1er décembre 2007 – Consultations prébudgétaires fédérales – La CSN rencontre le ministre des Finances Jim Flaherty

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1er décembre 2007 – Consultations prébudgétaires fédérales – La CSN rencontre le ministre des Finances Jim Flaherty

Consultations prébudgétaires fédérales

La CSN rencontre le ministre des Finances Jim Flaherty

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, souhaite que le gouvernement fédéral mette de l’avant une série de mesures dans son prochain budget pour juguler la crise des secteurs manufacturier et forestier. À l’occasion des consultations prébudgétaires, la présidente de la CSN qui rencontrait, vendredi, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a revendiqué la mise en place d’un véritable plan d’action qui devrait surpasser celui du gouvernement du Québec.

« Ottawa doit absolument entendre le cri du cœur provenant du Québec », a estimé la présidente de la CSN. Près de 135 000 emplois manufacturiers ont, en effet, été perdus au Québec, soit l’équivalent d’un travailleur sur cinq, depuis le 31 décembre 2002. Environ la moitié des 275 000 emplois perdus au Canada pendant cette période l’ont été au Québec.

Avec l’annonce d’AbitibiBowater qui ferme quatre usines de papier au Canada dont deux au Québec, ce sont 1500 emplois de plus qu’il faut ajouter à la liste déjà trop longue des mises à pied. Entre mai 2002 et avril 2005, les pertes dans les scieries et les papetières ont totalisé 10 000 emplois. Depuis avril 2005, en incluant les activités connexes, comme la foresterie et le transport, l’industrie forestière a perdu 21 000 emplois de plus. « Nous appuyons l’initiative du PQ qui souhaite que l’espace fiscal laissé libre par Ottawa, avec la baisse de 1 % de la TPS, soit occupé par Québec pour lancer une grande opération de solidarité en vue de soutenir les travailleuses et les travailleurs et les secteurs en difficulté », a ajouté Madame Carbonneau.

Le gouvernement fédéral doit aussi faire sa part

L’énoncé économique récent du gouvernement conservateur ne propose aucune mesure spécifique pour venir en aide aux segments du secteur manufacturier qui sont durement affectés par l’appréciation du dollar canadien. Plutôt, le gouvernement s’en remet entièrement à sa stratégie de baisses d’impôts et de taxes.

« L’ampleur de la crise manufacturière rend aussi nécessaire des aides spécifiques. Il faut à tout prix éviter que le Canada revienne à son rôle historique de réservoir de matières premières. Une économie moderne doit pouvoir compter sur un secteur manufacturier performant, à haute valeur ajoutée. Plusieurs pans du secteur des services dépendent aussi de la présence d’un secteur manufacturier fort », de poursuivre la présidente de la CSN.

Plusieurs fleurons de l’économie canadienne bénéficient d’une forte implication de l’État. Qu’on pense aux banques, à l’industrie énergétique, aux télécommunications, etc. Le gouvernement du Canada doit assumer son leadership et mettre en place une politique industrielle digne de ce nom.

  • Le gouvernement conservateur, en collaboration avec la Banque du Canada, doit mettre en place une politique monétaire plus équitable pour l’ensemble des régions canadiennes, y compris le Québec. La Banque du Canada doit pratiquer une politique monétaire moins restrictive et réduire les taux d’intérêt de court terme par rapport aux taux d’intérêt américains, ce qui fera diminuer la valeur du dollar canadien à un niveau plus compatible avec la structure industrielle du Québec et de l’Ontario.
  • Pour stimuler l’investissement manufacturier, le gouvernement pourrait recourir à un crédit remboursable sur l’impôt sur le revenu des entreprises (mesure analogue au crédit d’impôt remboursable de 15 % sur la taxe sur le capital que vient d’annoncer le gouvernement du Québec avec son récent plan d’action).
  • Le gouvernement fédéral pourrait rendre remboursable le crédit d’impôt pour la recherche et le développement pour que les entreprises puissent en bénéficier même si elles sont à l’étape du développement et qu’elles ne font pas encore de profit.
  • Le gouvernement pourrait augmenter le type de dépenses admissibles au crédit d’impôt, par exemple en incluant le coût d’obtention des brevets ou les coûts de la formation du personnel appelé à œuvrer sur des projets innovants.
  • Le gouvernement fédéral pourrait émuler certaines mesures du gouvernement du Québec destinées à soutenir la création d’emplois dans les deuxième et troisième transformations des ressources naturelles.
  • Le gouvernement fédéral pourrait accorder une aide fiscale, comme le fait déjà le gouvernement du Québec, pour favoriser l’établissement de jeunes travailleurs qualifiés en région.
  • Les excédents de la caisse d’assurance-emploi devraient être mis à profit pour bonifier le système de protection du revenu des travailleuses et des travailleurs en chômage. Un Programme de soutien du revenu pour les travailleuses et travailleurs âgés (PSRPTA) doit être mis en place pour soutenir la transition.

« Ces initiatives sont absolument nécessaires pour que les perdants du commerce international, au premier chef les travailleuses et les travailleurs, puissent continuer de vivre dignement. Ces personnes ne souhaitent pas être traitées comme de simples dommages collatéraux de la crise actuelle », de conclure la présidente de la CSN. La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.


Source : CSN – 1 erdécembre 2007

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, cellulaire : 514 894-1326

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