Exceldor

Les employé-es de l’usine de Saint-Damase rejettent l’offre finale et globale de l’employeur

Réunis en assemblée générale, ce matin, les travailleuses et les travailleurs de l’abattoir de poulets Exceldor à Saint-Damase, en Montérégie, ont rejeté l’offre qualifiée de globale et finale que leur employeur leur avait soumise à la fin du mois de mai.

Acculés au pied du mur par leur employeur qui menace de fermer cette usine, les travailleuses et les travailleurs ont rejeté l’offre patronale dans une proportion de 56,4 %.

« Notre convention collective vient à échéance en mars 2008. Pourquoi l’employeur exige-t-il dès maintenant une entente ? » questionne Manon Poitras, la présidente du syndicat. Exceldor vise une convention collective d’une durée de 6 ans et exige plusieurs concessions de la part du syndicat, notamment sur le plan des salaires. Il demande aux employé-es une réduction de plus de deux dollars l’heure. Actuellement, les salaires sont de 18,11 $ l’heure; ils seraient réduits à 16 $ l’heure à compter de mars 2008 et à l’échéance de la convention, en 2013, le salaire serait de 16,81 $ l’heure.

Une question de respect

Depuis un an et demi, l’employeur laisse planer un doute et met les travailleuses et les travailleurs syndiqués de l’usine d’Exceldor à Saint-Damase en opposition avec ceux de son usine de Saint-Anselme. Notons également qu’Exceldor a récemment fait l’acquisition de l’usine Volailles Grenville. Depuis, il se sert des travailleuses et des travailleurs de cette usine pour faire pression sur les syndiqué-es de Saint-Damase.

Pour Ann Potvin, secrétaire de la Fédération du commerce de la CSN, la façon d’agir de l’employeur est indécente. « La situation financière de l’employeur est bonne, pourquoi tant de pression et de précipitation de sa part ? »

Le syndicat souhaite en arriver à une entente avec l’employeur. Le maintien de l’usine de Saint-Damase doit être assuré. « Nous sommes toujours ouverts à la négociation et nous souhaitons qu’Exceldor s’assoit avec nous et fasse preuve d’ouverture pour en arriver à une entente », conclut Manon Poitras.

Le Syndicat national des employé-es de la coop avicole Saint-Damase – CSN compte 195 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central de la Montérégie et à la Confédération des syndicats nationaux. Fondée en 1921, la CSN représente 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Source : Fédération du commerce – CSN – 15 juin 2007

Renseignements : France Désaulniers, conseillère à l’information, Service des communications de la CSN, tél. : 514 598-2169 ou cell. : 514 219-2947