La CSN demande au gouvernement de l’investissement social

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Conseil confédéral

La CSN demande au gouvernement de l’investissement social

À une semaine du dépôt du budget, la présidente de la CSN demande au gouvernement du Québec de considérer l’investissement social comme une priorité. “Nous devons nous occuper du monde d’abord !”, a lancé Claudette Carbonneau devant plus de 250 délégué-es réunis à l’occasion d’un conseil confédéral, la plus haute instance de la CSN entre ses congrès. “Que ce soit par le développement de nouvelles places en garderie, l’injection d’argent frais dans le système de santé et de services sociaux public, l’éducation et la formation professionnelle, il est clair que l’investissement social est tout aussi bénéfique en période de crise que l’investissement en infrastructures”, estime la leader syndicale.

Pour elle, il faut certes favoriser la relance des secteurs manufacturier et forestier, l’investissement dans les infrastructures et contribuer à une croissance plus verte notamment par le développement des transports publics, mais il faut aussi consolider les services publics.

Un débat public sur le privé en santé

“On peut se questionner sur l’entêtement du gouvernement à vouloir garder le cap sur sa règlementation sur les cliniques médicales spécialisées (CMS), reportée à l’automne pour des raisons qu’on nous dit techniques. Nous demeurons inquiets quant aux orientations gouvernementales. Rarement a-t-on vu un mélange des genres aussi confus et dangereux. Sous prétexte d’encadrer ce qui se fait déjà dans le privé, on en profite pour élargir le nombre de chirurgies qui seront permises en CMS. On va même jusqu’à permettre une certaine mixité avec l’introduction d’une “clause grand-père” pour les CMS dans lesquelles travaillaient sous le même toit des médecins participants et d’autres non-participants avant le 1er janvier 2008. C’est, entre autres, le cas de la clinique Rockland MD”, de dénoncer Claudette Carbonneau.

La CSN a contesté ce règlement de la loi 33 devant la Cour supérieure. Pour l’instant, cette requête est suspendue compte tenu du report de l’entrée en vigueur de la règlementation. “La CSN exige un débat public. Les Québécoises et les Québécois sont en droit d’avoir l’heure juste et surtout de bien faire connaître leur volonté et leur attachement à un régime public”, de poursuivre la présidente de la CSN.

Contre le PPP du CHUM

En matière d’infrastructures, la centrale syndicale croit qu’il faut privilégier l’investissement public. C’est ainsi que la CSN demande l’abandon du PPP du CHUM. Faisant référence au fait que les promoteurs sont incapables de partager le risque, d’obtenir du financement à long terme et exigent donc des garanties du gouvernement, sans quoi ils abandonneront le projet, la présidente de la CSN a déclaré : “Ce serait plus que de l’entêtemen idéologique que de vouloir maintenir ces projets manifestement vidés des seules motivations invoquées pour y recourir. Le gouvernement a une occasion en or de faire preuve de l’écoute et de l’ouverture dont il se réclame tant.”

L’équité, toute l’équité

La présidente de la CSN a dénoncé le caractère tout aussi idéologique de la loi C-10 fédérale qui prive les femmes de l’accès au Tribunal des droits de la personne en matière d’équité salariale. “Il est totalement aberrant de voir un gouvernement, qui sous le couvert d’une loi à saveur budgétaire, bafoue des droits fondamentaux. Nous demandons au gouvernement fédéral qu’il retire les dispositions sur l’équité dans la rémunération du secteur public fédéral et qu’il s’inscrive dans l’élaboration d’une réelle loi proactive à ce sujet.”

Le plafonnement des augmentations salariales dans la fonction publique fédérale est également inacceptable. Un syndicat CSN, le syndicat des agentes et des agents correctionnels fédéraux UCCO-SACC-CSN est touché par cette mesure. Cette dernière vient réduire de façon unilatérale de 2 à 1,5 % l’augmentation de salaire négociée pour l’exercice financier 2009-2010. Ce non-respect de la parole donnée met à mal le lien de confiance entre les travailleurs et l’employeur. La CSN a l’intention de contester devant les tribunaux la constitutionnalité de la loi C-10.

Non au marchandage des droits fondamentaux

Claudette Carbonneau lance un autre avertissement, au gouvernement du Québec, cette fois, dans le dossier de la syndicalisation des responsables de services de garde en milieu familial et des ressources intermédiaires et de type familial. Le gouvernement a fait savoir, en effet, qu’il n’entendait pas les reconnaître comme des salariées au sens du Code du travail tout en invitant les centrales syndicales à discuter d’un modèle particulier de relations de travail propre à leur situation.

“Nous sommes d’accord pour explorer, mais nous avons fait savoir au gouvernement que si nous pouvons chercher des voies de passage appropriées, nous n’accepterons pas de marchander des droits fondamentaux. C’est cette épée de Damoclès qui pèse sur ce dossier qui nous a convaincus qu’il ne fallait pas se rendre à la demande de suspendre les requêtes en accréditation qui sont devant la Commission des relations du travail. La seule perspective qu’un gouvernement majoritaire puisse adopter un projet de loi qui ne serait pas respectueux des droits évoqués dans le jugement Grenier nous amène à comprendre que, dans ces circonstances, ce n’est plus une simple suspension des procédures qui est en cause, mais bien un abandon pur et simple. Jamais la CSN n’aurait accepté de jouer à l’aveugle avec un droit aussi fondamental que celui de se syndiquer”, de conclure Claudette Carbonneau.

Moratoire sur les tarifs

À une semaine du budget, la CSN demande un moratoire sur les hausses de tarifs puisque celles-ci viennent réduire le pouvoir d’achat des particuliers, ce qui doit être évité dans la conjoncture actuelle.

Le conseil confédéral de la CSN se poursuit les 12 et 13 mars, à Québec. Au nombre des groupes en conflit qui seront accueillis par les délégué-es, notons les travailleuses et les travailleurs en lock-out du Journal de Montréal. Ceux-ci viendront faire le point sur le dur conflit de travail qui les oppose à Quebecor Media, le jeudi 12 mars, à partir de 11 heures.

La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Allocution de la présidente de la CSN à l’ouverture du conseil confédéral >>>

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Le Point syndical  automne 2023