Mars 2003 – Hôpital Maisonneuve – Rosemont : moyens de pression pour forcer la direction à agir

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Mars 2003 – Hôpital Maisonneuve – Rosemont : moyens de pression pour forcer la direction à agir

Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Moyens de pression pour forcer la direction à agir

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont demande à la direction de prendre rapidement des engagements pour réintégrer les infirmières auxiliaires dans les services de soins de courte durée et pour assurer un environnement sécuritaire pour les patients et le personnel hospitalier.

Las d’attendre, les employé-es généraux de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont travaillent en jeans ou refusent de faire des heures supplémentaires, deux moyens de pression qu’ils utilisent en alternance une semaine sur deux depuis le 23 février. Et cet après-midi, plus d’une cinquantaine d’entre eux ont décidé d’occuper les locaux de la direction des soins infirmiers afin que leur employeur prenne ses responsabilités.

La réintégration des infirmières auxiliaires, ça urge

Alors que le gouvernement a modifié le Code des professions et autres dispositions législatives dans le domaine de la santé pour accroître la polyvalence et l’autonomie des infirmières auxiliaires afin de palier à la pénurie d’infirmières, la direction des soins infirmiers de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont tergiverse et refuse de prendre tout engagement pour réintégrer les infirmières auxiliaires dans les services de soins de courte durée.

Pour alléger le fardeau des infirmières, l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont a préféré piloter trois projets de réorganisation du travail permettant de transférer des tâches des infirmières aux préposé-es aux bénéficiaires, aux commis intermédiaires, aux secrétaires médicales et aux technologistes médicales. Dans aucun des trois projets, des infirmières auxiliaires ont été partie prenante de la réorganisation du travail. “Nous trouvons cela complètement aberrant. Et c’est d’autant plus aberrant que l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est un hôpital universitaire”, affirme le président du syndicat, Jean-Claude Paradis.

La direction se dit prête à étudier la question de leur réintégration. Pour le syndicat, le temps n’est plus à se questionner sur la pertinence ou non d’utiliser ce corps professionnel dans les services de soins de courte durée, d’autant plus que le Code des professions vient d’être amendé pour permettre aux hôpitaux une meilleure utilisation de cette main-d’œuvre.

Des mesures pour la sécurité des patients et du personnel, ça urge

Chaque jour, de 12 à 20 patients psychiatriques se retrouvent ailleurs que dans les deux ailes de psychiatrie de l’hôpital Rosemont. Le centre hospitalier fait face à une hausse significative du nombre de ces patients sans avoir les locaux appropriés pour les accueillir et les soigner. Un bon nombre d’entre eux sont logés à l’urgence, faute de places. Or, l’urgence de Maisonneuve-Rosemont, comme tout le monde le sait, déborde.

Dernièrement, c’est-à-dire il y a une semaine et demie, la direction a décidé de se doter d’une roulotte pour réduire ce débordement chronique. Six lits des 25 qu’on y retrouve sont dévolus aux patients psychiatriques. Cela demeure insuffisant. En outre, les mesures d’encadrement sécuritaire ne sont pas adéquates, que ce soit pour le patient lui-même, les autres patients ou le personnel oeuvrant dans cette roulotte. Il est impératif que l’hôpital aménage un lieu sécuritaire pour les patients psychiatriques à l’urgence.

Le syndicat souhaite en outre que la direction mette sur pied des équipes d’intervention Oméga volantes pour faire face aux patients agressifs ou ayant perdu leur contrôle, c’est-à-dire des équipes formées spécialement pour intervenir dans de telles situations. De telles équipes existent déjà dans les deux ailes psychiatriques de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. Mais aucune équipe n’a été mise sur pied pour desservir l’ensemble des autres départements de l’hôpital afin de venir à la rescousse du personnel soignant lorsqu’un patient perd sa maîtrise. “On ne demande pas la lune. Tout le monde sait qu’il est essentiel que ce soit des personnes expérimentées qui interviennent dans de tels cas, si on veut éviter tout accident et blessure. Au lieu d’avoir une personne par-ci par-là ayant une formation Oméga, nous pensons qu’il serait plus sécuritaire et adéquat de former une équipe volante vouée à ce travail spécifique pour tous les quarts de travail”, explique Jean-Claude Paradis.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont représente les 1800 employé-es généraux de l’hôpital.

Source : CSN 19-03-03 Renseignements : Jean-Claude Paradis, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et du pavillon Judith-Jasmin, (514) 252-3417.

   


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