Soutien financier de Québec à Industries Davie
La CSN appuie la décision du gouvernement
La CSN appuie la décision du gouvernement du Québec de soutenir les Industries Davie dans sa démarche pour obtenir un contrat de réparation d’un navire de la compagnie Torch Offshore. Ce contrat est évalué à 62 millions de dollars et devrait permettre le retour au travail de quelque 380 travailleurs pendant un an.
Pour la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, il s’agit d’une décision économique responsable, qui va contribuer à conserver les actifs des Industries Davie, un des derniers joueurs importants dans la construction navale au Canada. ” Le gouvernement fédéral doit, quant à lui, adopter une véritable politique de l’industrie navale en vue de sauver les chantiers canadiens, dont le seul en importance au Québec : les Industries Davie. ”
Le gouvernement canadien a d’ailleurs entre les mains, depuis le printemps 2001, une série de recommandations issues d’un consensus établi entre l’industrie et les syndicats. Le rapport ” Vaincre les obstacles, vers la prospérité ” fournit des solutions pour que le Canada puisse affronter à armes égales la concurrence des chantiers étrangers. Partout dans le monde, les grands chantiers maritimes ont accès à des programmes gouvernementaux dédiés à la construction navale, rappelle la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, pour qui la marge de crédit de 20 millions accordée par Québec comporte un risque de l’ordre de 5 millions de dollars, bien modeste en regard du maintien de l’expertise et du positionnement du Québec dans un secteur économique majeur.
Le président du syndicat, Richard Gauvin, trouve déplorable et malhonnête l’attitude des partis d’opposition compte tenu de l’impact économique majeur des Industries Davie. ” Il ne s’agit pas ici d’une décision électorale, comme le prétendent l’ADQ et le PLQ, mais d’une décision économique. Depuis 15 ans, Davie a généré 1,5 milliard de ventes, dont 1 milliard versé en salaires et achat de services locaux. En multipliant par le facteur économique habituel de 2,5 % de retrombées, cela fait un total de 3,5 milliards de dollars. À un taux d’imposition moyen de 30 %, c’est 1 milliard qui est retourné dans les coffres des gouvernements, qui en sortent gagnants.”
Le président du syndicat tient à rappeler que lors d’une visite des chantiers maritimes Davie, en avril 1994, le chef du Parti Action démocratique, Jean Allaire, flanqué de son président, Mario Dumont, avait exigé des mesures pour sauver la MIL en déclarant : ” Le Québec ne peut se permettre de perdre la MIL Davie et l’expertise de haut niveau que ses travailleurs ont développée. On peut se demander à juste titre qui utilise le chantier et ses travailleurs pour faire de la petite politique électoraliste ? “, conclut Richard Gauvin, pour qui la croisade de Mario Dumont en faveur de la non-intervention tous azimuts de l’État dans le secteur privé montre à quel point le chef de l’ADQ connaît mal la réalité actuelle de l’industrie navale.
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, souligne que les travailleurs ont fait de nombreux efforts ces dernières années en vue de maintenir le chantier, efforts qui se sont notamment traduits par l’augmentation de la productivité et la performance des Industries Davie. Enfin, Madame Carbonneau rappelle l’importance de la consolidation d’un secteur industriel de premier plan pour la région de Québec.
(Source: CSN 01-11-02 — Pour renseignements : Michelle Filteau, tél : 514-598-2162, cell : 514-894-1326