décembre 2002 – Services à la jeunesse en Montérégie

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décembre 2002 – Services à la jeunesse en Montérégie

Services à la jeunesse en Montérégie

Val Séjour : un centre de réadaptation très mal en point

“Nos jeunes et leur famille ne reçoivent pas les services qu’un établissement comme le nôtre devrait fournir. Ce sont eux qui sont les premières victimes, mais il y a aussi le personnel qui écope et qui n’a jamais été aussi épuisé et démoralisé”, déclare Joelle Pouliot, vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Val Séjour, un centre de réadaptation pour adolescents situé à Valleyfield.

“Ce qui se vit dans un centre comme le nôtre, c’est du jamais vu. Nos jeunes, qui sont pour la plupart très perturbés et souffrent de problèmes complexes, ont très peu accès aux services spécialisés qui devraient leur permettre de progresser. C’est notamment le cas des services d’infirmerie et de santé mentale”, ajoute Claude Hamelin, lui aussi vice-président du syndicat, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN.

Faute de places disponibles, des jeunes qui devraient se retrouver en foyer de groupe dans la communauté sont en encadrement intensif au centre de réadaptation, un environnement qui est inapproprié dans leur cas, mentionnent les porte-parole du syndicat.

Des jeunes sont l’objet d’une série de mesures temporaires et ballottés de service en service pendant plusieurs mois alors qu’ils devraient bénéficier depuis longtemps des programmes de réadaptation réguliers du centre.

Dans un dossier qu’ils ont fait parvenir aux autorités du ministère de la Santé et des Services sociaux, de la Régie régionale, et des Centres jeunesse de la Montérégie, les membres du personnel syndiqué de Val Séjour illustrent avec une multitude de détails la détérioration de leur environnement clinique et professionnel. Des phénomènes de surpeuplement d’unités sont décrits et les exemples abondent sur les multiples frustrations de la vie quotidienne découlant d’un manque de ressources et d’un encadrement déficient.

Le DOSSIER NOIR DU CENTRE D’ACCUEIL VAL SEJOUR lance un appel pressant aux responsables du réseau. “La situation actuelle ne peut plus durer. Les autorités doivent réagir rapidement et énergiquement pour que les jeunes du Campus de Valleyfield reçoivent enfin les services exigés par leur placement. La dégradation de l’environnement professionnel ne peut continuer de se faire sur le dos des jeunes et du personnel de notre centre”, lit-on dans le document.

“Les éducatrices et les éducateurs se doivent à la fois d’être mère, père, infirmière, agente sociale, technicienne en loisir, réceptionniste, pompier dans dans les situations de crise et si, malgré tout cela, il reste du temps, on exerce notre travail d’éducation spécialisée, mais nous sommes fatigués… C’est une frustration majeure de constater que nous ne pouvons exercer notre mandat premier”, conclut le dossier noir.

L’impact du manque de ressources et des problèmes organisationnels sur la santé du personnel se fait sentir. Les plus récentes statistiques montrent que le personnel des Centres jeunesse de la Montérégie possède un taux très élevé de problèmes de santé. L’absence du travail pour raison de santé a doublé entre 1999 et 2002, passant de 3,6 pour cent à 7,4 pour cent des heures travaillées. Le niveau actuel de l’absence en maladie du personnel des centres jeunesse de la Montérégie est un des plus élevés de réseau et il représente plus du double de ce qui est observé parmi l’ensemble de la population en emploi.

La situation de Val Séjour est une malheureuse illustration de la pauvreté de moyens des centres jeunesse. A l’évidence, c’est la sécurité et le développement des jeunes vivant avec de sévères difficultés que l’on compromet.

La Montérégie manque de ressources financières pour ses services à la jeunesse, occupant le dernier rang des régions en matière de financement. La région ne reçoit que 85 $ par habitant pour ses budgets alloués aux services à la jeunesse alors que la moyenne du Québec est de 115 $. Pour rejoindre la moyenne québécoise de financement, les services à la jeunesse de la Montérégie devraient voir leur budget augmenter de 34 pour cent, soit un montant de 39 millions.

(Source: FSSS-CSN 13-12-2002–Renseignements: Claude Saint-Georges, (514) 258-7124)

   


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