Noranda plus rapide à réagir aux prises de positions publiques de la CSN qu’à négocier
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, tient à corriger certaines allégations provenant de la compagnie Noranda, notamment à l’effet qu’elle aurait refusé une rencontre avec deux hauts dirigeants de la multinationale au sujet du conflit qui perdure depuis le 18 juin dernier à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda.
” Je tiens d’abord à souligner que la compagnie Noranda semble plus rapide à réagir à nos prises de positions publiques qu’à négocier, a déclaré la présidente de la CSN. Dans un long communiqué, Noranda admet qu’elle examine présentement des scénarios visant à maximiser les synergies entre ses installations. Nos prétentions, basées sur un document de travail obtenu par le syndicat des travailleurs, ne sont donc pas des hallucinations ! ”
Pour la présidente de la CSN, Noranda ne répond cependant pas aux principales questions qui ont été posées. Pourquoi Noranda a-t-elle caché au syndicat les tests qui sont actuellement en cours ? En quoi les normes environnementales québécoises sont-elles moins avantageuses que celles de l’Ontario ? Quel est l’impact recherché par la compagnie sur les conditions de travail et le niveau d’emploi ? Quel est l’objectif de Noranda ? ” Autant de questions qui demeurent sans réponse. Nous croyons que la meilleure façon pour Noranda de démontrer de la transparence, c’est la négociation. Nous réitérons notre demande, à savoir une reprise rapide des pourparlers en vue d’un règlement négocié “, ajoute Claudette Carbonneau.
Celle-ci souhaite également rétablir les faits quant à une éventuelle rencontre avec les hauts dirigeants de Noranda. ” Nous avons bien reçu une demande de rencontre jeudi dernier, pour la fin du mois, avec deux vice-présidents de la compagnie. La CSN a délégué deux vis-à-vis équivalents, qui suivent le dossier depuis un bon moment. Nous n’avons eu aucun retour d’appel de la porte-parole de la compagnie, Madame Hélène V. Gagnon. “, soutient la présidente de la CSN qui note que le président et chef de la direction de Noranda, Dereck Pannell, semble vouloir se garder en ” réserve “, ce qui commande la même prudence du côté syndical, d’autant plusqu’il y a plusieurs questions importantes en suspens concernant le renouvellement de la convention collective auxquelles il faudra trouver une solution avant d’en arriver à un règlement négocié.
(Source: CSN 20-01-2003)