8 mars – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 12 Mar 2025 21:21:58 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.3 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png 8 mars – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Journée internationale des droits des femmes 2025 https://www.csn.qc.ca/actualites/journee-internationale-des-droits-des-femmes-2025/ Wed, 12 Mar 2025 21:21:58 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103195 Cette année, le réseau féministe de la CSN et toutes les membres du Collectif 8 mars luttent pour un féminisme antiraciste, anti-impérialiste et résolument inclusif. Les femmes militent pour atteindre l’égalité entre les sexes sur le plan des conditions de vie et de travail.

Alors que le climat social révèle une hausse significative de l’intolérance, voire de la haine, il est plus important que jamais d’unir les forces de tout le mouvement féministe.

Marche mondiale des femmes
C’est aussi le 8 mars qu’étaient lancées les actions entourant la Marche mondiale des femmes, qui a lieu aux cinq ans. Tout au long de l’année, les femmes du monde entier se mobilisent pour dénoncer la violence et la pauvreté vécues par plusieurs d’entre elles, mais aussi pour inscrire les droits des femmes dans la lutte universelle contre les dérèglements climatiques.

Le 18 octobre prochain à Québec, préparez-vous à marcher. C’est un rendez-vous pour affirmer que nous sommes Encore en lutte !

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Votre signature, notre force : en marche pour un avenir féministe https://www.csn.qc.ca/actualites/votre-signature-notre-force-en-marche-pour-un-avenir-feministe/ Sat, 08 Mar 2025 19:10:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=103031 Nous sommes 2 866 femmes et personnes alliées de toutes les générations, origines, milieux et régions du Québec combattant pour un monde meilleur et plus égalitaire.

En cette Journée internationale des droits des femmes, nous appuyons le lancement des actions entourant la Marche mondiale des femmes (MMF). Ce mouvement féministe international lutte contre les violences, les inégalités économiques et les injustices sociales. Depuis 25 ans, la MMF mobilise des centaines de milliers de personnes à travers le monde pour exiger des changements profonds et durables.

Au Québec, le 18 octobre prochain, au lendemain de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, nous marcherons pour un monde où les droits des femmes ne sont pas un privilège, mais bien une réalité. Nous marcherons avec une force collective, portée par trois grandes orientations :

1. La fin des violences faites aux femmes

En 2023, au Québec, près d’une femme sur trois a déclaré avoir subi de la violence physique ou psychologique au cours de sa vie. Tous les deux jours, une femme ou une fille est assassinée au Canada, le plus souvent par un partenaire ou un ex-conjoint Ailleurs dans le monde, les femmes font aussi face à différentes formes de violences. Par exemple, dans des contextes de guerre ou d’urgence climatique, une femme réfugiée sur cinq est confrontée à des violences sexuelles. Dans plusieurs pays, de l’Afghanistan aux États-Unis, les droits des femmes régressent sans cesse. Cette réalité est insoutenable. Il faut des politiques fermes et des ressources accessibles pour mettre fin à ces fléaux.

2. L’éradication de la pauvreté vécue par les femmes

Les femmes représentent 70 % des personnes vivant dans la pauvreté à travers le monde. Ici, au Québec, elles continuent d’être majoritaires dans les emplois précaires et sous-payés. Au Canada, en 2024, une femme gagne encore en moyenne 71 % du salaire annuel d’un homme. Cet écart s’élargit pour les femmes racisées, les femmes autochtones et les femmes en situation de handicap Cela doit cesser. Nous exigeons des mesures pour garantir une réelle sécurité économique à toutes les personnes.

3. La justice climatique et environnementale féministe

Les femmes, surtout les plus vulnérables, sont les premières touchées par les changements climatiques. Dans le monde, 80 % des personnes déplacées par des catastrophes climatiques sont des femmes Pourtant, elles sont souvent exclues des décisions concernant l’environnement. À la conférence sur le climat des Nations Unies en novembre 2024, seulement 24 % des personnes à la tête des délégations étaient des femmes. Nous exigeons une transition écologique féministe et inclusive.

En cette journée internationale des droits des femmes, nous, les porte-paroles et cosignataires membres du Collectif 8 mars, souhaitons sensibiliser la population sur ces trois enjeux qui sont au cœur de la lutte féministe en cette année de Marche mondiale des femmes.

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Passer de l’indignation à l’action : le Collectif rencontre la ministre Martine Biron https://www.csn.qc.ca/actualites/passer-de-lindignation-a-laction-le-collectif-rencontre-la-ministre-martine-biron/ Wed, 14 Feb 2024 14:47:42 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=94054 Dans le cadre de ses activités pour marquer la Journée internationale des droits des femmes, le Collectif 8 mars a rencontré hier la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron. Ayant choisi un thème percutant pour cette année, Ça gronde, le Collectif a souhaité discuter avec elle des diverses crises, inégalités et violences qui font obstacle à l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi qu’entre les femmes elles-mêmes. La ministre a reconnu la pertinence de ce thème et la nécessité de manifester notre indignation.

La rencontre a été l’occasion de faire un état des lieux des enjeux vécus par les femmes aujourd’hui encore. La ministre Biron en a profité pour exprimer sa volonté d’agir afin de faciliter l’accès à l’avortement et lutter contre la violence conjugale. « Nous comptons sur la ministre pour sensibiliser son collègue Jean Boulet, ministre du Travail, afin qu’il ajoute la mise en place d’une banque de 10 jours d’absence rémunérés pour les victimes de violence conjugale au projet de loi 42 présentement à l’étude », signale Virginie Mikaelian, porte-parole du Collectif 8 mars.

D’autre part, le Collectif 8 mars a mis de l’avant les réalités des femmes en situation d’itinérance. Exacerbée par l’actuelle crise du logement, l’itinérance touche les femmes de manière disproportionnée et spécifique. Pourtant, les solutions pour y remédier sont connues. « Il faut s’attaquer à la racine du problème, notamment en accélérant la construction d’un plus grand nombre de logements sociaux. Il s’agit d’une mesure structurelle pour contrer l’itinérance », avance Virginie Mikaelian, porte-parole du Collectif.

La question du maintien de services publics accessibles et de qualité a rapidement été abordée. Le Collectif a fait valoir que ce sont les femmes, en tant que travailleuses et utilisatrices des services publics, qui en ressentent le plus les impacts lorsque la qualité des soins de santé et de services sociaux et de l’éducation est fragilisée. « Nous aurions voulu lui parler plus longuement de la dégradation des services publics et de nos préoccupations concernant les récentes réformes adoptées en éducation et en santé et services sociaux », déplore Virginie Mikaelian, porte-parole du Collectif.

 La ministre responsable de la Condition féminine a été très réceptive aux informations qui lui ont été présentées. Le Collectif 8 mars l’encourage fortement à utiliser tous les leviers à sa disposition à titre de ministre pour intervenir sur l’ensemble des enjeux touchant les femmes, que ce soit l’économie, l’environnement, l’habitation ou la santé et les services sociaux. Ses membres souhaitent poursuivre le dialogue et continueront de proposer des pistes de solutions pour veiller à la défense des droits de toutes les femmes au Québec.

 Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 Tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

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Journée internationale des droits des femmes : ça gronde ! https://www.csn.qc.ca/actualites/journee-internationale-des-droits-des-femmes-ca-gronde/ Thu, 18 Jan 2024 12:08:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=93653 Ce thème illustre l’offensive populaire et féministe devant les nombreuses crises qui secouent notre société.

Le Collectif 8 mars dévoile aujourd’hui le slogan et le visuel de la Journée internationale des droits des femmes 2024 : ÇA GRONDE. Ce thème puissant s’inspire de la colère et de l’indignation que nous éprouvons devant les multiples crises qui ébranlent notre société. Entre autres, les effets des changements climatiques sur notre environnement et sur nos vies, la pénurie et les coûts excessifs des logements, l’impact de la hausse du coût de la vie sur les ménages qui peinent à subvenir à leurs besoins de base, le sous-financement par le gouvernement de la CAQ des services publics et des programmes sociaux, où se retrouvent une main-d’œuvre majoritairement féminine. Toutes ces perturbations contribuent aux fractures sociales et aux polarisations, alimentant du même coup la division plutôt que la coopération.

À l’extérieur de nos frontières, les droits des femmes continuent d’être bafoués et niés dans de nombreux pays : selon un rapport de l’ONU, d’ici 2030, quelque 340 millions de femmes et de filles vivront dans une pauvreté extrême et près d’une sur quatre souffrira d’insécurité alimentaire, laquelle s’accentuera en raison des changements climatiques. Les inégalités de revenus demeurent importantes : à l’échelle mondiale, pour chaque dollar gagné par un homme, les femmes sont en moyenne rémunérées 51 cents et leur taux d’emploi est de 61 % contre 90 % chez les hommes.

De la colère à l’offensive!
Devant une telle conjoncture politique, économique, sociale et environnementale, la colère gronde! Ce 8 mars, passons à l’offensive et transformons notre indignation en un mouvement de sororité afin de bâtir une société juste, féministe, inclusive, pacifiste et durable!

Voir et télécharger tous les outils de visibilité du 8 mars 2024

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Rencontre avec la ministre Biron – Le Collectif 8 mars reste sur sa faim https://www.csn.qc.ca/actualites/rencontre-avec-la-ministre-biron-le-collectif-8-mars-reste-sur-sa-faim/ Fri, 17 Mar 2023 12:19:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88175 En marge de la Journée internationale des droits des femmes le Collectif 8 mars – qui représente près de 800 000 femmes au Québec – a rencontré Martine Biron, la ministre responsable de la Condition féminine, le 16 mars dernier. Cette première rencontre devait être l’occasion de connaître sa vision sur l’importance du mouvement féministe au Québec ainsi que ses priorités pour défendre et faire avancer les droits de toutes les Québécoises.

L’ensemble des représentantes du Collectif sont malheureusement déçues de cette rencontre. « La ministre en charge de défendre les intérêts des Québécoises devant le Conseil des ministres n’a pas de plan d’action concret ni de priorités pour les femmes marginalisées. « Les membres du Collectif se désolent du ton de la ministre, peu propice à des échanges constructifs pour améliorer les conditions de vie de toutes les femmes. Nous restons sur notre faim », se navre Marie-Andrée Gauthier, porte-parole du Collectif 8 mars.

Les participantes ont insisté sur la nécessité de tenir compte des différentes réalités vécues par les femmes et des enjeux distincts auxquels elles peuvent être confrontées. « Cette rencontre a été l’occasion d’expliquer le sens de notre slogan – Résistances féministes. Le thème du 8 mars est basé sur nos diversités, alimenté par nos colères, nourri par notre sororité. Toutes les femmes ont le droit d’être respectées et défendues équitablement », explique Karine Drolet, également porte-parole du Collectif.

L’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+)

En raison du rejet gouvernemental de la motion traitant de l’ADS+ proposée par le Collectif 8 mars et les partis d’opposition le 21 février dernier à l’Assemblée nationale, une large part de la rencontre a été consacrée à l’importance de cet outil. Pour le Collectif, l’ADS+ permettrait au gouvernement de prévenir la reproduction ou la création d’inégalités entre les femmes et les hommes dans les actions gouvernementales ainsi que de contrer la discrimination systémique qui peut se produire dans le cadre d’interventions en apparence neutres. C’est également un outil important pour faire obstacle aux discriminations croisées vécues par les femmes marginalisées.

Les services publics et les programmes sociaux

La pandémie a prouvé le caractère essentiel du travail des femmes dans les services publics, notamment dans le réseau de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui de l’éducation. Ce sont les femmes, que ce soit à titre de travailleuses dans les services publics et les programmes sociaux ou en tant qu’utilisatrices majoritaires, qui subissent les plus grands impacts du sous-financement chronique de ces secteurs.

À moins d’une semaine du dépôt du budget du Québec, le Collectif réitère qu’il est nécessaire de réinvestir massivement dans les services publics pour répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. Le gouvernement doit voir l’argent qu’il injecte dans les services publics comme un investissement et non comme une dépense. 

De nombreuses femmes rencontrent d’ailleurs plus d’obstacles dans l’accès aux services publics et aux programmes sociaux, notamment de par leur situation de handicap, leur âge, leur apparence, leur identité de genre, leur religion, leur couleur de peau, leur orientation ou leur statut migratoire.

Les discriminations sur le marché du travail

La participation des femmes au marché du travail contribue à leur autonomie financière ainsi qu’à l’enrichissement de l’ensemble de la société. Malheureusement, les femmes issues de communautés marginalisées y accèdent plus difficilement et plusieurs sont surreprésentées dans les emplois à risque et faiblement rémunérés.

Alors que le gouvernement s’évertue à trouver de nouvelles façons de pallier la pénurie de main-d’œuvre, il a là une occasion à saisir pour mettre fin aux discriminations dont les femmes marginalisées sont victimes sur le marché du travail.

Le droit au logement

De plus, la crise actuelle du logement combine un manque de logements sociaux avec une montée en flèche des loyers et des prix des propriétés alors que le pouvoir d’achat recule en raison de l’inflation et que la pauvreté augmente. Cette crise n’affecte pas toute la population de la même façon. Les femmes, les familles et les personnes racisées y sont particulièrement vulnérables.

Le Collectif 8 mars encourage donc Québec à reconnaître formellement le droit au logement. Il s’agit d’un déterminant social important de la santé globale des individus. Lorsque l’accès au logement constitue un problème, une préoccupation constante s’ajoute à la charge mentale des femmes – déjà très lourde – plutôt que de les aider à se créer un espace où la qualité de vie et la sécurité sont assurées.

Enfin, les membres du Collectif 8 mars souhaitent maintenir des collaborations fructueuses avec les équipes de travail du gouvernement. C’est une étape incontournable pour que tous les enjeux présentés à la ministre puissent être abordés et que les problèmes qui en découlent soient réglés rapidement.

À propos

Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 Tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

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Le Front commun revendique de meilleurs salaires pour les femmes dans les services publics https://www.csn.qc.ca/actualites/le-front-commun-revendique-de-meilleurs-salaires-pour-les-femmes-dans-les-services-publics/ Wed, 08 Mar 2023 16:08:45 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87893 À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une centaine de militantes du Front commun – dont 78 % des membres sont des femmes – se sont réunies devant le Secrétariat du Conseil du trésor afin de lancer un message fort au gouvernement Legault au moment même où les discussions s’amorcent à la table de négociation en ce qui concerne les augmentations de salaire pour les prochaines conventions collectives : « Nous, d’une seule voix, résistons pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail! »

Cette prise de parole publique dénonce l’appauvrissement impliqué par l’offre soumise aux femmes et aux hommes qui donnent des services à la population par la présidente du Conseil du trésor et ancienne ministre de la Condition féminine, Sonia LeBel. En effet, alors que le gouvernement prévoit une inflation de 16,6 % sur 5 ans dans sa dernière mise à jour économique, il n’offre que 9 % d’augmentations salariales pour la même période. Quand les salaires du secteur public ne suivent pas, ce sont en grande majorité des femmes qui s’appauvrissent.

« Quand on regarde les conditions dans lesquelles travaillent les femmes pour éduquer, soigner et offrir des services à la population, on doit faire le constat qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre une pleine reconnaissance en 2023. Quand on voit un gouvernement leur demander – encore une fois – de se serrer la ceinture alors que l’inflation les frappe de plein fouet, comme tout le monde, il y a de quoi s’insurger. Boucler le budget du Québec et réduire les impôts sur le dos des femmes du Front commun, ça ne passera pas! », dénoncent vivement les porte-parole du Front commun, Magali Picard, présidente de la FTQ, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Pour revaloriser les emplois du secteur public, le Front commun réclame un mécanisme permanent de protection contre l’inflation d’une part et, d’autre part, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, il revendique 100 $ par semaine pour l’année 2023 ou l’indice des prix à la consommation (IPC) +2 % (selon la formule la plus avantageuse), l’IPC +3 % pour 2024 et, finalement, l’IPC +4 % pour 2025.

Le compte à rebours est commencé

Cette action symbolique du Front commun a lieu alors que les conventions collectives des travailleuses et des travailleurs des services publics viendront à échéance le 31 mars prochain. Pour marquer le coup, le Front commun amorce un compte à rebours sur les réseaux sociaux afin de rappeler à la présidente du Conseil du trésor que l’heure est à la négociation. Un rassemblement de militantes et militants de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS se tiendra également le 30 mars prochain, à Québec, afin de faire le point sur la négociation en cours et d’échanger sur la mobilisation à venir pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public.

« Le temps file, nos réseaux publics ont besoin d’air. Les membres du Front commun se sont prononcés sur des propositions pour mettre fin à la pénurie de main-d’œuvre en éducation, en enseignement supérieur et dans la santé et les services sociaux. Nous demandons au gouvernement d’être actif aux tables de négociation, de travailler sérieusement et d’être à l’écoute des propositions qui viennent de celles et ceux qui sont les mieux placés pour savoir de quoi nos services ont besoin », concluent les porte-parole syndicaux.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $ ;
  • Retard salarial : -11,9 % ;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 % ;
  • Proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

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Féminisme et syndicalisme, même combat https://www.csn.qc.ca/actualites/feminisme-et-syndicalisme-meme-combat/ Wed, 08 Mar 2023 10:25:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87867 Il y a 15 jours, à l’Assemblée nationale, le gouvernement de la CAQ refusait de débattre d’une motion portant sur la Journée internationale des droits des femmes et sur les luttes féministes québécoises. À l’initiative du Collectif 8 mars, cette motion demandait au gouvernement de tenir compte des différentes formes de discriminations que peuvent vivre les femmes avant d’élaborer de nouvelles politiques publiques. Avec raison, le Collectif, dont font entre autres partie la CSN et la FTQ, s’est désolé de cette fermeture digne d’une autre époque.

Même si des plafonds de verre sont brisés tous les jours – nous sommes pour la première fois de l’histoire deux femmes à diriger les plus grandes centrales québécoises – cela ne signifie pas que tout est rose pour les femmes dans le monde du travail et dans la société québécoise. Tout comme les luttes syndicales sont encore nécessaires, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas atteinte.

Résistances féministes
Année après année, le 8 mars est l’occasion, pour les femmes et ceux qui soutiennent leur combat, de prendre conscience à la fois des pas de géantes accomplis pour l’égalité, du long chemin qu’il reste à parcourir et des nouvelles menaces qui planent sur leurs droits. Rien ne peut être tenu pour acquis, surtout pas dans le contexte actuel où l’on observe la montée d’une droite qui remet en question les revendications féministes et la raison d’être du mouvement syndical.

Au Québec comme ailleurs, les femmes doivent se battre contre les violences qu’elles subissent, que ce soit la violence conjugale ou à caractère sexuel, les féminicides, la cyberintimidation ou encore le cyberharcèlement. Certains droits qui semblaient acquis se trouvent menacés, dont celui à l’avortement aux États-Unis. Des femmes ne peuvent travailler, faute d’accès à des services de garde éducatifs à l’enfance. Aussi, les femmes demeurent surreprésentées dans les emplois à bas salaire et à temps partiel. Elles se trouvent ainsi plus touchées par la pauvreté.

Toujours d’actualité
Plus de 25 ans après l’adoption de la Loi sur l’équité salariale, la bataille n’est toujours pas gagnée. Selon l’Institut de la statistique du Québec, les femmes ont touché 91 % de la rémunération horaire des hommes en 2021. Au rythme où vont les choses, l’égalité salariale femmes-hommes ne sera pas atteinte avant une bonne cinquantaine d’années, selon l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques.

Ces inégalités touchent particulièrement les femmes immigrantes et les travailleuses non syndiquées, note pour sa part le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail. Voilà qui illustre le caractère essentiel et toujours pertinent des luttes syndicales féministes, alors que de nombreux combats doivent être menés, tant aux tables de négociation que dans la rue, pour la pleine reconnaissance sociale, professionnelle et politique des femmes.

Et maintenant…
Aujourd’hui, nous demandons à la CAQ de reconnaître que les femmes peuvent être discriminées non seulement en raison de leur genre, mais aussi, par exemple, de leur origine ethnoculturelle, de leur situation de handicap, du fait qu’elles sont autochtones ou racisées, ou encore qu’elles proviennent de la communauté LGBTQ+.

C’est au nom des femmes qui militent au sein de nos organisations respectives, mais également au nom de toutes les Québécoises, que nous réclamons la fin des inégalités. Nous revendiquons du même coup la valorisation et la pleine reconnaissance des métiers occupés majoritairement par des femmes.

Femmes du Québec, soyons vigilantes, solidarisons-nous !

Caroline Senneville, présidente de la CSN
Magali Picard, présidente de la FTQ

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Résistances féministes et urgences climatiques https://www.csn.qc.ca/actualites/resistances-feministes-et-urgences-climatiques/ Fri, 24 Feb 2023 14:30:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87775 Lettre ouverte

De génération en génération, dans la rue ou dans l’espace privé, des féministes luttent tous les jours pour faire respecter leurs droits. D’une riche diversité, alimentées par leur colère et nourries par leur sororité, elles s’unissent – ne veulent plus négocier – et ne resteront certainement pas silencieuses. L’urgence climatique fait partie des enjeux actuels qui interpellent les féministes dans la pluralité des résistances qui les animent.

De par leurs impacts environnementaux néfastes, certains projets accentuent la crise climatique et creusent les fossés entre les femmes et les hommes, ainsi qu’entre les femmes elles-mêmes. Des liens existent entre la pauvreté chez les femmes – plus grande que chez les hommes – et l’augmentation de leur vulnérabilité face aux changements climatiques, notamment les canicules.

Les catastrophes naturelles diminuent leur espérance de vie et augmentent leur stress en raison de leur statut socioéconomique, de la division genrée du travail et de leur rôle traditionnel de dispensatrices de soins. Plusieurs études de cas à l’occasion d’épisodes climatiques extrêmes ont aussi démontré une augmentation de la violence envers les femmes, notamment en milieu familial.

L’écoféminisme
Les impacts des changements climatiques sont encore plus grands sur les groupes de femmes exposées à un croisement de discriminations. Elles sont en effet plus susceptibles d’avoir une situation d’emploi précaire, de rencontrer des embûches dans l’accès aux soins de santé et aux services sociaux ainsi qu’à une alimentation saine, basée sur des produits de qualité et accessibles à proximité. Fondamentalement, il faut reconnaître l’existence de liens entre la domination sur les femmes, les peuples colonisés ou racisés et celle sur la nature. La résistance apparaît comme une évidence face au duo capitalisme-patriarcat qui prend toute la place: politique, économique, médiatique, etc. L’écoféminisme nous invite à repenser nos relations avec la Terre et sa population. Mais encore faut-il prendre conscience des changements systémiques nécessaires à implanter.

Cette analyse de l’impact des enjeux climatiques sur l’ensemble des femmes n’est malheureusement pas faite systématiquement par le gouvernement du Québec. Elle est pourtant nécessaire à la mise en place de mesures d’atténuation des inégalités à toutes les étapes d’un projet, de sa préparation à son évaluation. Nos gouvernements ont tous les outils pour mener une analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+), mais leur volonté politique reste à prouver.

Engagement
Le gouvernement du Québec doit également respecter l’engagement pris lors de la signature de la Déclaration et du Programme d’action de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Beijing en 1995. En refusant d’adopter une motion dans le cadre du 8 mars, l’Assemblée nationale a rejeté une occasion de reconnaître la multiplicité et la diversité des luttes féministes au Québec. Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement choisit sciemment de continuer d’ignorer les luttes féministes.

M. Legault, Mme Biron, nous vous interpellons pour que l’ADS+ soit appliquée en amont dans tous les ministères et organismes gouvernementaux.

Nous défendons les droits de toutes les femmes, ici et ailleurs. Puisque le Québec fait partie des responsables de la crise climatique, il doit assumer ses responsabilités envers les populations les plus durement touchées, dont les femmes à la croisée d’oppressions. Il est temps d’agir.

Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

Signataires

  • Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice générale, RTRGFQ
  • Nathalie Arguin, secrétaire générale, CSN
  • Jessica Bourque, 2e vice-présidente, SPGQ
  • Maryève Boyer, vice-présidente représentant les femmes, FTQ
  • Line Camerlain, 1re vice-présidente, CSQ
  • Karine Drolet, présidente, RTRGFQ
  • Johanie Dupras-Renaud, responsable provinciale à la condition féminine, CSD
  • Sandra Etienne, 4e vice-présidente, APTS
  • Femmes de diverses origines (FDO)
  • Fédération des femmes du Québec (FFQ)
  • Nathalie Garvin, vice-présidente condition féminine, SFPQ
  • Mélanie Hubert, présidente, FAE
  • Françoise Ramel, vice-présidente, FIQ
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Journée internationale des droits des femmes: la CAQ doit cesser d’avoir peur de son ombre https://www.csn.qc.ca/actualites/journee-internationale-des-droits-des-femmes-la-caq-doit-cesser-davoir-peur-de-son-ombre/ Wed, 22 Feb 2023 21:23:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87761 Le Collectif 8 mars dénonce fermement le refus de la Coalition avenir Québec (CAQ) de débattre d’une motion portant sur la Journée internationale des droits des femmes et sur les luttes féministes québécoises. La motion, qui était appuyée par tous les partis d’opposition, proposait d’encourager l’usage de l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+). Cette analyse est nécessaire à la mise en place de mesures d’atténuation des inégalités à toutes les étapes d’un projet, de sa préparation à son évaluation

« Ce refus du gouvernement est incompréhensible et décevant. Le premier ministre répète sans cesse qu’il veut être jugé sur les résultats. Et pourtant, la CAQ refuse d’envisager le meilleur outil possible pour évaluer les impacts de ses politiques. Personne du gouvernement n’a même daigné venir nous expliquer leur refus de discuter de cette motion. La CAQ doit cesser d’avoir peur de son ombre et doit agir pour qu’on accepte enfin d’appliquer l’ADS+ dans tous les ministères et organismes gouvernementaux », tonne Marie-Andrée Gauthier, porte-parole du Collectif 8 mars.

« Nous sommes confrontées à l’urgence climatique, aux polarisations et aux privatisations. Nous faisons face à l’effritement des droits des femmes, à l’augmentation des violences à nos égards et à l’exacerbation des inégalités. Nous luttons contre la montée du racisme, le sexisme décomplexé et la haine assumée. C’est pourquoi le slogan Résistances féministes est apparu comme une évidence. Cette année particulièrement, il vise à donner la voix aux groupes qui ne sont pas entendus », explique Mme Gauthier.

Les représentantes du Collectif 8 mars rencontreront la ministre responsable de la Condition féminine le 16 mars prochain.

À propos
Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

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Les féministes résistent https://www.csn.qc.ca/actualites/les-feministes-resistent/ Sun, 05 Feb 2023 22:15:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87376 Cette année, la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars se déroulera sous le thème Résistances féministes. Pour le Collectif 8 mars dont fait partie la CSN, ce slogan se veut une réponse à la montée de la droite et des extrémismes qui n’augure rien de positif à l’égard des femmes.

Le 8 mars représente un moment fort de la vie syndicale pour le mou­­vement CSN, alors que les mili­tan­tes organisent différentes actions prévues un peu partout au Québec à l’occasion de cette importante jour­née. Le calendrier détaillé des activités est disponible par l’intermédiaire du conseil central. Des épinglettes peuvent également y être commandées au coût de 3 $ l’unité.

D’autres outils aux couleurs du 8 mars 2023, soit une affiche, des autocollants et un signet fait de papier ensemencé de fleurs sauvages ont été envoyés dans les syndicats affiliés au début de février. Une image couverture Facebook, un arrière-plan Zoom et une signature courriel peuvent aussi être téléchargés ici.

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8 mars 2023 : Résistances féministes ! https://www.csn.qc.ca/actualites/8-mars-2023-resistances-feministes/ Thu, 19 Jan 2023 11:44:55 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86909 Le slogan Résistances féministes met en lumière la nécessité d’agir et de poursuivre les luttes pour une société libre, juste, égalitaire et inclusive.

Le Collectif 8 mars dévoile aujourd’hui le slogan et le visuel de la Journée internationale des droits des femmes 2023 qui se déroulera sur le thème Résistances féministes.

Malgré les nombreuses avancées réalisées par les femmes et les travailleuses depuis des décennies, les inégalités à leur endroit perdurent, notamment chez les femmes marginalisées. Plusieurs luttes doivent encore être menées pour l’amélioration de leurs conditions de vie. La liste des obstacles auxquels les femmes se heurtent au quotidien est malheureusement trop longue :

  • Valorisation de leur travail, entre autres dans les métiers majoritairement féminins
  • Problèmes criants d’accès au réseau des services de garde éducatifs à l’enfance, qui empêchent ainsi les familles et les femmes de pouvoir travailler
  • Violences subies (violence conjugale et violence à caractère sexuel)
  • Cyberharcèlement et cyberintimidation
  • Menaces à l’existence de certains droits
  • Inaccessibilité à des services en matière de justice reproductive (avortement, services d’obstétriques et gynécologie)
  • Etc.

À l’extérieur de nos frontières, les droits des femmes sont bafoués de façon inouïe. En Afghanistan, elles subissent un véritable liberticide organisé par les talibans qui leur interdisent l’accès aux études, au marché du travail, aux espaces publics. En Iran, le régime en place continue de réprimer violemment la révolte populaire initiée par les Iraniennes en septembre dernier. Aux États-Unis, l’avortement est dorénavant interdit à 21 millions de femmes (ou fortement restreint) depuis l’annulation par la Cour suprême américaine de l’arrêt Roe c. Wade, qui en garantissait l’accès partout au pays.

Un thème combatif
Devant l’intolérance, la haine et l’obscurantisme, devant l’exacerbation des violences faites aux femmes, devant les discours dégradants et sexistes, devant les inégalités entre hommes et femmes, nous opposons nos résistances féministes !

Parce que le silence devant toutes les violences et les inégalités persistantes est intolérable, ensemble, levons-nous, prenons la parole et agissons pour un monde solidaire.

Voir et télécharger tous les outils de visibilité du 8 mars 2023

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L’avenir politique sera féministe! https://www.csn.qc.ca/actualites/lavenir-politique-sera-feministe/ Tue, 19 Apr 2022 20:41:02 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=82564 Le comité condition féminine du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN) et le comité femmes du Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke (SPECS–CSN) souhaitent souligner la Journée internationale des droits des femmes 2022 en invitant toute la population estrienne à réfléchir à ce que nous réserve l’avenir politique féministe!

En effet, les dernières années ont été l’occasion pour plusieurs Québécoises de mener des campagnes électorales étonnantes et de remporter des élections aux niveaux municipal, provincial et fédéral. Dans le but d’ouvrir un espace de réflexion sur cette nouvelle réalité, des panélistes estriennes provenant de divers horizons politiques discuteront des défis que représente le fait d’être une femme en politique et des opportunités que cela peut offrir pour les femmes et pour la société.

« Malgré l’état de droit dans lequel nous évoluons toutes et tous, au Québec, il reste que de nombreux obstacles se dressent encore sur le parcours des femmes qui souhaitent être actives en politique, remarque Catherine Ladouceur, secrétaire générale du CCSNE–CSN. Mais heureusement, cela les empêche de moins en moins d’y prendre leur place! »

Et l’Estrie n’est pas en reste à cet égard. Le panel a d’ailleurs été pensé afin de présenter une diversité de profils : les panélistes sont nouvellement arrivées en politique ou riches d’une longue expérience; elles proviennent de grandes et moins grandes organisations; elles occupent des postes à différents paliers gouvernementaux; elles s’associent à différentes visions. Mais dans tous les cas, elles vivent une expérience spécifique en politique du fait qu’elles sont des femmes.

« Pourquoi est-ce plus difficile de recruter des femmes en politique? soulève Julie Dionne, présidente du SPECS–CSN. Les attentes de la population ou de leurs collègues masculins à leur égard sont-elles différentes? Comment contrer la violence dont sont victimes de nombreuses femmes politiques? La parité obligatoire est-elle nécessaire? Voilà quelques-uns des enjeux dont on avait envie de discuter avec les panélistes. Et le public sera aussi invité à poser ses questions! »

L’événement se veut non partisan, convivial et ouvert à toute la population.

Femmes et politique en Estrie
Soirée panel et discussion – mardi 26 avril 2022 – 19 h à 21 h
Théâtre Granada de Sherbrooke
Entrée : porter l’épinglette du 8 mars 2022 ou en acheter une sur place (3 $)
https://www.facebook.com/events/513000727074060

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L’avenir se conjugue au nous https://www.csn.qc.ca/actualites/lavenir-se-conjugue-au-nous/ Sat, 05 Mar 2022 15:28:41 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81843 La Journée internationale des droits des femmes est l’occasion parfaite de réfléchir sur ce qui a été accompli au nom de l’égalité, de se féliciter des combats durement gagnés et de dénoncer au porte-voix et au stylo les réalités parfois difficiles que vivent encore trop de femmes. Plusieurs vivront cette journée en se questionnant sur leur salaire inférieur à leurs homologues masculins, à leur trop lourde charge mentale, ou aux doubles standards qui teintent leur vie quotidienne.

Des femmes courageuses sont au front, en première ligne de la crise sanitaire, et elles subissent âprement les conséquences de la pénurie de main-d’œuvre dans les professions majoritairement féminines comme les CPE, le secteur de la santé, des services sociaux et du communautaire, le secteur de l’éducation et le commerce de détail. De plus, contrairement aux hommes, qui ont recouvré leur emploi perdu en raison de la COVID-19, les femmes québécoises, elles, ont perdu environ 60 000 postes.

Le Collectif 8 mars présente cette année son slogan « L’avenir est féministe ». Il nous a inspiré à partager un message d’espoir et d’inclusion qui, sans nier le passé et les victoires déjà acquises, regarde vers l’avant pour nous permettre d’attaquer les enjeux qu’il nous reste à surmonter. Car le féminisme, bien qu’on le connaisse aussi comme un mouvement de revendication et de dénonciation, incarne avant tout une manière d’être dans le monde. Nous devons matérialiser par des actions concrètes les valeurs d’égalité et de justice pour qu’il puisse y avoir un réel changement. Et ces valeurs doivent être portées par toutes et tous : être féministe, c’est s’allier à d’autres êtres humains pour construire une société plus inclusive, plus juste, plus égalitaire.

Nous souhaitons, dans les mois et les années à venir, vivre libérés des stéréotypes de genre et que toutes les voix soient entendues. Nous souhaitons par exemple que les hommes puissent se sentir libres de vivre pleinement leurs émotions, que les victimes d’agression sexuelle puissent s’exprimer sur la place publique, être écoutées et crues, que les réalités que vivent les femmes migrantes et racisées soient reconnues. Nous souhaitons que celles et ceux qui sont au pouvoir comprennent que les difficultés amenées par le patriarcat sont ancrées dans le système économique et social actuel. Nous vivons dans une société où presque tout a été développé par des hommes, pour des hommes. Les lunettes par lesquelles nous concevons le monde sont masculines et il est plus que temps aujourd’hui de changer les verres.

Nous souhaitons, dans les mois et les années à venir, être représentés par des gens assez courageux pour apporter des changements à la fois sociaux, culturels et économiques, afin que les femmes puissent enfin obtenir la pleine reconnaissance de leurs droits. Par exemple, il est inconcevable de penser que l’équité salariale ne soit pas chose faite, en 2022 !

Même si ce n’est pas une mince tâche, le réel changement viendra également du tout un chacun. Par ces mères et ces pères qui élèvent leurs enfants dans le respect et en leur inculquant la notion de consentement, par ces collègues de travail qui dénoncent les situations de harcèlement, par ces jeunes qui apprennent à ne pas siffler ou « sexhuer » les femmes dans la rue. C’est grâce à notre compassion et à notre engagement à rendre le monde meilleur qu’il le sera demain.

La voix de la CSN porte loin. En tant que représentant de milliers de travailleuses et de travailleurs, c’est le devoir de tout notre mouvement syndical de se lever pour défendre ces injustices. Notre micro servira toujours à faire porter les voix fatiguées, les voix exploitées, celles vis-à-vis lesquelles le gouvernement fait encore la sourde oreille. Ces luttes, nous les mènerons 365 jours par année. Nous vous le promettons.

Caroline Senneville, Présidente de la CSN

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Retards dans les versements de sommes dues au personnel https://www.csn.qc.ca/actualites/retards-dans-les-versements-de-sommes-dues-au-personnel/ Mon, 14 Feb 2022 15:46:40 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81583 La Fédération de la Santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (CPAS-SCFP), le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ), la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) déplorent que le gouvernement n’honore pas sa signature et qu’il repousse encore son échéancier dans le versement des sommes dues à des milliers de travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux.

Ce sont à 80 % des femmes qui attendent des montants qui représentent 1,28 milliard de dollars à la suite des signatures des conventions collectives et, pour certains titres d’emploi, il faut ajouter 1,15 milliard de dollars pour le règlement de plaintes en équité salariale de 2010 et 2015.

Une confusion injustifiable
Devant la forte pression exercée par les syndicats depuis le mois de novembre dernier pour accélérer les paiements, le ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Christian Dubé, s’était pourtant engagé à procéder aux paiements pour le 1er mars 2022, échéance qu’il n’a pas tardé à repousser sans même en aviser le personnel du réseau touché ni les organisations syndicales. Vendredi dernier, des représentants du MSSS ont présenté un nouveau calendrier de versements des sommes, incomplet et imprécis, s’échelonnant jusqu’au 23 mars dans certains cas, et que ces versements pourraient se faire par des avances. Les syndicats s’inquiètent que leurs membres puissent recevoir des montants erronés qu’ils devront ensuite rembourser.

De plus, alors que le ministre Dubé a répété plusieurs fois qu’il assumerait ses responsabilités quant à ces retards, le sous-ministre nous apprenait qu’il n’y aurait pas de versement d’intérêts sur les sommes dues à nos membres. C’est là ajouter l’insulte à l’injure !

Quant au versement des sommes pour les règlements d’équité salariale, aucune date n’a été avancée, sinon que rien ne sera fait avant le mois d’avril.

« Nous ne comprenons pas qu’en 2022, au Québec, les femmes doivent encore attendre pour avoir un salaire égal à celui des hommes. Ces plaintes datent de 2010 et 2015. C’est tout simplement inadmissible et révoltant, non seulement pour les femmes auxquelles ces sommes sont dues, mais pour toutes les femmes du Québec », répliquent les porte-paroles des syndicats de la santé et des services sociaux.

Le ministre Dubé a affirmé être gêné de l’inefficacité des différents systèmes de son ministère et des établissements pour verser les sommes dues à nos membres. Or, il doit être néanmoins tenu responsable des retards dont les échéances étaient connues des mois à l’avance. Il a aussi tardé à transmettre une directive au réseau pour que les paiements soient effectués en priorité. De plus, ses explications concernant la désuétude des systèmes informatiques nous laissent sans voix dans le contexte. On reconnaît que le personnel au gouvernement est au pied d’œuvre pour pallier l’incompétence des fournisseurs externes de gestion de la paye (Médisolution et Logibec) et l’inaction du ministre. Les organisations syndicales considèrent que le gouvernement devrait rapatrier ces services vers la fonction publique, compétente et qualifiée, afin de diminuer la sous-traitance dans le réseau de la santé et des services sociaux et assurer un meilleur suivi.

Un gouvernement auquel on ne peut faire confiance
Ces nombreux reports viennent encore miner le moral des troupes sur le terrain et aussi la confiance envers la parole du ministre de la Santé, sinon à l’égard du gouvernement de François Legault.

« Ce sont des sommes importantes auxquelles ont droit nos membres. Cela fait maintenant deux ans que les travailleuses du réseau de la santé et des services sociaux le portent à bout de bras en ne cessant de faire des sacrifices sur le plan professionnel et personnel. La motivation devient de plus en plus difficile à trouver. Ces retards de paiement viennent démobiliser les travailleuses et les travailleurs. À l’approche du 8 mars, la Journée internationale du droit des femmes, nous demandons au gouvernement de verser à nos membres, en grande majorité des femmes, les sommes négociées dans les contrats de travail et dans les ententes portant sur l’équité salariale », concluent les porte-paroles des syndicats.

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8 mars 2022 : L’avenir est féministe https://www.csn.qc.ca/actualites/8-mars-2022-lavenir-est-feministe/ Mon, 17 Jan 2022 04:04:52 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81414 Le Collectif 8 mars dévoile aujourd’hui le visage de la Journée internationale des droits des femmes 2022 qui se déroulera sur le thème L’avenir est féministe. Pour une deuxième année consécutive, son contenu sera marqué par la crise sanitaire qui a mis au jour les inégalités et les discriminations systémiques vécues par les femmes, que ce soit à titre de travailleuses ou de citoyennes.

Atteindre un monde plus juste
Depuis près de deux ans, celles-ci sont touchées de multiples façons par les conséquences de la COVID-19. Qu’on aborde ou non les pertes d’emploi et de revenus, la violence conjugale et les féminicides, l’augmentation du travail invisible, la surexposition au risque de contamination ou les questions de santé mentale et de solitude, il demeure indéniable que les femmes ont subi de plein fouet la crise sanitaire et qu’elles ne sont toujours pas au bout de leur peine.

À titre d’exemple, bien qu’il y ait eu reprise des activités économiques dans de nombreux secteurs, les femmes accusent encore un retard quant à leur retour au travail. Ainsi, en septembre 2021, elles étaient moins nombreuses en emploi qu’elles ne l’étaient avant la pandémie, alors que chez les hommes, le niveau d’emploi observé au même moment était identique à celui de septembre 2019, soit avant la crise sanitaire.

Slogan et visuel évocateurs
Le slogan « L’avenir est féministe » met en lumière la nécessité d’agir pour un monde tissé de liberté, de solidarité, de justice, de paix et d’équité. L’identité visuelle conjugue art graphique et collage pour rompre avec l’atmosphère de morosité et de cynisme politique des dernières années. Elle appelle à converger nos efforts afin de créer une société qui unit nos voix et nos horizons pluriels et qui respecte les droits et la dignité de toutes et de tous.

Voir et télécharger tous les outils de visibilité du 8 mars 2022

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Rencontre du Collectif 8 mars avec la ministre Charest : tout simplement décevante https://www.csn.qc.ca/actualites/rencontre-du-collectif-8-mars-avec-la-ministre-charest-tout-simplement-decevante/ Thu, 04 Mar 2021 19:47:31 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78542 À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, les membres du Collectif 8 mars, qui représente plus de 700 000 femmes au Québec, ont rencontré la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, afin d’échanger avec elle sur les impacts de la pandémie à l’endroit des femmes. Les représentantes du Collectif se disent globalement déçues de cette rencontre et attendaient un engagement formel de la ministre pour prendre des mesures concrètes afin d’enrayer les discriminations systémiques vécues par les femmes et entre les femmes. Si la ministre a reconnu certains impacts causés par la pandémie, le Collectif se questionne sur la volonté du gouvernement d’écouter les femmes et de poser des actions concrètes au-delà des beaux discours.

La pandémie a eu des conséquences désastreuses pour les femmes
Depuis près d’un an, les conséquences de la pandémie de la COVID-19 se sont avérées particulièrement éprouvantes pour les femmes. Leurs conditions de vie et de travail se sont détériorées à vue d’œil, notamment en matière de pertes d’emplois et de revenu, sans compter l’augmentation de la violence envers elles.

La conciliation famille-travail-études-vie personnelle : un défi en temps de pandémie
En outre, les femmes ont vu augmenter leur charge de travail invisible ainsi que leur charge mentale. Au pire de la crise sanitaire, elles ont dû endosser plusieurs fonctions, dont celles de télétravailleuses ou de travailleuses essentielles, d’enseignantes privées, d’éducatrices, de proches aidantes et de responsables de la logistique domestique et familiale.

L’augmentation du salaire minimum est plus que nécessaire
Le revenu des bas salarié-es, qui ont souvent agi comme ressources essentielles pendant la crise sanitaire, est tout simplement insuffisant. Rappelons que 58 % des travailleuses et des travailleurs touchant le salaire minimum sont des femmes. Augmenter le salaire minimum est une façon de reconnaître la juste valeur du travail, de diminuer l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes, de réduire la pauvreté, et ainsi de tendre vers plus d’égalité.

Une modernisation du régime de santé qui protège aussi les femmes
La pandémie de COVID-19 a révélé au grand jour les risques, souvent sous-estimés, auxquels plusieurs femmes sont exposées au travail. Il est impératif que la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail protège toutes les travailleuses et qu’elle tienne compte des situations diverses dans lesquelles elles se retrouvent. De plus, il est nécessaire, pour éviter de répéter les erreurs du projet de loi 59, que le gouvernement applique systématiquement l’Analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle (ADS+) dans l’élaboration de tous ses projets de loi.

Les femmes oubliées dans les mesures du Plan de relance
Malgré ce portrait accablant, le premier ministre François Legault n’était pas présent à la rencontre du Collectif même si l’invitation lui a été lancée des mois en avance. Les femmes, qui subissent lourdement les impacts de la pandémie, semblent avoir été oubliées dans les mesures prévues au budget pour le plan de relance économique. Un an après le début de la pandémie, force est de constater que nous sommes toujours dans l’attente d’un plan qui prend en considération les impacts sur toutes les femmes, particulièrement sur celles qui vivent à la croisée des oppressions, c’est-à-dire les femmes immigrantes et racisées, les femmes noires, les femmes autochtones, les femmes ayant un handicap et les femmes aînées et les personnes LGBTQ+. Si la ministre Charest a mentionné l’existence d’un plan d’action Covid pour les femmes, il n’y a néanmoins aucune information sur son contenu, les mesures qu’il propose ou encore sa date de publication.

Autres actions féministes dans le cadre de la journée du 8 mars
Le Collectif 8 mars invite la population à participer aux événements organisés par FDO (Femmes de diverses origines), soit un webinaire le samedi 6 mars et un rassemblement le dimanche 7 mars à 16 h Place Émilie-Gamelin à Montréal.

À propos du Collectif 8 mars
Le Collectif 8 mars est formé de représentantes provenant de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), du Réseau des Tables régionales de groupes des femmes du Québec, de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de Femmes de Diverses Origines (FDO), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

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Les femmes veulent être écoutées… et entendues https://www.csn.qc.ca/actualites/les-femmes-veulent-etre-ecoutees-et-entendues/ Thu, 14 Jan 2021 05:00:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78071 Le Collectif 8 mars dévoile aujourd’hui le slogan et le visuel de la Journée internationale des droits des femmes 2021 qui se déroulera sur le thème Écoutons les femmes. Cette édition sera bien évidemment marquée par la crise du coronavirus qui se poursuit et qui vient intensifier les diverses formes de discriminations commises à leur endroit.

En effet, depuis près d’un an, les conditions de vie et de travail des femmes se détériorent à vue d’œil, et ces dernières en paient un lourd tribut : plus grandes pertes d’emploi et de revenus, escalade de la gravité de la violence conjugale, augmentation du travail invisible (charge mentale, soins aux enfants, aux aîné-es et aux personnes vulnérables, travaux domestiques, etc.), surexposition au risque de contamination, etc.

Comme les femmes composent la majeure partie du personnel de la santé et des services sociaux, du réseau de l’éducation, des services de garde éducatifs à l’enfance ainsi que du secteur du commerce de détail, elles ont été et sont encore sur la ligne de front. Les conséquences de la pandémie se sont donc avérées particulièrement éprouvantes pour elles. Nombreuses ont été les organisations — et au nombre de celles-ci la CSN — à exiger que le gouvernement mette enfin en pratique l’analyse différenciée selon les sexes en tenant compte des impacts de son projet de relance économique sur les femmes.

Le slogan Écoutons les femmes vise à mettre en lumière la nécessité d’agir pour une égalité durable : les femmes veulent des mesures concrètes et structurantes pour combattre la pauvreté et la violence qu’elles subissent.

Écoutons les femmes pour une société plus verte, plus juste et plus inclusive !

Voir et télécharger tous les outils de visibilité du 8 mars 2021

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Le budget doit être à la hauteur des besoins pour éliminer les violences faites aux femmes https://www.csn.qc.ca/actualites/le-budget-doit-etre-a-la-hauteur-des-besoins-pour-eliminer-les-violences-faites-aux-femmes/ Sun, 08 Mar 2020 10:00:16 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=74228 Les reportages et les émissions sur les violences faites aux femmes abondent ces jours-ci et mettent en relief le grave problème qui se pose. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et à deux jours du budget, la CSN demande au gouvernement un plan d’action concret et du financement pour contrer les violences envers les femmes.

La CSN a récemment été saisie de l’histoire bouleversante d’une femme qui, en ce moment même, doit se cacher de son conjoint qui a proféré des menaces de mort envers elle et sa fille. L’histoire a été reprise dans certains quotidiens et illustre toute la tragédie que subissent de trop nombreuses femmes.

« Les maisons d’hébergement ont encaissé de plein fouet les compressions des politiques d’austérité et leur pouvoir d’action est de plus en plus limité. Elles débordent et peinent à offrir tous les services pour lesquels elles sont sollicitées. En 2018-2019, c’est 14 997 demandes d’hébergement qui ont dû être refusées. Cette situation est absolument inacceptable », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Au Québec, 10 féminicides en moyenne se produisent chaque année. Depuis trois mois, sept Québécoises ont connu un tel sort. On ne peut plus attendre : il faut des mesures structurantes et l’injection de sommes importantes pour que les choses changent. « À quelques jours du dépôt du budget, le gouvernement ne peut faire la sourde oreille. Il a le devoir d’entendre le cri à l’aide des femmes et de protéger leur vie et leur sécurité », conclut Véronique De Sève.

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Combien de féminicides avant d’agir ? https://www.csn.qc.ca/actualites/combien-de-feminicides-avant-dagir/ Fri, 06 Mar 2020 21:32:23 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=74223 Lettre signée par les responsables politiques de la condition féminine de la CSN provenant de toutes les régions du Québec et de tous les secteurs d’activité

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, il est pour nous important de rapporter une histoire révoltante dont a été saisie l’une des signataires de la présente lettre. Cette histoire raconte le récit d’une Québécoise qui vit, en ce moment même, un vrai calvaire.

Depuis deux longues années, Annie (nom fictif) subit du harcèlement de la part de son ex-conjoint, le père de son enfant. Deux ans à sentir une toile d’araignée se tisser autour d’elle. Vandalisme sur sa voiture. Présence de l’ex qui filme le CPE fréquenté par sa fille. Le 17 janvier dernier, elle reçoit un appel de la Direction de la protection de la jeunesse l’exhortant à se rendre immédiatement à ses bureaux, avec sa fille. Inquiète, la maman s’exécute sur-le-champ. La DPJ a mis la main sur l’enregistrement d’un appel que l’homme a fait à Info-Santé dans lequel il indique vouloir tuer la petite et la mère à un moment grandement médiatisé. Il affirme qu’il ne se suicidera pas, car il souhaite devenir, en prison, le porte-parole de tous ces hommes qui se disent bafoués par leur conjointe. Annie doit porter plainte à la police pour assurer sa protection et celle de sa fille. Or, le lieutenant lui dit qu’il n’y a pas matière à plainte et que monsieur, en demandant de l’aide au 811, a prouvé qu’il essaie de s’en sortir. On imagine le profond abîme dans lequel elle se retrouve devant une situation aussi surréaliste.

Alors que son ex n’a jamais été arrêté, Annie, qui doit se cacher, ne peut plus travailler de crainte qu’il ne s’en prenne à sa fille. Terrorisée, pénalisée de tous côtés, elle recourt à l’assurance-emploi, qui lui procure un maigre 55 % de son salaire pour subsister. En plus, l’IVAC refuse de l’indemniser, car elle n’a pas officiellement vécu d’épisodes de violence physique.

Manque d’argent
Les maisons d’hébergement ont encaissé les contrecoups de l’austérité et leur pouvoir d’action est de plus en plus limité. Ces maisons débordent, et de ce fait, les refus de femmes et d’enfants dans le besoin s’accumulent pour manque de places (en 2018‑2019, les maisons ont refusé 14 997 demandes d’hébergement), les intervenantes sont à bout de souffle et le manque de ressources rend l’embauche difficile. Nombre de ces maisons n’ont plus les moyens d’agir sur les causes de la violence, que ce soit par la défense de droits, la sensibilisation dans les écoles ou la représentation politique. Pourtant, l’espoir réside en grande partie dans l’éducation des adultes de demain et dans un financement à la hauteur des besoins.

Illustration : Émilie Tremblay

Les moyens qui s’offrent à Annie pour échapper à sa situation s’amenuisent. Celle-ci peut se lancer dans un labyrinthe bureaucratique en déposant une plainte en déontologie policière ou médiatiser son expérience traumatisante. Mais à quel prix ?

Elle est devant la quadrature du cercle. Le système a prévenu Annie que son ex-conjoint voulait les tuer, elle et sa fille, mais ce même système ne peut les protéger et les laisse dans une situation intenable. Au Québec, 10 féminicides en moyenne se produisent chaque année. En date du 25 février, six Québécoises avaient connu un tel sort depuis trois mois. C’est horrible et scandaleux. Le gouvernement de la CAQ doit s’ouvrir les yeux et voir la réalité en face. Les femmes crient à l’aide, le réseau des maisons d’hébergement crie à l’aide. Celui-ci estime à 50 millions de dollars l’argent nécessaire pour pouvoir assurer la sécurité des femmes et des enfants.

À quelques jours du dépôt du budget, le gouvernement ne peut faire la sourde oreille. Il a le devoir de les entendre et de protéger leur vie et leur sécurité. Monsieur Legault, l’inaction est condamnable. Les femmes du Québec ont droit à une vie sans peur ni violence. Une violence qui leur est trop souvent fatale.

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Un 8 mars en action ! https://www.csn.qc.ca/actualites/un-8-mars-en-action%e2%80%89/ Fri, 06 Mar 2020 16:43:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=74220 C’est sur le thème Féministes de toutes nos forces que le Collectif 8 mars souligne la Journée internationale des droits des femmes. Depuis plusieurs semaines, le Collectif 8 mars a lancé un appel à la mobilisation en donnant la parole aux femmes. Parmi les divers moyens mis en œuvre, il invite la communauté à s’engager par une campagne de partage de photos sur les réseaux sociaux et par l’envoi de cartes postales destinées à la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest.

Le visuel de cette année représente des femmes, main dans la main, en geste de victoire symbolisant l’union des combats féministes. « Ce visuel se rapporte à la notion de partage, à une libération qui peut s’accomplir seulement de façon plurielle et collective. L’affiche célèbre, de manière festive et à travers une palette de couleurs vives, l’aspect international et intersectionnel des luttes en cette année de Marche mondiale des femmes », souligne la porte-parole du Collectif et vice-présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Marlihan Lopez.

En appui à la Marche mondiale des femmes
Le Collectif 8 mars a choisi d’appuyer les féministes du monde entier au sein de la Marche mondiale des femmes dans leurs actions qui se dérouleront du 8 mars au 17 octobre 2020. Au Québec, le rassemblement de la Marche mondiale des femmes aura lieu le 17 octobre prochain dans la ville de Terrebonne. « Les Québécoises et les Québécois sont invités à marcher en appui aux revendications qui se déclinent sous cinq grands thèmes : pauvreté, violence, justice climatique, femmes immigrantes, migrantes et racisées, et femmes autochtones. Ce sont des enjeux fondamentaux qui méritent une forte mobilisation! », ajoute Marlihan Lopez.

En marche avec Femmes de diverses origines (FDO)
Le Collectif 8 mars lance également une invitation à participer à la manifestation organisée par Femmes de diverses origines (FDO), qui se tiendra le 8 mars à 13 h au Square Cabot, à Montréal, station de métro Atwater.

À propos du Collectif 8 mars
Le Collectif 8 mars représente 700 000 femmes au Québec provenant de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de Femmes de Diverses Origines (FDO), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

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