« Le Conseil conjoint abandonne les arpenteurs », dénonce le président de la CSN-Construction, Ted Mc Laren
La fédération syndicale poursuit les démarches pour leur reconnaissance
« Le Conseil conjoint abandonne les arpenteurs et leurs revendications légitimes », s’insurge le président de la CSN-Construction, Ted Mc Laren.
À l’occasion d’une rencontre à la table centrale des négociations, hier, le Conseil conjoint (FTQ-Construction/International) a refusé d’aborder la demande déposée par la CSN-Construction visant à reconnaître aux arpenteurs une juridiction exclusive de leurs tâches. Le Conseil conjoint a choisi de reporter cette discussion au Comité de formation professionnelle de l’industrie de construction (CFPIC). D’autre part, « le Conseil conjoint, évoquant le protocole de négociation conclu avec les employeurs, a rejeté la requête de la CSN-Construction invitant les parties patronale et syndicale à se prêter à une démarche d’équité interne, au cours des prochains mois », déplore le porte-parole de la CSN-Construction. La formule de la CSN-Construction avait l’avantage de pouvoir permettre d’étudier si le salaire de cette occupation est oui ou non adéquat en fonction de critères reconnus : besoins de l’industrie, formation, expertise, maintien d’un niveau élevé de formation, responsabilités, etc.
« Le Conseil conjoint a dit non à nos demandes à la place de l’Association des constructeurs des routes et grands travaux du Québec, l’ACRGTQ. C’est tout de même curieux de la part d’une organisation syndicale », s’est étonné Ted Mc Laren. Selon lui, la table centrale de négociation était également le forum approprié pour débattre de la juridiction exclusive des tâches des arpenteurs, pour s’assurer que personne d’autre n’accomplisse leur travail. « La négociation nous aurait permis de régler leur situation rapidement », dit-il également.
Consultation et pressions politiques
Le président de la CSN-Construction a indiqué que sa fédération consulterait ses membres au cours des prochains jours et qu’elle n’abandonne pas les arpenteurs.
Ted Mc Laren a précisé : « La situation que nous venons de vivre est un autre exemple qui démontre la nécessité de réformer la loi R-20, qui régit les relations de travail dans la construction, pour que nous puissions obtenir un véritable pluralisme syndical dans notre industrie. Le comportement auquel nous sommes confrontés bafoue le pluralisme syndical en vigueur depuis longtemps. Soyez assurés que nous allons poursuivre les pressions politiques pour modifier la loi et faire en sorte que notre droit de représentation soit respecté. »
La CSN-Construction avait obtenu la rencontre d’hier à la suite de plusieurs démarches entreprises auprès d’arpenteurs de toutes allégeances syndicales ainsi que des entrepreneurs en construction, certains signant même un lettre d’appui à cet effet. Vendredi dernier, des arpenteurs avaient occupé les bureaux de l’ACRGTQ à Québec. Les parties avaient ensuite été convoquées à la rencontre d’hier.
Un accord de principe en vue du renouvellement des conventions collectives dans les secteurs industriel, commercial-institutionnel, ainsi que dans le génie civil et voirie est intervenu les 19 et 20 mars entre les associations patronales et le Conseil conjoint.
Depuis, la CSN-Construction milite pour qu’on reconnaisse à leur juste valeur les arpenteurs puisque l’entente ne prévoit rien à ce sujet.
Avec 46 % des arpenteurs, la CSN-Construction regroupe le plus grand nombre de ceux-ci.
Source : CSN – 06-04-2004
Pour renseignements : Michel Crête – CSN-Information, (514) 598-2454. Ted Mc Laren, président de la CSN-Construction, (514) 598-2044.
Lire aussi : Les arpenteurs mettent fin à l’occupation de l’ACRGTQ – Rencontre de négociation le lundi 5 avril, à 11 heures, à Laval– Communiqué du 2 avril 2004. Depuis 11 heures ce matin à Québec – Des arpenteurs occupent les bureaux d’une association patronale – Mécontents des négociations dans la construction, ils veulent être reconnus !– Communiqué du 2 avril 2004. Manifestations aujourd’hui à 13 h 30 à Montréal et à Québec – La CSN-Construction ne lâche pas prise et présente une formule pour améliorer le sort des arpenteurs – Reconnaissance exclusive d’occupation et exercice d’équité interne– Communiqué du 31 mars 2004.
