6 septembre 2007

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6 septembre 2007

Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois

Sécurité alimentaire et droit et devoir d’alerte vont de pair, affirme la CSN

Le droit à une alimentation suffisante, de qualité, équilibrée, à prix abordable, propre à la consommation et sans danger pour la population et l’environnement : c’est ce que la CSN recommande d’adopter à travers une politique pour assurer la sécurité alimentaire.

C’est ce qui ressort du mémoire que la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Denise Boucher, a présenté, ce matin à Montréal, lors des travaux de la Commission sur l’avenir de l’agri- culture et de l’agroalimentaire québécois.

Dans son mémoire De la ferme à la table : sécurité et bien-être pour toutes les Québécoises et tous les Québécois, la centrale syndicale met en avant 20 propositions ciblant l’ensemble des activités agricoles et agroalimentaires.

Participant à la commission avec le vice-président de la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN), Normand Faubert, Denise Boucher a notamment déclaré que le droit et le devoir d’alerte, un concept novateur, sont au cœur des préoccupations de la CSN.

Dans son mémoire, la CSN propose également des pistes de solution quant à la souveraineté et l’autosuffisance alimentaires du Québec, des pistes qui prennent en considération le contexte mondial.

Le droit et le devoir d’alerte

Pour renforcer le système de sécurité alimentaire du Québec et assurer une meilleure protection de la population, la CSN propose donc au gouvernement de reconnaître le droit et le devoir d’alerte en adoptant une loi à cette fin.

L’objectif premier du droit et devoir d’alerte est de garantir à la population du Québec et à celle des pays importateurs que les produits québécois sont sains et peuvent être consommés en toute sécurité. Le droit d’alerte peut être défini comme le pouvoir des travailleurs ainsi que de leurs syndicats d’arrêter la production, la transformation et la distribution d’aliments, d’alerter l’employeur et, si nécessaire, un organisme réglementaire gouvernemental lors de situations qui risquent d’affecter la qualité des produits et de nuire à la santé des consommateurs. Le devoir d’alerte peut être défini, lui, comme la responsabilité des travailleuses et des travailleurs ainsi que de leurs syndicats de s’assurer que les aliments produits, transformés ou distribués sont propres à la consommation humaine.

Un tel processus, selon la CSN, exige que les législateurs et les employeurs reconnaissent le rôle clé de celles et de ceux qui travaillent dans les activités agricoles et agroalimentaires. Si ce droit et ce devoir font appel à un partenariat à trois (gouvernement, entreprises, travailleurs/syndicats), ils commandent également une plus grande transparence dans la gestion des entreprises, un meilleur partage de l’information et des communications plus fréquentes.

« Le droit et le devoir d’alerte sont des mesures exigeantes, autant pour les gouvernements et les employeurs que pour les travailleuses et les travailleurs et leurs syndicats. Mais nous n’y échappons pas, il s’agit d’un enjeu de société important », a déclaré Denise Boucher.

Si de telles clauses de droit et devoir d’alerte peuvent être négociées, il n’en demeure pas moins que toutes les travailleuses et tous les travailleurs du secteur agricole et agroalimentaire ne sont pas syndiqués. Aussi, la CSN revendique-t-elle une loi reconnaissant l’exercice du droit et du devoir d’alerte à l’ensemble du secteur.

Souveraineté alimentaire

« La fermeture de l’abattoir Z. Billette, à Saint-Louis-de-Gonzague, illustre bien l’enjeu que constitue la souveraineté alimentaire au Québec puisque c’est le seul abattoir de bouvillons. La filière bouvillon est vulnérable. Assurer la souveraineté alimentaire du Québec est une mission que doit se donner le gouvernement », a affirmé Normand Faubert. Le représentant de la FC-CSN estime également que « la filière porcine doit revivre et trouver des solutions pour qu’on sorte de la crise. »

Propositions

D’autres propositions présentées par la CSN touchent la souveraineté alimentaire et l’autosuffisance du Québec, le commerce international, l’inspection et l’étiquetage, le développement durable, la qualité de l’eau, les gaz à effet de serre, etc.

Mentionnons également qu’une autre fédération affiliée à la CSN est concernée par ce débat sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Il s’agit de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN), qui représente des groupes de salarié-es de l’Union des producteurs agricoles (UPA).

La CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public. La FC-CSN regroupe près d’une centaine de syndicats représentant 35 000 travailleuses et travailleurs, dont environ 10 000 œuvrent dans le secteur agroalimentaire. La FEESP-CSN réunit 402 syndicats et plus de 50 000 travailleuses et travailleurs.


Source : CSN – 6 septembre 2007

Pour renseignements : Michel Crête, Information-CSN, Tél. : 514 598-2454, cell. : 514 703-0775

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