Les employé-es de soutien technique de l’Université Concordia votent la grève
Réunis en assemblée générale, hier soir, les employé-es de soutien technique de l’université Concordia ont octroyé un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à leur comité exécutif.
C’est dans une proportion de 95 % que 75 des 95 membres du syndicat CSN ont voté, à scrutin secret, en faveur de la grève. Une rencontre de conciliation se tient ce matin-même entre les porte-parole syndicaux et patronaux pour tenter de dénouer l’impasse. Sans contrat de travail depuis cinq ans, les travailleuses et les travailleurs souhaitent conclure un règlement satisfaisant avant la rentrée, le 4 septembre.
Ces employé-es sont notamment des techniciens en électronique, des techniciens en laboratoire, des techniciens en informatique et des machinistes. Leur dernière augmentation de salaire remonte au 1er juin 2002. Ils réclament une augmentation de 4,75 % pour la première année suivie d’augmentations de 4 % pour chaque année suivante. Il s’agit de demandes similaires aux règlements intervenus récemment entre l’université et d’autres groupes d’employé-es. Ces travailleuses et travailleurs gagnent actuellement un salaire allant de 36 000 $ à 45 000 $ par année. L’autre enjeu majeur pour les salarié-es est l’accès à un programme de préretraite à 55 ans dont bénéficient déjà la plupart des employé-es de l’institution.
De son côté, l’université offre à ses techniciens un maigre 1,75 % d’augmentation pour la première année suivie de hausses de 2,5 % pour chacune des années suivantes. L’université s’est dite prête à bonifier légèrement son offre tout en exigeant, en contrepartie, des concessions majeures en ce qui a trait aux libérations syndicales ainsi qu’aux mouvements de personnel qu’elle souhaite contrôler seule.
Pour le président du syndicat, René Lalonde, il ne fait pas de doute que ses collègues se sont montrés très patients jusqu’à présent. « Nous ne pensions devoir en arriver là, déplore-t-il. Les gens sont tannés. On n’a pas eu d’augmentation de salaire depuis juin 2002 ! Nos demandes sont raisonnables si on se compare aux autres employé-es et surtout aux dirigeants de l’université », croit-il.
Le Syndicat des employées et employés de soutien de l’Université Concordia – secteur technique (CSN) est accrédité depuis 1987 et n’a jamais connu de conflit de travail.
Rappelons qu’un autre syndicat CSN représentant 454 employé-es de soutien dispose déjà d’un mandat de moyens de pression comprenant trois jours de grève. Ils en ont exercé deux jusqu’à maintenant.
Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux compte aujourd’hui plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.
Source : Confédération des syndicats nationaux – 31 août 2007
Renseignements : Jean-Pierre Larche, Service de l’information de la CSN, tél. : 514 598-2264