28 juillet 2005 – L’avenir du système de santé et de services sociaux doit faire l’objet d’un large débat public selon la CSN

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28 juillet 2005 – L’avenir du système de santé et de services sociaux doit faire l’objet d’un large débat public selon la CSN

L’avenir du système de santé et de services sociaux doit faire l’objet d’un large débat public selon la CSN

Après le jugement de la Cour suprême dans la cause du Docteur Chaoulli qui ouvre toute grande la porte au secteur privé dans le domaine de la santé au Québec et la divulgation aujourd’hui du rapport Ménard sur la pérennité du système de santé et de services sociaux, il devient impérieux que le gouvernement du Québec annonce le plus rapidement possible la tenue d’un large débat public. « Voulons-nous d’un système à deux vitesses, moins équitable et plus coûteux comme celui des États-Unis ? Ce débat de société est d’une importance capitale puisqu’il orientera des décisions qui auront des conséquences pour les décennies à venir », estime Pierre Patry, trésorier de la CSN.

« La CSN, qui est l’organisation syndicale la plus représentative dans le réseau de la santé et des services sociaux, a été écartée des travaux du comité de travail qui rend public des conclusions qui sont tout à fait en ligne avec les choix idéologiques du gouvernement Charest, à savoir le recours à la sous-traitance, aux partenariats public-privé et à l’entreprise privée », rappelle le trésorier de la CSN. Les recommandations visant à élargir le recours à des cliniques privées affiliées, pour leur confier davantage de services hospitaliers diagnostiques ou thérapeutiques et la privatisation des services périphériques, tels que les services de buanderie, d’alimentation et d’entretien sont en droite ligne, avec la pensée du gouvernement Charest et la kyrielle de lois antisociales adoptées depuis son élection. A-t-on évalué l’impact de cette augmentation du recours au privé sur la disponibilité des médecins ? Quant aux PPP, le rapport ne tient nullement compte des échecs constatés ailleurs.

La CSN constate par ailleurs le caractère régressif des mesures financières proposées soit la hausse de la TVQ pour ajouter des revenus dans le système ou celle de la hausse des tarifs d’Hydro-Québec pour le remboursement de la dette. « Ces hausses étant les mêmes pour tous les citoyens et toutes les citoyennes, elles affectent de façon plus importante les personnes à faible revenu, augmentant ainsi la pauvreté » déplore Monsieur Patry. La proposition d’un Régime d’assurance contre la perte d’autonomie apparaît inspirée de cette même philosophie et devrait faire l’objet d’une analyse rigoureuse.

« Depuis l’élection du gouvernement Charest, les Québécoises et les Québécois doivent faire face à des augmentations pour les permis de conduire, les immatriculations, l’assurance-médicament, le transport en commun, les tarifs d’Hydro-Québec et les services de garde. Toutes ces mesures représentent des formes de taxation exempte de progressivité.

Le rapport Ménard adhère complètement aux scénarios « catastrophes » sur les effets du vieillissement de la population et sur l’état des finances publiques véhiculés par le gouvernement du Québec lors de son Forum des générations. Lors du dernier budget la CSN avait raison de demander au gouvernement de surseoir à ses projets de baisses d’impôt parce celles-ci se font au détriment des services publics. « Mais le plus inquiétant, c’est que le rapport Ménard dispose de la question du remboursement de la dette et de toute la question de la fiscalité, alors qu’il s’agit de choix fondamentaux, de choix de société, qui doivent faire partie du débat public beaucoup plus large sur l’ensemble des responsabilités de l’État québécois », soutient le trésorier de la CSN.

Pour la CSN, un des éléments majeurs de solution au financement du système de santé et de services sociaux est certainement la correction définitive du déséquilibre fiscal. « Sur cette question, il existe un fort consensus de tous les partis politiques au Québec et l’ensemble de la société civile », affirme Pierre Patry.

La CSN prône également l’adoption d’une véritable politique du médicament, un sujet qui est identifié par le rapport Ménard, comme une des principales causes d’explosion des coûts, mais pour lequel le groupe de travail ne fait à peu près aucune proposition.

« On ne peut laisser aux juges de la Cour Suprême et aux membres du Comité sur la pérennité du système de santé et des services sociaux, dont les jugements et rapport ne sont pas unanimes et consensuels, le soin de faire les choix de société qui doivent être fait par les Québécoises et les Québécois. Le gouvernement doit rapidement annoncer les modalités d’un débat public démocratique », conclut Pierre Patry.

La CSN a franchi le cap des 300 000 membres parmi ses syndicats affiliés. Elle représente plus de 115 000 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux.


Source : CSN – 28 juillet 2005

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél : 514 598-2155

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