Aujourd’hui, devant la Commission des relations avec les citoyens, la Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement du Québec de réaffirmer ses engagements, de revoir ses choix politiques et d’investir plus de ressources pour que l’égalité entre femmes et hommes en soit réellement une de fait. La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, présente les commentaires de la centrale sur le deuxième plan d’action gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et les hommes présentement soumis à la consultation publique. Pour la CSN, les inégalités entre les femmes et les hommes perdurent. Le premier plan d’action mis en place à la suite de l’adoption, en décembre 2006, de la politique gouvernementale intitulée Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait, vient de se terminer. Sans remettre en question la pertinence de la politique, la centrale croit que les efforts doivent s’accentuer, particulièrement dans les prochaines années où les choix fiscaux et budgétaires auront des incidences sur les sommes allouées au plan d’action, mais aussi sur l’atteinte de l’égalité effective des femmes. « Le recours à des formes de taxation régressive, telle la contribution santé, touchera plus les femmes parce que leurs revenus sont moindres », déclare Claudette Carbonneau, présidente de la CSN. De plus, les coupes dans les services publics, notamment en santé, affectent plus les femmes à la fois comme usagères et parce qu’elles en sont la majorité des salariés. Les besoins sociaux n’iront pas en diminuant. Ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de la garde des enfants, des soins de santé et des personnes âgées. Les dépenses qui y sont reliées iront aussi en augmentant et ne disparaîtront pas. « C’est collectivement que nous devons assumer celles-ci, pour que les services soient accessibles pour tous. Il faut s’assurer de la présence des femmes sur le marché du travail, de leur sécurité économique à long terme et de leur insertion dans la sphère publique », ajoute la présidente de la centrale. Dans son mémoire, la CSN s’attarde particulièrement sur trois orientations contenues dans la politique, qui sont au cœur de ses priorités pour améliorer les conditions de travail et de vie des femmes et de l’ensemble des salarié-es, soit l’égalité économique, les soins de santé adaptés à la réalité des femmes et la conciliation famille-travail, pour laquelle la centrale réitère sa demande d’une loi-cadre. De plus, elle revient brièvement sur les fondements de la politique et sa gouvernance en les commentant et en faisant des propositions sur l’ensemble des orientations qu’elle contient. Elle insiste pour que les structures actuelles dédiées à la condition féminine soient maintenues avec les moyens nécessaires pour agir et pour que l’approche spécifique continue d’être une priorité. La CSN est une organisation syndicale constituée de 300 000 membres, dont 53 % de femmes. Ils se retrouvent sur une base sectorielle et professionnelle dans 9 fédérations et sont présents dans les régions au sein de 13 conseils centraux sur l’ensemble du territoire du Québec. Sa présence dans les milieux de travail québécois et sa forte implication dans le secteur des services publics, où se retrouve une majorité de femmes, lui confèrent un rôle important dans ce débat. Vous pouvez consulter le mémoire de la CSN en cliquant ici.