Mars 2003 – Débat des chefs : la CSN veut des réponses en matière de législation du travail

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Mars 2003 – Débat des chefs : la CSN veut des réponses en matière de législation du travail

Élections au Québec

Débat des chefs : la CSN veut des réponses en matière de législation du travail

À la veille du débat des chefs, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, interpelle l’ADQ, le PLQ et le PQ en vue d’obtenir des réponses claires concernant leurs intentions en matière de législation du travail. “Les trois formations politiques sont demeurées plutôt silencieuses depuis le début de la campagne sur les enjeux qui touchent les lois du travail et par conséquent, les conditions de travail et de vie des travailleuses et des travailleurs au Québec.” La présidente de la CSN rappelle que l’ADQ et le PLQ proposent d’amender le Code du travail afin d’éliminer toute contrainte au développement de la sous-traitance. Déjà le gouvernement du PQ avait ouvert une brèche dans ce sens au cours de son premier mandat en modifiant les dispositions de l’article 45. “Nous souhaitons que les trois chefs nous disent exactement où ils logent”, lance la présidente de la CSN qui réitère que la centrale syndicale s’opposera à toute modification du Code du travail qui laissera le champ libre aux employeurs en vue d’affaiblir la représentation syndicale et la couverture des conventions collectives.

Le chef de l’ADQ, Mario Dumont, a par ailleurs promis de mettre la hache dans la formule Rand. L’Action démocratique du Québec a joué d’astuce au cours des derniers mois afin de s’attirer des électeurs. En ce sens, elle n’a pas repris dans son Plan d’action de mars 2003 l’ensemble des propositions qui avaient été votées auparavant dans ses instances. C’est le cas, entre autres, de la formule Rand. La question de la formule Rand est traitée dans le programme du printemps 2002, le Recueil des propositions adoptées par la Commission politique de l’ADQ, et est reprise dans le Résumé du programme de l’ADQ à l’automne 2002. C’est dans le chapitre intitulé “Dynamiser les pratiques syndicales” que l’on retrouve les orientations de l’ADQ au sujet de la formule Rand. On y indique que l’ADQ entend faire “une réforme du Code du travail pour mettre fin aux monopoles syndicaux et permettre à un travailleur de choisir en toute latitude et individuellement l’organisation syndicale qui le représentera.”

“La CSN n’est pas dupe du fait que l’ADQ a choisi, à des fins électoralistes, de ne pas faire état dans son récent Plan d’action de ses intentions d’abolir la formule Rand. L’ADQ a voté dans ses instances, il y a moins d’un an, une résolution à l’effet d’amender le Code du travail et de mettre fin à ce qu’elle appelle les “monopoles syndicaux”. Cela nous suffit amplement pour craindre le pire de cette formation politique en matière de syndicalisation des travailleuses et des travailleurs du Québec. Nous invitons Mario Dumont à préciser les orientations de son parti sur ces questions fondamentales pour toute société démocratique.”

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, s’interroge également sur le silence des chefs concernant l’équité salariale. “L’ADQ, le PLQ et le PQ ont-ils l’intention de veiller à la pleine application de la Loi sur l’équité salariale dans le secteur privé ? Les partis ont-ils l’intention de finaliser avec diligence les travaux entrepris dans le secteur public et de compléter la négociation en cours à ce sujet ? Nous souhaitons des réponses à cet égard.”

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux interpelle finalement les chefs à l’égard de la protection des travailleuses et des travailleurs détenant des statuts d’emploi non traditionnels. “Nous espérons que le rapport Bernier ne tombera pas dans l’oubli. Aucun parti politique n’y a fait référence depuis le début de la campagne. Pourtant, de nombreuses recommandations sont susceptibles d’améliorer le sort de près du tiers des salarié-es du Québec !” Rappelons que le rapport Bernier propose de modifier la définition de salarié-e dans toutes les lois du travail de façon à y inclure les travailleuses et les travailleurs “dépendants économiquement”. Il suggère l’interdiction formelle de toute discrimination sur la base des statuts d’emploi. Il préconise la mise en place d’un régime-cadre de représentation collective pour les travailleurs autonomes. La CSN croit que c’est cette direction que le prochain gouvernement doit prendre afin d’assurer la protection des droits de ces travailleuses et travailleurs.

Source : CSN 30-03-03 Renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél. : (514) 598-2155.

   


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