Les syndicats ne peuvent être écartés du processus d’évaluation de Télé-Québec
La CSN, la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat général des employé-e-s de Télé-Québec déplorent que le gouvernement du Québec ait refusé d’impliquer les syndicats dans le groupe de travail sur l’avenir de Télé-Québec.
La présidente de la CSN trouve déplorable qu’en annonçant la nomination des membres du comité chargé d’étudier l’avenir de Télé-Québec, hier, la ministre de la Culture et des communications ait ignoré toute représentation syndicale sur celui-ci.
« Nous trouvons inquiétant et suspect que le gouvernement ait rejeté du revers de la main la possibilité de mettre à profit le savoir-faire des artisans et leur engagement envers l’institution pour assurer l’avenir de Télé-Québec », soutient, pour sa part, la présidente de la Fédération nationale des communications, Chantale Larouche.
La FNC et le SGETQ estiment que le comité, qui doit passer en revue l’ensemble des processus d’affaires et des modes d’organisation de Télé-Québec, n’aura d’autres choix que d’effectuer une consultation méthodique et structurée des syndicats pour s’assurer que ses recommandations trouvent une application concrète et efficace .
La FNC tient à rappeler que si Télé-Québec a su faire face à l’adversité dans le passé, c’est grâce notamment à l’engagement du Syndicat général des employé-e-s de Télé-Québec. En effet, lors des compressions massives de 1995, le syndicat et ses membres se sont impliqués dans une réorganisation en profondeur pour favoriser le renforcement et le recentrage de la mission éducative et culturelle de la télévision publique québécoise.
« Il est par ailleurs périlleux, selon la présidente du SGETQ, Johanne Isabelle, d’entreprendre un examen du fonctionnement de Télé-Québec et de ses processus d’affaires alors que les compressions de cinq millions de dollars ont déjà été décrétées dans le dernier budget. » Selon le syndicat, si un tel exercice s’avérait nécessaire il aurait dû être fait avant d’entreprendre les coupures.
Rappelons qu’en raison des compressions récemment imposées, Télé-Québec doit récupérer au total 6,4 millions $ (5 millions $ dans son budget et 1,4 million $ en frais d’opérations), ce qui risque d’affecter considérablement sa capacité d’offrir une programmation comparable à celle à laquelle est en droit d’attendre son auditoire. La CSN, le SGETQ et la FNC craignent que cela ne contribue qu’à marginaliser Télé-Québec.
La Confédération des syndicats nationaux regroupe 2800 syndicats qui représentent 280 000 membres uvrant dans la plupart des secteurs d’activité.
Source : CSN – 18-06-2004
Pour renseignements : Yvan Sinotte, Information CSN : 514-598-2159