Grève des sauveteurs à Cowansvile
Le syndicat songe à déposer une plainte de négociation de mauvaise foi devant la Commission des relations du travail
Les membres du Syndicat des employé(e)s des piscines et des plans d’eau de la ville de Cowansville (CSN) songe à en appeler devant la Commission des relations du travail, concernant le comportement de leur employeur à la table des négociations.
Au cours d’une rencontre, le 15 août dernier, les représentants patronaux ont réitéré une fin de non-recevoir concernant les demandes salariales des 22 sauveteurs et moniteurs de la municipalité de Cowansville, en grève depuis le 23 juillet. À leur plus grande stupéfaction, les représentants syndicaux ont constaté que la ville de Cowansville avait aussi décidé de remettre en question l’ensemble des clauses normatives qui étaient pratiquement réglées et qui représentent un coût presque nul. C’est ainsi que le syndicat songe à déposer une plainte de négociation de mauvaise foi devant la Commission des relations du travail.
« L’attitude patronale est tout à fait inacceptable autant pour les travailleurs que pour les citoyens qui contribuent de par leurs taxes à un service auquel ils ont droit mais dont ils sont privés », explique Charles Brault-Perreault, président du syndicat.
Le syndicat demande des augmentations salariales tout à fait raisonnables, si on les compare aux salaires consentis par les villes environnantes, telles que Bromont et Granby. Les emplois de sauveteurs et de moniteurs exigent plusieurs formations (natation, sauvetage et réanimation) et comportent des responsabilités importantes au niveau de la sécurité des baigneurs. Les employé-es des piscines et des plans d’eau de la ville de Cowansville doivent être rémunérés en conséquence.
Le syndicat demeure mobilisé et déterminé à poursuivre sa lutte pour obtenir un règlement négocié. Comme la saison des piscines et des plages extérieures se termine, c’est la session d’automne qui débutera bientôt qui sera perturbée. Ainsi les cours de natation et les bains libres ne pourront avoir lieu sans la présence des sauveteurs et des moniteurs, ce qui touchera les citoyens de plusieurs municipalités environnantes.
« Tant qu’une entente satisfaisante ne sera pas conclue, nous poursuivrons nos activités sur les piquets de grève pour informer la population sur les enjeux de ce conflit. Le rattrapage que nous demandons représente une partie infime du budget de la ville. Avec la pénurie de sauveteurs que connaît la région et la province, le comportement de la ville à la table des négociations est tout à fait irresponsable », estime Charles Brault-Perreault.
Source : CSN – 20 août 2008 Renseignements : Michelle Filteau, Service des communications de la CSN, tél : 514 598-2162, cellulaire : 514 894-1326