Le vendredi 30 janvier à 12 h 30
Manifestation des grévistes de Radio-Nord et des militants de la CSN à Lachute
Participation de la députée Monique Guay du Bloc québécois
En grève depuis plus de 15 mois, les employé-es de Radio-Nord, en Abitibi-Témiscamingue, ainsi que des militantes et des militants syndicaux de la CSN des Laurentides manifesteront devant les studios de FM-Couleur à Lachute, le vendredi 30 janvier à 12 h 30.
Ils veulent ainsi dénoncer Radio-Nord qui, depuis le début du conflit, profite des faiblesses du Code canadien du travail pour poursuivre ses activités avec des briseurs de grève à l’emploi de FM-Couleur.
La députée de la circonscription des Laurentides, Mme Monique Guay, joindra sa voix à celle des manifestants pour réclamer du gouvernement d’Ottawa qu’il adopte des dispositions antibriseurs de grève, comme cela existe dans le Code du travail du Québec. Mme Guay réclame depuis longtemps du gouvernement canadien de légiférer en ce sens.
Recours à des briseurs de grève
À partir des studios de FM-Couleur, des briseurs de grève font de l’animation radio, qui est ensuite transférée par MP3 à Rouyn-Noranda. L’émission est diffusée sur les ondes de Radio-Nord, en Abitibi-Témiscamingue, comme si elle était réalisée sur place. Ces mêmes briseurs de grève diffusent aussi les résultats des parties de hockey entre les Huskies de Rouyn-Noranda et les Foreurs de Val d’Or comme s’ils avaient assisté au match la veille.
Les enjeux
Membres de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN), les 60 employé-es de Radio-Nord livrent un combat de tous les instants pour le renouvellement de leur convention collective ainsi que pour le maintien d’une main-d’uvre suffisante afin d’assurer que la région ait une radio et une télévision de qualité.
On se retrouve donc encore une fois en présence d’une concentration des médias et de ses effets pervers. En effet, Radio-Nord est propriétaire de deux des trois stations de radio privées de la région (CHOA et CHGO). Elle détient aussi le monopole en télévision (SRC, TVA et TQS).
Après vingt séances de négociation, c’est l’impasse. Radio-Nord Communication refuse la création d’un régime de retraite. L’employeur rejette également l’idée même d’accorder aux employé-es de l’Abitibi-Témiscamingue la parité salariale avec leurs confrères et consurs de Radio-Nord en Outaouais. L’entreprise envisage une réduction du personnel de l’ordre de 33 % en Abitibi-Témiscamingue.
Il s’agit d’un autre exemple fort éloquent de la nécessité d’obtenir des mesures antibriseurs de grève dans le Code canadien du travail, auquel sont assujettis les médias électroniques.
Tant que des briseurs de grève feront tourner la machine et que des commanditaires des Laurentides continueront d’encourager une radio en grève, Radio-Nord ne verra pas la nécessité de négocier et de mettre fin à ce conflit de travail qui dure depuis beaucoup trop longtemps.
La grève a débuté le 25 octobre 2002.
Source : CSN – 29-01-2004
Pour renseignements : Richard Lepage, conseiller syndical du Conseil central des Laurentides (CSN), (450) 712-0970. André Anglehart, président du Syndicat des employé-es en communication de l’Abitibi-Témiscamingue (FNC-CSN), (819) 763-1518.
Site Web : www.secat.levillage.org