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Les employeurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Saguenay – Lac-Saint-Jean sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est plus d’une centaine de travailleuses et travailleurs œuvrant dans quatre établissements qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Saguenay – Lac-Saint-Jean devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleurs et travailleuses de ces centres, qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Avec des salaires à peine supérieurs au salaire minimum et des conditions de travail non concurrentielles avec le reste du marché du travail, nous vivons de graves problèmes d’attraction et de rétention de personnel. Combiné à une clientèle de plus en plus lourde et à des besoins toujours grandissants, vous obtenez un terreau fertile pour que des situations regrettables surviennent. L’amélioration des conditions de vie de nos aîné-es en centre d’hébergement privé est indissociable de l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et travailleurs qui offrent des services à cette clientèle », affirme Danielle Lemire, présidente régionale du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des centres d’hébergement privés du Saguenay Lac-St-Jean (CSN).

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieux pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean, Manon Tremblay. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, les places en centre d’hébergement poussent comme des champignons. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

Villa d’Alma : vote de grève

Réunis en assemblée générale lundi soir dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Section Villa d’Alma ont voté à 96 % pour un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun.

En négociation depuis septembre dernier et en conciliation depuis quelques mois déjà, l’employeur, le groupe des quincailleries Ferlac, reste fermement sur ses positions, même si le comité de négociation syndical a revu certaines de ses demandes.

« Ce syndicat compte 5 centres d’hébergement privés (CHP) et nous savons très bien que la capacité de payer peut être restreinte pour certains CHP, mais ce qu’offre l’employeur de Villa d’Alma est indécent ! d’affirmer monsieur Gaston Langevin, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). En effet, après 8 mois de négociation, l’employeur offre une échelle de salaire débutant à 10.45 $ de l’heure, soit 10 cents de plus que le salaire minimum et des augmentations salariales de 1% pour la 1re et la 2e année et 2% pour la 3e et la 4e année. En plus, l’employeur ne veut aucunement bonifier les primes, les vacances et les congés : c’est inacceptable ! » ajoute monsieur Langevin.

En moyens de pression depuis quelques semaines, la quarantaine d’employé-es en ont assez de voir que leur employeur ne reconnaît pas le travail qu’ils font auprès des aînés. « Nos membres ne cherchent pas la confrontation à tout prix, mais ils sont prêts à se faire respecter ! de spécifier monsieur Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Ce qui est le plus odieux dans toute cette histoire, c’est que l’employeur fait croire aux résidents que leur loyer va augmenter de façon exagérée s’il donne des augmentations de salaire. C’est odieux, car l’employeur, comme tout propriétaire d’immeubles locatifs, ne peut augmenter au-delà de ce que la loi autorise ! Il se sert des personnes âgées pour discréditer nos travailleuses. »

Le mandat de grève sera exercé en temps et lieu et bien évidemment le syndicat négociera les services essentiels à donner aux résidents. « Il n’est pas question que nos aînés paient le prix du manque de respect de l’employeur face aux travailleuses ! » de conclure monsieur Langevin, vice-président régional FSSS-CSN.