La CSN déplore le morcellement de Montréal
La CSN déplore que le gouvernement libéral ait permis à une minorité de citoyens de démembrer la ville de Montréal. « Le premier ministre Charest doit être tenu responsable de la division de la ville de Montréal sur une base essentiellement linguistique. Cette fracture linguistique entre les francophones et les anglophones ne favorisera pas un développement économique, social et politique harmonieux de la nouvelle ville. Le premier ministre Charest s’est comporté de façon irresponsable et ce sont les Montréalaises et les Montréalais qui en paieront le prix », a déclaré Denise Boucher, vice-présidente de la CSN.
La CSN regrette que par sa loi 9 sur les défusions municipales le gouvernement Charest ait invité les citoyennes et les citoyens des anciennes municipalités à l’égoïsme économique. « Le gouvernement Charest a sciemment encouragé le mouvement défusionniste dans la grande ville de Montréal », soutient Denise Boucher. « Les enjeux des défusions sont nombreux : équité fiscale, gestion des services régionaux, compétitivité des villes à l’échelle internationale, démocratie municipale, etc. Les défusions à Montréal vont nuire à son développement en tant que collectivités dynamiques et solidaires », a affirmé Denise Boucher.
La CSN s’inquiète de l’impact des défusions sur les accréditations syndicales, les conventions collectives, l’organisation du travail et la sous-traitance. La centrale déplore le fait que les défusions vont « désaccorder » les conventions collectives, dans un mouvement contraire à celui dicté par la loi sur les fusions municipales qui prévoyait leur harmonisation. « Nous craignons une détérioration des relations de travail entre les villes reconstituées et les employé-es municipaux ainsi qu’une dégradation de leurs conditions de travail », a soutenu Denise Boucher.
« En permettant la tenue de référendums sur les défusions, le gouvernement Charest a clairement démontré qu’il ne souhaitait pas la réussite des grandes villes. Il a plutôt choisi la voie de la chicane et de la division pour plusieurs années à venir », a conclu la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
Source : CSN – 21-06-2004
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