Devant l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal
Manifestation des syndiqués en grève de la Maison l’Échelon
Les syndiqué-es de la Maison l’Échelon (FSSS-CSN), qui ont déclenché la grève le 1er novembre dernier, ont manifesté aujourd’hui devant l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.
Ils ont dénoncé le fait que le conflit en cours découle directement de la « désinstitutionnalisation », qui a eu pour effet de pousser les victimes de cette politique vers les secteurs privé et communautaire. Il s’ensuivit une dérive immobilière qui a fait en sorte que, maintenant, les budgets sont souvent affectés à la construction ou à l’achat d’immeubles plutôt qu’à la rémunération des employé-es.
Ainsi, à la Maison l’Échelon, qui est une ressource intermédiaire en santé mentale offrant de l’hébergement, les salaires sont pitoyables. En effet, l’écart salarial entre les syndiqué-es de la Maison l’Échelon et ceux d’organismes semblables peut atteindre plus de 7 $ l’heure, ce qui n’empêche pas l’employeur de n’offrir que des rattrapages de 0,03 à 0,08 % pour les divers titres d’emploi. Il propose enfin des augmentations générales de 2,2 % par année, de 2006 à 2009, ainsi qu’un montant forfaitaire de 2 % sur une année à la signature de la nouvelle convention.
Le syndicat réclame un rattrapage salarial horaire qui ferait passer le salaire de 10,35 $ à 14,35 $ pour les intervenants-animateurs, de 11,14 $ à 14,95 $ pour les surveillants de nuit et de 9,50 $ à 14,35 $ pour les préposés à l’entretien ménager, et ce, pour 2007. Pour l’ensemble des titres d’emploi, le syndicat demande une augmentation salariale de 4,5 % par année, simplement pour se rapprocher des salaires existants dans les milieux comparatifs.
Les services essentiels assurés à 100 %
Le Centre de jour de la Maison l’Échelon, qui dessert environ 450 usagers, est complètement fermé depuis le début de la grève et il le restera jusqu’au règlement du conflit. Il est situé au 516, rue Georges V, à Montréal. Toutefois, les services essentiels seront assurés à 100 % sur la vingtaine d’autres sites que compte l’organisme.
Le syndicat a déposé son projet de convention collective le 8 novembre 2006. Il est sans contrat de travail depuis deux ans. Outre les salaires, les autres points en litige sont principalement la reconnaissance du travail des employé-es de nuit, l’accès à un siège au conseil d’administration et l’ajustement du salaire lors de remplacements. L’employeur refuse également de majorer le nombre de congés de maladie (cinq actuellement) et de congés annuels pour les salarié-es détenant le plus d’ancienneté.
Source : FSSS-CSN – 14 novembre 2008 Photo : Michel Giroux
Pour renseignements : Benoit Aubry, Service des communications de la CSN, 514 704-3297 (cellulaire)