CISSS – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Thu, 19 Dec 2024 21:06:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png CISSS – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 GMF : le gouvernement facilite l’exode du personnel vers le secteur privé https://www.csn.qc.ca/actualites/gmf-le-gouvernement-facilite-lexode-du-personnel-vers-le-secteur-prive/ Thu, 19 Dec 2024 19:28:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=101537 La CSN dénonce la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de permettre aux groupes de médecine familiale (GMF) d’embaucher leurs propres ressources humaines plutôt que de devoir recourir au personnel des CISSS et des CIUSSS.

«Alors qu’on a déjà de la difficulté à recruter et à garder le personnel dans le réseau, le gouvernement vient encore faciliter l’exode de précieuses ressources du public vers le secteur privé», déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Jusqu’à présent, le personnel infirmier et les professionnel-les étaient des salarié-es du réseaupublic de santé que les CISSS et les CIUSSS attribuaient aux GMF. À la suite de cette décision – annoncée en catimini le 18 décembre dans le bas d’un communiqué du MSSS – les infirmières et les professionnel-les des GMF pourront sortir complètement du réseau public.

«On dirait que ce gouvernement prend plaisir à se tirer dans le pied en ouvrant de plus en plus notre réseau au secteur privé tout en favorisant l’exode du personnel essentiel, s’étonne Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociauxCSN. Comment le réseau public est-il censé pouvoir rivaliser avec le secteur privé? Plutôt que d’imposer des compressions budgétaires de 1,5 milliard, la CAQ et Santé Québec doivent réinvestir dans le réseau public pour améliorer les conditions de travail. Le réseau public de santé et de services sociaux doit avoir les moyens d’attirer et de retenir les travailleuses et les travailleurs.»

«On aurait pu se réjouir que le gouvernement se soit au moins rendu compte que les GMF ne remplissent pas leurs promesses en matière d’amélioration de l’accès aux services de première ligne, ironise Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN. Malheureusement, plutôt que de faire le choix courageux et nécessaire de ramener les ressources au sein du réseau public pour améliorer l’accès, il se rallie aux arguments des médecins entrepreneurs et met en place un programme qui viendra exacerber les problèmes d’accessibilité.»

 À propos

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé. Plus de 120 000 de ses membres travaillent dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux, la FSSSCSN agit en faveur dune société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

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Le Syndicat du CHSLD de la Résidence Plaisance manifeste et interpelle la direction du CISSS des Îles https://www.csn.qc.ca/actualites/le-syndicat-du-chsld-de-la-residence-plaisance-manifeste-et-interpelle-la-direction-du-cisss-des-iles/ Wed, 20 Nov 2024 21:11:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100889 Les travailleurs et travailleuses manifestent aujourd’hui leur mécontentement face au mutisme des dirigeantes et dirigeants de la Résidence Plaisance des Îles et se tournent vers le CISSS des Îles afin de dénouer l’impasse. En effet, depuis la mise en place de l’administration provisoire et du transfert des pouvoirs vers le CISSS, les discussions entre le syndicat et l’employeur sont au point mort. Pourtant, faut-il le rappeler, plus de 90 % des clauses de la convention collective sont réglées et il ne reste que quelques éléments à négocier pour en arriver à une entente.

Pour la présidente du syndicat, Monica Cormier-Boudreau, « l’heure est grave et il y a urgence d’agir. Ça fait plus de deux ans qu’on nous promet toutes sortes de choses et maintenant que nous sommes à quelques pas de la ligne d’arrivée, on fait encore du surplace. À pareille date l’année dernière, la PDG du CISSS des Îles, Sophie Doucet, nous informait que le transfert vers le CISSS était imminent et qu’elle comprenait les enjeux d’équité avec les employé-es du secteur public. Un an plus tard, toujours rien. Nos membres n’en peuvent plus, ils sont en colère et leur patience tire à sa fin ».

Lors d’assemblées générales tenues les 30 et 31 octobre derniers, les membres du syndicat ont voté à très forte majorité en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisé au moment jugé opportun. Tout semble indiquer que ce mandat sera mis en application très prochainement, à moins que les dirigeantes et dirigeants du CISSS en décident autrement. « Nous donnons une ultime chance à l’employeur et à l’équipe de direction du CISSS des Îles pour faire preuve de leadership afin de régler ce dossier une fois pour toutes! Si aucune rencontre de négociation n’est tenue dans les deux prochaines semaines et que nous n’arrivons pas à conclure une entente, une grève d’une journée sera déclenchée le 4 décembre. D’autres journées pourraient suivre rapidement si nos demandes sont ignorées », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 145 000 membres oeuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Les travailleuses et travailleurs du CISSS font les frais du recours aux agences privées https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleuses-et-travailleurs-du-cisss-font-les-frais-du-recours-aux-agences-privees/ Tue, 19 Nov 2024 20:30:59 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100869 Les travailleuses et les travailleurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont frappés de plein fouet par l’austérité caquiste. Le gouvernement fera payer au personnel du réseau public de la région la lourde facture du recours massif aux voraces agences privées, soit 34 millions $. Des dizaines de postes sont en jeu. Cela aura un impact direct sur les services offerts à la population.

« De l’aveu même de la direction du CISSS, dans une note de service adressée au personnel, la nouvelle cible des coupes budgétaires de 34 millions $ fixée par la Coalition avenir Québec (CAQ) est presque entièrement attribuable au recours aux agences privées », déplore Louis Bernier, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN). « Des travailleuses et des travailleurs dévoués perdront donc leur emploi parce que le gouvernement a préféré financer les profits du privé… C’est inacceptable ! »

« Le coût humain sera terrible », fait valoir M. Bernier. « Des employé-es cumulant plusieurs années d’expérience apprennent abruptement qu’ils n’auront plus de travail. En plus, de nombreux postes qui étaient affichés seront annulés. Les services à la population seront réduits, c’est inévitable. »

« Le gouvernement, par l’entremise du CISSS du Bas-Saint-Laurent, doit jouer franc jeu et dévoiler l’ampleur des compressions projetées », réclame Louis Bernier. Jusqu’à maintenant, à partir du peu de données fournies par l’employeur, nous compilons environ 25 postes à temps plein éliminés, mais la liste étant incomplète, elle s’allongera rapidement.

Impact régional
« Le gouvernement dévoile son vrai visage pour la destruction du réseau de santé public. Il laisse tomber le Bas-Saint-Laurent », s’indigne Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Il faut que toute la population travaille à la sauvegarde de notre réseau public de santé et de services sociaux. »

Mme Bélanger souligne d’ailleurs que la CSN, avec sa campagne « Vraiment public – pas de profit sur la maladie », propose des solutions. « La population ne doit pas tolérer un tel mépris. »

« Partout au Québec, nous observons des attaques similaires pilotées par la CAQ contre les travailleuses et les travailleurs du réseau public de la santé et des services sociaux », fait remarquer Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Non seulement les usagères et les usagers du réseau verront les services diminuer, mais nos travailleuses et travailleurs payeront aussi pour les mauvaises décisions prises par le gouvernement », conclut-elle.

À propos
Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN) représente 1500 membres.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8 750 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privé, public ou parapublic.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Résidence Plaisance des Îles adoptent un mandat de grève https://www.csn.qc.ca/actualites/les-membres-du-syndicat-des-travailleuses-et-des-travailleurs-de-la-residence-plaisance-des-iles-adoptent-un-mandat-de-greve/ Thu, 31 Oct 2024 19:23:48 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=100632 Réunis en assemblées générales les 30 et 31 octobre, les membres du syndicat de la Résidence Plaisance des Îles ont voté à très forte majorité, soit 93 %, en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisés au moment jugé opportun. Près de deux ans après le début des négociations, les travailleurs et travailleuses sont toujours sans convention collective et demandent à conclure une entente le plus rapidement possible.

Pour la présidente du syndicat, Monica Cormier-Boudreau, les résultats de cette consultation sont sans équivoque : « Les membres ont participé massivement aux assemblées générales dans une proportion de 75 % et le résultat du vote est catégorique. Notre monde attendait ce vote avec impatience devant les nombreuses promesses non tenues de la part de l’employeur, en particulier l’enjeu de la rétroactivité salariale pour la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024. Lors d’une rencontre avec la partie patronale, on nous avait confirmé que la rétroactivité de 6 % allait être versée aux employé-es et finalement ils ont fait un virage à 180 degrés en nous informant que les fonds n’étaient pas disponibles », d’expliquer Mme Cormier-Boudreau. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres.

Au moment d’écrire ces lignes, les représentants syndicaux interpellaient toujours l’employeur afin d’obtenir des dates de négociation qui permettraient de régler les quelques clauses salariales qui sont toujours sur la table. « Plus de 90 % des articles de la convention collective ont déjà été réglés, mais il reste encore un bout de chemin à faire pour en arriver à une entente globale. Avec l’arrivée du ministère et du CISSS des Îles dans le dossier, il y a certainement là une occasion à saisir pour conclure une première convention collective. On s’attend à ce que l’administration provisoire décrétée par le ministère prenne ses responsabilités à l’égard des employé-es du CHSLD et fasse une réelle différence dans l’issue des négociations », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.

Pour le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux, Gaétan Leblanc, les travailleurs et travailleuses du CHSLD privé peuvent compter sur l’appui de la fédération qui n’en est pas à son premier conflit de travail. « L’année dernière, c’étaient les employés du secteur public qui avaient dû recourir à la grève afin de faire valoir leur point de vue et obtenir une entente satisfaisante. Cette fois-ci, ce sont nos camarades du secteur privé qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail et c’est clair que nous serons là pour les soutenir jusqu’au bout », d’affirmer M. Leblanc.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 120 000 membres oeuvrant dans les secteurs public et privé. Elle est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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Rémunération des médecins: la CSN réclame un véritable débat de fond https://www.csn.qc.ca/actualites/remuneration-des-medecins-la-csn-reclame-un-veritable-debat-de-fond/ Wed, 29 May 2024 20:46:13 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97914 La Confédération des syndicats nationaux invite le gouvernement à évaluer le statut et le mode de rémunération des médecins, à l’occasion de la négociation en cours avec les omnipraticiens, et ce, dans l’objectif de renforcer le réseau public de santé et de services sociaux.

« C’était une erreur dès la création du régime public de ne pas avoir pleinement intégré les médecins et d’avoir maintenu leur statut de travailleurs autonomes, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville.» C’est en effet parce que les médecins sont des travailleurs autonomes qu’on se retrouve à devoir périodiquement négocier avec eux l’organisation et l’accès aux soins et aux services pour l’ensemble de la population. À cela, s’ajoute le fait que les médecins sont majoritairement rémunérés à l’acte de sorte que l’on se retrouve aujourd’hui avec une multiplication des tarifs et des incitatifs financiers de toutes sortes. Plus de 11 000 actes sont codifiés ! « On en perd de vue l’objectif principal : assurer à toutes les Québécoises et les Québécois l’accès aux soins et aux services dont ils ont besoin », poursuit-elle.

La première ligne des services de santé et de services sociaux est pratiquement entièrement entre les mains des médecins autonomes qui travaillent dans les GMF, lesquels sont des entreprises privées dont il faut rediscuter le financement et l’accessibilité. C’est compliqué, c’est lourd, ça ouvre la voie à la médecine entrepreneuriale en plus de perdre les citoyennes et citoyens dans les dédales administratifs. On se retrouve aussi avec des cliniques médicales qui ne fonctionnent que durant les jours la semaine. Pourtant, il y a déjà sur l’ensemble du territoire, des établissements qui ont tout pour être la porte d’entrée générale à toute la population : les CLSC.

La CSN demande une révision du statut et du mode de rémunération des médecins dans un souci d’efficacité et de saine gestion des fonds publics. L’objectif devrait être de reprendre le contrôle public sur l’organisation de la première ligne en santé et services sociaux.

Pour la CSN, c’est la clé de voûte pour assurer la pérennité du réseau public et l’accessibilité aux soins et services pour l’ensemble de la population. La véritable solution n’est pas de créer sans cesse de nouveaux tarifs pour de nouveaux actes. Au contraire, la CSN considère que l’État doit reprendre ses responsabilités en mettant de l’avant une vision globale, notamment en faisant appel à d’autres professionnel-les de la santé et des services sociaux. Ces derniers peuvent contribuer activement à la santé globale d’une population selon une approche d’interdisciplinarité.

« À qui servent les valses perpétuelles entre les associations de médecins et le gouvernement ? questionne Caroline Senneville. Certainement pas aux Québécoises et aux Québécois qui veulent avoir accès aux services ! Pendant qu’on ignore le fond du problème – le mode de rémunération des médecins –, le privé se frotte les mains, y voyant une occasion d’en tirer des profits. Ce dont nous avons besoin collectivement, ce sont des mesures concrètes qui garantiront à toutes les Québécoises et tous les Québécois un réseau vraiment public. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN compte plus de 125 000 membres dans le réseau public de santé et de services sociaux, de toutes les catégories de personnel.

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La CSN prévoit un été difficile dans les établissements de santé de l’Abitibi-Témiscamingue https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-prevoit-un-ete-difficile-dans-les-etablissements-de-sante-de-labitibi-temiscamingue/ Wed, 15 May 2024 20:00:30 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=97155 Les travailleuses et les travailleurs de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont appris la semaine dernière que cet été, près du tiers des quarts de travail seront laissés vacants dans le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, faute de personnel. La centrale syndicale craint que les impacts de ce bris de service n’affectent pas que les services à la population, mais aussi la santé du personnel.

Même en se tournant vers la main-d’œuvre indépendante (MOI), plus de 76 quarts de travail par période de 15 jours sont toujours à découvert et sans solution. Parmi les impacts de ces possibles bris de services, la centrale dénombre notamment le retrait du deuxième bain pour les aîné-es en CHSLD.

« Très peu de solutions ont été trouvées à ce moment-ci, outre le rappel de retraité-es et les heures supplémentaires volontaires pour notre personnel déjà épuisé. Tout ça, parce que le gouvernement n’a pas entendu nos cris d’alarme lancés d’année en année. Pire, voilà qu’avec la centralisation des décisions à Québec, la nouvelle orientation sur le contrat unique pour les agences de placement met dans l’embarras le CISSS en question et surtout le personnel et les services à la clientèle », explique Lyne Massicotte, présidente du Syndicat régional du personnel paramédical des services auxiliaires et métiers du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Présent à Rouyn-Noranda, le vice-président de la CSN et responsable de la campagne Vraiment public, David Bergeron-Cyr, n’est pas surpris de ce qui se passe dans la région. « Depuis des années, on avise ce gouvernement que tôt ou tard on va frapper un mur ; on y est ! Au lieu d’ouvrir la porte en grand au privé en santé, le gouvernement devrait valoriser le public. En ce moment, le réseau se fait cannibaliser par le privé », explique-t-il.

« Début mai, le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue a dû reporter l’ouverture de la Maison des aînés de Val-d’Or, faute de personnel, laissant une bâtisse construite à coups de millions aux frais des contribuables, complètement vide. Depuis trop longtemps, nous n’arrivons pas à combler les besoins en CHSLD. Le gouvernement doit trouver des mesures concrètes d’attraction pour le personnel du réseau public, il y a urgence d’agir, particulièrement dans notre région », ajoute Lyne Massicotte.

Une campagne d’envergure nationale

Depuis l’adoption sous bâillon du projet de loi 15, la CSN a augmenté d’un cran sa mobilisation contre la privatisation du réseau public à travers sa campagne nationale Pour un réseau vraiment public !

« L’utilisation des heures MOI est un exemple éloquent de la présence du privé en santé, mais ça va beaucoup plus loin que ça. De plus en plus, on voit apparaître des médecins-entrepreneurs à la tête de grandes cliniques privées qui s’enrichissent sur la maladie. Tout ça avec nos taxes et impôts, affaiblissant du même coup les services publics », conclut M. Bergeron-Cyr.

Pour pallier les bris de services en régions, mais aussi pour décentraliser le réseau, la CSN revendique un réseau de la santé entièrement public.

À propos

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) représente plus de 6 000 membres répartis dans plus de 50 syndicats affiliés à la CSN. La CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

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Projet de loi Dubé, un remède pire que le mal https://www.csn.qc.ca/actualites/projet-de-loi-dube-un-remede-pire-que-le-mal/ Wed, 29 Mar 2023 20:20:32 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=88395 La CSN s’oppose vivement à une plus grande concentration administrative du réseau de la santé et des services sociaux.

Les différentes phases de centralisation n’ont pas prouvé leur efficacité lors de la dernière décennie et n’ont surtout pas réglé la pénurie de main-d’œuvre. La CSN craint que cet immense paquebot que sera l’Agence santé Québec soit très difficile à faire virer de bord lorsque nécessaire. En plus, il sera plus ardu de tenir compte des particularités régionales tellement les grandes décisions seront prises loin du terrain, à Québec. « La CSN demande une plus grande décentralisation et une démocratisation du réseau », déclare la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Centralisation et privatisation
Le ministre a déclaré vouloir des « top gun » du privé à la tête de l’agence santé. Il prévoit aussi deux hôpitaux privés. « On sent que le gouvernement est dirigé par des gens d’affaires qui croient aux vertus du secteur privé, mais il faut se questionner sur les coûts de cette option auxquels il faudra additionner les profits du privé. La facture sera payée par les contribuables, au bout du compte. Nous craignons par ailleurs une nouvelle saignée du réseau public avec le personnel qui va migrer vers les établissements privés. « La privatisation n’est pas la solution », ajoute Caroline Senneville.

Déresponsabilisation du gouvernement et fragilisation du réseau
Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, est sans équivoque. « Depuis 2020, on remarque un accroissement de la détresse psychologique dans la population, mais particulièrement chez les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé en raison du stress chronique généré par la pandémie. Le personnel du réseau est dans la pire situation possible pour vivre d’autres bouleversements, surtout d’une si grande importance et imposé d’en haut sans que ne soit pris en compte l’avis des gens sur le terrain. »

« On nous dit que l’Agence Santé Québec veut accroître la performance du réseau, mais elle est conçue comme un centre de contrôle, notamment dans la gestion des ressources humaines. Or, ce dont les travailleuses et les travailleurs ont besoin pour améliorer les services, c’est de plus de soutien et d’autonomie, pas d’être encore plus contrôlés. En plus, cette agence pourra servir d’écran de fumée derrière lequel le gouvernement pourra se cacher quand la situation sera intenable sur le terrain. Sous couvert d’une réforme ambitieuse, on assiste finalement à une réforme qui manque d’ambition », ajoute Réjean Leclerc.

Une fusion de trop
Selon Danny Roy, président de la FP–CSN, « le projet de loi déposé aujourd’hui annonce une fusion sans commune mesure, une centralisation totale. Huit ans après la création des CISSS et des CIUSSS, les grands bouleversements vécus par le personnel et la démobilisation qui a suivi demeurent bien présents. Les fusions de Barrette visaient – comme celles d’aujourd’hui – à améliorer les services à la population, à donner plus d’agilité au réseau et à le rendre plus performant. Le résultat a été précisément l’inverse et la raison est simple : la centralisation n’est pas la solution, mais le problème qui afflige le réseau. En poussant plus loin la centralisation après que Barrette a grièvement blessé le réseau, Dubé a choisi de l’achever. »

À table !
Nous avons devant nous un gouvernement qui continue de vouloir tout décider seul. Plutôt que de discuter des enjeux propres aux conventions collectives à la table de négociation – là où nous sommes et où nous proposons des solutions – il impose implacablement sa vision et ses mesures par une loi.

Étant donné l’ampleur des éléments à analyser dans ce nouveau projet de loi, nous ne sommes toutefois pas encore en mesure de nous positionner sur les nombreux éléments qui y sont soulevés.

Pour connaître les solutions mises de l’avant par la CSN, visitez le https://www.csn.qc.ca/vraiment-public/

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Un pas dans le bon sens… sans grande audace https://www.csn.qc.ca/actualites/un-pas-dans-le-bon-sens-sans-grande-audace/ Wed, 15 Feb 2023 18:45:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=87571 L’idéal d’un système VRAIMENT public commande l’affranchissement du réseau public de toute dépendance à l’égard de l’entreprise privée à but lucratif. La première mesure pour redevenir un employeur de choix est d’abolir les agences de personnel et de mettre fin à la concurrence qui prévaut actuellement entre les conditions du secteur public et celles des agences. En outre, il est crucial d’assurer au personnel du réseau public de bonnes conditions de travail et de rémunération pour y ramener les travailleuses et les travailleurs et retenir celles et ceux qui y sont demeurés.

La CSN aurait voulu que le gouvernement fasse preuve de plus d’audace en s’engageant dès maintenant dans un plan visant le rapatriement de l’ensemble des ressources dans le secteur public. Elle invite donc le gouvernement de la CAQ à aller plus loin pour éradiquer complètement les recours aux entreprises de placement de main-d’œuvre en santé et services sociaux.

« Pour mettre fin définitivement aux recours aux agences privées, il lui faudra travailler avec nous, les organisations syndicales, souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Redevenir un employeur de choix, comme réseau public, constitue la pierre angulaire de toute solution à long terme. Pour cela, ce que nous demandons, c’est que le gouvernement soit en mode écoute. Parce que des solutions, le personnel du réseau en a tout plein. Elles sont concrètes et réalistes, mais trop souvent ignorées. »

La CSN réitère la nécessité d’avoir un échéancier indiquant clairement les étapes pour s’affranchir complètement et définitivement de cette dépendance envers l’entreprise privée à but lucratif, parce que l’heure est grave. En définitive, il faudra voir le règlement qui sera adopté par le gouvernement pour savoir si on assiste à un véritable changement de cap.

Un problème généralisé
Le recours à des agences de placement de personnel crée aussi de l’instabilité pour les équipes de travail et nuit à la sécurité et à la qualité des soins et des services. Les agences sont dorénavant partout dans le réseau ! Dans les soins infirmiers, chez les préposé-es aux bénéficiaires, dans les services alimentaires, dans les services sociaux…  Bref, le problème touche plusieurs titres d’emplois et il a également pris beaucoup d’ampleur dans le secteur des centres d’hébergement privés ces dernières années. Là aussi, il faut agir, sinon on ne fait que déplacer le problème.

Pour la CSN, cette situation de dépendance doit alerter toute la population quant aux conséquences réelles de la privatisation en santé et services sociaux, et ce, même quand les frais sont couverts par l’assurance maladie publique. Elle entraîne inévitablement la fuite des ressources et de l’expertise du secteur public vers des entreprises à but lucratif dont l’objectif premier est de réaliser des profits. Des groupes de médecine familiale et centres médicaux spécialisés aux centres d’hébergement privés, aucun exemple de privatisation en santé et services sociaux n’a permis à l’État de payer moins cher que dans le secteur public tout en atteignant les objectifs, notamment en matière d’accessibilité.

Pour connaître les solutions mises en avant par la CSN, visitez le https://www.csn.qc.ca/vraiment-public/

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Équité salariale : le personnel de bureau et de l’administration réclame son dû! https://www.csn.qc.ca/actualites/equite-salariale-le-personnel-de-bureau-et-de-ladministration-reclame-son-du/ Fri, 27 Jan 2023 16:39:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=86997 Des centaines de militantes et de militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière devant le centre ambulatoire du CISSS de Laval pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel du bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

« Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler ces plaintes qui touchent près de 30 000 personnes partout au Québec. Ça fait près de 12 ans que ces travailleuses attendent qu’on reconnaisse les transformations dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour Nathalie Bourque, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de Laval, la situation doit se régler de toute urgence : « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé parce qu’à Laval la situation est critique. Le manque de personnel est criant, sans parler de celles et ceux qui pensent quitter. Le règlement des plaintes de l’équité salariale serait une forme de reconnaissance qui améliorerait les conditions salariales des travailleuses et travailleurs et qui permettrait ainsi de retenir le personnel dont on a tant besoin. »

« Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.  Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible.  Ce n’est pas normal que ces travailleurs, majoritairement des femmes, doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse » de renchérir Chantal Ide, 1re vice-présidente du Conseil central Montréal-métropolitain–CSN.

À propos

Le syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Laval-CSN compte plus de 6 000 membres et est appuyé dans cette revendication par le Conseil central du Montréal-métropolitain–CSN qui regroupe plus de plus de 100 000 travailleuses et travailleurs ainsi que par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) comptant plus de 145 000 membres, dont près de 120 000 dans le secteur public.

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Équité salariale pour le personnel de bureau: des actions de visibilité https://www.csn.qc.ca/actualites/equite-salariale-pour-le-personnel-de-bureau-des-actions-de-visibilite/ Fri, 25 Nov 2022 16:46:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85779 Des militantes et des militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière à l’hôpital du Haut-Richelieu de Saint-Jean-sur-Richelieu ainsi qu’à l’hôpital Charles-Lemoyne de Longueuil pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel du bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

« Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler les plaintes. Ça fait près de 12 ans que ces travailleuses attendent qu’on reconnaisse les transformations dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée », lance Mélanie Bouchard, vice-présidente régionale de la Montérégie (FSSS–CSN).

« En Montérégie, c’est près de 4 000 travailleuses du secteur bureau et de l’administration qui attendent toujours leur dû. Des emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes. Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! » ajoutent Jean-Philippe Dell’Aniello, premier vice-président, et Dany Chamberland, secrétaire-trésorier du Conseil central de la Montérégie CSN.

« Le rôle de ce personnel de soutien a grandement évolué au fil du temps. La pandémie nous a démontré que ces gens demeurent plus que jamais indispensables au bon fonctionnement des établissements du réseau. Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible. Ce n’est pas normal que ces travailleurs, majoritairement des femmes, doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse. En pleine pénurie de main d’œuvre, le gouvernement doit saisir l’occasion et régler les plaintes au plus vite ! », explique Julien Houle, président du syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de la Montérégie Centre–CSN. « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé ».

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Santé et services sociaux : les solutions résident dans un réseau public fort https://www.csn.qc.ca/actualites/les-solutions-resident-dans-un-reseau-public-fort/ Thu, 20 Oct 2022 20:30:06 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=85376 La CSN invite le ministre de la Santé, Christian Dubé, celui des Services sociaux, Lionel Carmant, tous deux nouvellement reconduits dans leurs fonctions, et plus largement le gouvernement de la CAQ, à faire preuve d’écoute et d’ouverture à l’égard des travailleuses et des travailleurs, qui proposent de multiples pistes de solutions afin de corriger les lacunes du système de santé et de services sociaux.

 « Après plus de deux ans de pandémie, force est de constater que les services dans la santé et les services sociaux peuvent et doivent être renforcés, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Des années d’austérité budgétaire et de réformes centralisatrices ont laissé notre réseau en bien mauvais état pour faire face à la crise. Certains seront tentés de profiter de cet état de fait pour promouvoir encore plus la privatisation. Bien au contraire, nous sommes d’avis que ce qu’il faut prescrire pour le réseau, c’est la déprivatisation, la décentralisation et la démocratisation. Nous ne ferons pas que le clamer, nous en ferons la démonstration. »

Dès les prochaines semaines, la CSN mettra de l’avant de nouvelles initiatives afin d’insuffler un vent de changement positif dans le réseau. La CSN entend nouer des alliances avec d’autres partenaires qui ont à cœur l’avenir des services publics. Elle continuera à prendre part à toute discussion avec le gouvernement concernant l’avenir du réseau. Rappelons que la CSN et d’autres acteurs du réseau mènent actuellement des discussions avec des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux pour dégager des voies de solution, suivant l’annonce du plan santé par le gouvernement en avril. De plus, la CAQ a récemment annoncé son intention de favoriser l’émergence de mini-hôpitaux complètement privés qui viendraient notamment exacerber l’exode de la main-d’œuvre hors du secteur public.

Vraiment public
Or, contrairement à ce qui est parfois véhiculé, la place occupée par le privé dans nos services de santé et nos services sociaux est déjà beaucoup plus importante qu’ailleurs dans les pays industrialisés. « Évidemment, les tenants de la privatisation nous la présentent comme un ajout se greffant au système existant, mais dans les faits, on constate que le privé coûte globalement plus cher et qu’il est plus inégalitaire et plus complexe à encadrer pour les pouvoirs publics. L’avenir du réseau public concerne l’ensemble des travailleurs et travailleuses de tous les secteurs d’activité et, plus largement, tous les citoyens et citoyennes. Nous devons avoir une voix au chapitre. On ne veut plus de réformes imaginées dans des bureaux feutrés. Les solutions viendront du terrain », de conclure Caroline Senneville.

Un rôle accru pour les CLSC
« Le débat sur la privatisation des services n’a rien de nouveau, poursuit le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Réjean Leclerc. Un vieux dicton dit que la meilleure façon de noyer un chien est de crier qu’il a la rage, mais le réseau public doit vivre, car il n’a pas la rage. Par exemple, 20 ans après leur création, force est de constater que les groupes de médecine familiale (GMF), qui relèvent du privé, ont échoué tant en ce qui a trait à l’accès de la population aux services qu’au désengorgement des urgences. Les CLSC, qui devraient être la porte d’entrée de première ligne, ont plutôt vu une partie de leur personnel être transférée dans les GMF. Au contraire, nous croyons que les CLSC doivent jouer un rôle accru. »

Déterminants sociaux de la santé
« La santé physique et mentale de la population, ça ne se limite pas à ce qui se fait dans les établissements, enchaîne le président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Danny Roy. Il faut avoir une approche globale prenant par exemple en compte les déterminants sociaux de la santé tels que le logement, l’accès à l’éducation et aux services de garde éducatifs, l’amélioration des conditions de travail ou encore les moyens à mettre en place pour assurer à toutes et à tous un niveau de revenu décent. Par ailleurs, bien du travail doit être fait à plusieurs égards, notamment pour assurer une offre adéquate en soutien à domicile, pour renforcer les services à la jeunesse, pour relever les énormes défis auxquels nous faisons face en santé mentale ou encore pour contrer les pénuries de main-d’œuvre. Ce ne sont que quelques-uns des chantiers qui nous attendent. »

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Les PRDM et le personnel de bureau du CISSS de Lanaudière demandent que leurs plaintes soient enfin entendues https://www.csn.qc.ca/actualites/les-prdm-et-le-personnel-de-bureau-du-cisss-de-lanaudiere-demandent-que-leurs-plaintes-soient-enfin-entendues/ Thu, 19 May 2022 20:55:22 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=83873 Laissé pour compte dans les règlements intervenus au cours des dernières années, le personnel de bureau ainsi que les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM), représenté par la FSSS–CSN, se mobilisent pour que leurs salaires soient reconnus à leur juste valeur. Ces titres d’emploi, occupés majoritairement par des femmes, ont été ignorés depuis trop longtemps par le gouvernement. Ces femmes subissent une discrimination salariale qui non seulement leur porte atteinte, mais rend le recrutement de personnel encore plus difficile en ces temps de pénurie de main-d’œuvre.

Les PRDM, qui ont pour fonction la stérilisation des équipements nécessaires aux différentes chirurgies, occupent des postes névralgiques en cette période où le réseau de la santé tente de rattraper les importants retards causés par la pandémie de COVID-19 avec pour résultat, des listes d’attentes qui ne cessent de s’allonger.

En ce qui a trait au personnel de bureau en attente d’un règlement, notamment les acheteuses, adjointes et agentes administratives, secrétaires juridiques et médicales, elles ont toutes un rôle capital dans le bon fonctionnement du réseau.

Toutes ces femmes sont restées au front tout au long de la crise que nous venons de traverser. Plusieurs d’entre elles ont déclaré être épuisées et très amères à la suite des nombreuses promesses non tenues par la CAQ. Elles affirment que le système fonctionne en raison du travail invisible qu’elles effectuent et qui permet à la population de recevoir des soins de qualité.

Le président du syndicat du CISSS de Lanaudière CSN, Simon Deschênes a déclaré, « le réseau de la santé est constitué à 80 % de femmes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre au Québec, le gouvernement devrait faire de l’équité salariale une priorité en guise de reconnaissance pour toutes les femmes indispensables du réseau de la santé et des services sociaux ».

Cette journée d’action vise à rappeler au gouvernement que la patience des travailleuses a atteint sa limite. L’équité salariale est d’abord et avant tout une question de justice. L’équité salariale est une victoire syndicale qui a maintenant 25 ans. Ce fut une avancée importante, mais qui reste à être complétée.

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Rapport accablant de la vérificatrice générale pour le CISSS de la Gaspésie https://www.csn.qc.ca/actualites/rapport-accablant-de-la-verificatrice-generale-pour-le-cisss-de-la-gaspesie/ Thu, 12 May 2022 19:40:11 +0000 http://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=83820 Dans son dernier rapport déposé ce matin, la Vérificatrice générale affirme que des lacunes graves ont eu lieu au niveau de la gestion administrative du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie. Dû à la gravité des faits qui y sont présentés, la FSSS–CSN réclame la tenue d’une enquête ainsi qu’une plus grande imputabilité des dirigeants.

« Déjà en 2014, alors qu’elle était PDG du CSSS Rocher Percé, Chantal Duguay avait fait les manchettes pour népotisme après que plusieurs membres de sa famille y aient été embauchés. Ensuite, avec la fusion des établissements, c’est elle qui a été nommée par le MSSS pour devenir PDG du CISSS. Le MSSS lui a même demandé de prolonger son mandat en 2021. Pour moi, il faut se poser des questions sur l’imputabilité de cette décision. Avec les allégations des dernières années, quelqu’un au MSSS devait savoir », de souligner Kent Denis, vice-président régional FSSS–CSN.

La Vérificatrice générale souligne également le mauvais climat de travail et la démobilisation du personnel du CISSS. « Après des années d’impunité des cadres, on comprend que le personnel soit démobilisé, alors si on veut continuer d’offrir des services de qualité à la population de la région, il devient plus que jamais nécessaire de redonner un climat de travail respectueux et bienveillant aux travailleuses et aux travailleurs et de s’assurer de la transparence dans l’octroi des contrats et des processus d’embauche », d’ajouter Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN.

Selon Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN : « Si les conseils d’administration étaient élus et qu’ils avaient plus de pouvoir, ils pourraient mieux jouer leur rôle de chien de garde. C’est pour cela que la FSSS–CSN réclame une décentralisation et plus de pouvoirs aux conseils d’administration locaux. Le fait de nommer des gens sur les CA, ça fait qu’ils prennent les décisions pour plaire au pouvoir qui les a mis en place au lieu de servir les besoins de la population. »

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Pas de refondation sans décentralisation https://www.csn.qc.ca/actualites/pas-de-refondation-sans-decentralisation/ Mon, 07 Feb 2022 18:20:36 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81539 Caroline Senneville, présidente de la CSN

Depuis quelques semaines, le gouvernement annonce son intention de procéder à une refondation du réseau de la santé et des services sociaux. La pandémie a démontré hors de tout doute que l’organisation du réseau doit être revue aussi bien pour répondre aux besoins de la population que pour freiner la détresse du personnel.

En 2017, une coalition réunissant la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN), représentant les salarié-es de toutes les catégories de personnel, ainsi que l’Alliance des patients pour la santé, l’Association médicale du Québec et l’Association des cadres supérieurs de la santé et des services sociaux, proposait 15 pistes de solutions. La crise de la COVID-19 a montré que ces solutions sont plus pertinentes que jamais pour améliorer et pérenniser le réseau de la santé et des services sociaux.

Pour une réelle décentralisation
Décentraliser le système de santé et de services sociaux, c’est beaucoup plus que de saupoudrer quelques postes de cadres par-ci par-là dans les établissements. Il faut revoir l’organisation du réseau et s’attaquer en priorité à la situation des services aux aîné-es et des services de protection de la jeunesse. Les CHSLD et les centres jeunesse se trouvent noyés dans les mégastructures que sont les CISSS et les CIUSSS, au sein desquels les centres hospitaliers sont des poids lourds.

Décentraliser le réseau, c’est aussi redonner une voix à celles et ceux qui donnent les services comme à celles et ceux qui les reçoivent. La refondation du réseau doit permettre une plus grande participation aux décisions de la part du personnel, en misant sur son expertise et son autonomie professionnelle et celles de la population, notamment au sein des conseils d’administration.

Redevenir un réseau où il fait bon travailler
Après deux ans de pandémie, le personnel est à bout de souffle. Il faut mettre fin à la surcharge de travail et au temps supplémentaire obligatoire (TSO). La meilleure manière d’attirer la relève, c’est de donner de meilleures conditions de travail, dès maintenant, en ouvrant le dialogue entre le gouvernement et les organisations syndicales, comme cela a été fait lors de la 5e vague de COVID-19. Il n’y a qu’une cible à viser et c’est de retrouver la fierté de travailler pour attirer les jeunes dans leur choix de carrière.

Réinvestir pour effacer les ravages de l’austérité
Le réseau peine toujours à se relever de l’austérité des dernières années. Non seulement ces coupes ont miné son fonctionnement, mais ce manque à gagner n’a jamais été comblé. Une refondation du réseau apparaît irréalisable sans investir les sommes nécessaires pour y parvenir. Pensons seulement aux coupes à la santé publique qui ont rendu impossibles la préparation et l’adaptation de la stratégie nationale lorsque la pandémie a frappé. Elles expliqueraient l’hécatombe vécue dans les CHSLD, selon la commissaire à la santé et au bien-être. De plus, un réinvestissement en santé mentale est absolument crucial.

Le renforcement du soutien à domicile est non seulement une nécessité pour la qualité de vie des citoyennes et des citoyens, c’est aussi un choix budgétaire tout à fait cohérent. À cet égard, le Québec a un énorme retard à combler par rapport à des États comparables et aux autres provinces. Il doit donc y avoir des sommes dédiées aux soins en santé physique et mentale à domicile.

Mieux investir là où ça compte n’est pas tant une question de ressources disponibles que de choix politiques. À elles seules, deux mesures comme l’instauration d’une assurance médicaments universelle et une révision du mode de rémunération des médecins permettraient d’octroyer des sommes importantes vers ces priorités structurantes.

Le gouvernement aura-t-il le courage nécessaire pour procéder à une véritable refondation du réseau, notamment sur ces trois axes prioritaires que nous proposons ? L’heure n’est plus aux belles paroles. Il faut intervenir. Il y a urgence d’agir !

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Victoire de la CSN contre la Résidence Plaisance des Îles https://www.csn.qc.ca/actualites/victoire-de-la-csn-contre-la-residence-plaisance-des-iles/ Fri, 04 Feb 2022 14:49:51 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=81530 Dans une décision sans précédent aux Îles-de-la-Madeleine, la juge Myriam Bédard du Tribunal administratif du travail (TAT) a donné gain de cause à la CSN contre la Résidence Plaisance des Îles. En condamnant l’employeur sur toute la ligne, cette décision est venue donner raison à une salariée qui avait porté plainte pour un congédiement illégal lié à ses activités syndicales, et à la CSN pour une plainte d’ingérence de l’employeur dans le processus de syndicalisation.

Historique du conflit
Cette affaire qui remonte au mois de mars 2021 est une véritable histoire d’horreur pour la personne salariée impliquée dans ce recours. En effet, peu avant l’ouverture de la nouvelle Résidence Plaisance des Îles, plusieurs employé-es ont des questionnements sérieux à propos de leurs conditions de travail. C’est à ce moment qu’une toute nouvelle préposée aux bénéficiaires, Mme Ghislaine Chevarie, contacte les bureaux de la CSN à Cap-aux-Meules pour s’informer des avantages de la syndicalisation et des démarches à suivre pour mettre sur pied un syndicat. La direction générale, avec à sa tête Mme Chantal Hubert, soupçonne qu‘un processus de syndicalisation est en cours et convoque la salariée pour lui imposer une suspension sans solde afin de faire une enquête. Malgré l’intervention des représentants de la CSN auprès de l’employeur, la salariée est convoquée de nouveau et deux semaines plus tard on lui annonce qu’elle est congédiée.

Pour Etienne David-Bellemare, conseiller syndical de la CSN aux Îles-de-la-Madeleine, c’est du jamais vu.  « Ces gestes de représailles étaient révoltants et inédits dans ma vie de conseiller syndical. Même les plus anciens militants syndicaux des Îles ne se souvenaient pas d’avoir assisté à un pareil événement. À la suite de la suspension sans solde de la salariée, j’ai contacté la direction générale pour lui expliquer la démarche qui était en cours et tenter de régler le dossier à l’amiable. Celle-ci n’a rien voulu entendre. À ce moment-là, je me suis dit que le combat allait durer longtemps », d’affirmer M. David-Bellemare. Quelques jours plus tard, la salariée est congédiée et la CSN dépose une plainte auprès du TAT. Lors de l’audience, voyant l’étendue de l’ingérence des cadres de la résidence dans le processus de syndicalisation, la CSN dépose alors une deuxième plainte pour ingérence dans la formation d’un syndicat.

Un jugement qui ne laisse planer aucun doute
Les audiences tenues au mois d’août et d’octobre 2021 devant Madame la Juge Bédard vont permettre à la salariée et à la CSN de faire valoir leurs droits. Le verdict est sans équivoque en faveur de ces derniers. Le TAT ordonne à la Résidence Plaisance des Îles de réintégrer la salariée dans son emploi et de compenser les sommes perdues depuis son congédiement. À ce sujet, les passages suivants de la décision sont frappants :

[104] Pourtant, aucun des motifs décrits ne justifie un congédiement. Des événements survenus alors qu’elle n’était pas au service de la Résidence, mais du CISSS et qui sont relatifs aux soins prodigués à sa mère lui sont reprochés. Au surplus, ces fautes alléguées ne sont pas prouvées. Certaines de ces prétendues fautes qu’on retient contre madame Chevarie auraient même été commises par son conjoint. Son négativisme pas plus que ses revendications dites incessantes ne sont non plus démontrés. Certes, provenant d’un autre secteur que celui de la santé, elle a posé des questions et s’est inquiétée des conditions pour elle inconnues, mais cette attitude, comme décrite, ne peut constituer un motif de congédiement.

[111] En l’espèce, les motifs prouvés sont nettement en lien avec les démarches syndicales de madame Chevarie. L’enquête même que la Résidence allègue avoir menée origine des circonstances entourant la remise des avis reprochant les activités syndicales.

[113] Les motifs de congédiement invoqués ne convainquent pas d’une cause réelle et sérieuse qui n’est pas un prétexte pour se départir des services d’une salariée qui a exercé un droit. Il est par ailleurs indéniable que la démarche syndicale à laquelle madame Chevarie a participé a contribué à la décision de mettre fin à son emploi.

Suivant la décision du tribunal, la CSN convoque l’employeur afin d’organiser la réintégration de la salariée à la Résidence Plaisance des Îles. Présent lors de cette rencontre, M. David-Bellemare constate que « malheureusement, la rencontre ne donne pas les résultats escomptés puisque la direction générale n’affiche aucun remords quant à ces agissements et ne daigne pas s’excuser pour le tort causé à la salariée. Devant cette situation, Mme Chevarie a donc décidé de ne pas réintégrer son ancien emploi ».

Un employeur d’une autre époque
Dans une autre partie de sa décision, le TAT ordonne à l’employeur de cesser d’entraver la formation d’un syndicat et exige d’afficher cette ordonnance dans les espaces réservés aux employé-es afin qu’ils prennent connaissance des agissements illégaux de l’employeur. En effet, la CSN avait démontré que les représentants de l’employeur ont tenté d’effrayer ou de décourager les salarié-es face à la possibilité de se syndiquer. Comme le rappelle les passages suivants, les dirigeants de la Résidence Plaisance des Îles sont non seulement condamnés pour l’ingérence, mais également rabroués par la juge pour leurs arguments fallacieux concernant la perturbation des soins aux usagers :

[120] Aussi, en interdisant toute sollicitation sur les lieux du travail, sans nuance, la Résidence, comme Wal-Mart dans l’affaire précitée « cherche apparemment, à entraver les activités de l’association […] »

[121] Finalement, la prétention voulant que les actions et discussions syndicales aient perturbé les soins offerts n’est soutenue d’aucune façon par la preuve.

[122] La plainte en vertu de l’article 12 du Code du travail est fondée.

Selon Jules Richard, vice-président et représentant des Îles au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN, « C’est inconcevable qu’une employée subisse un traitement semblable dans un milieu de travail. En 2021, on fêtait les 100 ans de la CSN et on est en droit de s’attendre à ce que les employeurs aient changé d’attitude face à la syndicalisation. On parle ici d’un CHSLD et d’une résidence pour personnes âgées, pas d’une multinationale. Il faut saluer le courage de Mme Chevarie qui a su se tenir debout devant l’injustice et défendre sa cause jusqu’au bout. Pour tous les syndicats de la CSN, elle est un exemple de combativité et de courage ».

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Pour vraiment décentraliser le réseau de la santé et des services sociaux https://www.csn.qc.ca/actualites/pour-vraiment-decentraliser-le-reseau-de-la-sante-et-des-services-sociaux/ Tue, 02 Nov 2021 15:17:11 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=80855 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) demande au gouvernement d’aller plus loin dans la décentralisation du réseau de la santé et des services sociaux. Uniquement rajouter des gestionnaires ne permettra pas de donner un nouveau souffle au réseau. Grâce à un récent sondage, la Fédération a identifié plusieurs solutions pour mieux organiser le réseau.

Les travailleuses et travailleurs disent ce qu’ils pensent d’une refonte du réseau
Dans les dernières semaines, le gouvernement Legault a indiqué son intention d’apporter des changements au réseau de la santé et des services sociaux, notamment pour aller vers une plus grande décentralisation. C’est pour connaître l’opinion de ses membres que la FSSS–CSN a lancé un sondage du 20 au 27 octobre, auquel plus de 3400 salarié-es ont répondu.

« La décentralisation, ça veut dire quoi ? Pour le ministre Dubé, ça semble s’arrêter à ajouter des cadres. Mais si on veut se donner une chance que ça aille mieux dans le réseau, ça va prendre plus que ça. Ça va prendre une gestion plus humaine des ressources, plus d’autonomie pour les équipes de travail, une participation à la gestion pour le personnel et la population et une approche globale moins médico-hospitalière », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

La réforme Barrette nous a mal préparés à faire face à la pandémie
Pour 79 % des répondantes et répondants, le réseau aurait été en meilleure posture pour faire face à la pandémie si la réforme Barrette n’avait pas eu lieu. La centralisation à outrance a enlevé les leviers aux milieux de travail pour bien prendre soin du personnel et de la population et pour agir efficacement en prévention de la santé et sécurité du travail (SST). La FSSS–CSN a sondé ses membres et ils souhaitent une amélioration de la prévention, notamment en mettant en place des comités de SST pour agir en prévention dans les milieux de travail et en ayant un regard externe pour faire le bilan de la prévention dans le réseau.

Six solutions pour que ça aille mieux
La FSSS–CSN identifie six solutions prioritaires pour instaurer le changement de cap nécessaire pour répondre à la détresse du personnel et mieux répondre aux besoins de la population.

  • Démocratisation

Pour 80 % des répondantes et répondants au sondage de la FSSS–CSN, un projet de loi qui viendrait réviser le réseau devrait miser sur la démocratisation, notamment une plus grande participation du personnel et de la population à la gestion.

  • Des équipes de travail plus autonomes

C’est 83 % des répondantes et répondants qui pensent qu’un projet de loi qui viendrait réviser le réseau devrait miser sur des équipes de travail plus autonomes.

  • Freiner la place du privé

C’est 85 % des répondantes et répondants qui pensent que le ministre doit profiter de ce projet de loi pour freiner la place du privé et utiliser les ressources et les sommes économisées pour réinvestir dans le réseau public. La FSSS–CSN réclame notamment que le gouvernement intègre dès maintenant le personnel des agences privées dans le réseau, toutes catégories de personnel confondues.

  • Effacer les ravages de l’austérité

Depuis la réforme Barrette, les gouvernements ont récupéré plus de 11,5 milliards de dollars dans le financement des établissements publics. Il sera impossible de parvenir à remettre le réseau sur pied si ce manque à gagner n’est pas réinvesti, selon la FSSS–CSN.

  • Améliorer de manière permanente les conditions de travail

Le gouvernement met de plus en plus le doigt sur les bons bobos. Mais il refuse jusqu’à maintenant de prendre les moyens qu’il faut pour attirer et retenir le personnel. Pour cela, il doit améliorer les conditions de travail et mieux reconnaître le personnel de manière permanente et non par des primes temporaires et inéquitables. Pour y arriver, il doit cesser d’agir seul à coups d’arrêtés ministériels et négocier de bonne foi avec les syndicats.

  • Sortir les centres jeunesse et les soins de longue durée des CISSS et CIUSSS

Les CISSS et CIUSSS ont montré leur incapacité à prendre en charge toutes les missions du réseau. Ils ont particulièrement échoué pour les centres jeunesse et les soins de longue durée (CHSLD et soutien à domicile). C’est pourquoi la FSSS–CSN réclame une réorganisation du réseau permettant de donner une structure autonome à ces missions centrales.

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Négo bloquée : Les syndicats prêts pour la grève dès le début juin https://www.csn.qc.ca/actualites/les-syndicats-de-la-sante-et-des-services-sociaux-prets-pour-la-greve-des-le-debut-juin/ Mon, 17 May 2021 19:32:54 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79338 Depuis quelques jours, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représentant 110 000 salarié-es du réseau public, de toutes les catégories de personnel, détient le mandat d’exercer la grève, et ce jusqu’à une durée illimitée, si nécessaire. Face à une négociation bloquée depuis plus d’un an, la FSSS–CSN mène aujourd’hui des coups d’éclat partout au Québec et annonce entreprendre les préparatifs pour une grève qui sera déclenchée au début du mois de juin, si cela s’avère nécessaire

« J’ai entendu M. Legault dire que sa patience avait des limites. Disons que les travailleuses et des travailleurs du réseau public, après l’année qu’on a vécue, nous sommes encore plus impatients que lui d’améliorer nos conditions de travail. Depuis plus d’un an, on présente nos solutions en négociation aux représentants du gouvernement, on propose des alternatives, mais il les ignore », déplore le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley.

« En plus de ne pas négocier sérieusement, le gouvernement rajoute l’insulte à l’injure en balançant des faussetés en conférence de presse, poursuit-il. Il ne nous offre pas des augmentations de 8 % sur 3 ans, mais bien de 5 %. Il n’offre pas un redressement salarial de 23 % aux préposé-es aux bénéficiaires (PAB) et aux auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), mais plutôt des primes pour certains PAB, et ce, uniquement en CHSLD. De plus, le gouvernement veut que nous renoncions au maintien de l’équité salariale pour ces catégories d’emploi et aux sommes importantes qui leur sont dues depuis plusieurs années. On est très loin du coup de barre nécessaire dans ce réseau ». Rappelons que la CSN revendique des augmentations de salaire en montant fixe ayant un impact plus marqué pour celles et ceux qui gagnent le moins dans les services publics. La CSN demande une augmentation de 2 $ l’heure, pour 2020 et de 0,75 $ l’heure pour 2021 et 2022.

Pour la FSSS–CSN, la balle est clairement dans le camp du gouvernement. « Après 68 rencontres de négociation sur les conditions de travail propre au réseau de la santé et des services sociaux, les négociateurs du gouvernement connaissent bien les attentes des travailleuses et des travailleurs. On pourrait faire beaucoup de progrès rapidement à la table de négociation, si le gouvernement le voulait vraiment explique la vice-présidente de la FSSS–CSN, Josée Marcotte. Nous avons proposé des pistes concrètes, notamment pour renforcer la santé et la sécurité au travail, favoriser la conciliation famille-travail-études, diminuer les heures supplémentaires, éliminer les surcharges de travail. Ce sont des priorités pour nos membres. Il va falloir que toutes et tous trouvent leur compte dans une entente. ».

Vers la grève en santé et services sociaux
Les syndicats de la FSSS–CSN se préparent à exercer la grève dès le début du mois de juin. Ils pourront exercer un rapport de force inédit dans le secteur de la santé et des services sociaux en vertu d’une récente décision du Tribunal administratif du travail ayant notamment pour effet de mettre le personnel cadre à contribution dans le maintien des services essentiels, en remplaçant des grévistes dans les divers services et unités de soins.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous en sommes rendus là, mais nous sommes maintenant prêts à recourir à ce moyen ultime si cela s’avère nécessaire. Le gouvernement a encore l’opportunité de s’activer aux tables de négociation afin de conclure une entente et éviter la grève. L’heure n’est plus aux mercis en conférence de presse, mais à une véritable reconnaissance en se donnant la peine de régler des problèmes qui minent notre quotidien et convenir de solutions qui auront un impact positif pour les services à la population ».

Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2020.

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Les anges gardiens du réseau de santé dans Lanaudière sonnent l’alarme‍!   https://www.csn.qc.ca/actualites/les-anges-gardiens-du-reseau-de-sante-dans-lanaudiere-sonnent-lalarme%e2%80%8d/ Fri, 12 Mar 2021 20:04:56 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78602 Rien ne va plus dans le réseau de la santé et des services sociaux.  Les dernières réformes ont complètement déstabilisé le réseau de la santé et des services sociaux par une centralisation excessive des pouvoirs vers le ministère, limitant de façon importante l’autonomie des gestionnaires et du personnel sur le terrain. Déjà en pleine crise avant l’arrivée de la COVID-19, le réseau n’était clairement pas prêt à affronter une pandémie et on en voit maintenant les conséquences : 30 000 travailleuses et travailleurs infectés par la COVID-19, 13 en sont décédés et l’état de santé psychologique du personnel épuisé est en chute libre.

Il y a urgence d’agir!
Arrêts de travail pour troubles d’adaptation, multiplication des cas d’épuisement professionnel, hausse des plaintes de harcèlement et d’intimidation; les salarié-es ne savent plus vers qui se tourner, car les chefs sont beaucoup trop débordés et mal outillés pour prendre en charge les crises internes et éviter le pire. On le sent, les travailleurs du réseau de la santé vivent un énorme sentiment de trahison face à leur employeur qui, en conférence de presse, minimise l’ampleur de cette crise et nous dit avec arrogance que « ça va bien aller ».

Monsieur Legault n’est pas le gentil papa du réseau de la santé! En fait, il le laisse mourir!
Monsieur Legault ne démontre aucune ouverture à régler les conventions collectives de ses anges gardiens, échues depuis maintenant un an, profitant de la crise sanitaire pour mettre de côté leurs conditions de travail déplorables. Dans Lanaudière, la CSN lance donc un cri du cœur à la population en l’invitant à mieux comprendre et supporter les revendications légitimes des travailleuses et des travailleurs. Le grand objectif est le suivant : préserver nos services publics de santé et de services sociaux.

« C’est la négociation de la dernière chance pour la survie du réseau! Si Legault nous abandonne, les anges gardiens vont bientôt sortir les cornes », indique Simon Deschênes, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Lanaudière–CSN.

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Les femmes en ont assez de se faire mener en bateau https://www.csn.qc.ca/actualites/les-femmes-en-ont-assez-de-se-faire-mener-en-bateau/ Mon, 08 Mar 2021 18:59:39 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78565 La CSN profite du 8 mars 2021 pour interpeller le gouvernement sur la question du travail des femmes et lui demander de prendre des mesures concrètes pour le reconnaître enfin à sa juste valeur.

« Le thème Écoutons les femmes du 8 mars cette année en dit long sur l’état d’esprit des femmes. Celles-ci se démènent face à cette crise sans précédent et pourtant, elles ne se sentent pas écoutées. Les travailleuses de la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine nous le confirment. Et même si tout tend à démontrer qu’elles sont lourdement affectées par les impacts de la crise, même si elles sont nombreuses à être épuisées, mal payées, en détresse, le gouvernement de la CAQ ne fait rien pour les aider », souligne Tony Savino, vice-président Gaspésie du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN).

La vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle pour sa part que les négociations du secteur public sont au point mort et que François Legault persiste à faire la sourde oreille face à leurs revendications, même si une majorité de femmes tient à bout de bras les services à la population.

« Les femmes sont au front, c’est le cas de le dire. Depuis un an, elles travaillent sans relâche pour endiguer la crise. Elles sont nombreuses en santé et services sociaux où elles luttent au quotidien contre le virus, dans le réseau de l’éducation où elles parviennent à maintenir un enseignement et des services de qualité malgré le peu de ressources mises à leur disposition, ainsi que dans tout le secteur public. La tâche a été également ardue dans les services éducatifs à la petite enfance où les travailleuses ont dû faire face à la crise, notamment sans matériel adéquat. Nous aurions pu croire que François Legault, après avoir louangé sans cesse ces travailleuses et travailleurs lors de ses points de presse, allait enfin leur accorder une reconnaissance concrète. Mais hélas, il semble qu’il ne s’agisse que de relations publiques. »

Tony Savino souligne également que les personnes au bas de l’échelle, évoluant souvent dans le secteur privé, ont elles aussi largement aidé la population à passer à travers la crise. « On ne peut plus tolérer que ces personnes exercent un travail qui leur permet à peine de joindre les deux bouts à la fin du mois. La CSN demande depuis des années au gouvernement de hausser le salaire minimum de manière à sortir pour de bon les gens de la pauvreté, principalement des femmes, faut-il le rappeler ».

« Si l’égalité entre les sexes veut dire quelque chose pour François Legault, il sait ce qu’il a à faire. Les travailleuses du Québec le regardent aller attentivement », conclut Caroline Senneville.

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Le musée des horreurs https://www.csn.qc.ca/actualites/le-musee-des-horreurs/ Thu, 11 Feb 2021 21:01:34 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=78438 Éditorial de Jacques Létourneau, président de la CSN

Des employé-es forcés de travailler malgré la fièvre. Des tâches de désinfection abandonnées pendant plus d’une semaine après que la responsable, malade, ait dû s’isoler. Des mouvements de personnel fréquents entre zones chaudes et froides. Une absence de mesures de prévention et de contrôle des infections. Des équipements en nombre tellement insuffisant qu’on doit se les partager entre collègues.

La lecture de l’enquête menée par les journalistes de La Presse ce matin donne froid dans le dos. Après avoir épluché les rapports d’intervention de la CNESST dans plus de 230 centres d’hébergement et autres établissements du réseau de la santé et des services sociaux, les journalistes en arrivent à la conclusion que 20 % d’entre eux ont enfreint les règles sanitaires les plus élémentaires.

À 20 %, le gouvernement ne peut prétendre qu’il ne s’agit que d’exceptions isolées.

Le gouvernement François Legault aura beau prétexter que nous sommes devant une pandémie à l’ampleur inégalée, un fait indéniable demeure : notre réseau de santé et de services sociaux, qui souffre de sous-financement chronique depuis des années, n’était absolument pas en mesure de répondre au moindre soubresaut.

Pourtant, l’ensemble des exemples révélés par les journalistes – qui relèveraient de l’anecdote s’ils n’étaient à ce point généralisés – ont pour origine deux causes bien documentées : le manque flagrant de personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux, ainsi que l’hypercentralisation de son mode de gestion.

Deux réalités que les syndicats de la CSN dénoncent depuis des années. Encore faudrait-il que le gouvernement, peu importe sa couleur, prenne la peine de les écouter.

Depuis plusieurs négociations, les travailleuses et les travailleurs du secteur public martèlent que les faibles salaires et les surcharges de travail constituent le principal frein au recrutement de personnel en éducation et en santé. Quand un gestionnaire doit forcer quelqu’un à faire des heures supplémentaires ou à travailler malgré la présence de symptômes reliés à la COVID, quand on tolère involontairement que la désinfection d’un centre d’hébergement ne soit plus assurée en pleine pandémie, c’est qu’on n’a tout simplement pas les bras nécessaires.

« Des infirmières, on ne peut pas en inventer ! », se défendait François Legault mardi dernier. On lui accorde. Mais encore faudrait-il être en mesure d’attirer le personnel soignant avec des conditions de travail intéressantes, et de faire de même pour l’ensemble des employé-es du secteur public, frappés, à des degrés divers, par des problèmes de pénurie et de rareté de main-d’œuvre.

Quant au manque d’équipement de protection individuelle, François Legault persiste et signe : le Québec n’en a jamais manqué, il n’y a que des établissements qui « n’ont pas levé la main » pour signifier la rupture de stock. Tout pourrait s’expliquer par… l’absence d’un patron dans chaque CHSLD.

À défaut d’être naïfs, les membres de la CSN n’ont pas non plus cette magique poignée dans le dos.

Depuis 20 ans, le réseau de la santé et des services sociaux a été de deux opérations successives visant à centraliser la gestion et la prise de décision des établissements. D’abord, sous le règne Charest-Couillard, la fusion des CHSLD, des CLSC et des centres hospitaliers au début des années 2000, varlopant au passage les Agences régionales de santé et de services sociaux. Puis, sous celui de Couillard-Barrette, la mise en œuvre de la malheureuse réforme portant le nom de ce dernier. Cette hypercentralisation des pouvoirs s’est également accompagnée d’une vision de plus en plus hospitalo-centriste du réseau, confirmant ainsi l’hégémonie des médecins, tant généralistes que spécialistes.

Doit-on rappeler au gouvernement la première décision qu’il a prise en mars dernier ? Libérer 6000 lits en centres hospitaliers afin de pouvoir accueillir les éventuels malades de la COVID. Les directions des CIUSSS et des CISSS ont ainsi déplacé des milliers de patientes et de patients soignés dans des hôpitaux… dans des CHSLD où aucune mesure n’avait été prise.

Dès le printemps dernier, la CSN a exigé une commission d’enquête publique sur les conditions d’hébergement des aîné-es et l’ensemble de la gestion chaotique de la pandémie par le réseau de la santé et des services sociaux. Après avoir – bien brièvement – évoqué la nationalisation des centres d’hébergement privés, le gouvernement de François Legault a préféré confier à la commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, le soin d’examiner la performance du réseau lors de la première vague.

Plusieurs ont été déçus de ce mandat édulcoré. Pourtant, la commissaire pourra jouir de presque tous les pouvoirs conférés à une commission d’enquête. Encore faudra-t-il qu’elle les utilise à bon escient. La CSN y veillera.

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