Le Conseil central des Laurentides-CSN veut provoquer un véritable débat

Articles récents

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Une nouvelle clinique Lacroix pour accentuer les problèmes du réseau de la santé

Nous apprenions dernièrement par les réseaux sociaux qu’une nouvelle clinique de médecine privée allait ouvrir à…
Résidences pour aîné-es Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Résidences pour aîné-es Le Dufresne : il y a une limite à presser le citron

Confinés au seuil du salaire minimum, les employé-es de la résidence pour aîné-es Le Dufresne dénoncent…
À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève

Après des mois de négociation, les enseignantes et les enseignants de l’école de langues ILSC–Montréal lancent…
Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

La CSN salue les augmentations d’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $.…
Budget fédéral 2024 - Toujours pas assez de logements d'ici 2030

Budget fédéral 2024 - Toujours pas assez de logements d'ici 2030

Les nouvelles dépenses d’Ottawa pour le logement, annoncées avant le budget, représentent un effort louable d’augmentation…
Renaud-Bray: un salon du livre sur le dos des travailleuses et des travailleurs!

Renaud-Bray: un salon du livre sur le dos des travailleuses et des travailleurs!

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray (CSN), qui représente les employé-es…

La privatisation du système de santé

Le Conseil central des Laurentides-CSN veut provoquer un véritable débat

Le Conseil central des Laurentides CSN veut alerter, informer et sensibiliser la population sur les enjeux concernant notre système de santé public au cours d’une campagne qui s’amorce cet automne sous le thème Le public, c’est la santé pour tout le monde !

Cette campagne à l’échelle nationale veut provoquer un véritable débat social. Rappelons que depuis la décision de la Cour suprême dans l’affaire Chaoulli, on constate une accentuation de la pression exercée pour une augmentation de la présence du privé dans la santé et ce, autant pour la prestation des services que pour le financement du système. Le jugement Chaoulli a levé l’interdiction de l’assurance privée pour défrayer certains services médicaux spécialisés que le réseau ne peut livrer dans les délais garantis.

C’est lors de l’adoption du dernier budget provincial que l’urgence est revenue sur la question du financement du système. C’est par la voix de la ministre des finances que l’importance d’agir dès maintenant pour assurer la pérennité et le financement adéquat de notre système de santé ressurgissait. C’est ainsi que le gouvernement créait un groupe de travail dont le mandat traite, entre autres, du rôle du privé dans la santé, du remboursement de la dette et des moyens d’augmenter les revenus dans le régime. Ce groupe de travail dont la ministre a confié la direction à Claude Castonguay est loin d’être une commission parlementaire.

En plus de consulter qui il veut bien, ce groupe de travail soulève un débat social majeur auquel les québécoises et les québécois ne sont pas conviés. En plus de ne pas consulter la population, ce groupe de travail a un problème majeur : son président. Déjà dans les années 1970, monsieur Castonguay prônait un système à deux vitesses. La population avait exprimé un choix clair en faveur d’un système universel lors d’un grand débat public auquel les syndicats ont largement contribué. « Parler de Claude Castonguay comme le père de la carte soleil, c’est un trompe l’œil pour tenter de faire oublier qu’il est l’homme de l’industrie de l’assurance privée dont il est issu et qu’il a servie toute sa vie. » souligne Louise Jetté, présidente du Conseil central des Laurentides CSN.

Le Conseil central des Laurentides et la CSN réclame une véritable consultation publique puisqu’il s’agit d’un débat de société fondamental pour l’ensemble de la population du Québec.

Le financement privé implique nécessairement que les individus devront investir plus d’argent, directement ou par le biais d’assurances. Le débat sur le financement touche tout le monde, c’est pourquoi il doit être public. Le recours aux assurances privées peut apparaître à plusieurs comme une réponse intéressante puisqu’elle implique aussi un partage de risque, mais il s’agit d’un leurre. Les régimes d’assurances collectives, ont subi, au cours des dernières années, d’importantes hausses de primes causées principalement par la hausse du prix des médicaments. La marge pour l’ajout de nouvelles couvertures est donc bien mince.

Il ne faut pas négliger non plus le fait que tout ce débat survient alors que les problèmes d’accès actuels sont en grande partie attribuables à la pénurie de personnel. On ne le dira jamais assez : on ne règlera pas les problèmes d’accès aux soins de santé en transférant les infirmières et les médecins du public vers le privé. La privatisation ne multiplie pas les personnels. Au contraire, elle dégarnit le système public. « Il est tout à fait inadmissible de profiter de la crise actuelle de pénurie de personnel pour faire avancer la cause du privé » ajoute la présidente du conseil central.

On laisse miroiter que l’accès aux soins de santé serait amélioré si on laissait les personnes qui en ont les moyens se payer des services. Nous croyons plutôt que toutes les ressources disponibles doivent être investies pour sortir le système de cette crise et que c’est par la fiscalité que cet investissement doit se faire. Les baisses d’impôt contenues dans le dernier budget sont donc tout à fait inappropriées dans les circonstances.

Ainsi, la campagne que lance aujourd’hui le Conseil central des Laurentides prévoit notamment un volet publicitaire, ainsi qu’une distribution massive de quatre bulletins d’informations auprès des membres CSN mais aussi auprès de la grande population Laurentidienne. Ces quatre bulletins toucheront quatre sujets majeurs : la nécessité d’un vrai débat public ; les assurances collectives et privées, le financement du réseau de la santé et la pénurie de personnel.

Comme à la naissance de notre système de santé et de service sociaux en 1970, nous devons nous saisir des enjeux, les partager et proposer des alternatives.


Source : CSN – 12 octobre 2007

Pour renseignements : Louise Jetté, présidente, Conseil central des Laurentides-CSN Tél. : 450438-4197 Steve Bouchard, vice-président (région nord des Laurentides), Conseil central des Laurentides-CSN Cellulaire : 819 429-1554 Martin Bourgeois, conseiller syndical, Conseil central des Laurentides-CSN Tél. : 450 438-4196

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023