CSN-Construction
La CSN-Construction dénonce la discrimination qui sévit sur le chantier de la Gaspesia
Les pressions exercées par le Fonds de solidarité de la FTQ, les manuvres du Conseil conjoint des métiers de la construction de la FTQ et la mobilité provinciale négociée et défendue par les syndicats de la FTQ font perdre des dizaines d’emplois à des travailleurs de l’industrie de la construction de la Gaspésie sur le chantier de l’usine Gaspesia à Chandler.
« La FTQ, dans ce dossier, ne joue pas franc-jeu autant à l’endroit des travailleuses et travailleurs de la construction de la région qu’à celui des autres organisations syndicales du secteur de la construction, comme la CSN-Construction », affirme le président de la CSN-Construction, Ted McLaren, de passage aujourd’hui à Chandler.
Pour le président de la CSN-Construction, il est clair que le gouvernement tout comme la Commission de la construction du Québec doivent rétablir la situation qui prévaut en rappelant à l’ordre le Fonds de solidarité de la FTQ et les syndicats FTQ qui entravent l’entrée sur le chantier de la Gaspesia des travailleuses et travailleurs syndiqués membres d’autres organisations syndicales comme la CSN. « Les membres de la CSN-Construction, note Ted McLaren, devraient représenter environ 15 pour cent de la main-d’uvre présente sur le chantier, soit une trentaine de personnes. Or, il s’en trouve à peine une douzaine. »
« Nous savons, poursuit le président de la CSN-Construction, que le Fonds de solidarité de la FTQ et les syndicats affiliés à la FTQ exercent des pressions indues sur les entrepreneurs en leur laissant clairement entendre que c’est un chantier financé par la FTQ où il ne doit y avoir que des travailleurs FTQ. Je leur rappelle qu’il est interdit par la loi régissant l’industrie de la construction de pratiquer toute discrimination à l’embauche en raison de l’appartenance syndicale. De plus, je rappelle également que ce sont les syndicats FTQ qui ont négocié et qui défendent toujours la mobilité provinciale dans l’industrie, qui fait en sorte qu’un entrepreneur peut arriver en région avec ses travailleurs au détriment de la main-d’uvre de la région concernée, et nous sommes aux prises avec ce phénomène sur le chantier de la Gaspesia. Il est temps que cesse la discrimination à l’endroit de la main-d’uvre régionale et celle fondée sur l’appartenance syndicale. »
Rappelons que même si le Fonds de solidarité de la FTQ a été partenaire, avec la SGF, du financement de l’usine Gaspesia, il demeure un outil d’épargne et d’investissement collectif auquel peut souscrire toute la population quel que soit son choix syndical. Les gestionnaires du Fonds ont donc l’obligation de respecter la liberté d’affiliation des travailleuses et travailleurs à la centrale syndicale de leur choix.
Source : CSN-Construction 10-04-2003 Renseignements : Ted McLaren, CSN-Construction, (514) 949-3420