Surplus du régime de retraite des employés de la mine B.C
Signature d’ici le 9 mars de l’entente permettant aux travailleurs d’avoir leur dû : ils se partageront 3,2 M$
C’est un jour que les anciens travailleurs et les retraités de la Société Asbestos Limitée (SAL) de Thetford Mines attendent depuis longtemps : d’ici le 9 mars, les représentants syndicaux de la CSN, ceux de la Société Asbestos Limitée et ceux du groupe Charles Lacroix devraient, tel que prévu, signer l’entente permettant à ces travailleurs d’avoir enfin droit à 75 % des surplus de 3,2 M$ accumulés dans le régime de retraite de la SAL à sa terminaison, en 1986. La compagnie conserve 25 % des surplus. Dans les prochains mois, 1800 retraités et travailleurs toucheront leur dû.
« C’est un grand jour que nous attendons depuis longtemps. Mais les contestations juridiques entreprises par un autre groupe, celui de Charles Lacroix, ont retardé l’accord tant attendu par les anciens travailleurs et les retraités de la SAL », a commenté le président de la Fédération de la métallurgie de la CSN, Alain Lampron. « Nos représentants ont hâte d’apposer leur signature au bas des documents qui permettront aux anciens travailleurs et aux retraités de recevoir leur argent », a-t-il dit.
Rappel
En mai 2003, le Syndicat des salariés horaires de l’amiante (CSN) et la SAL convenaient de la façon dont l’excédent des actifs de la caisse de retraite devait être partagé. Cependant, les contestations juridiques entreprises par la suite par le groupe dirigé par l’ex-mineur Charles Lacroix ont retardé la signature de l’accord prévoyant le versement des surplus aux retraités et aux travailleurs actifs. De plus, les délais occasionnés ainsi ont entraîné des coûts importants à la caisse de retraite et diminué le surplus, entre autres en raison des frais de l’arbitrage et des pertes encourues par l’écart entre les revenus du rendement de la caisse et les intérêts attribués aux crédits de rente. Ainsi, entre le 31 décembre 2002 et le 31 décembre 2004, le surplus de la caisse a diminué d’environ 600 000 $.
Le 20 février, le groupe Lacroix s’est prononcé à 98 % en faveur d’une entente identique à celle conclue par la CSN en juin 2003. Maintenant, il reste donc aux parties concernées à signer les documents pour mettre un point final à cette cause qui a fait couler beaucoup d’encre.
Les services de la CSN : c’est gratuit
Une fois les documents signés, les représentants de la CSN verront donc à ce que les personnes qu’ils représentent puissent recevoir les montants qui leur sont dus en vertu de l’accord qui est intervenu, et ce, sans qu’il leur en coûte un sou.
Le président de la Fédération de la métallurgie de la CSN, Alain Lampron, met en garde les retraités et les anciens travailleurs qu’elle défend de ne signer aucun document avec quelque association que se soit dans l’espoir de retirer leur argent le plus rapidement possible. « Nous comprenons leur empressement. Mais il pourrait leur coûter un certain montant en adhérant à une autre association pour obtenir ce qui leur est dû », a-t-il dit. Alain Lampron insiste : « nous demandons toujours aux retraités et aux anciens travailleurs de contacter leur syndicat CSN, qui s’occupera, avec nos spécialistes, à ce qu’ils reçoivent leur part des surplus du régime de retraite. C’est un service que nous leur offrons, gratuitement ».
Depuis la terminaison du régime de retraite de la SAL, la CSN a assumé tous les frais juridiques inhérents à cette cause. En effet, les anciens travailleurs et les retraités défendus par la CSN n’ont aucun montant à débourser ou à rembourser. « Et il continuera d’en être ainsi jusqu’à la conclusion de ce dossier », a assuré le président de la Fédération de la métallurgie de la CSN. Sur les 1800 personnes touchées par cette cause, la CSN en représente plus de 1200.
Chez LAB Chrysotile, la Fédération de la métallurgie de la CSN représente trois syndicats : bureau et personnel technique, les constables spéciaux et des travailleurs horaires. La fédération représente aussi les travailleurs d’autres entreprises dans la région de l’Amiante, dont ceux de Fibrox et de Granirex.
La Fédération de la métallurgie de la CSN, qui a célébré son 60e anniversaire l’an dernier, regroupe plus de 20 000 travailleuses et travailleurs évoluant dans différents secteurs : aciéries, chantiers navals, fonderies, usines de produits chimiques et électriques, etc.
Les anciens travailleurs et les retraités peuvent communiquer avec leur syndicat en téléphonant au 418 338-8813.
Source : Fédération de la métallurgie– CSN – 2 mars 2005
Pour renseignements : Michel Crête, CSN-Information, 514 598-2159 Pierre Létourneau, conseiller syndical, Fédération de la métallurgie-CSN, 418 338-3168