C’est le lundi 9 septembre qu’arrivent à terme les audiences concernant la fermeture de deux Couche-Tard syndiqués en 2011. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) avait déposé des plaintes contre Couche-Tard pour entrave, intimidation et menaces pour activités syndicales. La CSN considère que ces fermetures ainsi que la diffusion d’une vidéo par l’entreprise viole le droit à la syndicalisation des employé-es des Couche-Tard du Québec.
Les plaidoiries des avocats de la CSN et de Couche-Tard seront entendues à partir du lundi 9 septembre, à 9 h 30 heures, à la Commission des relations du travail, au 35 Port-Royal Est, à Montréal, et se poursuivront les 10 et 12 septembre si besoin est.
Rappel des faits En avril 2011, Couche-Tard ferme sa succursale montréalaise située au coin des rues Saint-Denis et Beaubien (6 430, Saint-Denis) quelques semaines après que les préposé-es se soient syndiqués. Les onze travailleuses et travailleurs se retrouvent, abruptement, à la rue.
Au printemps 2011, l’entreprise diffuse dans toutes les succursales québécoises une vidéo qui évoque la fermeture de succursales en cas de syndicalisation. Selon la CSN, cela constitue clairement une entrave à ce droit fondamental.
En septembre 2011, Couche-Tard ferme une seconde succursale, celle située au coin des rues D’Iberville et Jean-Talon à Montréal (2 500, Jean-Talon Est), après plusieurs mois de négociation. Les 13 travailleuses et travailleurs perdent, soudainement, leur gagne-pain.
Dans ces deux cas de fermeture, l’entreprise allègue que celles-ci ne sont plus rentables.
Depuis ce temps, les travailleuses et les travailleurs de six autres succursales se sont syndiqués. Quant aux audiences, elles se concluront par les plaidoiries des deux parties. Le commissaire, Alain Turcotte, devrait rendre sa décision dans les prochains mois.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
