En lock-out depuis 2 ans et 8 mois
La CSN lance une campagne nationale d’appui aux familles de Cargill de Baie-Comeau
Le conseil confédéral de la CSN a accueilli ce matin les travailleurs de la compagnie Cargill de Baie-Comeau, en lock-out depuis plus de 2 ans et huit mois. Les délégué-es ont alors procédé au lancement d’une campagne nationale d’appui aux 42 familles de travailleurs de l’entreprise américaine.
Sur le thème “S.O.S : 42 familles de Baie-Comeau en lock-out depuis 2 ans et 8 mois”, la campagne de la CSN vise deux objectifs. D’abord, apporter un appui financier supplémentaire et régulier aux familles des travailleurs, soutien qui viendra s’ajouter aux prestations régulières de 200 $ par semaine versées par le Fonds de défense professionnelle (FDP) de la CSN. Ensuite, ramener Cargill à la table de négociation pour conclure une convention collective.
Cette campagne est aussi l’occasion pour la CSN d’exiger à nouveau du gouvernement fédéral qu’il adopte de façon urgente une loi claire et précise interdisant l’utilisation des briseurs de grève durant les conflits de travail (à l’exemple de la loi antibriseurs de grève du Québec).
Les relations de travail dans les installations portuaires relèvent du Code canadien du travail. Cette législation ne comprend pas de véritables dispositions antibriseurs de grève. L’entreprise américaine Cargill profite des faiblesses majeures du Code canadien du travail et peut poursuivre une importante partie de ses activités comme s’il n’y avait pas de conflit.
LA CAMPAGNE
En plus des manifestations de visibilité pour dénoncer le comportement de Cargill et exercer une pression pour qu’Ottawa adopte une loi antibriseurs de grève, la campagne d’appui financier exceptionnel aux familles des travailleurs de Cargill se déroulera en deux temps :
1 -Participation des fédérations et des conseils centraux à la campagne des paniers de Noel de la CSN;
2- Une résolution dans les syndicats locaux, en application à compter de janvier, établissant que chaque syndicat octroie un montant de 10 $ par mois (pour un syndicat de 1 à 199 membres) ou de 20 $ par mois (pour un syndicat de 200 membres et plus).
En lock-out depuis le 28 mars 2000, les employés de Cargill se buttent à une entreprise qui a déposé un projet de convention collective menaçant leur emploi et diminuant leurs conditions de travail, plus particulièrement pour les jeunes travailleurs. Le syndicat accuse l’employeur de vouloir l’éliminer.
(Source: CSN 12-12-2002 Renseignements: Marjolain Dufour, Conseil central du Nord-Est (CSN), (418) 589-2069; Michel Crête, CSN-Information, (514) 598-2454