2 août 2004 – Un projet de privatisation qui risque de coûter cher à la population

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2 août 2004 – Un projet de privatisation qui risque de coûter cher à la population

À la ville de Gracefield

Un projet de privatisation qui risque de coûter cher à la population

L’intention du conseil municipal de Gracefield de privatiser la cueillette des ordures ménagères risque de coûter aux contribuables beaucoup plus cher que le coût des services actuellement offerts, le tout assorti d’une baisse prévisible de leur qualité.

La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la ville de Gracefield-CSN, Jacqueline Boucher, trouve tout simplement aberrante la position du conseil municipal d’éliminer les postes de deux salariés actuellement affectés à la cueillette des ordures ménagères au profit d’un entrepreneur privé. « La soumission la plus basse qui sera soumise au conseil municipal le 9 août prochain se montera à plus de 650 000 $ pour 52 mois et, il semblerait, avec un seul employé pour effectuer le travail, d’où une diminution de service. Or les salaires des deux employés actuels, pour la même période, se chiffrent à moins de la moitié de cette somme. Sans compter qu’il faudra se départir à perte, en raison de la dépréciation, d’un camion déjà payé. »

Syndiqués depuis mars dernier, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Gracefield soupçonnent la direction de la ville d’agir de la sorte en représailles à leur syndicalisation.

En outre, le syndicat sait qu’une étude révélant que les coûts dune privatisation seraient supérieurs aux frais actuels est entre les mains de la direction de la ville qui refuse toutefois d’en remettre une copie au syndicat, malgré une demande en ce sens de la part du syndicat en vertu de la Loi d’accès à l’information. D’autre part, le service juridique de la CSN, au nom du syndicat, a fait parvenir une mise en demeure réclamant le gel de ce projet jusqu’à ce que des discussions aient été entreprises avec le syndicat sur le sujet. Encore là, la direction de la ville a refusé de répondre à cette missive arguant que le sujet serait débattu en conseil.

L’entêtement de la municipalité dans ce dossier, tout comme sa contestation de quatre postes syndicables, coûtent cher aux contribuables, selon le syndicat. Déjà des milliers de dollars ont été engagés en frais juridiques, en pure perte.

Maurice Richard, du syndicat des cols bleus de Gatineau et président du secteur municipal de la Fédération des employés et employées du secteur public (FEESP) de la CSN est catégorique. « Toutes nos études démontrent que la privatisation des services publics dans les municipalités ne résulte jamais en économies pour les villes. Nous l’avons démontré dans les 128 syndicats d’employé-es municipaux que nous représentons. Le personnel des municipalités coûte le même prix ou moins cher que les services privés et est davantage performant. Nous allons recourir à tous les moyens à notre disposition pour empêcher que se concrétise le projet mis de l’avant à Gracefield. De plus, les contribuables de l’endroit doivent se rendre compte que si un bris de contrat survient, après une privatisation, ils devront en payer la facture. Le maire et son conseil municipal sont en train de gaspiller les fonds publics à pleines mains. »

Rappelons que la municipalité de Gracefield, d’une population de quelque 2 500 personnes, résultat dUne fusion récente des municipalités de Gracefield, Wright et Northfield. Son effectif totalise 16 personnes oeuvrant dans les bureaux, aux travaux d’entretien des infrastructures, à la cueillette des ordures et au déneigement.

La Confédération des syndicats nationaux regroupe 2800 syndicats qui représentent 280 000 membres œuvrant dans la plupart des secteurs d’activité. La FEESP-CSN représente de cinq à six mille employé-es, dépendant des saisons, dans le secteur municipal.


Source : CSN – 02-08-2004

Pour renseignements : Yvan Sinotte, Information CSN, 514-598-2159

   


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