Aciers Inoxydables Atlas
Les employé-es et les retraité-es ont rencontré les députés Simard et Jutras
Pour la relance de l’usine et le renflouement du régime de retraite
Les représentants des syndiqué-es (CSN) et des retraité-es des Aciers Inoxydables Atlas, à Sorel-Tracy, ont plaidé, hier, leur cause pour obtenir la relance de l’usine et le renflouement de leur régime de retraite devant le député provincial du comté de Richelieu, M. Sylvain Simard. Accompagné du député Normand Jutras, le porte-parole de l’opposition officielle au développement économique et régional, M. Simard s’est engagé à poursuivre les démarches et à travailler pour que les employé-es et les retraité-es, qui vivent une situation stressante depuis la fermeture de l’usine, en juin 2004, puissent atteindre leurs objectifs. Leur condition est d’autant plus difficile que leur régime de retraite est déficitaire.
C’est l’assurance que le député Simard a donnée aux porte-parole des employé-es et des retraité-es qui l’ont rencontré à son bureau de Sorel-Tracy. Le président du syndicat des travailleurs horaires et la présidente du syndicat des employé-es de bureau, Yves Larrivée et Jacinthe Gagné, ainsi que les porte-parole des retraité-es, Diane Blanchard et Pierre Saint-Michel, se disent satisfaits de cette rencontre. La présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Pierrette Poirier, le vice-président régional du conseil central à Sorel-Tracy, Robert Morand, et le président de la Fédération de la métallurgie de la CSN, Alain Lampron, ont participé à la réunion.
Campagne
Soutenus par la CSN, les employé-es et les retraité-es mènent, depuis la mi-décembre, une campagne pour atteindre leurs buts. Après avoir sensibilisé le personnel du ministre de l’Emploi, de la Famille et de la Solidarité sociale du Québec, M. Claude Béchard, lors d’une visite à son bureau de comté, le 13 décembre, ils ont fait circuler une pétition pour obtenir l’appui de la population de la région. Ils feront le décompte dans les prochains jours.
L’impact économique
Les conséquences de la fermeture des Aciers Inoxydables Atlas sont dramatiques : perte de 440 emplois directs ; perte de 1200 emplois indirects ; perte annuelle de plus de 34 millions de dollars en salaires dans l’économie de la région ; et une diminution des rentes des participants au régime de retraite de 25 à 30 %.
Rappel des faits
Propriétaire de l’usine de Sorel-Tracy, la compagnie ontarienne Slater Steel s’est placée, en juin 2003, sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Dans l’espoir de faciliter l’acquisition de l’usine par un nouvel investisseur, les syndiqué-es de la production étaient prêts, entre autres, à procéder à des réaménagements de leur convention collective en ce qui concerne les salaires et l’organisation du travail. Les employé-es de bureau et de la production ont aussi participé aux travaux du comité de relance de l’usine. Avec le personnel cadre, ils ont contribué à la formation d’une coopérative de travail. Celle-ci s’est engagée à investir 2 millions de dollars, avec un apport, sous forme de prêt non garanti, de 4 millions de dollars d’Investissement Québec. Malgré ces efforts pour maintenir en activité les Aciers Inoxydables Atlas, Slater Steel devait annoncer, en juin 2004, la cessation des opérations à son usine de Sorel-Tracy.
Pour éviter le démantèlement
En septembre dernier, la Société des parcs industriels de Sorel-Tracy et la compagnie Fagen ont acheté les bâtiments et l’équipement de l’usine. Elles ont ainsi évité son démantèlement tout en donnant l’opportunité de trouver un acquéreur intéressé à repartir la production.
Le régime de retraite
À la fin du mois de novembre, les syndicats des employé-es de bureau et des travailleurs horaires des Aciers Inoxydables Atlas avaient reçu une lettre dans laquelle le bureau du ministre Béchard les informait que le ministère ne peut apporter un soutien aux travailleuses et aux travailleurs ni aux retraité-es qui sont pénalisés par le déficit du régime de retraite. Les deux syndicats s’expliquent mal cette réponse. D’autant plus qu’en octobre 2003, le gouvernement du Québec a accepté de verser cinq millions de dollars dans un fonds spécial pour venir en aide aux travailleurs de la Mine Jeffrey, à Asbestos, qui ont eux aussi connu une diminution de leurs rentes après la terminaison de leur régime.
Source : CSN – 12-01-2005
Pour renseignements : Michel Crête, CSN-Information (514) 598-2454