Les syndiqués de Radio Nord appuient le projet de loi modifiant le Code canadien du travail
Une cinquantaine de membres du syndicat des employés en communication de l’Abitibi-Témiscamingue (SECAT/FNC-CSN) se sont rendus à Ottawa dans le but d’appuyer le projet de loi déposé par le Bloc québécois afin de modifier le Code canadien du travail, qui vise à interdire l’utilisation de travailleurs de remplacement lors de conflit de travail.
Des représentants des syndicats de Vidéotron, de Cargill et de Radio-Canada, trois entreprises qui ont été frappées par de longs conflits de travail au cours de la dernière année, sont venus appuyer avec eux le projet de loi C-328. Un projet de loi déposé par le Bloc québécois le 5 décembre 2002 et entendu pour la première fois en 2e lecture le mardi 29 avril 2003. Le projet de loi sera entendu à nouveau en septembre prochain et ce n’est qu’à ce moment que l’on saura s’il sera maintenu afin d’être adopté à une date ultérieure.
Il y a plus de 6 mois, une soixantaine d’employés de Radio Nord Communications (journalistes, animateurs, opérateurs de mise en ondes, caméraman, techniciens et employés au routage et à la comptabilité) ont déclenché la grève pour améliorer leurs conditions de travail. Le président du S.E.C.A.T, André Anglehart, estime que « le conflit de travail à Radio Nord Communications perdure inutilement en raison de l’utilisation de briseurs de grève. L’entreprise embauche les services d’une vingtaine de personnes et d’entreprises en sous-traitance pour remplir les tâches qu’effectuaient les syndiqués avant le déclenchement de la grève, le 25 octobre 2002. »
Il ajoute que « Radio Nord Communications bénéficie d’une situation exceptionnelle en Abitibi-Témiscamingue parce que l’entreprise détient le monopole de la télévision régionale, puisqu’elle est affiliée à la SRC, TVA et TQS, sans compter qu’elle gère également deux des trois stations de radio privée de la région, notamment Rock Détente et GO-FM (Classique-Rock). » André Anglehart croit que « les commerçants sont donc prisonniers de ce marché captif et n’ont pas le choix de faire affaires avec Radio-Nord Communications. »
Le président du S.E.C.A.T soutient que « la population de l’Abitibi-Témiscamingue est doublement pénalisée à cause justement de l’utilisation de ces briseurs de grève puisque l’entreprise ne ressent aucun contrecoup financier de ce conflit de travail et peut se permettre de priver les citoyens d’un service d’information régionale télévisé. »
Les grévistes de Radio Nord Communications profitent de cette manifestation pour inviter tous les députés fédéraux à appuyer ce projet de loi… afin d’éviter que des conflits de travail perdurent inutilement et que des familles entières soient pénalisées par cette faiblesse du Code canadien.
Source : SECAT – CSN 01-05-2003 Renseignements: SECAT: Local de grève: (819) 762-5488; André Anglehart, président: (819) 763-1518, Courriel: secat@hotmail.com, Site Internet: http://secat.levillage.org