mandat-de-greve/ Tue, 02 Sep 2025 15:33:15 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=106884 Dans un geste rare dans ce milieu, la cinquantaine d’enseignantes et enseignants du Séminaire Saint-François viennent de se doter d’une banque de cinq jours de grève à exercer en heures ou en jours au moment jugé opportun. C’est à 98 % que les membres du Syndicat du personnel du Séminaire Saint-François–CSN se sont prononcés à scrutin secret, la semaine dernière, pour ce mandat de grève.

« C’est exceptionnel pour notre syndicat de prendre ce genre de vote », convient Marc-André Perron, président du syndicat, « c’est dire à quel point les enjeux sont importants pour nos membres ».

Alors que les négociations pour le renouvèlement de la convention collective sont en cours depuis près de deux ans, la direction du collège privé a décidé à la rentrée de changer unilatéralement les conditions de travail du personnel enseignant, notamment en ce qui concerne les horaires de présence au bureau et l’heure de dîner.

« Les changements imposés compliquent notre travail et minent notre autonomie professionnelle », explique le président du syndicat. « Nous, ce que l’on veut, c’est revenir à la situation antérieure et reprendre la négociation pour en arriver à une entente qui convienne aux deux parties ». La partie syndicale dit être ouverte aux compromis, mais refuse catégoriquement les coups de force.

La convention collective des enseignantes et enseignants du Séminaire Saint-François est échue depuis juin 2024.

À propos

Le Syndicat du personnel enseignant du Séminaire Saint-François–CSN représente les 57 profs de ce collège privé. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), qui regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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