Journée internationale pour la liberté de la presse
Ne rien tenir pour acquis !
En cette Journée internationale pour la liberté de la presse, la CSN et la Fédération nationale des communications (FNC) joignent leurs voix pour souligner la 17e édition de cet événement instauré par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies.
Bien sûr, on ne peut comparer la situation de la presse au Québec à celle qui prévaut dans de nombreux pays où les journalistes sont tués, pris en otage ou emprisonnés à cause de la profession qu’ils exercent.
Mais pour Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, « il serait tout de même périlleux de tenir pour acquis que la liberté de presse va de soi dans notre société. Il faut rester vigilant. » Le droit du public à l’information est un droit reconnu par les chartes des droits et libertés du Québec et du Canada, et ce sont les journalistes qui, jour après jour, font en sorte de protéger le droit du public à une information indépendante et de qualité. La concentration des médias entre les mains de quelques joueurs risque de limiter la diversification des points de vue.
Quant à Chantale Larouche, présidente de la FNC-CSN, elle s’inquiète « que la convergence dans les médias entraîne une diminution de la qualité de l’information. Pour alimenter plusieurs médias à la fois, sans coût supplémentaire (radio, télévision, web, presse écrite), les entreprises de presse risquent de négliger l’aspect fondamental du travail journalistique qui nécessite temps et rigueur. Par exemple, dans la presse écrite, un journaliste doit produire à la fois un texte pour un quotidien et une autre version pour le web, mais dans le même temps, avec les mêmes ressources. Et dans la presse électronique, on ajoute des versions pour la radio, pour la télé sans oublier le web ! On leur demande d’en faire plus, en moins de temps, ce qui limite grandement leur capacité à analyser les situations et ce qui augmente le risque d’erreurs. La multitude des sources n’est pas garante de la diversité et de la qualité de l’information, puisqu’un seul journaliste alimente plusieurs médias en même temps », ajoute-t-elle.
La CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs et la FNC (CSN) représente près de 7000 membres, dont plus du tiers sont des journalistes de la radio, de la télé, de la presse écrite et électronique, à l’emploi de Radio-Canada, Télé-Québec, TQS ainsi que des groupes Gesca, Corus, Quebecor, Transcontinental, Radio-Nord et Astral Media.
Source : CSN – 3 mai 2007
Pour renseignements : France Désaulniers, conseillère aux communications, Information-CSN 514 219-2947 (portable)