Achat de RadioMédia
Le SECAT s’interroge sur les véritables intentions de Radio Nord Communications
Après avoir occupé les locaux de deux stations outaouaises appartenant à leur employeur, hier, l es membres du Syndicat des employés en communications de l’Abitibi-Témiscamingue (SECAT-FNC-CSN) ont manifesté aujourd’hui devant la station radiophonique CKAC, à Montréal.
Les grévistes profitent de ce voyage pour saluer au passage un nouveau membre dans la famille de Radio Nord Communications: la station CKAC. Rappelons que Radio Nord Communications et TVA s’apprêtent à acquérir des parts dans 9 stations de radio pour un montant qui frôle les 13 millions$. En outre, Radio Nord a démontré son intérêt pour acheter le Groupe Antenne 6, qui comprend 6 stations au Saguenay-Lac-St-Jean. Les membres du SECAT manifestent devant cette station de radio et mettront les employés de CKAC au parfum des façons de faire de Radio Nord.
Le SECAT s’interroge sur les véritables intentions de l’entreprise vis-à- vis l’achat de ces stations radiophoniques. En Abitibi-Temiscamingue, les trois stations AM ont été fermées pour n’en former qu’une seule sur la bande FM, entraînant plusieurs pertes d’emplois. Est-ce là le modèle qu’entend développer Radio Nord Communications partout au Québec?
LES SYNDIQUES PROFITENT DE LA PERIODE DES FETES POUR TRANSMETTRE AU PRESIDENT DE L’ENTREPRISE, PIERRE BROSSEAU, LEURS MEILLEURS VOEUX!
Les syndiqués lui ont remis une lettre à son bureau de Montréal. Cette correspondance, qui adopte le ton de la confidence, explique au président de l’entreprise les raisons du déclenchement du conflit et les préoccupations de la majorité des employés en ce qui concerne leurs conditions de travail et la détérioration des services offerts par Radio Nord en Abitibi-Témiscamingue.
RADIO NORD ET L’INSTANTANEITE!
A ce chapitre, notons que sur une trentaine de bulletins de nouvelles radio, diffusés à CHOA Rock Détente et GO Classique Rock, PRES DE LA MOITIE SONT PREENREGISTRES, DONT CERTAINS 6 HEURES A L’AVANCE. Même phénomène en ce qui a trait à l’animation. Sur l’ensemble des heures d’animation locale, plus de la moitié sont préenregistrés. Le SECAT qualifie cette pratique d’irrespectueuse vis-à-vis la population. De plus, le droit du public à l’information est sérieusement compromis.
Pendant que Radio Nord se désengage de la région, tout en prenant de l’expansion dans l’ensemble du Québec, le SECAT profite de son passage à Montréal pour indiquer à la direction de l’entreprise que les négociations doivent se tenir à Rouyn-Noranda avec les membres actuels de la table des négociations. Malheureusement, la compagnie perçoit le syndicat comme un obstacle gênant au lieu de privilégier une approche basée sur le partenariat.
ENGAGEMENTS NON RESPECTES
Les membres du SECAT déplorent aussi l’injustice à laquelle se prête l’entreprise en octroyant des augmentations salariales plus élevées à ses employés de l’Outaouais comparativement à ceux de l’Abitibi-Témiscamingue. Curieusement, l’entreprise a fait miroiter des hausses salariales de l’ordre de 10% sur trois ans aux syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue, lors des négociations, pour les retirer ensuite sans explication. L’idée n’est pas de se comparer mais d’obtenir le respect.
Précisons que les employés de la compagnie veillent à la bonne marche de trois stations de télévision et de deux stations radio en Abitibi- Témiscamingue. De plus, l’entreprise a puisé dans l’expertise de sa main d’oeuvre en Abitibi-Témiscamingue pour mettre au monde la station CHLX en Outaouais. Radio Nord n’aurait pu reconnaître cette compétence mais elle a plutôt décidé d’accorder des augmentations salariales moindres à ses artisans de l’Abitibi-Témiscamingue.
(Source: CSN 12-12-2002 Renseignements: André Anglehart, président : (819) 763-1518)