Mai 2003 – Changement d’allégeance syndicale dans l’industrie de la construction

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Mai 2003 – Changement d’allégeance syndicale dans l’industrie de la construction

Changement d’allégeance syndicale dans l’industrie de la construction

Pour favoriser l’emploi en région et renforcer le syndicalisme : la CSN, un choix qui s’impose

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, invite les travailleurs de l’industrie de la construction à saisir l’occasion qui leur est offerte de favoriser le maintien et la création de l’emploi en région, ainsi qu’à renforcer le syndicalisme dans ce secteur en votant pour la CSN-Construction, les 5, 6 et 7 juin.

En compagnie du président de la CSN-Construction, Ted McLaren, Claudette Carbonneau a procédé ce matin en conférence de presse, à Montréal, au lancement de la campagne de recrutement de la centrale syndicale dans l’industrie de la construction.

En vertu de l’article 30 de la Loi sur les relations de travail dans la construction, seuls les travailleurs qui désirent changer d’organisation syndicale peuvent le faire en allant voter pour l’organisation de leur choix. Il s’agit d’un vote volontaire supervisé par la Commission de la construction du Québec (CCQ) qui concerne près de 120 000 travailleurs.

Jusqu’au 31 mai, la CSN et la CSN-Construction mèneront une campagne sur le thème Voter CSN : un placement garanti ! Affiches, dépliants et journaux tenteront de convaincre les travailleurs de la construction d’adhérer à la CSN-Construction, alors que les militants syndicaux approcheront leurs confrères de travail dans le but de les inciter à choisir la CSN-Construction.

L’emploi en région

« La CSN-Construction a fait sa marque à titre d’organisation syndicale qui prend la défense du monde et qui se bat avec acharnement pour qu’on privilégie l’embauche des travailleurs des régions lors de travaux de construction en région, partout au Québec. Cette volonté de la CSN-Construction de faire en sorte que les travailleurs de la construction puissent travailler dans leur région immédiate, près de leur résidence, est bien connue. Cela a consolidé et favorisé le développement régional. Il me semble qu’il s’agit là de motifs suffisamment importants qui devraient inciter des travailleurs à se déplacer et à voter pour la CSN-Construction », soutient Claudette Carbonneau.

Ted McLaren de la CSN-Construction a cité en exemple les interventions de sa fédération dans les dossiers de la mobilité provinciale des travailleurs de la construction entre l’Ontario et le Québec, et l’octroi des contrats de travaux de génie civil et de voirie au Québec.

Dans le cas de la mobilité provinciale Québec-Ontario, l’action de la CSN-Construction, dont une intervention auprès de l’ancien ministre du Travail du Québec, Jean Rochon, a permis de contrôler l’arrivée des travailleurs ontariens, sans que cela ne se fasse au détriment de l’emploi des travailleurs du Québec.

À l’occasion de la dernière ronde de négociation dans la construction, en 2001, le patronat et l’association syndicale autorisée à signer la convention collective, le Conseil conjoint, ont convenu qu’un entrepreneur pourrait exécuter des travaux de génie civil et de voirie dans une autre région en faisant appel à ses propres salariés, et pas nécessairement en recourant à la main-d’œuvre locale. Pour favoriser l’embauche des travailleurs de la construction des régions pour ces mêmes travaux, la CSN et la CSN-Construction ont été actives : par exemple, il y a eu des rencontres avec l’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, le ministre Jean Rochon et l’Union des municipalités du Québec. De plus, nous comptons bien sensibiliser le nouveau premier ministre du Québec, M. Jean Charest, sur l’importance que les travaux de génie et de voirie en région, octroyés par le gouvernement ou ses sociétés, soient effectués en priorité par les travailleurs de ces régions », a déclaré Ted McLaren.

Pour un syndicalisme plus vigoureux

« Augmenter la représentativité de la CSN-Construction permettra aussi de renforcer le syndicalisme dans ce secteur, soutient la présidente de la CSN. Soucieuse de bien défendre tous ses membres, la CSN-Construction avait, par exemple, déposé une demande de rattrapage salarial pour les arpenteurs lors de la dernière ronde de négociation. Au cours des prochaines négociations, elle reviendra à la charge pour que les arpenteurs obtiennent un rattrapage salarial complet. »

« Aussi étrange que cela puisse paraître, le métier d’arpenteur n’est pas reconnu comme un métier spécifique dans notre industrie. Depuis trois ans, nous avons entrepris diverses démarches pour qu’il obtienne un statut de métier. Nous poursuivons ces démarches pour que les travailleurs qui exercent ce métier soient reconnus à leur juste valeur », d’expliquer Ted McLaren. « Ça n’a tout simplement pas d’allure qu’un métier aussi clé que celui d’arpenteur n’ait pas une pleine reconnaissance », s’étonne Claudette Carbonneau.

Pluralisme syndical

« Une des caractéristiques de la société québécoise, c’est le pluralisme syndical, le libre choix d’adhérer à une organisation syndicale qui est porteuse de nos aspirations. S’il est un secteur où le pluralisme syndical est une valeur importante, c’est bien dans la construction. À ce titre, la CSN-Construction a raison d’être fière. Démocratique, elle consulte ses membres, construit le projet de convention collective avec eux, dépose et défend leurs revendications en négociation, comme il est prévu par la loi », précise Claudette Carbonneau.

« Le pluralisme syndical est une valeur fondamentale. C’est un principe garant de pratiques démocratiques et d’un placement équitable des travailleurs sur les chantiers, sans distinction due à l’étiquette syndicale. Jamais nous ne laisserons aller une telle valeur », affirme la présidente de la CSN.

« Nous jouons pleinement notre rôle de fédération syndicale en représentant nos membres en négociation mais aussi dans les différents lieux où sont prises des décisions concernant les intérêts des travailleurs de notre industrie : au conseil d’administration de la CCQ, au Comité mixte de l’industrie de la construction, à la CSST, au Fonds de formation de l’industrie de la construction et au Plan du résidentiel, etc. », rappelle Ted McLaren.

La machine CSN

« La CSN, de dire la présidente de la centrale syndicale, c’est la réunion des ressources financières et humaines de plus de 270 000 travailleuses et travailleurs syndiqués, dont ceux de la construction, qui ensemble se donnent des services de qualité inégalés. »

En plus de bénéficier des services de placement et de représentation de la CSN-Construction, les travailleurs de la construction qui la choisiront profiteront de la gamme de services syndicaux offerts par la CSN : avocats, conseillères et conseillers en santé-sécurité, en assurance emploi, etc.

« Voter CSN, c’est un placement garanti ! Bienvenue à la CSN-Construction et à la CSN », a conclu Claudette Carbonneau.

N.B. : La CSN-Construction représente 11,7 % des travailleurs de l’industrie, soit près de 15 000 syndiqués.

Source : CSN — 04-05-2003 Renseignements : Michel Crête – CSN-Information (514) 598-2454.

   


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