Des promesses futiles

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Nouvelles mesures d’attraction en soins infirmiers

Des promesses futiles

La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN accueille avec beaucoup de scepticisme l’annonce du ministre de la Santé, Yves Bolduc, d’ajouter 113 millions de dollars en nouvelles primes de rétention et d’attraction de la main-d’œuvre qui ne vont profiter qu’à une infime minorité de salarié-es nouvellement embauchés ainsi qu’aux personnes éligibles à une retraite. Elle déplore surtout que cette action gouvernementale, née d’une promesse faite il y a huit mois, ne changera rien à la situation vécue par la vaste majorité du personnel en soins infirmiers aux prises avec des conditions de travail intenables, voire inacceptables. « Ce qui étonne, c’est que le gouvernement a tout de même décidé d’aller de l’avant avec ce genre de primes « bonbons » alors que tous les intervenants siégeant à la Table nationale de main-d’oeuvre en soins infirmiers ont dégagé des solutions beaucoup plus efficaces et plus structurantes à moyen et long terme sur la pénurie de personnel », soutient Nadine Lambert, vice-présidente responsable des soins infirmiers et cardiorespiratoires à la FSSS-CSN. Elle rappelle qu’au cours des trois prochaines années, il manquera au Québec pas moins de 15 000 infirmières et infirmiers pour faire face aux besoins de la population dans les établissements de santé. Pour la FSSS-CSN, ces nouvelles primes versées dans le réseau public n’atténueront en rien le fait que le personnel en place devra encore composer avec d’importantes surcharges de travail, le temps supplémentaire obligatoire et les quarts de travail incessants, de même qu’avec les effets néfastes sur la santé du personnel et sur la population. « Ce que nous aurions souhaité, c’est que le gouvernement injecte ces nouvelles sommes dans la poursuite des efforts concertés du milieu, entrepris depuis près de deux ans, pour trouver des solutions durables à la pénurie de main-d’œuvre, particulièrement en soins critiques, en soins de longue durée, dans les soins à domicile, dans les salles d’opération et dans les services en santé mentale », fait valoir Nadine Lambert. D’ailleurs, plusieurs syndicats et la FSSS-CSN participent depuis plusieurs mois à une vingtaine de projets pilotes mis en place dans différents établissements du réseau public de la santé et des services sociaux. Ces « actions terrain » visent notamment la réorganisation des tâches et des responsabilités professionnelles, l’intégration de nouveaux titres d’emploi, la stabilisation des postes, le travail en équipe, la diminution du temps supplémentaire obligatoire, la réduction du travail confié aux agences privées de main-d’œuvre. Bien que les salariés nouvellement embauchés ainsi que de futurs retraités vont bénéficier de ces nouvelles primes, moyennant le respect de conditions très arbitraires, ces mesures risquent d’accroître davantage les inniquités et les insatisfactions entre les membres du personnel, leur niveau de revenu variant selon que l’on soit en début et en fin de carrière. Pour le reste, pour la vaste majorité, leurs conditions de travail et leur salaire vont demeurer les mêmes. « Si l’objectif du gouvernement était de tracer une nette division entre les générations parmi le personnel en soins infirmiers et de semer des insatisfactions, il ne pouvait choisir meilleur scénario! Si, au contraire, il veut améliorer les conditions de travail en général et favoriser ainsi l’attraction et la rétention du personnel, il doit reconsidérer sa décision et investir dans des mesures efficaces plutôt que rétrogrades », conclut Nadine Lambert. La Fédération de la santé et des services sociaux–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans la santé et les services sociaux au Québec avec 125 000 membres répartis dans plus de 330 syndicats. Dans le secteur public de la santé et des services sociaux, elle représente plus de 108 000 membres présents dans toutes les catégories d’emplois et dans toutes les régions.

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Le Point syndical  automne 2023