Devant l’impasse dans les négociations locales, les 44 travailleuses du CPE la Sourithèque à Montréal sont de nouveau en grève, cette fois pour trois jours à compter de mercredi jusqu’à vendredi. Une séance de conciliation est d’ailleurs prévue en matinée ce jeudi. Le 9 mai dernier, elles avaient déclenché une journée de grève, sans résultat.
Ces travailleuses veulent ainsi signifier leur ras-le-bol au sujet de l’attitude de la partie patronale à la table de négociation. Une situation qui s’explique d’autant plus que la très grande majorité des CPE affiliés à la CSN a déjà réglé les aspects nationaux, régionaux et locaux de leur convention collective, la direction du CPE la Sourithèque refusant de s’entendre avec l’équipe de travail et le syndicat.
Le litige porte toujours sur la question de la fin de la réduction des horaires de travail. Rappelons qu’il y a deux ans, presque tous les employées se sont vues imposer une réduction de leur temps de travail d’une heure par période de paie afin d’éponger un déficit de 100 000 $. Or, depuis des mois, les travailleuses veulent retrouver leur horaire complet, alors que la direction s’entête vivement à maintenir les horaires réduits, et ce, au détriment de la qualité des services offerts aux enfants et à leurs parents.
Le président du Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval, Éric Mondou, se désole une fois de plus du manque de considération de la direction de ce CPE à la table de négociation, malgré plusieurs tentatives de trouver une solution. « Nos membres en ont assez du mépris de la direction actuelle. Bien que les finances du CPE se soient rétablies complètement, l’employeur refuse de régler de façon satisfaisante cette question. Il faut trouver une solution rapidement, lance-t-il. »
Affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval regroupe 2500 membres répartis dans 89 CPE du Grand Montréal. La CSN, fondée en 1921, représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, dont 8500 œuvrent dans 360 CPE répartis dans l’ensemble du Québec.
