FSSS-CSN
Excédés par la surcharge de travail, les syndiqué-es d’un CHSLD de Montréal se mobilisent
Les syndiqué-es FSSS-CSN du CHSLD Providence Notre-Dame de Lourdes, dans l’Est de Montréal, manifesteront ce matin, vers 10 heures 30, devant la Maison mère des soeurs de la Providence située au 5655 rue de Salaberry, à Cartierville. Ils érigeront ensuite, vers 11 heures 30, une ligne de piquetage aux abords du CHSLD au coin des rues Pie IX et Ontario. Le syndicat des 185 employé-es généraux de ce CHSLD rencontrera en outre en fin de matinée la ministre Louise Harel, députée du comté et candidate péquiste à nouveau aux élections générales du 14 avril.
Faute de personnel suffisant, les syndiqué-es font face à une surcharge de travail. Ils réclament l’ajout, par unité de 52 patients, de deux infirmières auxiliaires et de trois préposés aux bénéficiaires, soit l’équivalent de quinze personnes à temps complet. Il faudrait aussi ajouter deux employé-es à la cuisine et à l’entretien ménager.
Le CHSLD Providence Notre-Dame de Lourdes donne des soins à 160 personnes, essentiellement des personnes âgées lourdement handicapées. Quatre-vingt pour cent des soins requis sont des soins de base que peuvent donner des préposé-es aux bénéficiaires. Un autre dix pour cent des soins nécessite une infirmière auxiliaire, et dix pour cent des soins exigent une infirmière. Le CHSLD a cependant surtout privilégié l’utilisation du personnel infirmier durant des années. Une pratique qui a fait gonfler indûment ses coûts au grand dam de la régie régionale. Des mesures ont été prises mais encore aujourd’hui, ce CHSLD privé conventionné n’a pas résolu son problème de mauvaise gestion. La direction a recours à des agences privées pour combler trente pour cent de ses besoins de main-d’oeuvre. Et presqu’une fois sur deux, c’est pour obtenir les services d’une infirmière dont le coût double par une telle pratique.
Le syndicat demande de réorganiser le travail pour utiliser à plein temps les infirmières auxiliaires et les préposés aux bénéficiaires qui travaillent actuellement au CHSLD à temps partiel ou comme occasionnels. Cela réduirait les coûts et éliminerait les agences privées. Les infirmières auxiliaires et les préposés aux bénéficiaires considèrent que la direction aurait tout intérêt à valoriser leur travail. Ce serait bon non seulement pour leur moral, car ils se sentent méprisés, mais aussi pour les bénéficiaires qui font les frais du manque de personnel.
Source : FSSS-CSN 11-04-2003 Renseignements: Daniel Corbin, président du syndicat des employé-es généraux du CHSLD Providence Notre-Dame de Lourde (FSSS-CSN), Cellulaire: (514)802-3984